Disclaimer

DISCLAIMER

Les contenus proposés sur ce site sont déconseillés aux personnes sensibles et aux mineurs de moins de 12 ans.
L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni n'infirme la véracité des témoignages et histoires présents sur ce blog. Pensez à consulter nos pages d'aide pour en apprendre plus, et à toujours vérifier les sources pour vous faire votre propre avis sur la question, ici comme ailleurs.

Script générateur de phrases

Dernières nouvelles

Bonne année 2024 ! Un peu de changement chez nous : notre admin Naveen redevient uniquement référente de l'équipe de traduction, les candidatures sont ouvertes sur notre serveur Discord pour trouver un nouveau binôme à Magnosa !

CFTC recrute de nouveaux Auteurs et lance une équipe Réseaux sociaux ! Si vous êtes intéressés, ça se passe aussi sur Discord pour découvrir notre fonctionnement et passer les tests d'entrée !

Vous voulez trouver toutes nos plateformes, ou vous êtes curieux de savoir quels médias parlent de CFTC ? Tout est sur notre Linktree !

Un message pour l'équipe ou l'association ? Consultez notre page Contact !

mardi 29 novembre 2016

On connait tous cette histoire

On connait tous cette histoire.

Vous descendez les escaliers, car vous avez entendu votre mère vous appeler. Elle vous appelle par votre prénom. Elle est dans la cuisine. Mais arrivé là, vous vous retournez pour découvrir à nouveau votre mère, cachée sous les escaliers. "Ne va pas dans la cuisine", dit-elle. "Moi aussi, je l'ai entendue".

C'est juste une de ces histoires idiotes.

Mais imaginez ce qui arrive après. Vous devez faire un choix. Vous, un enfant si jeune, devez prendre une décision. Vous vous souvenez de tout : Vous regardiez votre mère, sous l'escalier. Même maintenant, vous vous souvenez de l'expression qu'avait son visage. Elle tremblait de peur, le regard empli de terreur. "Viens ici", disait-elle. "Vite !"

Mais de l'autre coté se tenait votre mère dans la cuisine. Elle vous regardait d'une manière étrange. Mais elle était si grande, dominante. Comme si elle pouvait vous protéger. Alors, vous avec couru vers elle. Vous n'aviez que 4 ans, qu'auriez-vous pu faire d'autre ?

Elle avait hésité quelques instants, avant de vous enlacer en retour. Et, à ce moment-là, la mère qui était sous l'escalier avait disparu. Pour toujours.

Vous avez fait un choix. Vous avez grandi avec cette décision. Mais, quelques fois, vous vous posez des questions. Votre mère vous regarde, quelques fois, avec une expression étrange. Comme si elle ne vous reconnaissait pas. Plus vous vous approchez de l'age adulte, plus vous vous éloignez l'un de l'autre.

Puis un jour, vous entrez au lycée. Elle vous regarde encore, curieusement, distante. Elle vous embrasse, mais juste un court instant, avant de vous laisser. Et pour la première fois de votre vie, vous vous posez la bonne question :

Avez-vous fait le bon choix ?
Avez-vous choisi la bonne mère ?

Et, pour la première fois, vous voyez clair à travers ses yeux. Vous comprenez enfin ce qui la trouble. Elle pense la même chose que vous.

A-t-elle choisi le bon enfant ?

Traduction : l'incroyable Kamus

source

jeudi 24 novembre 2016

Les escaliers

Bonjour/bonsoir,
Je poste ceci aujourd'hui car il est arrivé quelque chose de vraiment étrange à ma nièce. Mon frère et sa femme ne savent vraiment pas quoi faire, et à vrai dire, moi non plus... Ça s'est passé il y a deux jours. Voici en gros ce qui est arrivé :


Sophie venait d'emménager avec ses parents dans une maison sur la colline. Son père avait un rendez-vous d'affaires et sa mère devait aller avec lui. Ils avaient donc décidé de la laisser seule pour la soirée. 


Elle a passé le début de la soirée devant la télé, jusqu'au moment où il y a eu une coupure de courant. Elle est alors allée à la cuisine chercher des bougies et appeler ses parents pour savoir ce qu'elle devait faire.

Son père a décroché son portable et lui a demandé de rallumer le disjoncteur qui était à la cave. Elle avait toujours eu très peur de descendre à la cave. Aussi, son père est restée au téléphone pour la rassurer.

"Commence par ouvrir la porte doucement.
- D'accord."

Elle a ouvert la vieille porte qui grinçait.

"Ensuite, commence à descendre les marches...
- D'accord. Une, deux, trois...
- C'est bien ma chérie. Continue.
- Quatre, cinq, six, sept...
- Tu y es presque.
- Huit, neuf, dix.
- C'est bon, maintenant le disjoncteur est juste à côté de toi.
- Onze, douze, treize, quatorze...
- Sophie ? Sophie ?! Mais qu'est-ce que tu fais ?!
- Quinze, seize, dix-sept..."




mardi 22 novembre 2016

Souvenirs d'automne

Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours été très joueur. Mes parents considéraient cela comme un vice qui nuirait à ma scolarité, mais c'est tout le contraire : les jeux de logique et de réflexion m'ont permis de développer un esprit extraordinairement aiguisé.
Énigmes, jeux d'enquête, j'ai tout essayé. Et j'ai tout réussi.
Internet m'a aussi apporté mon lot de défis à relever. Comme la Via Virtualis, ou bien ouverture facile. Ces sites proposent une série d’énigmes, de la plus facile à la plus ardue. Mais, comme tout, ça a été une partie de plaisir pour moi.

Petit à petit, j'ai gagné une grande réputation dans ma ville, puis dans mon pays. On me comparait souvent à un Sherlock Holmes des temps moderne. Ainsi, j'ai intégré la police très rapidement. On me confiait les enquêtes qui piétinaient, et je passais mon temps à analyser des scènes de crime, des pièces à conviction, et je décelais des indices là où les autres ne voyaient qu'un élément insignifiant, ce qui permettait généralement de résoudre l'affaire.
Pourtant, l'année dernière, j'ai fait face à l'affaire qui a détruit ma réputation, ainsi que ma carrière.

Plus d'une dizaine d'enfants avaient disparus, depuis le début de l'année. Tous avaient étés enlevés, depuis leurs lits, dans le domicile familial. La méthode était toujours la même. Les parents couchaient leurs enfants le soir, pour ne découvrir qu'un lit vide au matin. Aucune trace d'intrusion, cependant. Un vrai mystère. Personne ne comprenait comme cela était possible. J'ai donc hérité de l'affaire. Enfin un défi à ma hauteur, je me disais alors.

Pourtant, même moi, je ne voyais aucun indice. Aucun signe d'intrusion apparent. Aucun lien entre les familles victimes, ou les enfants enlevés. Rien qui ne reliait ces enlèvements à des cas similaires. Bref, c’était inexplicable, surtout qu'aucune rançon n’était réclamée. S'agissait-il d'un pervers ? D'un tueur en série? C’était impossible à dire avec les éléments à notre disposition.

C'est le matin où un autre enfant avait disparu qu'une lettre est arrivée à notre bureau. Une lettre qui m’était spécialement destinée. Dans celle-ci, une simple photo, avec au dos une inscription :


"Tic...Tac... :-) "

La photo était superbement prise, il faut l'avouer. Elle représentait une route, bordée de feuilles mortes, s’enfonçant dans une forêt. La photo était prise du centre de la route. Au milieu de celle-ci était posée un panier. L'angle de vue était tel qu'il était impossible de voir ce qu'il y avait dans celui-ci. Au bord de la route on distinguait de grands pins majestueux. En agrandissant l'image, j'ai pu noter que celle-ci était parsemées de petits grains de maïs.

C'est juste ce dont j'avais besoin pour retrouver l'endroit de la photo. En effet, je savais que dans la région, il y avait énormément de champs de maïs, mais il n'y en avait qu'un seul dont le chemin du retour à l'entrepôt passait par une forêt.

Et j'avais raison, nous avons rapidement trouvé l'endroit précis où avait été prise la photo. Mais il n'y avait plus aucune trace du panier. La police avait passé la forêt au peigne fin, ainsi que les champs de maïs environnants et les entrepôts. Mais aucune trace des enfants disparus. Au bout de deux journées de recherche intensive, nous avons fini par conclure que c’était une fausse piste. La photo avait sûrement été envoyée pour nous distraire des pistes qui nous mettrait sur les traces du criminel.

Pourtant le lendemain, je sentais que je n'en avais pas fini avait cette photo. Je l'ai analysée une nouvelle fois, un détail m'avait peut être échappé... Et c’était le cas. C’était tellement gros, que ça ne m'avait pas sauté aux yeux de suite. Je suis tellement habitué à flatter mon ego en trouvant des indices indécelables pour la plupart des gens, que les choses évidentes ne m'interpellaient plus. Et ça a été ma plus grande erreur.

En regardant la photo, c'est les feuilles mortes qui m'ont semblé bizarres... Sur le côté de la route, il y avait des pins. Les pins ont des aiguilles. Pas des feuilles. Et les aiguilles ne tombent pas en automne.
Nous sommes retourné sur les lieux et avons creusé à l'endroit ou étaient les feuilles mortes sur la photo. Nous avons retrouvé 10 crânes d'enfants, dont un dans un panier. Avec eux, était aussi enterré un petit cercueil, dans lequel se trouvait le cadavre d'une petite fille. Une note était attachée à ses vêtements :

« Il y avait assez d'air pour qu'elle tienne une journée. Vous auriez pu la sauver. »

lundi 14 novembre 2016

Mes chers amis...

Je vais vous raconter mon histoire, j'ai besoin de m'exprimer; Je la poste sur ce forum car seul ici je ne serai pas pris pour un fou. La plupart se diront que ce n'est là qu'une affabulation de ma part, afin d'effrayer les lecteurs. Les autres auront l'esprit suffisamment ouvert pour ne pas me juger. En fin de compte, je ne crois pas que cela revêt une quelconque importance. Mes chers amis, ne m'en tenez pas rigueur mais, vous ne serez que mon exutoire.

Je suis un homme d'un certain âge, un professeur de mathématique à la retraite, heureux jusqu'à récemment. Car cette histoire est celle de mon veuvage. Ma Sélène et moi nous nous sommes rencontrés il y a quarante ans, je vous dirais bien que le coup de foudre fut immédiat, seulement, ce ne fut pas le cas. Nous avons mis quelques semaines à nous rendre compte de notre attachement mutuel ; dès lors nous ne nous sommes plus quittés, affrontant la vie ensemble. À vous, jeune lecteur, je vous souhaite de vivre la même chose, connaître à la perfection votre moité, l'aimer pour ses qualités, et pouvoir aussi se moquer de ses défauts. Bref, les années ont passé, nos enfants, de même que nos petits enfants, ont grandi. Pourtant, il y avait toujours quelque chose que je ne comprenais pas chez ma femme. Une chose qu'elle s'est toujours refusée à m'expliquer.

En effet, depuis toujours, elle avait une peur panique des flammes. Oh, je ne vous parle pas que d'incendies ou de catastrophes, qui seraient une explication logique au phénomène, mais bien de tout les feux. Ne serait-ce qu'une simple bougie d'anniversaire était proscrite dans notre demeure. J'ai initialement supposé une phobie ; je l'ai longtemps pensé. Cependant, lorsque vous vivez suffisamment de temps avec quelqu'un, vous le comprenez au-delà de toute explication. Il y avait autre chose, je le sentais. Je ne puis vous apporter une explication rationnelle à ma certitude. Je le savais, c'est tout. De vous à moi, je suis d'une indécrottable curiosité, une véritable manie, la suite logique était donc une enquête.

Vu que ma dulcinée se montrait réfractaire à toute conversation sur le sujet, j'ai dû ruser. J'ai dû faire preuve de patience afin de saisir le moment opportun pour fouiller ses vieux objets et autres paperasses en tous genres entreposées depuis un bout de temps. C'est donc à l'occasion d'un week-end « Grand-mère, mère, fille » que j'ai commis mon larcin. 


À peine j’entends la voiture s'éloigner que je grimpe jusqu'au grenier et que je commence mes fouilles. Cela m'a pris un temps infini mais, entre deux souvenirs mélancoliques, je tombe sur une malle en fer couverte de poussière et fermée à clef. Un frisson d'extase remonte ma colonne vertébrale ; pensez-vous, j’étais dans l'obligation de la crocheter comme dans ma punk de jeunesse ! Un trombone, un couteau, dix minutes et la serrure cède devant le vieux débris que je suis, flattant mon ego au passage. J'affiche un rictus de vrai gredin puis je plonge mon regard dans la caisse peu remplie.

Je fouille la boite métallique et remarque d'anciennes photographies de mon épouse, entre sept et huit ans, accompagnée de quatre de ses camarades. On aurait dit le club des cinq (seuls les plus vieux d'entre vous me comprendront), de charmants petits anges avec de magnifiques sourires, sous un soleil radieux, le marchand de glace en arrière-plan. On dirait un panorama de ces pub qui passaient dans les années 60, en pleine guerre froide, où une famille parfaite ventait les mérites de tels produits. Surréaliste, c'est le mot qui me vient à l'esprit vis-à-vis de ce cliché. Les suivants sont du même genre, ma femme devait vivre dans le monde de Kellogs, je suppose. Sauf que la bouille du marchand de glaces est de plus en plus sur les photos : avec feu mes beaux-parents, avec Sélène dans ses bras ou un des amis de tout à l'heure sur les genoux… Une chose me dérange dans tout ça, après avoir regardé toutes les images dans l'ordre plusieurs fois de suite je constate que plus l'homme malingre est présent, moins les enfants sourient sincèrement. Je sais reconnaître quand mon amour se force à être joyeuse. Sur le coup, je faits rapidement le lien avec l'absence d'album de famille, son refus de se faire photographier et surtout qu'elle ne fasse jamais mention de sa petite enfance. Non… Ce ne peut pas être ce que je pense, seigneur faites que non, par pitié.

Dans l'espoir de contredire ma petite voix qui me hurle une sordide conclusion, je continue mes recherches. Des dessins écornés, décrépis et certains presque déchirés, comme si quelqu'un avait voulu s'en débarrasser mais qu'une force colossale l'avait retenu. Cependant, la plupart sont encore lisibles, on voit un monstre aux bras démesurément longs et rachitiques, une rangée de crocs et deux tourbillons noirs en guise d'yeux, le tout avec un chapeau blanc et un tablier crème rappelant celui du vendeur. Il retient prisonnier les enfants avec ses horribles appendices, la gueule enjouée et grande ouverte. Une langue verte
longue et mince  lèche le visage d'un des gamins, qui est en larmes. Toutes les esquisses sont du même acabit, sauf que la langue ne se situe pas toujours au même endroit. Bonté divine, je ne puis vous en dire plus la-dessus, je demande votre compréhension. Je suis tombé en arrière, profondément choqué. Si vous voulez me demander pourquoi j'ai continué à fouiller, je ne peux vous répondre avec certitude mais, j'ai continué, quelque chose en moi m'y a poussé.

J'ouvre alors un journal intime. Très ancien, incroyablement bien conservé. L'ouvrage dégage une sorte d'aura malsaine et immonde, ce petit livre en cuir avec une licorne gravée sur la couverture me terrorise. Pourtant, je l'ouvre et le lis.

Je ne vous narrerai pas tous les détails, le respect que j'ai pour mon épouse m'oblige à une certaine discrétion. De toutes façons, seul ce passage compte vraiment.

« Nounour [le nom de son ami imaginaire, à l'époque] c'était vraiment horrible. Le marchand a emporté tous mes copains. Il nous a dit de le suivre dans la chaufferie de l'école pour jouer. Mais on a pas joué. Il nous mouillait un par un avec un liquide qui pue… Et puis, il a commencé à jeter des allumettes sur mes copains. Ils ont crié, crié… Nounour aide-moi. Papa, le papa de David, de Christine, d'Henri et de Marc sont arrivés, ils m'ont sortie. Je ne me sens pas bien, Nounour réponds-moi s'il te plaît. »

Je vous assure que la lecture de ces lignes a été très éprouvante, un sentiment de culpabilité a commencé à me ronger. Pourtant, je ne me suis pas arrêté. Un article de journal est tombé de la reliure écorchée, avec pour titre le COURRIER Cauchois datant du 4 juillet 1964.

« Le croque-mitaine de Saint-Lô
Quatre jeunes enfants âgés de 7 à 8 ans ont été retrouvés brûlés vif dans la chaufferie d'une école de la paroisse. Les forces de l'ordre ont pu remonter jusqu'au coupable : un marchand de glaces, bien connu des habitants. Ce dernier a été retrouvé sur la place de l'église, immolé par le feu. Il s'agirait, selon la police, d'une vengeance populaire. Les pères des victimes sont sortis ce matin de garde à vue, aucune charge n'est actuellement retenue à leurs encontre. Le commissaire s'est refusé à tout commentaire supplémentaire et déclare que l'enquête est toujours en cours.
Le récent préfet, M. Raymond Jacquet, a réagit sur le sujet en déclarant : « Bien que je condamne avec fermeté l'action de ces justiciers, dont l'identité exacte nous est encore inconnue ; en tant que père, je comprends leur geste ».
Nos sources nous indiquent que l'affaire risque d'être classée sans suite en raison de la réticence des Laudiens à coopérer avec les autorités, du manque de preuves tangibles ainsi que d'une certaine mauvaise volonté de la part des enquêteurs. »

La suite du journal intime est constituée de nombreuses descriptions des sensations de ma femme à la vue du feu. Mon amour voyait les enfants et l'homme revenir chaque fois qu'elle se trouvait en présence de flammes. Ils disaient qu'ils étaient là pour venir la chercher, qu'elle leur manquait, qu'ils l'aimaient... Les notes psychiatriques ultérieures qu'elle a pu récupérer, venant des années 70 vraisemblablement, font mention de troubles et de paranoïa post-traumatique. Selon le docteur Bernard, la peur des flammes est l’extériorisation du traumatisme par une figure identifiable comme mauvaise et externe à la personne. Mécanisme de défense psychique afin de haïr une entité palpable dans le but de prévenir, inconsciemment, un complexe du survivant. Chose qui n'est que partiellement réussie, car la présence des enfants dans les délires paranoïaques de Sélène sont la preuve d'un sentiment de culpabilité sous-jacent. Il décrit la terreur comme positive, selon ses notes, « (...) évite que le sujet ne prenne les hallucinations comme étant une chose normale dans son existence. La peur prévient donc, en partie, les risques de confondre les délires psychotique et la réalité. (...) En l'état, je préconise une dose régulière d'iproniazide mais, l’internement n'est pas nécessaire actuellement. »

J'ai fermé tout ça et je me suis promis de ne plus jamais violer le jardin secret de ma femme, plus jamais.

Quelques mois après cet événement, ma femme est tombée sévèrement malade et, têtue comme une mule, elle a refusé l'hospitalisation. Je me suis donc occupé d'elle du mieux dont j’étais capable. 

Un soir, alors que je dormais devant la télévision, une étrange odeur m'a sorti de ma torpeur. Une odeur de fumée ! Rapidement, je me suis rendu compte que la maison commençait à prendre feu, les flammes envahissaient lentement la pièce. Je me suis mis debout, faisant tout pour ne pas sombrer dans la panique. Le bruit assourdissant de l'alarme m'empêchait de réfléchir correctement. Je priais pour que l'étage ne soit pas atteint. Je me suis précipité en vitesse pour monter les escaliers afin de sortir Sélène de là. L'escalade était difficile, maudit soit mon âge ! La rambarde était brûlante, ma gorge en fusion, mon sang en ébullition. Le fait de respirer était un calvaire et pourtant, il fallait que je tienne bon. Mes yeux commençaient à me faire mal, ma vue se troublait, mon bras gauche ne suffisait plus à protéger mes yeux. Par miracle, j'ai réussi à gravir ce mont.
En haut, j'entendais des cris de terreur sourde. J'ai couru jusqu'à la porte de notre chambre et j'ai essayé d'entrer, mais la poignée était brûlante. Les flammes continuaient de se propager partout, le temps pressait. J'ai donné de violents coups de pieds et d'épaules dans la porte, mais elle résistait à mes assauts. La panique me gagnait, je tremblais et hurlais à mon aimée que j'allais la sauver. Et de l'autre côté de la porte, je pouvais seulement l'entendre supplier. 

Je me suis vite rendu compte qu'elle n'était pas seule : des rires d'enfants s’élevaient derrière elle. Des rires glaçants. Une voix grave était aussi perceptible, une voix qui lui disait qu'elle l'aimait comme au premier jour, qu'il était maintenant temps d'aller jouer tous ensemble. J'ai retenté de tourner la poignée, mes mains fumaient, la douleur était infernale, si intense que pas un son ne pouvait sortir de ma bouche. Une ultime supplication de ma douce Sélène m'a donné la force de tourner le mécanisme. Les mains calcinées, j'ai pénétré en trombe dans la chambre. Je n'ai vu que le lit en flammes et je n'ai senti que l'odeur de l'essence. J'ai pris un dras, un rideau mais, rien ne m'a permis d'étouffer le feu. Je vous jure que j'ai tout fait pour l'éteindre, je le jure !
Je suis resté là, immobile, près du feu qui dévorait l'être qui m'est le plus précieux. Je restais las, immobile, autour du feu qui allait aussi me dévorer. Cependant, la fumée a eu raison en premier de ma conscience.

Je me suis réveillé dans un lit d'hôpital et c'est un jeune médecin à l'air triste qui m'a expliqué la situation. Il a articulé laborieusement que la machine à laver était défectueuse et qu'elle s'était enflammée, ma femme était morte et ce sont les pompiers qui sont intervenus à temps pour me sauver. Que j'avais eu de la chance. Mon rictus de haine, à l'annonce de sa dernière phrase, l'a fait déguerpir.

Merci d'être resté jusqu'au bout mes chers amis. Je vous supplie de ne pas me considérer comme l'a fait ma famille. Comme un vieillard sénile qui, tel un enfant en bas âge, exprime l'absurdité par un intermédiaire absurde.



vendredi 11 novembre 2016

Je suis en enfer

Il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce que je vis : je suis bel et bien en Enfer.

Je ne sais pas vraiment pourquoi... Enfin,  je ne vois aucune raison qui expliquerait ma présence ici, mais bon. Je ne connais aucun endroit sur la planète qui ressemble à celui-ci. L'enfer, ou du moins la partie de l'Enfer où je me trouve, ne ressemble pas vraiment à ce que vous pourriez imaginer. Ce n'est pas une caverne remplie de feu et de flammes, et de démons rouges qui me tourmentent.

Au lieu de ça, il y a juste un grand désert, vide. Il n'y a personne ici, à part moi. Maintenant, vous devez penser que ce n'est pas si mal, finalement. Ça pourrait être pire. Mais, croyez-le ou pas, ça l'est. Même si je suis en Enfer, j'ai toujours faim. Cela doit être ma punition. Je suis perpétuellement affamé. Et il n'y a rien à manger dans ce désert. Rien, excepté cet animal. Et il me nargue, comme s'il savait pour ma faim insatiable. Evidemment, j'essaie de l'attraper pour me nourrir. Et c'est là que ça devient mauvais.

Vu que c'est l'Enfer, cet animal ne peut pas être attrapé. Chaque fois que j'essaie, à chaque fois que je suis sur le point de l'attraper ou de le tuer, il parvient miraculeusement à s’échapper. Donc, ceci est mon destin. Une faim éternelle, et de la nourriture à portée de main, mais inaccessible.

Parfois, je me prends à être inventif, à tester de nouvelles idées pour attraper ma proie, espérant que cette fois sera la bonne. Il y a une sorte de présence invisible ici qui me donne de nouveaux outils pour m'aider, mais ce n'est pas par bonté ou compassion, juste pour le plaisir de me voir échouer une nouvelle fois. Pour maintenir en moi une lueur d'espoir. Après tout, si j’étais sûr de ne jamais pouvoir attraper ce foutu animal, je ne souffrirais pas autant, n'est-ce pas ?

D'autres fois, je décide de ne pas jouer le jeu de mes tourmenteurs. Je refuse cette chasse inutile, et j'essaie de trouver une autre façon de passer le temps. Mais la faim ne cesse jamais, et ce n'est qu'une question de temps avant que je ne reparte à la chasse.

Et, si la faim ne m'y oblige pas, l'ennui le fait. C'est là toute la beauté de l'Enfer, je peux cesser cette torture quand je le souhaite, mais quand je le fais, il n'y a littéralement rien d'autre à faire.
L'ennui ou un acte futile perpétuel. C'est l'Enfer.

Je peux juste espérer que quand je l'atrapperai enfin, le goût du BIP BIP en vaudra la chandelle.

Traduction : Kamus

Source

lundi 7 novembre 2016

Le poisson du Fulton Fish Market

Dans les semaines qui suivirent le 11 septembre 2001, les médias n’avaient rien d’autre à offrir que des articles sur les attaques terroristes et leurs répercussions. Un certain nombre d’autres articles qui auraient attiré l’attention en d'autres circonstances passèrent inaperçus. Ceux traitant du paranormal, et surtout de l’eschatologie, étaient particulièrement mal vus, même en format tabloïd, et ce malgré les dizaines de témoins oculaires prêts à corroborer les faits.


Le matin du 22 septembre était un début de week-end ensoleillé, typique des premiers jours d’automne. Le marché aux poissons de Fulton fourmillait de ses habitués : des chefs à la recherche des fruits de mer les plus frais, des poissonniers, et d’autres représentants du monde de la pêche. Cette foule se retrouva bouche bée lorsque sur un certain étalage, une imposante lotte récemment pêchée, conservée dans la glace pour la maintenir fraîche, ouvrit sa bouche et se mit à crier.


Chacun tourna la tête pour assister au spectacle. D’abord, personne ne sut quoi faire face à cette scène surréaliste. Les gens étaient simplement plantés là, ébahis, tels des cerfs surpris par des phares de voiture, incapables de bouger.


La paralysie générale se changea en horreur absolue lorsque le monstre sur la glace pilée cessa ses cris et commença à hurler dans une voix gutturale et inhumaine, mais dans un anglais parfaitement compréhensible. La chose parlait de la fin du monde. Tout le monde paniqua. La plupart s’enfuirent. Certains des poissonniers, qui ne se laissaient pas impressionner aussi facilement, essayèrent de la tuer, la poignardant à plusieurs reprises de leurs couteaux. La chose fut finalement réduite au silence lorsque qu’un conducteur de chariot élévateur lui écrasa la cervelle avec un extincteur.


L’histoire parvint jusqu’aux plus importants journaux, mais elle restait dans les pages de divertissement. Elle fut rapidement oubliée. À présent, seules des recherches rigoureuses sur le deep web permettent d’obtenir plus d’informations. Ces recherches sont malheureusement brouillées par un cas similaire, survenu deux ans plus tard, très certainement un canular fomenté par deux personnes à la réputation douteuse.


J’ai été en mesure de retrouver plusieurs témoins de l’événement. Ils admettent volontiers ce qu’ils ont vu, mais sont plus réticents à révéler ce que la chose a véritablement dit. Leurs témoignages sont incomplets, mais ils concordent. Cette chose sur la glace a parlé de l’imminente fin du monde, et elle a dit que cela serait annoncé par certains présages.


Le premier présage serait une grande spirale bleue au paradis au dessus d’Ultima Thule.


Le second présage serait l’apparition d’un enfant au cœur noir, fils d’une mère trentenaire, dans la maison du Lion.


Je pense qu’il y a d’autres présages que les témoins n’ont pas souhaité révéler. Pourtant j’ai peur de chercher ce qu’ils pourraient être, car les deux premiers se sont déjà produits.






Traduction : The Dude

Texte original ici.

samedi 5 novembre 2016

Les masques aux longs sanglots

Hé, les gars du forum de l'étrange, j’ai trouvé cette histoire en tapant « masque/peau séchée/cheveux/pleurs » dans Google. Vous en pensez quoi ? Parce que moi, elle me fait carrément flipper ! Euh, si je vous parle de ça, c’est à cause d'événements pour le moins bizarroïdes qui se passent chez moi depuis hier soir. Mais avant de vous les expliquer, il vaut mieux que vous compreniez certains trucs. Alors lisez, s'iou plait :


______________



Mon grand frère (on a 3 ans de différence d’âge), c’était mon meilleur ami, mon confident, le mec avec qui je partageais tout. Et forcément, on ne se cachait rien. Du moins je le croyais. Plusieurs jours avant de tomber dans les escaliers, il était devenu étrange, bizarre, très agité, et sans jamais m’en donner les raisons. Lui qui était un moulin à paroles, ne me parlait presque plus. J’ignorais encore ce qui le tourmentait, car à mes yeux, en tant que grand frère, il était du genre indestructible. C'était mon super héros, celui qui filait des raclées à ceux qui m’emmerdaient à l’école et celui qui me refilait ses vieux devoirs.

 Conséquence de sa chute dans les escaliers : fracture du crâne et des vertèbres cervicales. Paralysé, il ne se déplaçait plus qu’en fauteuil roulant et s’exprimait par des gestes désordonnés et des bruits de gorge car il ne pouvait plus parler. D’après les médecins, le choc avait aussi occasionné des pertes de mémoire. Il était toujours très agité quand il voyait papa, mais la vraie raison de son énervement se trouvait ailleurs.

Deux jours après avoir quitté l’hôpital, mon frère est mort. Au petit matin, en lui apportant son petit déjeuner, je l’ai découvert gisant par terre, dans une position désarticulée, entre le lit et son fauteuil roulant. Je me souviendrai toujours de la couleur bleu-pâle de son visage, ses yeux écarquillés, sa bouche grande ouverte. Son visage me hantera jusqu’à ma mort.

Les longs sanglots ont commencé le soir de son enterrement. La famille venait de partir, me laissant seul avec mon père. Alcoolisé et dévasté, il avait fini par s’endormir sur le canapé du salon.

Je suis monté me coucher dans le lit de mon frère. Sa chambre était située face à la mienne et n’en était séparée que par un couloir qui desservait les autres pièces du premier étage. Je me sentais très triste, très seul. J’avais joué à l’homme dur en retenant mes larmes toute la journée, mais là, je n’en pouvais plus. Alors je me suis laissé aller en regardant tous nos souvenirs posés sur les étagères et accrochés aux murs : batte de base-ball, casquette, photos, figurines, jouets, places de cinéma, boîtes de Mac-Do, etc. Puis j’ai éteint la lumière…

J’ai fini par m’endormir, enfin je crois, du moins je l’espérais, car ce que j’allais vivre ensuite avait tout d’un cauchemar. Des pleurs ont troublé mon sommeil. Je me suis réveillé. Au début je les entendais assez faiblement, ils provenaient de quelque part dans la maison. Puis ça s’est rapproché de ma chambre. Ce ne pouvait pas être ceux de mon père, c’était trop aigu. Ça ressemblait plutôt à ceux d’une petite fille. Inutile de préciser que je ne me sentais pas très bien, j’étais glacé jusqu’aux os et incapable de faire autre chose que de fixer la porte ouverte.

La lumière de la pleine lune donnait une couleur pâle au couloir. Une ombre a grandi dessus et des pas ont fait craquer son bois. J’ai un instant espéré que ce soit ceux de mon père, mais ils étaient bien trop légers. Et plus ça se rapprochait, plus les pleurs augmentaient.

Ce que j’ai cru être une ombre était la silhouette d’une petite fille. Elle pleurait et se tenait sur le seuil de la porte. J’étais terrifié, mais ma raison cherchait une explication. Le voisin avait une gamine et j’ai un instant pensé qu’elle s’était peut-être perdue. C’est idiot, je sais, mais avant de sombrer dans le paranormal, il faut se rassurer.

Bras en avant, elle s’est précipitée vers moi. Je me suis collé contre la tête de lit en hurlant. Elle s’est arrêtée à moins d’un mètre. Une odeur de terre se dégageait d’elle. La fillette s’est arrêtée de pleurer et m’a observé en penchant la tête d’un côté puis de l’autre. La pâleur du couloir derrière elle découpait sa sombre silhouette et j’ai vu ses longs cheveux noirs et les boursouflures sur son visage. Je voyais aussi le relief saillant de ses clavicules. Son corps maigre portait une chemise de nuit sale.

Elle a soudainement levé un bras vers les étagères et une masse est tombée sur la moquette. À reculons, en recommençant à pleurer, elle est sortie de la chambre. Elle reculait toujours quand le plancher du couloir, puis les marches de l’escalier, ont craqué. J'ai été un peu soulagé quand ses sanglots se sont arrêtés au loin.

Je ne me rappelle plus combien de temps je suis resté sans bouger. La lumière du jour m’a sorti de ma léthargie. J’avais les muscles tétanisés, la gorge sèche et mes yeux me piquaient. Sur la moquette, j’ai aperçu un carnet à la couverture sombre. Autour, des fleurs séchées formaient une couronne. Je me suis levé et j’ai pris le carnet. J’ai été surpris par son poids. Le cuir craquelé de la couverture était humide, comme sorti récemment de l’eau.

Avant de retranscrire les extraits, je vais préciser que ce journal parle d’une fille (Samandra), et, chose plus surprenante, de mon frère. L’écriture est étrange également, jamais la même, tantôt enfantine, tantôt adulte, tantôt fine, tantôt nerveuse, ou même incompréhensible. On dirait qu'il a été écrit par plus de deux personnes. Les dates n'ont pas d'années. Ce carnet est donc impossible à situer chronologiquement. De plus, je ne pense pas qu'il soit vrai. Je vous lis celles que j’ai pris soin de noter.

4 septembre
Ils se moquent de moi !  Ils n’arrêtent pas de se moquer de moi ! J’ai mal au cœur et dans la tête. Je ne veux plus aller à l’école !!

8 septembre
Maman m’oblige toujours à aller à l’école. JE LA DÉTESTE ! MAIS JE L’AIME AUSSI.

11 septembre
Pourquoi maman m’a appelée Samandra ? Les garçons rigolent de moi ! C’est ridicule comme prénom !! Mais de toute façon, ça n’aurait rien changé, tous les garçons sont des IDIOTS !

2 novembre
J’ai encore mal dormi. J’ai des hallucinations visuelles et auditives. J’entends une petite fille pleurer. Puis je la vois. Elle ne me veut pas de mal, mais elle me dit des choses terribles sur papa. Je n’ose pas lui en parler, il va me traiter de fou, il pourrait recommencer à me frapper. Il boit de plus en plus. La mort de maman n’a rien arrangé. Pourtant il lui avait promis de ne plus boire. Parfois je le déteste.

3 novembre
J’étais tellement de mauvaise humeur que j’ai frappé mon meilleur copain. J’avais besoin de me défouler. Je lui ai cassé le nez. Le pire c’est que ça m’a fait plaisir de faire ça. La nuit qui vient m’angoisse. Je me demande si le petit frère entend quelque chose. J’hésite à le réveiller, car si la fillette ne vient pas, il va sûrement me prendre pour une folle. Mais si ça continue, tant pis, je vais lui dire.

31 octobre
C’EST L’ANNIVERSAIRE DE MA MORT ! QUE DANSE LA MORT ! JE SUIS VIVANTE !

5 novembre
Après une nuit tranquille, elle est revenue. De rage, j’ai sauté sur elle. C’était bien une hallucination. Elle a disparu, mais j’ai entendu sa voix grincheuse. Putain c’était horrible. Puis les pleurs ont recommencé quelque part derrière un mur de la maison. Ça m’a tellement angoissé que j’ai rien bouffé de la journée. J’ai juste pris quelques gorgées du whisky de papa pendant qu’il ronflait sur le canapé.
J’étais assez bourré quand je me suis couché. Je m’étais endormi, jusqu’à entendre encore ces pleurs. Ils vont finir par me rendre dingue.

13 octobre
ILS ME DÉTESTENT !! Je ne veux plus aller à l’école ! Maman ne comprend rien et elle me dit que je suis belle ! ELLE MENT ! JE SAIS QU’ELLE MENT ! Je sais que je suis difforme. Je sais que je suis horrible. JE SAIS QUE JE SUIS LAIDE. Personne ne veut écouter que quand j’étais petite j'ai attrapé une maladie ! PERSONNE !! Et puis j’ai si mal au cœur.

6 novembre
Elle m’a dit que papa l’avait tuée ?? Pourquoi elle me veut ça ? Pourquoi aurait-il fait ça ? J’ai découvert de grandes fleurs séchées dans le couloir. J’suis pas un pro des fleurs, mais je pense que ce sont des jonquilles. Je vais les montrer à papa. Les sanglots ont continué, je vais craquer. Heureusement que le frangin et papa ne s'aperçoivent pas que je bois pour tenir le coup. Je vais trouver une solution, j'ai toujours trouvé une solution.

30 octobre
Il préparent quelque chose. Je suis sûr qu’ils prépare quelque chose. Je les entend chuchoter des sales trucs dans mon dos. J’en ai mare, j’ai mal au cœur. Je crois si je meurs et ben c’est mieux et ça fichera la paix à maman qui en a mar que je pleure tout le temps. Me demande si elle m’aime comme elle le dit à chaque fois.

7 novembre
Papa m’a hurlé dessus. J’ai cru qu’il allait recommencer à me frapper. Tout ça parce qu’il croit que j’ai apporté ces maudites jonquilles à la maison. C’est pas moi, je le déteste ! J’ai pas osé lui dire la vérité. Finalement, je crois que la fillette a raison, dans un coup de colère papa est capable du pire. Je me souviens très bien des torgnoles qu’il me filait quand j’étais gamin. Même si je ne reçois plus de rouste depuis mes 12 ans, il y a toujours eu énormément de violence en lui. Je me demande si ce n’est pas lui qui a poussé maman du premier étage. C’est toujours elle qui venait lui dire d’arrêter de me frapper. C’est bizarre qu’elle se soit suicidée. Maman n’était pas dépressive. Et puis il me cache quoi ? Pourquoi il a peur des jonquilles ? C’est stupide ! Y a un truc qui cloche. Même s’il m'en a toujours défendu, demain je vais fouiller sa chambre. Il doit me cacher quelque chose !

31 octobre (Soir d’Halloween)
AU SECOURS !!!! NON !!!!!!

Ce dernier message m’a vraiment froid dans le dos, car je savais qu’il avait été écrit par la petite fille. Mais elle était morte.

Dans la journée du 8 novembre, mon frère est donc tombé dans les escaliers. Six semaines après, il était de retour à la maison, avec son fauteuil roulant. Deux jours encore après, il était mort. La nuit de son enterrement, je découvrais ce journal qui semblait être écrit par Samandra et mon frère. Sur toutes les autres pages, les mots « belle, pardon, je t’aime » revenaient sans cesse.

Hormis moi, mon père était le seul lien encore vivant de cette histoire. Moi aussi, j’en avais peur. Je n’avais que 14 ans quand les faits se sont produits et j’étais loin d’être aussi costaud que mon frère. Pourtant je devais savoir, je devais faire ce que mon frère n’avait, peut-être, pas eu le temps de faire, je devais fouiller sa chambre.

C’était un dimanche. Du coin de l’œil, j’ai observé mon père en descendant au salon. Comme d’habitude, il passait son temps à boire et à marmonner dans sa barbe. À pleurer, aussi. Je ne savais pas quand il s’assoupirait, car il tenait bien l’alcool, mais vers la fin de l'après-midi, il a fini par se mettre à ronfler sur le divan. J’ai aussitôt été ouvrir la porte de sa chambre. Ça sentait le renfermé, l’urine, le vieux. Mais je me suis dit que l’occasion ne se représenterait peut-être jamais et j’ai fouillé partout. Au fond du placard, sous des piles de vêtements froissés, j’ai découvert une vieille malle en osier. Dedans, il y avait les vieilles affaires de ma mère. J’étais très triste, je la revoyais encore porter une de ces robes en taffetas blanc qu’elle mettait pour aller se promener avec moi et mon frère dans le bois d’à côté. Et puis, accrochées aux mailles du textile, des jonquilles séchées. Je n’ai pas compris sur le coup.

J’ai entendu les marches de l’escalier craquer. Je me suis dépêché de tout remettre en place, mais j’ai fait tomber une pile de vêtements. J’ai alors vu une touffe de cheveux noirs entre deux pulls. Pressé, j’ai tiré dessus.
Mon cœur a cogné dans ma poitrine. C’était un masque découpé dans une peau séchée. Des touffes de cheveux s’éparpillaient autour. Des orbites vides et un sourire me fixaient. Ce masque était aussi effrayant que la fillette de l’autre soir.
J’ai hurlé quand j’ai vu la bouche s’élargir et la peau du masque se rider. Ça s’est mis à ricaner. Une main m’a attrapé la nuque et j’ai été projeté en arrière. C’était mon père. Il me hurlait dessus. Quelque chose d’autre s’est fixé dans mon champ de vision. La petite fille au visage bosselé se tenait sur le seuil de la porte. Elle nous regardait en ricanant. Le pire c’est que la bouche du masque bougeait en même temps que celle de la fillette. Mon père m’a arraché le masque des mains et a fait une chose à laquelle je ne m’attendais absolument pas : il l’a enfilé et s’est mis à agiter les bras comme un fou. La fillette a alors hurlé de terreur et s’est enfuie par le couloir. Ses longs sanglots ont recommencé à se faire entendre quelque part derrière un mur de la maison…

Mon père a retiré le masque en s’asseyant sur le lit. Alors qu’il le tenait au bout de ses bras tendus, il s’est mis à lui parler. J’avais l’impression qu’il tenait une tête décapitée entre ses mains. Il lui répétait sans cesse : « tu es belle, pardon, je t’aime, tu es belle, pardon, je t’aime… ». Je n’y comprenais rien, mais je savais que c’était l’unique occasion d’en avoir le cœur net. J’ai été chercher le journal de mon frère et je lui ai demandé des explications. Son visage s’est détendu en le voyant. Je l’ai ouvert devant lui mais tous les messages de mon frère avaient disparu au profit d’un seul qui remplissaient toutes les pages : « tu es belle, pardon, je t’aime, tu es belle, pardon, je t’aime… »

Il n’y a rien eu de particulier la nuit qui a suivi cet évènement, mais dès le lendemain, à la première heure, nous avons été chez le fleuriste pour acheter des jonquilles. Puis nous sommes entrés dans le cimetière du village. Mon père ne parlait pas. Je le suivais en silence. J’ai cru que nous allions nous recueillir sur la tombe de mon frère ou celle de ma mère (chose que nous n’avions jamais faite ensemble), mais nous nous sommes arrêtés devant une très vieille tombe fissurée, en ciment. Sous l’ovale d’une photo blanchâtre quasiment effacée, le prénom de Samandra était gravé dans la pierre. Il y avait aussi une date écrite de travers : 31-10-66. Des pots de fleurs dans différents états de conservation ornaient la pierre tombale. Certains étaient vides ou cassés, d’autres contenaient des jonquilles fanées.

Mon père a choisi un pot vide et il a mis le journal à l’intérieur. J’ai alors entendu comme un bruit de succion. J’ai eu le sentiment que le journal avait été avalé. Mon père a alors dit à la tombe qu’il s’excusait et que le rituel était accompli. Ah oui, j'ai oublié d'écrire que mon père, avant de se rendre chez le fleuriste, avait écrit dans le journal : tu es belle, pardon, je t’aime.

Sur le chemin du retour, pour la première fois depuis la mort de ma mère trois ans auparavant, nous avons parlé longuement de la famille, du village et de la malédiction des masques aux longs sanglots.

Dans les années soixante, son propre père, soit mon grand-père paternel, et ses copains avaient pris pour habitude de martyriser une fillette de 10 ans, Samandra. Sa mère venait d’emménager dans une vieille cabane forestière, à la lisière de la forêt proche du village. Les torts de la petite fille étaient d'être pauvre et laide (son visage était bosselé à cause d’une maladie de peau). Deux mois après la rentrée des classes, le gang des morveux (surnommé ainsi après les dramatiques évènements d’Halloween) a décidé de « filer la frousse de sa vie » à leur souffre-douleur. Des parents (ne dit-on pas tel père, tel fils ?) les ont aidés à « vraiment » s'amuser pour la nuit d'Halloween. L’un deux était tanneur et a fabriqué des masques en peau. Un autre était embaumeur et collectionnait les cheveux des morts. Il les a collés avec de la glu sur les masques. Le soir du 31 octobre 1966, le visage couvert de ces horribles artifices, le gang des morveux s’est rendu à la maison de Samandra et a attendu qu’elle soit couchée pour rentrer par la fenêtre entrouverte de la chambre.

Selon les témoignages récoltés par la police, l’un des gosses a posé une main sur la bouche de la petite fille pendant que les autres la rouaient de coups. Samandra n’a pas supporté les coups ni la vision de ces masques. Son cœur malade a lâché. Elle fut retrouvée morte au petit matin par sa mère dont les pleurs, aujourd’hui encore, hanteraient la maison et la forêt.

L’histoire aurait pu s’arrêter là si des morts accidentelles n’avaient pas succédé à celle de Samandra. On commença alors à parler de la malédiction des masques aux longs sanglots. Avant leur accident, les victimes auraient confié à leurs proches qu’elles avaient trouvé des jonquilles séchées dans des pièces de leur maison. Elles auraient aussi entendu les pleurs d’une petite fille et auraient vu sa silhouette aux longs cheveux noirs dans un couloir, prostrée dans un coin de leur chambre ou allongée dans la baignoire de la salle de bains…

La malédiction frappait à intervalles irréguliers, n’importe où, mais pas n’importe qui. Seules les familles dont les gosses avaient participé à l’expédition punitive étaient touchées. Et il n’y avait pas de limite d’âge, de générations ou de sexe. Des vieux, des femmes, des enfants mouraient d'une façon aussi accidentelle qu'étrange.
Pour tenter de se faire pardonner, un membre d’une des familles avait alors eu l’idée de déposer un vase sur la tombe de Samandra et d’y laisser un bouquet de jonquilles (les fleurs préférées de la petite fille) en chuchotant les mots « tu es belle, pardon, je t’aime ». Puis il les avait écrits dans un journal dédié à sa mémoire. Enfin, il avait posé le journal sur sa tombe.
La malédiction a bientôt cessé pour cette famille. Les autres l’ont aussitôt imité. Le journal a fini dans un vase vide.

Chaque 31 octobre, un membre des familles concernées par la malédiction doit déposer un bouquet de jonquilles dans un pot de sa tombe. Puis, après avoir chuchoté la phrase, il doit reprendre le journal caché dans un pot, inscrire la phrase et le reposer dans le pot. Pour notre famille, cette charge était dédiée à ma mère. À sa mort, mon père a pris le relais. Puis il a fini par douter, par se dire que tout ça n’était qu’une histoire pour débiles. L’alcool l’aidait à douter malgré la mort de ma mère, empalée sur la grille entourant notre maison trois ans plus tôt. Près d’elle, on a retrouvé le journal. Personne n'a jamais compris pourquoi elle le détenait, pourquoi elle ne l’avait pas remis dans le pot.

Le 31 octobre dernier, mon père a fait un pari d’alcoolique : le perdant devait aller pisser dans un des pot de la tombe de la petite fille. Il a perdu ce pari. On connaît la suite...

Le carnet est probablement apparu dans la chambre de mon frère peu après. Il a sûrement été terrifié par ce qu’il a lu au sujet de mon père avant qu’il ne tombe dans les escaliers. Je crois cependant que Samandra inscrivait de faux messages pour lui faire peur. Je me pose toujours la question de savoir qui l’a poussé dans les escaliers ? Est-il tombé accidentellement à cause de l'alcool qu'il buvait en cachette ? Mon père soûl et furieux ? Samandra ? Le fantôme de sa mère ?  Et si mon père n'y croyait pas, alors pourquoi a-t-il gardé le masque aux longs sanglots dans ses affaires ?

Je suis conscient qu’il reste beaucoup de zones d'ombres à éclaircir, mais je préfère en rester là. Pour autant, je ne suis pas rassuré et dès que j'entends une gamine pleurer dans la rue ou à la télé, dès que j'aperçois ne serait-ce qu'une feuille morte sur le plancher de la maison, je ne peux pas m'empêcher de mettre le masque aux longs sanglots. J'ai tellement peur qu'elle revienne, j’ai tellement peur de l’entendre pleurer à nouveau. Pourtant je respecte le rituel, à chaque Halloween, je n’oublie jamais de mettre des jonquilles dans un pot de sa tombe…


_______________



Voilà les amis, vous savez tout. C’est vraiment une histoire bizarre, hein ? Enfin, si je vous écris tout ça, c’est parce que la semaine dernière, j’ai aidé mon cousin à déménager et on a trouvé un des masques aux longs sanglots dans une vieille malle qui lui appartenait. Il était aussi étonné que moi, il m’a assuré que ce n’était pas à lui. Il me l’a donné, mais j’ai finalement l’impression qu’il tenait à s’en débarrasser. Et puis, la nuit dernière, j’ai entendu comme des pleurs. Bon, j'habite à côté d’une SPA et j’ai l’habitude d’entendre des chiens couiner ou des chats gueuler comme des bébés énervés. Mais je ne sais pas, ça me semble différent. C’est pas que je suis peureux mais enfin bon. Alors si quelqu’un a déjà lu cette histoire et sait quelque chose de plus sur cette malédiction ou encore mieux, a le nom de ce village, je suis preneur. Car j’ai téléphoné à mon cousin, mais ce con a changé de numéro. Ses parents ne répondent pas non plus, leur maison se situe à 500 bornes de chez moi et je n’ai pas de voiture...Voyez-vous, ce soir, c’est Halloween alors je commence un tout petit peu à flipper. Euh, une petite aide serait sympa. Et vite. Très vite. Merci.serait sympa. Et vite. Très vite. Merci.


mercredi 2 novembre 2016

Putain les gars je fais quoi ??!!.... (HLWN2016)

DISCLAIMER : Ceci est une publication spéciale à l'occasion d'Halloween et du Jour des Morts, comme annoncé il y a quelques jours. Le format est assez inhabituel. Inutile de faire remarquer que ce n'est pas vraiment une creepypasta, je souhaitais juste profiter de l'occasion pour vous proposer quelque chose de différent. En espérant que ça vous plaira !

Cet article évoluera au cours de la soirée. Pensez à actualiser. ;)



EDIT : le roman-photo est à présent terminé. Merci de l'avoir suivi jusqu'au bout et d'avoir aidé Tom à sortir. Il vous en est très reconnaissant.
Certains pourraient se questionner sur le principe du jeu en le découvrant après coup. C'est simple : le personnage publiait une série de photos, assortie d'un sondage sur les actions et directions à prendre par la suite. Le temps qu'une tendance se dégage des votes et il passait à la suite (nouvelle série de photos) en accomplissant l'action décidée par les suffrages, non sans en avoir publié les résultats. Et ainsi de suite.




> bon ok je mets ça là j'espère qqun le verra


> jvous explique le topo, je m'appelle Tom je suis de Lyon et je viens de me réveiller, mal au crâne comme pas possible, et je sais pas DU TOUT  où je suis


> on dirait un genre d'usine abandonnée, de là où je suis jvois AUCUNE LUMIÈRE, j'ai que mo portable mon flash et mon briquet pour méclairer


> y a plusieurs passages après la porte, je sais pas où aller, putain les gars je fais quoi ??!!.... aidez-moi à choisir.......

>>> aide-moi <<<


> ok merci les gars de vos avis !! jprends à droite



> j'y vois pas clair mais j'avance


> ok y a ce truc au fond on dirait un cagibi


> plein de déchets les étagères sont quasi vides mais je cherche encore


> ok j'ai trouvé ça elle est pleine, je prends on sait jamais.


> je sors du cagibi j'ai encores plusieurs routes


> à droite c'est la pièce blanche derrière c le cagibi, tout droit et à gauche je sais pas, je fais quoi ??!

>>> aide-moi <<<


> ok les gars merci encore jcontinue tout droit. j'essaie de pas faire trop de bruit.



> tout droit...


> la pierre est sombre ici


> le plafond est haut mais y a tj pas de lumière


> attendez je sens comme une brise par là ??...


> dsl je vous demande pas votre avis là mais y a du vent c bon signe


> GAGNÉ



> jcrois y a de la lumière en haut je fais quoi ??....

>>> aide-moi <<<


> ok ok j'ai compris :')



> pas tant de lumière que prévu on dirait ça vient juste des fenetres au fond


> pas clair du tout.........


> et les tuyaux continuent de monter, jsais pas à quel étage je suis mais j'ai pas l'impression que c'est la surface


> je cherche je cherche


> des déchets partout...


> hey attendez


> j'ai une idée là.


> ya des déchets partout. je fais quoi ??!

>>> aide-moi <<<


> ravi.



> ok les gars c'est parti


> c assez ?


> lumière


> brûle


> brûle


> et t'ETEINS PAs


> j'avais juste envie.


> c pas super discret lol


> au pire l'option fuir était bien cotée aussi :')


> ça me réchauffe les mains


> il fait froid là vous imaginez pas


> bon ok ça suffit.


> les salles sont + grandes ici y a des fenêtres elles sont haut, je fais quoi ??..

>>> aide-moi <<<


> moi jvous écoute vous savez mais jpense que la lumière c'est important...



> ok je cherche + mais je garde un oeil sur les lumières


> voyez?? là bas 


> eeeh à gauche ! à gauche ! suis plus loin !


> du vent juste derrière mais je crois que ça va faire du bruit si j'essaie de bouger cette grosse porte, j'essaie par ailleurs


> OH PTN


> ptn il a failli me voir jme suis caché juste à temps. ptn il a regardé dehors il est reparti tout de suite il cherche la sortie lui aussi ? ou il me cherche ??? il marche de long en large ptn j'ai peur aidez-moi les gars !!!..

>>> aide-moi <<<


> on se rejoint les gars, j'y cours. en silence !!



> en sILENCE..


> tout se ressemble..


> la sortie a pas l'air loin mais...


> hEY



> ça a l'air lourd. jai du mal à bout de bras mais je prends.


> ok je me sens + en sécurité, je fais quoi mtn ??

>>> aide-moi <<<


> avez tj raison!!



> jéteins le flash là ça vaut mieux.


> ok y a des pas là bas je m'embusque......


> vs voyez pas sans flash ms il est là derrière les colonnes on dirait qu'il me cherche


> ou il cherche qqch d'autre ? ok je fonce


> PUTAIN


> ...........................


> je sais pas cque je viens de faire. j'ai des papillons dans le ventre. putain faut que je me calme faut que je me réchauffe faut quoi ??!

>>> aide-moi <<<


> srx je sais pas si vous faites le bon choix mais c la démocratie :(



> ..... srx faut que . ..... ok il va pas me suivre jvais faire diversion


> ptn de... ça réchauffe.


> go ! brûle ! brûle !


> brûle ! fuis !


> fUIS +


> jvoulais avoir chaud mais...... ma sécurité.....


> PUTAIN


> air frais droit devant + ce mec . jcrois il m'a vu ptn les gars il bouge pas il bloque la sortie jfais quoi ??!!........

>>> aide-moi <<<


> raaah vous m'aidez pas à choisir vous savez quoi ? fuck it je fais ce qui me plait



> j'ai déjà frappé, je continue


> vs savez pourquoi ?? parce que j'aime pas les taches. Et quand tout est recouvert, y a plus de tache.


> là vs m'excuserez mais j'ai froid au bout des doigts


> mais ptn sûr ça réchauffe, plus que la poupée et l'autre diversion hein, mais pk j'ai encore froid ??


> QUESTIONNEZ PAS MON HONNETETÉ SVP. J'AI TJ ETE COHÉRENT DS CE QUE J4AI FAIT.


> y aura le vent pour dissiper les odeurs. moi je vais vers le vent. j'ai assez trainé ici, je m'arrache :) :)

>>> pas besoin d'aide <<<




> putain enfin sorti... :')


> c'est qd même plus joli vu de l'extérieur non ??


> eet voilà la route. liberté chérie :DD


> bon bon bon, c pas le tout mais maintenant faut que je rentre chez moi :') qui me ramène ? :D


> .
> .
> .

>>> AIDE MOI <<<