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jeudi 26 janvier 2012

Ms. Warren's save

C’est un soir où j’aurais du sortir avec ma petite amie. Elle ne demande pas grand-chose, mais je ne me sens pas d’attaque à aller dans un bar ou dans un club cette nuit. Je me suis quand même forcé à accepter, je lui dois bien ça après tout. Seulement, elle veut aller dans une boite à 50km de là ou j’habite et il est hors de question de faire tant de bornes, juste pour danser un peu et revenir. Je tente de lui expliquer tant bien que mal, rien n’y fait. Elle prétend que l’on ne fait jamais ce qu’elle veut, alors que c’est faux. Ce soir, j’étais prêt à sortir alors que je suis lessivé et que je n’ai rien mangé. J’ai juste eu le temps de prendre une douche et de m’habiller pour passer la soirée avec Melissa.Elle me lance un « Je te déteste » et part en claquant la porte de la maison. Et bien soit, je resterai seul ce soir. J’ai d’ailleurs envie de rejouer à mes vieux jeux tout à coup. Ma Ps One est branché dans ma chambre, je vais en profiter. J’ouvre la petite armoire ou je range mes consoles et autre et sort un tas de boites à moitié cassées. Tomb Raider, Gran Turismo, Resident Evil 1 Director’s Cut, Resident Evil 3: Nemesis... Resident evil 2. Je prends ce dernier et ouvre la boite. Les CD-Rom étaient dedans avec une carte mémoire rouge qui tombe sur le sol. Elle n’avait jamais fonctionné depuis le jour ou je l’avais trouvé. Peu importe, je vais quand même l’insérer dans la console. Le disque de Léon dedans, j’allume et vais m’asseoir sur mon lit. Le logo PS One et tout le bazar Capcom et autre défilent sans problème. Une fois dans le menu, je sélectionne Charger une partie. Et là, à ma grande surprise, la console cherche à lire la carte mémoire et y arrive. Plusieurs sauvegardes de Resident Evil 2 sont là ! Le type qui a perdu sa carte jouait aussi à ce jeu. D’un coté, pas étonnant, il est tellement bien. Il y avait des sauvegardes de Claire et de Léon. Et puis, une autre tout en bas, sans nom, juste avec un texte disant : Salle de torture. Bizarre, la seule salle de torture du jeu n’avait pas de machine à écrire pour sauvegarder. Ça promet. Je choisis cette sauvegarde.

Le jeu ne se lance pas, il me dit de changer de CD-Rom. Cependant, au lieu de me dire « Partie de Claire », il écrit « Partie de Ms. Warren ». Or, jamais je n’ai entendu parler de ce personnage, mais je ne demande qu’à en savoir plus sur le jeu. Ce soudain intérêt pour cette Ms. Warren s’estompe très vite, car je me souviens que je n’ai que deux CDs, un pour Claire et un autre pour Léon. Je me lève de mon lit et vais d’un air dégouté vers ma console pour l’éteindre. Et au moment où j’allais appuyer sur le bouton, j’entends au-dessus de ma tête un son de validation, celui qui vient lorsque l’on charge une partie ou que l’on sélectionne un objet dans l’inventaire. Je lève les yeux vers ma télévision, l’écran était noir. Cela dura quelques secondes, puis la musique vint sans l’image, comme elle le fait toujours et me perça les tympans. Vous savez, c’est cette musique à l’instrumental vif et stressant qui joue quand Marvin se change en zombi. Je sursaute aux premières notes, le volume était bien trop élevé. Je me précipite vers mon lit pour attraper la télécommande et baisser, manette toujours en main. Le son à présent diminué, la musique s’arrête peu après net, un texte s’affiche en police de machine à écrire : « Angelica Warren, 1972-1998». Là, j’ai peur, sincèrement, et je prends l’analog à deux mains en le serrant fortement entre mes doigts, comme si j’avais subitement une envie incontrôlable de jouer. Pourtant, je ne souhaitais qu’une chose : me relever et couper la console. Me relever ? Je m’étais assis sans y faire attention. Les choses malsaines commençaient. Ce texte restait là, affiché sur fond noir en lettres blanches et fantomatiques. Rien ne se passait, et c’était tant mieux, je ne voulais pas en savoir plus finalement. J’ai attendu un instant que mon rythme cardiaque ralentisse. De toutes les fois ou j’avais joué, celle-ci était la pire, celle ou j’avais le plus peur. J’appuie sur X... le bruitage de validation... encore... et le texte qui disparait. A nouveau l’écran vire au noir et j’entends le son qui vient quand on lit un document dans le jeu, ce bruit de papier légèrement froissée. Mon visage perdit de sa couleur. L’image de la fille du maire morte sur le bureau de Brian Irons s’affiche, l’image du visage en basse qualité du jeu qui vous fait frissonner rien que par la qualité merdique des graphismes et la scène morbide qu’elle représente.

Je sentais la crise d’angoisse monter en moi. J’étais paralysé, terrorisé par cette femme de pixels à la robe blanche maculée de sang. C’est décidé, je vais éteindre la console cette fois. Je lâche la commande sur le sol et me presse vers l’appareil. C’est là que j’entends encore ce bruit de papier chiffonné. Je n’ose pas lever les yeux, je ne veux pas voir. Je n’ai plus la manette en main, mais le jeu a quand même agi seul, comme s’il était possédé. Je suis figé, le corps penché vers l’avant, le doigt à quelques centimètres de l’interrupteur seulement. J’eus la sensation que l’écran était plus obscur, comme s’il était passé à nouveau au noir. Et dans un élan de courage ou de folie, je lève la tête vers la télévision. Plus rien... juste un écran noir, en effet. Je suis planté devant mon écran, debout, les mains tremblantes et le cœur qui veut sortir de ma poitrine. Je le regarde, méfiant, je tremble, et j’ai froid, très froid. Encore ce bruit, et l’image suivante me fit hurler à m’en rompre la gorge. La photo d’un cadavre, un vrai cette fois... Elle était de mauvaise qualité, mais je distinguais suffisamment de détails. C’était une femme, dans la même position, qui avait la même couleur de cheveux, les mêmes vêtements, la même blessure que l’image précédente, avec en arrière-plan, des vêtements de femmes. La photo avait été prise de nuit, certainement par la personne qui avait trouvé le corps.

Je tombe en arrière, glacé par ce que je venais de voir. Je mets les mains devant ma bouche. Le vent soufflait toujours aussi bruyamment. On aurait dit une plainte qui venait de l’extérieur. Je ne sais pas quoi faire. Je tremble de tout mon long en voyant cela. J’en étais presque à pleurer pour que ma copine revienne et que j’essaie d’oublier ce que j’avais vu. Mais Melissa était partie depuis au moins 10 bonnes minutes. Que faire ? L’appeler et la supplier de revenir ? M’excuser de mon attitude ? Je préférais le faire plutôt que de rester seul.

Je me penche et appuie vivement sur le bouton d’arrêt. A ma grande horreur, la LED verte reste allumée et le jeu réagit par un son grave, comme celui d’une chaine télévision qui bug. Je lève les yeux vers mon écran, l’image avait changé. On avait photographié le visage du cadavre de près, il affichait la même expression que celle de la fille du maire : les yeux clos, un sourire effrayant et une peau blême.

J’appuie encore une fois. La télévision refait le même bruit. L’image change. Cette fois-ci, on avait photographié le ventre massacré de la victime. Le tissu blanc éventré était ouvert et laissait paraitre l’entaille profonde et sanglante découvrant les organes. Au bas de la photo, on pouvait apercevoir un texte dont je ne souviens plus, car écrit trop petit et l’image étant de trop basse qualité. Il faut dire que j’étais tellement choqué par ce que j’étais en train de vivre que ce détail n’avait aucune importance. Peut-être m’en rappellerai-je plus tard.

Encore une fois, encore une autre photographie... celle d’un poignet lacéré, la chair encore écarlate à ce niveau-là. Celle-ci aussi avait une inscription au bas dont je ne me rappelle pas. Mais je sais qu’elle se ressemblait : même emplacement, environ la même longueur et je suis presque certain que les caractères se ressemblaient également.

Je mets un grand coup de poing dessus. Le jeu saute et l’écran redevient noir mais la LED reste allumée. Je respire bruyamment et de manière saccadée. J’ai peur. Et maintenant la pièce n’est plus éclairée du tout. Le silence m’angoisse, l’obscurité aussi, sans parler de tous ces bruits que l’on entend lorsque l’on est seul chez soi. Je ne suis juste pas sûr d’être seul. Je ne sais plus ou est mon téléphone, je ne m’en souviens pas. Melissa, reviens, je t’en supplie.

Je tourne dans la pièce, j’essaie de m’orienter par rapport à la LED, de tâter mon lit, ma commode, mon bureau pour trouver cette saleté de téléphone. Et pendant que j’ai le dos tourné, je sens derrière moi s’éclaircir l’écran. Pas beaucoup, certes, mais suffisamment pour me glacer. Je me suis redressé, comme si on m’avait mis un bâton là ou vous savez. Je me retourne... Et là, l’horreur... « Melissa Cetković, 1991-2010 ». Je n’attends même pas, je frappe la télévision d’un grand coup de poing. L’écran éclate, cela fait une étincelle gigantesque. Les secondes passent, j’essaie tant bien que mal de me calmer, mais ce que je venais de lire m’avait traumatisé au plus haut point.


Environ 10 secondes plus tard, mon téléphone vibre et s’allume. Il était sur le sol, à coté de mon lit. Je réagis immédiatement et me précipite pour l’attraper. Je me mets à genou pour le saisir. J’ai tout de suite pensé que c’était elle. J’en étais tellement content que je tremblais et n’arrivais pas à l’attraper. L’écran était tourné vers le sol. Quand je l’ai retourné et que je l’ai pris dans ma main (je n’aurais jamais du le retourné. Pourquoi ai-je fais ça ?), j’ai cru mourir. Sur mon téléphone, en plein écran, une image était affichée, celle de Melissa morte par terre, dans une robe blanche, le ventre ensanglanté. Derrière elle, il y avait ces vêtements, éparpillés un peu partout. Au bas de l’image, il y avait cette phrase : Je te déteste...

Auteur : Krome

3 commentaires:

  1. OH MY GOD ! C'est trop bien , c'est trop horrible! J'adore ton écriture, tu expliques bien, et la fin est juste insupportable... Une creepy comme je l'aime. Tu veux m'épouser ?

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  2. Ouah, je l'aime beaucoup celle-là. Pas déçue de l'avoir lue, bien au contraire...Même si je m'attendais à ce qu'elle meure, cette creepypasta contient tout ce que j'aime. On sent bien l'angoisse qui monte, et à mes yeux, c'est une exception: normalement je n'aime pas les histoires de jeux vidéos, j'en ai trop lu, et il y en a qui sont franchement mauvaises. Enfin, à mon avis, il y en a tellement, que c'est devenu lourd. Mais celle-ci, je vais la recommander...Et je ne suis pas du genre à faire des compliments dans le vent...En plus, elle se lit toute seule, elle passe super bien, franchement, bravo à l'auteur et merci de l'avoir publiée.
    J'adore, continuez :)
    Il est une 1h30 du matin, je dois être un peu maso quand même...lol

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  3. J'aime beaucoup. Mais genre, vraiment beaucoup. C'est bien écrit, fluide, maisain, gore, creepy... Merveilleux. Un florilège d'applaudissements à l'auteur !

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