Avoir un jumeau c'est toujours compliqué.
Les fringues, les jalousies, les petites amies... Tout est tellement compliqué quand on est deux. Pour Tom et moi, c'était la même chose je crois. On passait notre vie à nous disputer.
Maman me rappelle toujours la fois où on a cassé une vitre en se battant.
Je me suis tourné vers Tom qui n'avait pas l'air si affecté que ça. Je trouvais ça horrible mais j'avais quand même envie de comprendre. Et puis j'ai vu cette petite lueur presque amusée dans son regard. Je l'ai regardé un moment sans rien pouvoir dire puis je lui ai demandé si c'était lui. Bien sûr, au fond de moi, j'avais déjà la réponse, mais il fallait que je l'entende, qu'il me confirme cette horreur. Il a haussé les épaules. "Ouais, c'est pas si grave. Faut qu'on nettoie tout ce bordel".
Je pensais que si, c'était quand même plutôt grave. Mais bon, peu importait finalement. Alors on a nettoyé, tout simplement.
Il y en a eu d'autres... Parfois décapités, parfois simplement étranglés, le plus souvent noyés. Je continuais de croire que c'était grave, mais Tom disait le contraire et en général c'est lui qui avait raison. Et puis de toutes façons, disait-il, ils auraient fini écrasés sur la route.
Et puis il y a eu cette soirée frisson chez Jessy. Pour la première fois, Tom venait avec moi chez elle. Elle organisait cette soirée depuis des semaines et était toute heureuse que ses parents aient accepté de lui laisser la maison. Elle avait invité tous ses amis dont moi. Elle ne connaissait pas Tom (Après tout, nous n'étions pas dans la même classe lui et moi.) mais m'avait dit de l'emmener, que plus on était, mieux c'était. Elle avait aussi dit de se déguiser et Tom avait été réticent mais à force de persuasion il avait fini par accepter.
J'aimais bien le personnage de Jeff, puis le maquillage était assez simple alors j'avais noirci le contour de mes yeux, ébouriffé mes cheveux et tracé le sourire de l'ange sur ma peau qui était naturellement assez pâle pour se passer d'un fond de teint blanc. J'avais même sacrifié un de mes pulls blancs, que j'avais sali au colorant rouge, et n'avait pas eu besoin de déchirer un jean noir puisque j'en avais déjà un, tout élimé depuis des années. Tom, lui, s'était transformé en zombie pour la soirée.
On était arrivé chez Jessy sur les coups de 21h30. C'était une petite fête tranquille où tout le monde se connaissait un peu puisqu'on faisait parti de la même classe. Cependant, personne ne connaissait Tom et c'était normal. Il n'avait parlé à personne à personne mis à part moi et n'était pas vraiment à l'aise ici. Je lui ai proposé de partir mais il a refusé plusieurs fois.
Je ne sais plus vraiment comment s'est déroulé la soirée. Je sais que j'ai un peu bu mais pas au point d'oublier quoi que ce soit.
Ça devait être banal je suppose, rien d'assez marquant pour que je m'en souvienne.
Vers minuit, j'ai retrouvé Jessy un peu à l'écart. Elle était un peu ivre et riait de tout.
Les fringues, les jalousies, les petites amies... Tout est tellement compliqué quand on est deux. Pour Tom et moi, c'était la même chose je crois. On passait notre vie à nous disputer.
Maman me rappelle toujours la fois où on a cassé une vitre en se battant.
Pourtant on s'est aimé. Vraiment.
Petit, je n'avais que lui. Et je ne sais toujours pas si c'était un choix ou si les gens m'évitaient. Et même si en grandissant je m'étais sociabilisé, au final il était bien la seule personne qui importait pour moi.
Avant qu'on aille se coucher, il me disait toujours que les monstres n'étaient que dans ma tête et que si je n'y croyais pas, ils ne viendraient pas. Je le croyais vraiment.
Tant qu'on ne croit pas à quelque chose ça ne peut pas nous atteindre.
Mais moi, j'étais un gosse qui aimait bien se faire peur. Alors je continuais à y croire, même si Tom me disait que ça n'existait pas.
Puis on a grandi, et on a commencé les conneries. Des ados de base...
Tom avait toujours des idées cool et j'aimais bien traîner et faire des conneries avec lui. C'était mon frère. Qui plus est mon jumeau. Je le suivais donc sans réfléchir. J'avais une confiance aveugle en lui.
Un jour, on s'est retrouvé dans une vieille baraque délabrée. Et, comme d'habitude, je me faisais flipper tout seul sans aucune raison. Mon cœur battait à cent à l'heure et mon cerveau m'envoyait des images glauques par paquet de mille à la seconde. Tom était juste devant moi, lui aussi voulait se mettre un petit coup d'adrénaline je pense, mais il avait l'air un peu déçu. Il l'était jusqu'à ce que l'odeur arrive. Il a ouvert une porte au hasard et c'est là qu'on l'a sentie. Une odeur de charogne. Il avait ouvert en grand pour qu'on puisse entrer. Je n'avais jamais vu autant de bordel de ma vie. Même notre chambre était rangée à côté de cette piaule. Je me souviens que mon regard ne s'est pas fixé tout de suite sur des points précis mais que j'ai d'abord vu l'espace dans son ensemble. Je me souviens des mouches qui s'agitaient et qui tournoyaient près du lustre et un peu partout autour de nous. Je me souviens aussi d'un livre à la couverture poussiéreuse, c'était "Orgueil et préjugés" de Jane Austen. Je m'en rappelle bien parce que je venais de le terminer quand Tom avait insisté pour qu'on entre dans cette vieille bicoque.
Mais ce dont je me rappelle le mieux, c'est le sourire de Tom. Un sourire heureux et excité.
"C'est génial", a-t-il dit en s'avançant dans la pièce. Je n'étais pas sûr que ce soit si génial mais il a fini par m'en convaincre. C'est vrai que c'était excitant, et puis c'était toujours mieux que de glander à la maison. Je ne sais plus vraiment comment on les a trouvés mais le fait est que l'odeur de viande pourrie venait de plusieurs cadavres de chats. J'ai froncé les narines en voyant ça. Ils étaient là, à moitié bouffés par les vers. Et si certains avaient l'air d'être morts naturellement, je me demande toujours comment le petit gris s'est retrouvé éviscéré avec les yeux crevés.
Après ça, on est rentré à la maison et je suis allé voir Jessy. Je devais l'aider en français je crois. Peu importe, je sais seulement que Tom n'est pas venu avec moi ce soir là chez Jessy et quand je suis rentré quelques heures plus tard, il n'était toujours pas là. Je n'y avais pas fait attention sur le moment. Vers onze heures, quand je suis allé me coucher, il me l'a dit. Il m'a dit que les monstres étaient dans ma tête et que tant que je n'y croyais pas alors ils ne viendraient pas. Il m'a embrassé sur la joue et s'est couché à côté de moi. Je ne me souviens toujours pas à quel moment il était rentré.
Il s'est passé à peu près une semaine avant que maman ne débarque. On était dans le salon Tom et moi, on regardait un talk show stupide en comatant sur le canapé. C'est là qu'elle est arrivée, complètement affolée et pleurant à chaudes larmes. Elle a hurlé mon prénom. Alors je me suis levé précipitamment, Tom sur mes talons pour la rejoindre dans le garage, et je l'ai vu moi aussi. Un petit chat, roux cette fois, avec les tripes à l'air et les yeux perforés. Mon estomac s'est retourné brutalement mais je n'ai pas vomi. Ma mère me regardait de la même façon que quand elle attendait une explication concernant une mauvaise note ou une convocation chez le proviseur. Les larmes et le dégoût en plus. Est-ce qu'elle m'accusait vraiment de cette atrocité ? Moi le gamin qui ne ferait pas de mal à une mouche et qui libérait les araignées ? J'ai compris que oui et j'ai aussi compris que je la dégoûtais alors même que je n'avais rien fait. Elle n'avait aucune preuve de ma culpabilité mais rien que l'idée que je sois en mesure de faire ça la révulsait. Je pense que ça m'aurait fait la même chose de toutes façons. Ma mère est sortie en me demandant de nettoyer. Elle ne m'a pas adressé un seul regard.
Petit, je n'avais que lui. Et je ne sais toujours pas si c'était un choix ou si les gens m'évitaient. Et même si en grandissant je m'étais sociabilisé, au final il était bien la seule personne qui importait pour moi.
Avant qu'on aille se coucher, il me disait toujours que les monstres n'étaient que dans ma tête et que si je n'y croyais pas, ils ne viendraient pas. Je le croyais vraiment.
Tant qu'on ne croit pas à quelque chose ça ne peut pas nous atteindre.
Mais moi, j'étais un gosse qui aimait bien se faire peur. Alors je continuais à y croire, même si Tom me disait que ça n'existait pas.
Puis on a grandi, et on a commencé les conneries. Des ados de base...
Tom avait toujours des idées cool et j'aimais bien traîner et faire des conneries avec lui. C'était mon frère. Qui plus est mon jumeau. Je le suivais donc sans réfléchir. J'avais une confiance aveugle en lui.
Un jour, on s'est retrouvé dans une vieille baraque délabrée. Et, comme d'habitude, je me faisais flipper tout seul sans aucune raison. Mon cœur battait à cent à l'heure et mon cerveau m'envoyait des images glauques par paquet de mille à la seconde. Tom était juste devant moi, lui aussi voulait se mettre un petit coup d'adrénaline je pense, mais il avait l'air un peu déçu. Il l'était jusqu'à ce que l'odeur arrive. Il a ouvert une porte au hasard et c'est là qu'on l'a sentie. Une odeur de charogne. Il avait ouvert en grand pour qu'on puisse entrer. Je n'avais jamais vu autant de bordel de ma vie. Même notre chambre était rangée à côté de cette piaule. Je me souviens que mon regard ne s'est pas fixé tout de suite sur des points précis mais que j'ai d'abord vu l'espace dans son ensemble. Je me souviens des mouches qui s'agitaient et qui tournoyaient près du lustre et un peu partout autour de nous. Je me souviens aussi d'un livre à la couverture poussiéreuse, c'était "Orgueil et préjugés" de Jane Austen. Je m'en rappelle bien parce que je venais de le terminer quand Tom avait insisté pour qu'on entre dans cette vieille bicoque.
Mais ce dont je me rappelle le mieux, c'est le sourire de Tom. Un sourire heureux et excité.
"C'est génial", a-t-il dit en s'avançant dans la pièce. Je n'étais pas sûr que ce soit si génial mais il a fini par m'en convaincre. C'est vrai que c'était excitant, et puis c'était toujours mieux que de glander à la maison. Je ne sais plus vraiment comment on les a trouvés mais le fait est que l'odeur de viande pourrie venait de plusieurs cadavres de chats. J'ai froncé les narines en voyant ça. Ils étaient là, à moitié bouffés par les vers. Et si certains avaient l'air d'être morts naturellement, je me demande toujours comment le petit gris s'est retrouvé éviscéré avec les yeux crevés.
Après ça, on est rentré à la maison et je suis allé voir Jessy. Je devais l'aider en français je crois. Peu importe, je sais seulement que Tom n'est pas venu avec moi ce soir là chez Jessy et quand je suis rentré quelques heures plus tard, il n'était toujours pas là. Je n'y avais pas fait attention sur le moment. Vers onze heures, quand je suis allé me coucher, il me l'a dit. Il m'a dit que les monstres étaient dans ma tête et que tant que je n'y croyais pas alors ils ne viendraient pas. Il m'a embrassé sur la joue et s'est couché à côté de moi. Je ne me souviens toujours pas à quel moment il était rentré.
Il s'est passé à peu près une semaine avant que maman ne débarque. On était dans le salon Tom et moi, on regardait un talk show stupide en comatant sur le canapé. C'est là qu'elle est arrivée, complètement affolée et pleurant à chaudes larmes. Elle a hurlé mon prénom. Alors je me suis levé précipitamment, Tom sur mes talons pour la rejoindre dans le garage, et je l'ai vu moi aussi. Un petit chat, roux cette fois, avec les tripes à l'air et les yeux perforés. Mon estomac s'est retourné brutalement mais je n'ai pas vomi. Ma mère me regardait de la même façon que quand elle attendait une explication concernant une mauvaise note ou une convocation chez le proviseur. Les larmes et le dégoût en plus. Est-ce qu'elle m'accusait vraiment de cette atrocité ? Moi le gamin qui ne ferait pas de mal à une mouche et qui libérait les araignées ? J'ai compris que oui et j'ai aussi compris que je la dégoûtais alors même que je n'avais rien fait. Elle n'avait aucune preuve de ma culpabilité mais rien que l'idée que je sois en mesure de faire ça la révulsait. Je pense que ça m'aurait fait la même chose de toutes façons. Ma mère est sortie en me demandant de nettoyer. Elle ne m'a pas adressé un seul regard.
Je me suis tourné vers Tom qui n'avait pas l'air si affecté que ça. Je trouvais ça horrible mais j'avais quand même envie de comprendre. Et puis j'ai vu cette petite lueur presque amusée dans son regard. Je l'ai regardé un moment sans rien pouvoir dire puis je lui ai demandé si c'était lui. Bien sûr, au fond de moi, j'avais déjà la réponse, mais il fallait que je l'entende, qu'il me confirme cette horreur. Il a haussé les épaules. "Ouais, c'est pas si grave. Faut qu'on nettoie tout ce bordel".
Je pensais que si, c'était quand même plutôt grave. Mais bon, peu importait finalement. Alors on a nettoyé, tout simplement.
Il y en a eu d'autres... Parfois décapités, parfois simplement étranglés, le plus souvent noyés. Je continuais de croire que c'était grave, mais Tom disait le contraire et en général c'est lui qui avait raison. Et puis de toutes façons, disait-il, ils auraient fini écrasés sur la route.
Et puis il y a eu cette soirée frisson chez Jessy. Pour la première fois, Tom venait avec moi chez elle. Elle organisait cette soirée depuis des semaines et était toute heureuse que ses parents aient accepté de lui laisser la maison. Elle avait invité tous ses amis dont moi. Elle ne connaissait pas Tom (Après tout, nous n'étions pas dans la même classe lui et moi.) mais m'avait dit de l'emmener, que plus on était, mieux c'était. Elle avait aussi dit de se déguiser et Tom avait été réticent mais à force de persuasion il avait fini par accepter.
J'aimais bien le personnage de Jeff, puis le maquillage était assez simple alors j'avais noirci le contour de mes yeux, ébouriffé mes cheveux et tracé le sourire de l'ange sur ma peau qui était naturellement assez pâle pour se passer d'un fond de teint blanc. J'avais même sacrifié un de mes pulls blancs, que j'avais sali au colorant rouge, et n'avait pas eu besoin de déchirer un jean noir puisque j'en avais déjà un, tout élimé depuis des années. Tom, lui, s'était transformé en zombie pour la soirée.
On était arrivé chez Jessy sur les coups de 21h30. C'était une petite fête tranquille où tout le monde se connaissait un peu puisqu'on faisait parti de la même classe. Cependant, personne ne connaissait Tom et c'était normal. Il n'avait parlé à personne à personne mis à part moi et n'était pas vraiment à l'aise ici. Je lui ai proposé de partir mais il a refusé plusieurs fois.
Je ne sais plus vraiment comment s'est déroulé la soirée. Je sais que j'ai un peu bu mais pas au point d'oublier quoi que ce soit.
Ça devait être banal je suppose, rien d'assez marquant pour que je m'en souvienne.
Vers minuit, j'ai retrouvé Jessy un peu à l'écart. Elle était un peu ivre et riait de tout.
On discutait tranquillement et je n'avais pas noté la
disparition de mon frère avant qu'il ne réapparaisse, attaquant
délibérément la jeune femme. J'ai crié, je lui ai demandé ce qu'il
faisait alors qu'il la frappait et que du sang commençait à couler de la
bouche de Jessy. Je crois qu'elle était inconsciente parce qu'elle ne
criait pas, ou alors je hurlais trop fort pour l'entendre, mais elle
n'avait pas l'air de se débattre non plus. Tom me disait
de la fermer, que j'allais rameuter tout le monde si je continuais à
gueuler comme ça. Alors j'ai arrêté de crier et il m'a demandé de
l'aider. J'ai porté le corps de Jessy jusque dans la salle de bain sans
trop comprendre ce que je faisais. Tom a ouvert le robinet de la
baignoire et a fermé le bouchon pour faire couler un bain. Je ne
comprenais rien. Pourquoi est-ce qu'il voulait prendre un bain tout d'un
coup ? Il a sorti un petit couteau de sa chaussure et moi je le
regardais faire. Il était fasciné par ce qu'il faisait, par la lame qui
entrait dans la chair de Jessy et le liquide rouge qui s'échappait de
son corps. Moi j'étais fasciné par mon jumeau. Je n'avais plus peur de
ce qu'il faisait, je ne trouvais plus ça grave, seulement fascinant.
Je me suis agenouillé à côté de lui pour mieux le voir faire. Quand il a eu terminé de mutiler Jessy, il m'a fait signe de l'aider à la soulever et on l'a plongé dans l'eau qui a rougi immédiatement à cause du sang qui coulait de ses plaies. Tom avait fait attention à ce que son nez et sa bouche se trouvent bien sous la surface de l'eau.
Et nous avons quitté la soirée.
Peu de temps après, les flics sont venus et nous ont emmenés, Tom et moi. Ils avaient des preuves apparemment mais ils ont dit que je devais voir un psy avant d'être inculpé. Inculpé pour meurtre apparemment. Mais bon, elle aurait fini par mourir de toute façon.
Le psy m'a longuement parlé de tout un tas de choses dont je ne me souviens absolument pas. Je m'en foutais complètement. La seule personne que j'écoutais c'était Tom qui se foutait de sa gueule. Je tentais de cacher mon rire mais c'était peine perdue et le psy m'a demandé ce qui était drôle. Je ne lui ai pas répondu.
"Bill, les monstres sont dans ta tête seulement parce que tu y crois, si tu n'y crois plus, ils partiront".
Je n'ai pas compris, et puis il m'a tendu un petit article de journal daté du 2 Mars 2004, j'avais cinq ans à l'époque.
"Drame
familial. Le petit Tom (5) est mort ce matin dans un accident de
voiture. Sa mère, Simone Kaulitz (26) est miraculeusement sauve".Je me suis agenouillé à côté de lui pour mieux le voir faire. Quand il a eu terminé de mutiler Jessy, il m'a fait signe de l'aider à la soulever et on l'a plongé dans l'eau qui a rougi immédiatement à cause du sang qui coulait de ses plaies. Tom avait fait attention à ce que son nez et sa bouche se trouvent bien sous la surface de l'eau.
Et nous avons quitté la soirée.
Peu de temps après, les flics sont venus et nous ont emmenés, Tom et moi. Ils avaient des preuves apparemment mais ils ont dit que je devais voir un psy avant d'être inculpé. Inculpé pour meurtre apparemment. Mais bon, elle aurait fini par mourir de toute façon.
Le psy m'a longuement parlé de tout un tas de choses dont je ne me souviens absolument pas. Je m'en foutais complètement. La seule personne que j'écoutais c'était Tom qui se foutait de sa gueule. Je tentais de cacher mon rire mais c'était peine perdue et le psy m'a demandé ce qui était drôle. Je ne lui ai pas répondu.
"Bill, les monstres sont dans ta tête seulement parce que tu y crois, si tu n'y crois plus, ils partiront".
Je n'ai pas compris, et puis il m'a tendu un petit article de journal daté du 2 Mars 2004, j'avais cinq ans à l'époque.