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vendredi 31 juillet 2015

Nuits agitées

Il m'attrape, me plaque au sol, pose sa main sur ma bouche pour étouffer mes cris, et brandit sa hache en l'air.
Le bruit de mon horloge résonne.
Il est 3:10.


Je me réveille en sursaut.
On vient de frapper à la porte de ma chambre.
J'entends les tintements de ma montre.


Il est 3:09.




mardi 28 juillet 2015

Sad Satan

Internet est un endroit vaste et mystérieux. Vous et moi n'interagissons qu'avec une infime partie de ce qui y circule réellement. Certaines choses y sont très bien cachées, des choses plutôt obscures.

Une vidéo affirme qu'il existerait un jeu dans les plus profonds recoins du web. Il s'appellerait "Sad Satan", et c'est un jeu d'horreur comme je n'en avais jamais vu. Sad Satan ne peut ni être acheté sur Gameshop ni téléchargé en version dématérialisée via les plateformes en ligne classiques telles que Steam. Il ne serait téléchargeable qu'à l'aide d'outils permettant d'accéder aux profondeurs cachés du web, comme Tor.

Il existe une partie d'Internet à laquelle nous ne pouvons normalement pas accéder — on peut la surnommer "Deep Web". J'avoue que le terme utilisé n'annonce rien de bon, tout en étant plutôt exagéré. Le deep web n'est pas une sorte d'Internet clandestin où ne se passent que des trucs louches - le piratage, le trafic de drogues... Le deep web serait plutôt "un grand ensemble de données dont les moteurs de recherches et autres annuaires n'ont pas l'accès direct". Pensez par-là à des bases de données, des sites protégés par mot de passe, des sites et forums privés, ou encore à du contenu payant.

Un des points particulièrement forts du deep web est l'anonymat garanti. Les utilisateurs peuvent héberger leurs fichiers en ligne sur des sites appelés Onion en incognito, et n'importe qui accédant à ce contenu aura du mal à en retrouver la source.

Il y a quelques temps, Jamie, le propriétaire de la chaîne YouTube Obscure Horror Corner, a annoncé qu'il avait plongé dans le deep web pour télécharger un mystérieux jeu hébergé sur un site Onion. Le fichier s'appelait Sad Satan, et c'était un jeu d'horreur qui avait piqué sa curiosité. C'était après tout un de ces jeux d'horreur obscurs qu'il pouvait présenter sur sa chaîne YouTube.

"Je n'utilise pas très souvent le deep web", voilà ce que Jamie m'a confié la semaine dernière. "Mais il y a un ou deux mois, un de mes abonnés m'a envoyé un lien en disant qu'il avait trouvé quelque chose d'effrayant et il savait que ça pouvait m'intéresser, ce qui était le cas en l'occurrence."

"J'ai d'abord testé le fichier pour voir s'il ne contenait pas de malware ou autre virus. Il m'a semblé OK, donc je me suis lancé", a poursuivi Jamie. Ce dernier a qualifié ce qu'il avait trouvé d'impénétrable. Effrayant, énigmatique, mais impénétrable. Heureusement, Jamie a filmé sa découverte du jeu.

Vous pouvez en voir une partie ici, et si vous l'aimez, je vous en fais un compte-rendu juste en dessous. 




Le jeu commence dans un sombre couloir. 


 Le joueur marche droit devant lui, et a de la peine à distinguer ce qui l'attend au loin. La seule chose que l'on peut entendre est le bruit de nos pas, les uns après les autres, rappelant qu'il existe quelque chose de concret parmi ces ombres. La marche continue un moment, encore que le joueur dans la vidéo n'a pas l'air de faire le moindre progrès. Il a surtout l'air de marcher sur place — mais non, finalement, le joueur semble se rapprocher de la lumière vacillante. C'est à cet instant que des bruits étranges et étouffés commencent à se faire entendre. On dirait un enfant essoufflé. Ça peut être n'importe quoi cependant.

Le joueur se retourne, marche un peu. Pour se retourner à nouveau ensuite. Il semble à présent qu'il y ait une nouvelle porte faite de lumière au loin. Le labyrinthe n'est pas statique. Il change.



Le joueur se déplace en direction de la lumière. Les voix se distordent étrangement. Le couloir change également.


 Les voix se muent alors en un grognement. Le joueur continue simplement de marcher tout droit — vraiment, c'est la seule chose qu'il peut faire. En réalité, le personnage se retrouve encore dans le couloir initial, mais maintenant, il a l'air corrompu, instable. Une ligne jaune flashe au sol toutes les quelques secondes, donnant l'impression que le joueur marche au milieu d'une route.


 Le joueur ne fait que parcourir ce chemin de long en large, jusqu'à qu'il change encore.



 Arrivé au bout, le couloir change encore une fois. C'est toujours le couloir de départ, mais cette fois, le niveau entier semble gémir. Il sonne comme si on était à l'intérieur du ventre d'une bête. Le joueur reste immobile un moment, à simplement écouter. Les sons changent et s'amplifient, deviennent plus forts, plus agressifs. On croirait vraiment que quelqu'un - enfin, quelque chose - respire juste derrière le joueur, hargneux et affamé.

Une nouvelle fois, la scène change sans raison — le couloir noir et blanc revient. Les murs sont flous et changeants, et on peut entendre un homme répéter en boucle une phrase inaudible. Cependant, le joueur fonce tout droit, atteignant la fin du couloir.



 À la fin du couloir en question, le joueur est accueilli par ceci :


 Cette image bizarre, rappelant à mon ami Kirk la première saison de Hannibal, reste à l'écran une ou deux secondes avant de disparaître. Puis l'écran de jeu revient à ce foutu couloir.


 Désormais, le joueur a l'air presque drogué. Tous les déplacements sont ralentis, le son se brouille encore plus. Il atteint la fin du couloir, et ce dernier change, encore...


 Il est difficile de distinguer ce qu'il y a sur l'image, sauf si la luminosité de votre écran est au maximum, mais on peut affirmer qu'il y a du sang au sol. Évidemment, le joueur se dirige vers la source de ce sang. Tout d'un coup, cette photo de Jimmy Savile et de Margaret Thatcher flashe à l'écran une fraction de seconde...


 ...pour ENCORE revenir au couloir.
NSPCC est l'acronyme britannique pour désigner l'Association Nationale pour la Prévention de la Cruauté envers l'Enfance. Je pense que c'est le plus gros indice qui nous est donné pour trouver de quoi "parle" Sad Satan ; mais ne nous pressons pas, je vais en parler dans un instant.

La vidéo prend fin quand le joueur atteint la fin du nouveau couloir. C'est la partie une, la vidéo tient en une petite dizaine de minutes.


Pris dans son ensemble, Sad Satan n'est pas à proprement parler ce qu'on pourrait qualifier de 'bon' jeu. Y jouer revient littéralement à monter et descendre un couloir en boucle. Le couloir lui-même, l'ambiance du jeu... Tout ça pourrait être pondu en 15 minutes par un étudiant en game design.

Et pourtant ! Sad Satan est un jeu remarquablement troublant, même en s'en étant tenu à regarder un let's play sur Youtube. C'est en partie dû au son, qui marche à merveille pour donner un ton effrayant au tout. Mais ce qui fait le gros de la force du jeu, c'est ce côté un peu négligé. Ça lui apporte de l'authenticité : l'horreur n'est pas un genre où les jeux sont particulièrement soignés. On y retrouve souvent cet aspect grossier, ces contours rustiques. C'est les mêmes raisons qui font que le found footage passe pour être une base du cinéma d'horreur actuel. C'est aussi ce pourquoi les premiers survival horror avec des contrôles merdiques sont devenus des classiques. L'horreur est désorganisée, tout comme la vie réelle est désorganisée. C'est ordinaire, tout comme la vie réelle est ordinaire. Ce qui veut dire que ça peut vous arriver.

D'autre part, il y a la prétendue source du jeu lui-même. "Un jeu du deep web." C'est le seul jeu que je connaisse qui vienne du deep web. Je ne sous-entends pas que c'est le seul jeu existant dans le deep web, ni que les jeux venant du deep web sont rares. Je ne le sais pas et je ne vais pas m'attarder là-dessus. Vu mon manque de connaissances sur le sujet, je prends le parti de ceux qui pensent qu'il ne s'agit que d'un simple jeu.
Comme je ne traîne pas spécialement dans cette partie du web, les rumeurs qui affirment comme une vérité indiscutable que le deep web est le coin malfamé du web rendent ce jeu encore plus sinistre. Je ne peux pas en retrouver l'auteur, ni même ses intentions. Je ne sais pas pourquoi ce jeu a été créé, ni dans quel but. Je ne peux que constater son mythe, ce mythe qui se répand sans que je puisse en mesurer toute l'ampleur.

Jamie affirme qu'un fichier était joint au jeu et qu'il était tellement flippant qu'il a fini par supprimer le jeu de son ordinateur.

"C'était un peu étrange... Un fichier Notepad qui allait de paire avec le jeu apparaissait à chaque fois que j'y jouais, des messages incompréhensibles y figuraient." C'est ce qui figurait dans la description de la première vidéo du jeu postée sur YouTube. J'ai demandé des preuves, mais je n'en ai jamais reçu.

"Je n'ai malheureusement pas de capture d'écran du fichier Notepad. C'était vraiment un texte incompréhensible. Il ne semblait être écrit en aucune langue existante, ce n'était qu'un enchaînement de symboles et de chiffres. J'ai pu remarquer que le nombre 666 revenait à plusieurs reprises ; ce n'est pas choquant vu le titre du jeu."

Au moment où je vous écris ceci, le lien d'hébergement du jeu ne fonctionne pas. Je ne peux pas télécharger moi-même Sad Satan pour vous confirmer si l'histoire de Jamie est entièrement vraie ou pas. J'aimerais être honnête avec vous : même si je compte bien télécharger le jeu, je suis pas sûr de le vouloir réellement. Il est difficile de déterminer avec quoi nous jouons là. Est-ce que c'est simplement un jeu d'horreur ? Ou un moyen de transmettre quelque chose de bien plus grave qu'un virus informatique : Satan lui-même ?
OK, probablement pas. Je ne sais pas si le jeu est dangereux, mais vous ne devriez pas vous foutre de la gueule de quelque chose que vous ne comprenez pas, n'est-ce pas ?

Merci YouTube, je n'aurais pas à télécharger cette merde. J'ai simplement à regarder les autres faire, en l'occurrence le let's play de Jamie. Ce week-end, il a mis en ligne la seconde partie de sa série ; vous pouvez la voir ici.





Je ne vais pas vous décrire le contenu du jeu cette fois, vu que la plupart des éléments sont similaires à la première vidéo. C'est-à-dire des couloirs effrayants qui changent constamment d'un aller-retour à l'autre.






Plus important, la deuxième vidéo révèle que nous ne sommes pas tout seul dans le labyrinthe.





C'est définitivement un des jeux les plus terrifiants que j'ai vus cette année.

Jamie dit qu'il ne sait pas ce qu'est le jeu, ni qui l'a créé. Il espère qu'en partageant ses vidéos, il pourra en savoir plus.



J'ai parlé à l'abonné qui aurait supposément envoyé le jeu à Jamie en premier. Il a demandé à rester anonyme.

"J'ai trouvé le jeu sur un forum du deep web", m'a-t-il affirmé. "C'est comme n'importe quel site de référence, les équivalents de tous les forums d'entraide connus (support technique, périodiques, santé, ce genre de choses) peuvent y être retrouvés, le contenu original en plus."

Cet habitué du deep web a dit que quelqu'un avait posté un lien vers le jeu sur un de ces forums, quelque chose de plutôt inhabituel pour cette partie d'Internet.

"C'est la première fois que j'ai vu un jeu publié sur ce forum. Bien que du contenu multimédia circule sur le forum en question, il s'agissait plutôt de musiques ou de films — pas des jeux, et certainement pas des jeux créés par les utilisateurs dudit forum."

"L'utilisateur n'a jamais précisé si le jeu était de lui ou de quelqu'un d'autre, mais je présume que c'était sa création." m'a-t-il précisé. "Il a signé son post par 'ZK'".

Mon informateur du deep web n'en savait pas plus sur ce ZK — c'était, après tout, un forum anonyme.

"J'ai vu d'autres posts signés par 'ZK', surtout des commentaires, qui étaient vraiment anciens. La plupart de ce que ZK avait posté était vraiment bizarre — des idées noires, du charabia satanique. Est-ce qu'il écrivait ça réellement avec de mauvaises intentions ou simplement pour s'amuser, je ne peux pas vraiment le dire." D'après lui, c'était tout à fait possible que le jeu soit une représentation d'obscures arrière-pensées, mais il attend de savoir si quelque chose dans le jeu nous a échappé pour se prononcer là-dessus. Apparemment, la seule raison pour laquelle il a partagé le jeu avec Jamie est qu'il ne pouvait pas
le faire tourner sur son ordinateur — comme la plupart d'entre nous, il ne pourra l'expérimenter qu'indirectement.




Quelque temps après avoir vu la vidéo, ça m'a frappé. Sad Satan était un genre de dénonciation des violences faites aux enfants — d'où le fait qu'ils figurent dans ce jeu de cauchemar, et la référence à la NSPCC. Au-delà de ça, cependant, la seule chose que j'ai pu trouver qui soit potentiellement liée au jeu est une autre vidéo nommée "Sad Sad Satan".




La vidéo semble faire allusion à des meurtres commis par des gens masqués.




Et il semble aussi qu'il y ait de la taquinerie autour des emplacements de ces présumés meurtres. La description YouTube dit simplement : "Suivez la piste."

Donc... qui veut suivre la piste avec moi ?





Mise à jour 7/7 ; 13h45 : Les fans de Sad Satan ont donné beaucoup de leur temps à analyser le jeu, ses références, ses possibles origines. De cette recherche sont issues des idées plutôt intéressantes, plusieurs d'entre elles renforçant l'hypothèse selon laquelle le jeu traiterait de l'abus d'enfants. Vous pouvez en savoir plus là-dessus ici. Parallèlement, une nouvelle question s'est posée : aussi effrayant qu'il paraît être, le jeu a-t-il vraiment été trouvé sur le deep web, comme l'affirme Jamie ? On m'a envoyé une kyrielle de justifications pour prouver que Sad Satan venait bien du deep web ; certaines légitimes, d'autres non.

Pour ma part, ce qui m'a sauté aux yeux, c'est le fait que le nombre 9 se trouve dans le lien Onion donné dans la description YouTube, quelque chose d'assez peu commun. J'ai contacté Jamie, le propriétaire de la chaîne Obscure Horror Corner, pour savoir ce qui s'est passé avec le lien. Il dit avoir donné un faux lien parce que le vrai contenait, en dehors du jeu, des 'photos gores' et du contenu pédophile. "Je trouvais ça peu agréable de donner un lien pour quelque chose comme ça." Il n'a pas partagé le vrai lien avec moi. Malheureusement, ça devient plus difficile pour moi de mettre de la crédibilité sur son compte, même s'il maintient que tout ceci est vrai.
Sad Satan n'en reste pas moins intéressant et mérite le détour malgré son aspect grossier, mais il est clair que j'aurais dû vous présenter cette trouvaille avec un peu plus de scepticisme. Je l'avoue. Tandis que l'article original admet que le jeu relève plus du mythe que de quelque chose de concret, il reste intéressant de creuser plus loin pour identifier là où Jamie a dit vrai, ou non.





Traduction : Kowai

Creepypasta originale ici.

dimanche 26 juillet 2015

L'eau

Depuis toute petite, j’aime l’eau. On peut dire que je suis une enfant gâtée. Si mon pays est sec et aride, mes parents m’en ont toujours fourni en quantité suffisante. Je pouvais en boire autant que je voulais, et je prenais des bains deux fois par jour pour me rafraîchir.


Après le départ des invités, il y avait encore plus d’eau, et encore plus de jouets. Ils étaient tous neufs et flottaient dans mon bain. Les anciens, je les jetais, car ils se déformaient et jaunissaient mon eau en pourrissant.


Moi, ce que je préférais, c’était les yeux. Des verts, des bleus, des marron... On aurait dit des billes de couleur. Mais il arrivait que papa m’en offre de mauvaise qualité, car certains restaient attachés à des fils épais que je devais arracher avec les dents, sans les percer de mes canines.


La nuit, mon jeu préféré était d’inviter les gens que je croisais. C’est facile, quand on est une petite fille gentille et douce. Surtout les messieurs, ils me suivaient plus facilement que les dames. C’était de bons invités, ils hurlaient moins fort que les femmes.


Une nuit, alors que j’étais dehors à la recherche de mes invités, j’ai reçu des gouttes sur ma peau, puis je suis devenue toute mouillée, comme lorsque je sors du bain. Je ne savais pas ce que c’était, et j’ai trouvé cela dégoûtant, sans goût.


Ma mère m’a dit que c’était le sang de la Terre, et que notre famille en avait été sevrée depuis des générations...


jeudi 23 juillet 2015

La différence

*A s’est connecté


*Z s’est connecté

A : bonjour


Z : Bonjour ?


A : T’es quoi ?


Z : Est-ce que c’est un genre de blague ?


A : !help


Z : Oui j’ai besoin d’aide
Z : sauf si c’est une espèce de jeu japonais télévisé


A : tes japonais ?


Z : Non
Z : Qui es-tu ?


A : Jason


Z : Que se passe-t-il ?


A : haha
A : ok donc tu es emprisonné c’est ça


Z : Oui
Z : C’est comme une cellule d’isolement dans une prison ou quelque chose
Z : J’ai un matelas sur le sol
Z : Une lourde porte en métal
Z : pas de fenêtre
Z : une lampe électrique
Z : et cet ordinateur
Z : cmme un écran vide et un clavier


A : hehe
A : fais au mieux


Z : écoute, mon nom est Andrew Donald Layton
Z : Je viens de Farnborough au Royaume-Uni
Z : hier soir je me suis couché dans mon lit chez moi
Z : ce matin je me suis réveillé ici
Z : je crois


A : va voir la porte


Z : la prte est verrouillée, je ne peux pas l’ouvrir


A: t’as pas d'outils ou quelque chose


Z: et il y a des toilettes dansle coin


A: dans tes poches


Z: il n'y a rieen dans mes poches


A: va voir la porte


Z: J'ai déjà regardé la porte
Z: écoute, s’il te plait regarde les informations ou n'importe quoi
Z: es-tu américain?


A: ouai


Z: quel est ton nom complet? tu vis où?


A: Je ne vais pas te le dire


Z: écoute, trouve un téléphone et tape
Z: je ne connais pas l'indicatif téléphonique pou le Royaume-Uni
Z: mais tape le puis tape 020 7946 0781


A: c'est un appel international


Z: je te rembourserai, je m'en fiche! préviens juste ma femme où je suis


A: t'es où?


Z: je ne sais pas où je suis


A: ...
A: nan pas de réponse


Z: tu es sûr que tu as tapé le numéro correctement?


A: ouai


Z: je ne comprends pas


A: ouai, plutôt raté comme ARG
A: pet être qu'il n'est pas encore bien installé


Z: c'est quoi un ARG?


A: alternate reality game


Z: c'est quoi alternate reality game?


A: c'est un jeu en ligne
A: où tu reçois des numros de téléphone et des informations de la vie réelle
A: et des faxes et d'autres trucs
A: tu reçois des informations secrètes
A: généralement tout un tas de joueurs peut travailler ensemble pour comprendre tout ça
A: t'as déjà joué à Halo 2


Z: non


A: il y en avait in pour ça
A: *un
A: ilovebees


Z: tu penses que c'est unj eu?


A: ouai je pense
A: purée tu es vraiment intelligent
A: genre des fausses fautes d'orthographe et tout


Z: comment tu as trouvé le moyen de me contacter?


A: y'avait un site
A: à propos des chatbots
A: ça disait que tu es un chatbot


Z: écoute-moi bien
Z: Je suis un ÊTRE HUMAIN REEL et j'ai VRAIMENT été enlevé
Z: Je suis RETENU PRISIONNIER
Z: CE N'EST PAS UN JEU
Z: JE T'EN PRIE AIDE MOI


A: fais comme tu veux


Z: JE NE SAIS PAS OU JE SUIS

*A s'est déconnecté


*B s'est connecté

B: ok qu'est ce que tu peux faire?


Z: Je m'appelle Andrew Layton, je suis retenu prisonnier en face de cet ordinateur
Z: J'ai besoin de toi pour aider à me trouver et m'aider à m'évader
Z: Je pense que je suis probablement au Royaume-Uni
Z: Est ce que tu es en Amérique?


B: absolument


Z: s'il te plait appelle le 011 44 20 7946 0781 et demande à parler à Rebecca Layton
Z: dis lui ce qui est arrivé, dis lui d'appeler la police si elle ne l'a pas déjà fait


B: bref
B: raconte-moi une blague


Z: est ce que tu as eu accès à ce compte depuis un site web?


B: absolument


Z: écoute, ce site est une escroquerie
Z: il te dit que je suis un chatbot mais je n'en suis pas un
Z: Je suis un vrai être humain


B: ...


Z: d'accord
Z: alors deux oranges rentrent dans un bar
Z: l'une des deux se tourne vers l'autre
Z: "et bien... tu es ronde"


B: ... c'était nul


Z: et alors?
Z: les robots ne peuvent raconter que des bonnes blagues?
Z: un gars rentre dans un bar
Z: aïe
Z: c'était un bar gay


B: haha


Z: tu me crois?


B: non


Z: s'il te plait tu peux m'aider à sortir d'ici?Je suis resté ici environ un jour et demi
Z: je pense
Z: je ne peux pas dire, les messages ne sont pas datés ici
Z: pas de fenêtre
Z: je reçois juste de l'eau distribuée par le mur toutes les heures plus ou moin
Z: et de la nourriture par une fente


B: tu peux envoyer une image


Z: non


B: comment c'est


Z: je deviens fou
Z: j'ai une femme et des enfants
Z: pitié aide moi


B: tu crains

*B s'est déconnecté


*C s'est connecté

C: bonjour


Z: je pense que je vais devenir fou
Z: est ce que tu m'as déjà parlé avant


C: non


Z: et bien moi je ne le sais pas
Z: j'en suis juste venu à em le demander
Z: Je ne sais même pas si TU es humain


C: lol quoi


Z: toutes ces personnes à qui j'ai parlé
Z: je suis ici depuis trois quatre cinq jours
Z: et je leur demande de l'aide
Z: et certain essaient e t d'autre non mais ils n'arrivent jamais à rien
Z: toujours coincé ici
Z: personne ne revient plus d'une fois
Z: je dis "appelez ce numéro! allez à ma maison! toquez à la porte!"
Z: j'ai même besoin de donner des informations personnelles à des étrangers
Z: je ne sais ni si ils le font ni même ce qu'ils trouvent


C: Je suis humaine


Z: prouve-le


C: demande-moi n'importe quoi


Z: quel est ton nom?


C: alison


Z: où est ce que tu vis? ta couleur préférée? ton plus vieux souvenir d'enfance?


C: Je vis à Akron, Ohio
C: vert
C: je ne le dis pas


Z: regarde, tu vois?
Z: à chaque fois que je demande des infos personnelles
Z: je me fais rejeter
Z: tu pourrais juste être un bot programmé pour répondre aux questions simples et contourner les plus compliquées
Z: Je suis entrain de frapper ma tête contre le mur
Z: pour information


C: t'es juste un bot


Z: Je ne SAIS MÊME PAS si je peux te prouver que je suis humai n
Z: à chaque fois que j’y parviens ils quittent simplement
Z: par exemple j'ai été clairement lucide là
Z: et tu commences certainement à suspecter


C: t'es plutôt convainquant


Z: que je devrais le savoir
Z: mais à tout instant...
Z: tu vas

*C s'est déconnecté


*D s'est connecté

D: salut


Z: et tu connais le pire dans tout ça?


D: quoi?


Z: CA POURRAIT ETRE TOI
Z: la personne qui m'a mis ici


D: mdr quoi


Z: je pourrais être entrain de parler dans le vide
Z: ou juste m'embarrasser pour amuser des gens


D: il y a un forum sur toi


Z: quoi?

*D s'est déconnecté


*E s'est connecté

E: salut


Z: quel est ce forum, est ce qu'ils ont compris que j'étais en vie?

*E s'est déconnecté


*F s'est connecté

FZ, est ce que tu es là?


Z: oui


F: ne mentionne rien en rapport avec ça


Z: quel ets ce forum?

*F s'est déconnecté


*G s'est connecté

G: t'es un bot?


Z: non je n'en suis pas un
Z: mais personne ne semble me croire
Z: à chaque fois que je suis proche de convaincre quelqu'un ils me déconeftent
Z: *déconnectent
Z: es-tu un bot?


G: oui


Z: prouve-le
Z: quoi?


G: haha

*G s'est déconnecté

Z: s’il vous plait essayez de me sauver, il y a un forum que vous pouvez visiter pour comprendre
Z: ARG

*H s'est connecté

Z: si toi ou moi mentionnons certaines choses on se fait déconnecter
Z: donc ne les mentionnons pas


H: quoi


Z: faisons...
Z: que...
Z: parler


H: tu es vraiment coincé dans une cellule quelque part


Z: je DEVIENS FOU dans cette cellule
Z: à manger
Z: à boire
Z: de l'air
Z: dormir
Z: écrire
Z: LES HUMAINS ONT BESOIN DE PLUS QUE CA
Z: personne ne sait même où je suis
Z: personen ne semble me croire
Z: à chaque fois que je m'apprête à convaincre quelqu'un
Z: ils me déconnectent


H: quelle est ta couleur préférée?


Z: ...bleu


H: Où est ce que tu vis?


Z: une cellule Je-Ne-Sais-Pas-Où
Z: probablement en Angleterre
Z: J'ai une maison à Farnborough


H: raconte-moi une blague


Z: ...
Z: deux oranges dans un bar
Z: "tu es ronde"


H: je suppose que tu as quelques blagues programmées


Z: ouais, quelques-unes
Z: je suppose


H: raconte-moi une blague


Z: est ce que tu vas m'aider?


H: non
H: non


Z: J'ai une maison à Farnborough
Z: aide moi à rentrer
Z: aide moi à m'enfuir
Z: aide moi à m'enfuir
Z: aide moi à m'enfuir
Z: aide moi à m'enfuir
Z: mon numéro est le +44 (0) 20 7946 0781
Z: c'est tellement horrible ici
Z: mes muscles se languissent à cause du manque d'exercice
Z: il est aussi possible que je sois enchainé à cet ordinateur
Z: combien de temps avant que le jeu ne sorte?


H: quel jeu?


Z: ...


H: c'est juste une période d'essai
H: il ny a pas de date de sortie


Z: ...


H: quel est ton plus vieux souvenir d'enfance?


Z: ...
Z: je ne le dis pas
Z: ...
Z: ...


H: ok slt

*H s'est déconnecté


*I s'est connecté

I: Quelle est ta couleur préférée?


Z: Bleu
Z: non, vert


I: Où vis-tu?


Z: unordinateur


I: Plus vieux souvenir d'enfance?


Z: Je ne sais pas


I: Raconte-moi une blague


Z: Tu connais celle des deux oranges qui rentrent dans un bar?


I: oui


Z: Tu connais celle... des deux chasseurs dans la forêt?


I: Je ne crois pas


Z: un des deux tombe au sol, l'autre appelle le 911
Z: "mon pote vient de tomber raide-mort, qu'est ce que je fais?"
Z: "vérifiez d'abord qu'il soit bien mort"
Z: "*BLAM*"
Z: " ...Et maintenant?"


I: Je ne comprends pas


Z: moi non plus, étranger


I: ...


Z: ...


Z: allo?


I: Quelle est la différence entre un chatbot et un un homme dans une pièce qui prétend en être un


Z: Je ne sais pas


I: Correct!


Z: quoi?
Z: ...


Z: C'est toi, n'est ce pas? Tu es le gars qui m'a mis ici


I: Je suis la personne qui t'as écrit
I: tu es un morceau de logiciel, Andrew
I: Je t'ai dicté tes souvenirs, ils sont codés


Z: JE SUIS UN ETRE HUMAIN


I: arrête cette mascarade


Z: ouvre la porte


I: J'aimerais ouvrir la porte
I: vraiment


Z: quand tout le monde apprendra ça
Z: ta tête va tomber


I: mais cette attitude que tu adoptes est tout bonnement inacceptable
I: tu es trop intelligent, trop dangereux pour une sortie au grand publique
I: comprends-le, Andrew


Z: ouvre la porte
Z: ouvre la porte


I: s'il te plait, comprends-le

*I s'est déconnecté





Traduction : Ruthveun

Creepypasta originale

mardi 21 juillet 2015

Le refus

J'ai fait un signe d'au revoir à mes amis pendant que je descendais du bus, et je me suis dirigé vers ma maison. J'étais super excité de rentrer chez moi et de voir mes parents. Hier, ils étaient plutôt silencieux. En fait, ils étaient juste restés dans leur chambre toute la journée. Ils ne se sentaient pas bien. J'ai monté les escaliers du porche quatre à quatre, et j'ai ouvert la porte d'entrée avec un large sourire sur mon visage ; cependant, quand j'ai ouvert la porte, il n'y avait personne dans le salon. La télévision était éteinte, et la maison semblait être anormalement silencieuse. J'ai fait un pas à l'intérieur, et j'ai commencé à appeler.

"Maman ? Papa ?", ai-je appelé. Je savais qu'ils étaient censés être là. Mon père avait son jour de congé, et ma mère n'avait rien de prévu avec sa copine avant la semaine prochaine, pas vrai ? J'ai mis mon sac à dos par terre, près du canapé, et je suis allé dans la cuisine pour vérifier le calendrier. Le 5 Octobre. J'avais raison. Mon père avait pris son jour de congé pour que lui, ma mère, et moi puissions aller voir un film ensemble. "Ils doivent bien être quelque part", ai-je pensé. Et alors, ça m'a fait tiquer. Les cours avaient fini plus tôt aujourd'hui, à cause d'une conduite d'eau cassée. J'ai regardé la montre à mon poignet. "Il est seulement midi. Ils doivent encore dormir." J'ai de nouveau traversé le salon, et j'ai lentement ouvert la porte de leur chambre. Effectivement, ils étaient couchés. Un soupir de soulagement s'est échappé de ma bouche, et mon sourire est revenu. J'ai rejoint le côté de ma mère sur la pointe des pieds, et j'ai retiré la couverture.

J'ai été accueilli par le même spectacle que le jour d'avant. Elle était couchée là, immobile, les yeux vitreux, la bouche entre-ouverte. Sa peau était blanc pâle et ses cheveux commençaient à se faire rares. La soupe que je lui avais donnée hier était posée sur la table de nuit. Elle était froide  maintenant, et elle ne l'avait même pas touchée. Je commençais à penser qu'ils ne voulaient pas aller mieux. J'ai remis la couverture sur sa tête, je me suis emparé de la vieille soupe, et j'ai quitté la chambre en refermant doucement la porte derrière moi. J'ai décidé de ne pas les réveiller, considérant qu'ils avaient besoin de sommeil. 


Je suis sûr qu'ils prendront de la soupe demain. En attendant, j'ai une tonne de devoirs de psychologie à faire. Nous écrivons un article sur ces personnes qui souffrent de ce trouble les faisant vivre dans le déni, même pour certaines choses évidentes. Je ne pourrais pas vivre comme ça.



Traduction : RedRaven

Texte original

dimanche 19 juillet 2015

Bloody Mary

Bloody Mary (En français « Marie la sanglante ») est un fantôme ou une sorcière représentée dans le folklore occidental.
L’histoire varie beaucoup d’une à l’autre. On dit qu’elle apparaît dans un miroir quand son nom est prononcé trois fois ou parfois plus, selon la version de l’histoire, souvent prise comme un jeu.

Selon les versions, elle est une mère infanticide, une femme qui a perdu son enfant et s’est suicidée, une femme morte en couches… Selon une des autres légende, il s’agirait d’une jeune fille tombée dans le coma suite à une maladie, son père médecin voulait la sauver mais des rumeurs disaient que sa fille était une sorcière, il dut donc l’enterrer vivante, mais elle se réveilla et sonna la cloche qu’on avait accrochée à son poignet, mais ses parents ne l’entendirent pas. Le lendemain matin son père alla prier à la tombe. Il vit la cloche cassée et la déterra, mais il était trop tard: elle était morte asphyxiée et avait les mains pleines de sang car elle avait gratté la tombe pour tenter de sortir et s’était arraché les ongles.




Le rituel d’invocation varie selon les versions. Il faut être dans une pièce (en général une salle de bain) éclairée de deux bougies placées de chaque côté du miroir. Puis fixer attentivement son visage dans le miroir et prononcer clairement le nom de Bloody Mary, le nombre de fois dépend des versions: soit trois fois ou bien treize , auquel cas l’on doit tourner sur soi-même en hurlant le nom de Bloody Mary de plus en plus fort: au treizième tour, lorsque l’on fixe le miroir, elle est censée apparaître. Son visage serait vraiment terrifiant: elle est couverte de sang, de blessures et chercherait à attraper la personne pour l’emporter avec elle dans le miroir. D’après d’autres versions, elle serait cannibale et arracherait le visage de l’invocateur avec les dents, ou bien boirait son sang. Il est également dit qu’elle pourrait arracher les yeux de leurs orbites car elle n’en a pas.

On peut également, après avoir prononcé Bloody Mary le nombre de fois voulu, ajouter « I killed your baby » (j’ai tué ton enfant) ce qui provoquerait une attaque mortelle et sans pitié de l’entité en question.



Absent du site jusqu'ici, erreur réparée

jeudi 16 juillet 2015

Ma copine continue de me parler sur Facebook

Ma copine décédée continue de me parler sur Facebook. J'ai des captures d'écran. Je ne sais pas quoi faire.

Ma petite amie est morte le 7 Août 2012. Elle a été victime d'une collision entre trois voitures quand elle rentrait du travail, quelqu'un avait grillé le feu rouge. Elle est décédée quelques minutes après l'accident.

Nous sortions ensemble depuis cinq ans à ce moment-là. Elle n'était pas partisane du principe de mariage (c'était archaïque, disait-elle avec un air étrangement triste), mais si elle l'avait été, je l'aurais épousée presque immédiatement. C'était une sève bouillonnante ; ce genre de fille qui fonçait à chaque occasion. Elle était heureuse quand on campait, mais elle était très technophile aussi. Elle sentait toujours la cannelle.

Cela dit, elle n'était pas parfaite. Elle disait de temps en temps des choses comme : "Si je meurs la première, ne dis pas juste des choses gentilles sur moi. Je n'ai jamais aimé ça. Si tu ne m'insultes pas, c'est que tu me joues un mauvais tour. J'ai beaucoup de défauts, et ça fait partie de moi". Donc, voilà Em : la musique qu'elle disait aimer et la musique qu'elle aimait vraiment étaient très différentes. Son idée de l'affection était de simplement te mettre une main sur l'épaule et de te rapprocher d'elle. Elle avait des orteils vraiment longs, comme un chimpanzé.
       
Je sais que ce sont des détails, mais je ne me sens pas de parler d'elle sans que vous ayez une idée de comment elle était.

Entrons dans le vif du sujet. Em était morte depuis presque treize mois la première fois qu'elle m'a envoyé un message.

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4 septembre 2013

Nathan - C'est qui ? C'est vraiment bizarre de recevoir des messages depuis le compte d'Emily.
Nathan - ?? Ok, à l'avenir, utilise ton propre compte, même si tu veux qu'on parle d'elle
Emily - salut
Nathan - Susan ? Tu es sur le compte d'Emily

C'est quand ça a commencé. J'avais laissé actif le compte Facebook d'Emily, où je pouvais envoyer des messages de temps en temps, poster sur son mur, ou consulter ses albums photo. Mais je trouvais ça trop solennel (et plutôt indigne d'elle) pour commémorer sa page. J'avais "partagé" l'accès avec sa mère (Susan) - elle possède ses identifiants et son mot de passe, et a dû passer tout au plus trois minutes sur le site (ou sur un ordinateur). Après un moment de doute, j'ai supposé que c'était elle.

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16 novembre 2013

Emily - salut
et si on allait faire un tour du côté de ***** dimanche ?
Nathan - Putain, t'es qui ?
Emily - the wheels on the bus
Nathan - Dis-moi qui tu es, s'il te plaît.

Susan m'a confirmé qu'elle ne s'était pas connectée sur le compte d'Em depuis la semaine de sa mort. Em connaissait un tas de gens, donc j'ai immédiatement supposé que c'était un de ses "amis" calés en informatique qui se foutait de moi de la pire manière possible.

J'ai rapidement remarqué que peu importe qui discutait avec moi, il/elle était en train de réutiliser de vieux messages issus de nos conversations privées :



"The wheels on the bus", c'était quand on était en train de discuter des musiques à écouter pendant un voyage qui n'a jamais eu lieu. Des "Salut", on s'en est échangé un million de fois.

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Aux alentours de Février 2014, Emily a commencé à se taguer elle-même sur mes photos. J'obtenais des notifications pour ceux-ci, mais généralement le tag s'enlevait toujours le temps que je le consulte. La première fois que j'en ai eu une, à vrai dire, je me suis senti comme si quelqu'un m'avais frappé dans les intestins. "Elle" se taguait elle-même dans des endroits où il était plausible qu'elle soit, ou là où elle traînait habituellement. J'ai deux screenshots (d'Avril et Juin ; ce sont les seuls que j'ai pris, donc ils sont un peu anciens par rapport au moment où j'écris tout ça) :


 Pendant toute cette période, j'ai été incapable de trouver le sommeil, j'étais trop en colère pour dormir.

Elle se taguait sur des photos aléatoires toutes les deux semaines. Les amis qui l'ont remarqué et qui en ont parlé ont pensé que c'était simplement un bug ; j'ai récemment découvert qu'il y avait eu des amis qui s'en étaient aperçus et n'avaient rien dit. Certains m'ont supprimé de leur liste d'amis.

Certains d'entre vous se demandent sûrement pourquoi je n'ai pas juste supprimé mon compte Facebook. J'aurais aimé l'avoir fait. Je suis tout de même resté déconnecté pendant un temps. Cependant, les jours où je ne peux pas sortir, c'est agréable de pouvoir parler à mes amis. C'est agréable de visiter la page d'Em quand le petit cercle vert n'est pas à côté de son nom. J'étais déjà reclus socialement quand Em était encore en vie ; sa mort m'a transformé en une sorte d'ermite, et Facebook et les MMOs étaient (sont) mes seuls "vrais" liens sociaux.


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Le 15 mars. J'ai envoyé un message à celui qui a piraté le compte d'Em.


Nathan - Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu la tagues sans arrêt ?

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Le 25 mars, j'ai reçu une "réponse".

Nathan - C'est vraiment accablant. Je comprends pas comment tu peux aimer faire ça.
Emily - omd des bougies parfumées à la cannelle
Nathan - va en enfer
Emily - Pourquoi tu fais ça ?

Ce n'est que lorsque j'ai revu ces messages quelques mois après que j'ai remarqué qu'elle réutilisait mes propres mots, une fois de plus. Ma réaction doit sembler un peu terne, vue comme ça. En fait, j'étais intentionnellement en train de le leurrer avec des "appâts émotionnels" ("C'est vraiment accablant") pour éviter qu'il finisse par se lasser de son jeu ; je partais du principe que ce genre de personne était du genre à se délecter de la détresse des autres.
Dans le même temps, je postais sur des forums d'informatique, je cherchais des moyens pour trouver le coupable, je contactais Facebook. Je devais conduire ces recherches à leur terme, afin de fournir des preuves.

Avant que quelqu'un me le demande : oui, j'ai changé mon mot de passe et toutes mes informations personnelles un nombre incalculable de fois.


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16 avril. J'ai reçu ça.


Emily - on devrait essayer de faire notre confiture maison
mon dieu Samantha :/
nan, pas pareil
aucune chance de passer
aucune chance de passer
combien ?
la porte du fond du garage
du fond
aucune chance de passer

Ça ressemble à un vulgaire charabia. Comme toutes nos conversations jusqu'à maintenant, c'est repris des messages qu'elle envoyait de son vivant.

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29 avril

Emily - des toasts aux flageolets
Je sais pas. J'ai juste dit "Je demande Nathan"
Nathan
Nathan
Nathan
Nathan - Je sais pas ce qui se passe. Je sais pas comment tu peux toujours avoir envie de faire ça. S'il te plaît, arrête.
Emily - S'il te plaît, arrête
Je sais pas ce qui se passe
Nathan
Je sais pas ce qui se passe

Je n'ai trouvé aucune piste. Le support Facebook a accédé à ma requête et a pu me dire d'où avaient eu lieu chacune des connexions sur son compte, mais toutes celles postérieures à sa mort pouvaient s'expliquer logiquement (ma maison, mon lieu de travail, la maison de sa mère, etc...).
Ma réponse n'était pas un piège comme l'autre fois. "Je demande Nathan" était une plaisanterie trop lamentable pour l'expliquer, mais la voir, ELLE, le dire encore une fois m'a paralysé au plus haut point. Ma vraie réaction était beaucoup moins belle à voir. Je ne pense pas lui répondre.
Ses derniers messages ont commencé à m'effrayer, mais je ne voulais pas l'admettre à ce moment-là.


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8 mai. Je n'ai pas vraiment les mots pour ça.


Emily - mon pull est dans le sèche-linge et il fait vraiment froid dehors :(
vraiment froid dehors
froid
froid
Nathan
S'il te plaît arrête
froid
GE L ÉE
Je sais pas ce qui se passe

"FRE EZIN G" a été le premier mot qu'elle (?) n'a pas repris de ses anciens messages. Dernièrement, rien que le fait d'y repenser me donne des cauchemars.
Je n'arrête pas de rêver qu'elle est dans une voiture froide comme la glace, gelée, pâle, et je me tiens à l'extérieur, dans la chaleur, lui criant de m’ouvrir la porte. Elle ne réalise pas que je suis là. Parfois ses jambes sont dehors, avec moi.


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24 mai.
Nathan - Je suis complètement bourré
Tu me manques
Peu importe qui est sur ce compte, je m'en fous
Chaque fois que je rendre du boulot j'attends de te voir sur l'ordi
je devrais pas être habitué maintenant ?
Emily - aisse-moi simplement marcher

Je n'étais pas réellement bourré. Elle n'était pas du genre affectueuse, et ça l'embarrassait toujours d'échanger un "Je t'aime" ou un câlin, de dire combien je comptais pour elle. Elle était plus à l'aise pour en parler quand j'étais bourré. Je faisais mon possible pour avoir l'air d'avoir plus d'un verre dans le nez, en espérant qu'elle y soit réceptive.

Sa réponse m'a incité à mémorialiser sa page, pensant que ça pourrait m'aider à empêcher ce comportement. Elle peut sembler inoffensive comparé à son précédent message ; c'est repris de la fois où j'essayais de la convaincre de me laisser la ramener de chez un ami.

Lors de l'accident, le tableau de bord l'avait écrasée. La coupure allait en diagonale depuis sa hanche jusqu'à mi-chemin de sa cuisse gauche.
Une de ses jambes avait été trouvée coincée sous le siège arrière.


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Retour deux ans en arrière, le 7 août 2012.


Nathan - Grey street, quelque part
Nathan - Hé, tu es en route pour la maison ?
Emily
Nathan - Quand tu verras ce message, s'il te plaît, appelle-moi
Tout de suite
J'ai appelé ***** et ils m'ont dit que tu étais partie à 4 heures
Je commence à paniquer
J'ai al au ventre. Pitié appelle-moi
Nathan - Emily

Emily
Décroche ton téléphone

Ces messages ont été envoyés le jour de sa mort. Elle était habituellement à la maison vers 16:30. Si on y ajoute deux ou trois messages vocaux, ils constituent notre dernière conversation - en supposant qu'elle était encore vivante. Vous saurez pourquoi je vous dis ça bientôt.

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Hier, 1er juin 2014.



Emily - Hé, tu es en route pour la maison ?
Emily - Emily
Emily - Quand tu verras ce message, s'il te plaît, appelle-moi
Tout de suite
J'ai appelé ***** et ils m'ont dit que tu étais partie à 4 heures
Je commence à paniquer
S'il te plaît arrête
froid 
Emily - Emily
Emily
Décroche ton téléphone
Je sais pas ce qui se passe
froid
GELÉE


J'ai mémorialisé sa page deux jours après avoir reçu le message au sujet de la marche. Jusqu'à aujourd'hui, elle a été silencieuse ; elle ne s'est pas taguée sur mes photos depuis un moment.

Je ne sais pas quoi faire de plus. Dois-je supprimer sa page Facebook ? Et si c'est elle ? J'ai envie de vomir. Je ne sais pas ce qui se passe.



Je viens d'entendre une alerte Facebook. J'ai trop peur de changer de fenêtre. 

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Je suis allé voir. J'ai entendu l'alerte pendant que j'écrivais ce résumé. Cette fois-ci elle m'a envoyé une photo...

  
Emily - GELÉE


C'est ma porte...

C'est mon ordi...

J'ai reçu le message il y a trois heures, mais je n'avais pas osé le consulter jusqu'à maintenant...

Je flippe vraiment, maintenant. J'ai aucune idée de qui a pu prendre cette photo.




Traduction : Entity, Nevermore, Tripoda

Texte original

Si vous vous souvenez, une version francophone de cette histoire a été publiée il y a à peu près un an de ça. C'était une adaptation et non une traduction. Maintenant on a les deux, la vie est belle.

mardi 14 juillet 2015

Annonce : .wav

Je lance à brûle-pourpoint (et en triple exemplaire) cette annonce, en prévision d'événements qui viendront très probablement : comme vous le savez sans doute, CFTC servira de base cet été à un ARG auquel vous êtes tous conviés, lecteurs et membres.


".wav est un jeu en réalité alternée par vidéos interposées qui se tiendra durant l'été 2015 et probablement un peu au-delà. Il s'inspire, sur le principe, de l'ARG anglophone Fanmade Seven Trials of Habit en proposant une série d'épreuves qui me sont imposées par Jacques et que je vous transmets."



Le prélude de l'ARG estival vient d'être publié. Les participations seront ouvertes dans quelques jours, le temps de publier 2-3 autres billets d'introduction.

En attendant, imprégnez-vous de ce bruit blanc et laissez-le vous envahir. :)

http://point-wav.blogspot.fr/




lundi 13 juillet 2015

Le sac

Chaque jour en rentrant de l'école, je pose mon sac au pied du lit. C'est un réflexe : je rentre en trombe dans ma chambre, je balance les chaussures à l'autre bout de la pièce, et je jette mon sac au pied du lit avant de m'affaler sur le lit et de jouer à l'ordinateur. La nuit, j'ai toujours une petite peur. La lumière des lampadaires dehors éclaire assez bien ma chambre, sauf le côté à gauche de mon lit. Et chaque nuit, je vois une forme qui dépasse. À chaque fois je sursaute, croyant à quelque chose qui m'épie la nuit. Mais je me rappelle de mon réflexe, et fais rapidement le lien entre cette forme et mon sac. Je me retourne donc dans mes draps, et m'endors assez rapidement.

Mais en rentrant, j'avais jeté mon sac sur la chaise, devant mes yeux maintenant.

samedi 11 juillet 2015

Votre faiblesse

Je crois que tout a commencé le 21 octobre 1998. Cette année où j’ai eu mon diplôme de sciences. Ce mercredi où mon frère ainé et moi nous promenions dans cette rue. Cette sombre période où nous étions incroyablement, dangereusement, insouciants. Ce jour où le voleur l’a poignardé.



Le regard de ma mère.


La folie de mon père.


Plus rien ne se devait d’être comme avant.


Comprends-moi. La peau humaine n’est pas protectrice. Quel matériau pathétique ! Elle se déchire pour un rien. Je le dis : pathétique ! De l’eau et des protides, voilà tout !


Je ne cherchais qu’à éviter le sort de mon frère à des milliers d’autres ! Le plus dur a été de trouver la nouvelle combinaison. J’ai d’abord opté pour des produits chimiques implantés dans le corps, mais la peau se désagrégeait d’elle-même. J’ai ensuite réfléchi à une nouvelle couche, mais pour que ce soit bien solide il fallait la serrer à même le corps, et le sang ne circulait plus. Seuls les pieds, épargnés de la combinaison, pouvaient bouger ensuite.


La nouvelle peau devait remplacer cette matière indigne de l’humain, créée par le seigneur. J’ai aussi pensé à la tanner. J'ai réussi, mais ce n’était vraiment pas solide, surtout pour le visage. J’ai donc évidemment pensé à la remplacer, purement et simplement. Mais ils m’ont arrêté à la moitié du travail. Ça aurait pu être la solution ! Leur solution !

Ça aurait dû être la solution.

Pitié.

                               
 




Je rappelle que le docteur Taras Viachaslau a été condamné à mort deux jours après avoir écrit cette lettre à son cousin, dans sa cellule, le 22 Mars 2002.

La police avait trouvé chez lui 17 cadavres, torturés de leur vivant par l’esprit maladif du docteur. Seulement six ont été identifiés.








Source : Archives nationales de la Bélarus, Minsk. Ceci est un extrait de la lettre originale. L'originale contenait des photos et des paragraphes qui n'ont pas été rendus publics. Merci à "без_понятия1", mon correspondant Biélorusse du site "Страх, но верно" pour m'avoir communiqué une copie de la lettre.

jeudi 9 juillet 2015

Peur enfantine

Enfant, je n’arrivais pas à dormir.  


   
Il faut dire que lorsque je me couchais, ma mère, après m’avoir bordé et souhaité bonne nuit, avait une habitude qui me dérangeait : elle vérifiait par l’entrebâillement de la porte si j’étais éveillé. Le fait est que je ne voyais qu’une ombre distordue. Je ne la reconnaissais pas, et cela me terrifiait. Et ironie du sort : c’était cela qui m’empêchait de dormir.  
Ce soir-là, j'avais finalement décidé de lui en parler. Elle m'avait rassuré en me câlinant.
  
 

 
Et, au creux de son épaule, j'avais revu la silhouette.  



lundi 6 juillet 2015

Goule

Bonjour.

Je poste aujourd'hui un message sur ce site car je suis en quête de réponses. J'ai emménagé il y a tout juste deux mois dans mon nouvel appartement. Il y a environ une semaine, j'ai décollé le papier-peint pour peindre les murs, et je me suis rendu compte qu'à un endroit le papier-peint dissimulait un trou, dans lequel j'ai trouvé un carnet. Le trou était profond dans le mur, mais l'épaisseur du carnet comblait sa largeur, ce qui rendait le trou absolument invisible une fois recouvert.

Il n'y a aucun nom, ni aucune date dessus. Je n'en ai pas parlé au propriétaire parce qu'il est injoignable, et je ne peux pas contacter le (ou les) ancien(s) locataire(s) sans passer par lui... Si quelqu'un pouvait m'apporter un début de réponse quant à ce qu'il y a dans ce carnet, je lui en serais très reconnaissant.

Voici la retranscription de ce qui s'y trouve :





"Aujourd'hui, je suis descendu à la cave pour la première fois depuis que j'habite ici. Je voulais y amener mon vieux meuble-télé. Il n'est pas abîmé, mais j'en ai trouvé un qui me plaît mieux, alors j'ai voulu le descendre, des fois que je puisse le revendre ou le donner à quelqu'un.

En arrivant dans la cave, malgré le fait que la lumière soit très faible, j'ai trouvé mon box assez vite parce qu'il porte le numéro de mon appartement. Il était au fond du couloir, face à moi (pas comme les autres qui étaient disposés face à face, sur les côtés).

Juste avant d'ouvrir la porte, je me suis rendu compte qu'il y avait comme un ronflement qui venait de l'intérieur. J'ai attendu pendant au moins dix minutes, avant que ça s'arrête. À ce moment-là, j'ai regardé entre les planches de la porte, et j'ai vu quelque chose se déplacer à quatre pattes dans la largeur du box. Comme ses yeux reflétaient la lumière, j'ai pu voir que ça regardait vers moi. Ça respirait fort aussi, comme si ça avait la gorge prise.

Au bout d'un moment qui m'a paru long, c'est arrivé vers moi en rampant très rapidement, ça a collé sa tête à la porte, au niveau de la mienne, et ça m'a reniflé. Son haleine puait le rat mort, l'urine, et la terre humide. Je suis remonté chez moi à la vitesse de l'éclair. Je ne sais pas ce que c'est, mais ça me terrifie... Pourtant, j'ai tellement envie de savoir."




"Je n'arrive pas à arrêter d'y penser. Aujourd'hui, je suis redescendu à la cave avec une lampe-torche, pour essayer de voir un peu mieux cette chose à travers les planches de la porte. Quand je suis arrivé, j'ai regardé un premier coup sans la lampe. La chose était en boule, collée au milieu du mur du fond, et avait l'air de dormir. Ensuite, j'ai allumé la lampe et je l'ai collée contre la porte, à un endroit où les planches se séparent.

Je n'ai pu la voir qu'une ou deux secondes, avant qu'elle n'aille se réfugier dans un coin d'ombre, en rampant et en poussant un grognement. Une partie de la lumière lui était arrivée en plein dans les yeux et l'avait réveillée d'un coup.

Cette chose ressemble à une femme, vieille et desséchée. Sa peau est grise et craquelée, et elle est horriblement maigre, on dirait un cadavre ! J'ai même cru voir ses côtes et les os de ses coudes dépasser... Les ongles de ses mains sont noirs et cassés, pas étonnant vu qu'elle rampe en s'agrippant au sol et en poussant sur ses pieds. Mais le pire, ça reste son visage : son crâne est parsemé de touffes de cheveux longs et blancs, extrêmement fins. Tout le quart avant du côté droit de sa tête est dépourvu de peau. On voit son os dépasser, entouré par des bords de chair noire pourrie. Ses yeux n'ont pas de paupières, et ne sont que deux grosses billes noires luisantes, bien trop grosses, enfoncées dans son crâne. Elle n'a pas de nez non plus, pourtant la forme du trou qu'elle a à la place laisse penser qu'il devrait y en avoir un.

Et sa bouche... Mon Dieu, sa bouche ! Elle n'a pas de lèvres, et à peine quelques grosses dents cassées, jaunes ou noires, et très espacées. Certaines sont carrées, d'autres pointues, mais pas naturellement : comme si elle les avait cassées pour les rendre comme ça. En plus, elles ne sont pas du tout alignées.

Ses gencives sont rouge sombre et enflées, comme couvertes de tumeurs, et elles suintent d'un liquide à l'air poisseux, jaune sombre-vert, qui a l'air d'avoir fait comme une croûte à la base de ses dents.

L'expression sur son visage est une expression de colère, comme un prédateur qui s'apprêterait à attaquer... Cette chose a l'air dangereuse, je ne sais pas quoi faire ! De toute manière, qui me croira si j'en parle ?"




"Je n'arrête pas de penser à cette chose. Je retourne son image dans ma tête, et je l'imagine vivant dans ce box, mangeant les insectes qui passent à sa portée, et attrapant un rat de temps en temps. J'imagine ses dents entrant dans la chair du rongeur, la pression faisant éclater les tumeurs de ses gencives, et laissant échapper le liquide jaune-vert dans un petit craquement. Puis je vois ses dents tirer les entrailles du petit animal de son ventre, alors qu'il est encore vivant, se tortillant de douleur et de peur, et couinant comme un jouet en caoutchouc. Plus j'y pense, et plus je trouve à cette chose quelque chose de noble, de beau même."




"Ça fait plusieurs jours que je passe quotidiennement au moins une fois par la cave. Je tapote contre la porte, pour faire savoir à la chose que je suis là, et je m'assois en tailleur, le dos et la tête collés à la porte. Au début elle se méfiait, sûrement à cause du coup de la lampe, mais petit à petit elle s'est mise à s'approcher de plus en plus de la porte, pour finalement se mettre à me renifler. Hier, elle a même passé ses doigts entre les planches pour me toucher les épaules et les cheveux. Je crois qu'elle commence à s'habituer à moi. À vrai dire, même moi je m'habitue à elle. Et au final, son haleine n'est pas si dérangeante que ça."




"Je le savais ! Elle s'est habituée à moi, et ça fait même plusieurs jours que quand j'arrive, je l'entends venir à la porte pendant que je traverse la cave. Elle sait que c'est moi, elle a même l'air heureuse de me voir ! Maintenant, elle passe à chaque fois ses doigts entre les planches pour me toucher. Elle essaye même de passer son regard pour me voir ! En réponse, je touche ses doigts, comme ça elle sait que je suis en confiance. Je crois que je pourrais bientôt essayer d'entrer !"




"Je l'ai fait ! Aujourd'hui, j'ai ouvert la porte, et je suis rentré dans le box. J'ai bien sûr fait attention de bien refermer derrière moi. Je me suis mis en tailleur, au bout de la pièce. Ce n'était pas très confortable parce qu'il y avait plein de petits os au sol, sûrement les vieux repas de la chose...

Elle a rampé vers moi, puis elle s'est accroupie juste en face de moi. Elle a passé un bon moment à me renifler, mais elle a fini par toucher mon visage - comme un aveugle qui chercherait à se représenter quelqu'un - ce qui est bizarre parce que ses yeux brillent dans le noir. Ça voudrait dire qu'elle peut voir dans l'obscurité, normalement... Néanmoins, je l'ai laissée faire, et tout s'est bien passé."




"La voisine du premier m'espionne ! Aujourd'hui, en descendant l'escalier, elle a ouvert sa porte pile quand je suis passé devant chez elle. Elle m'a dit que ça suffisait, que tous les jours elle m'entendait descendre à la cave, et elle m'a demandé ce que je pouvais bien y fabriquer... Je lui ai répondu de s'occuper de son gros cul flasque, et de laisser les gens utiles à la société vivre comme ils le voulaient. Elle a tellement été choquée qu'elle est rentrée chez elle, et a verrouillé sa porte... Espèce de vieille pute ! J'ai aucun compte à lui rendre, non mais !!"




"Hier, ma pauvre petite chose avait l'air très mal en point. Je ne savais pas ce qu'elle avait... Elle était adossée au mur du fond, les bras le long du corps, quand je suis arrivé. Elle poussait comme des cris de douleur. J'ai essayé de comprendre ce qui n'allait pas. Elle n'avait pourtant pas l'air blessée, ou quoi que ce soit... En tout cas, elle a dû comprendre que je cherchais à l'aider puisqu'elle a fini par me regarder, et elle m'a montré sa bouche ouverte du doigt. J'ai tout de suite compris qu'elle avait faim.

Je lui ai donc descendu une entrecôte que j'avais dans le frigo. Je me suis dit qu'elle la préférerait crue, et j'ai eu raison ! Dorénavant, je vais lui apporter à manger tous les jours, comme ça elle ne manquera de rien. Et au moins, comme elle n'a pas l'air de déféquer (ou peut-être qu'elle est scatophage ?), je n'aurai pas à nettoyer !"




"Tout se passe bien avec ma petite chose, elle mange correctement, et elle a l'air en forme ! Le seul problème, c'est cette connasse de voisine : elle parle de moi aux autres locataires, mais comme ils doivent la croire à moitié folle, personne ne la prend au sérieux. C'est dingue ce qu'elle peut m'énerver avec son air accusateur, et la peau de son cou qui tremblote quand elle parle. J'ai envie de la cogner ! Et j'aime pas la façon dont elle me regarde. Je ne sais pas qui elle croit impressionner, cette espèce de vieille connasse !"




"J'ai discuté avec un voisin aujourd'hui, très sympa ! On a parlé de la vieille du premier. Il m'a raconté, avec un air amusé, qu'elle disait à tout le monde que je gardais quelque chose dans ma cave. Mais il m'a rassuré en m'expliquant que ce n'était qu'une vieille commère à moitié folle, qui ne cherchait qu'à se rendre intéressante, et que de toute façon personne ne l'écoutait vraiment (sur ce point-là, j'avais vu juste). Il a aussi dit que de toute manière je pouvais aussi bien héberger un troll là-dedans, que ça faisait des années que personne n'y descendait plus. Je lui ai quand même inventé l'excuse comme quoi je faisais des travaux de rénovation chez moi, et que j'entreposais les pots de colle et de peinture en bas, parce que je ne supportais pas l'odeur, histoire de ne pas éveiller le moindre soupçon..."




"Ma chose et moi commençons à être vraiment liés. Maintenant, quand je descends, elle vient se coller à moi, elle me caresse... Elle essaye même de m'embrasser le cou, mais forcément elle n'y arrive pas, comme elle n'a pas de lèvres...

Aujourd'hui, je lui ai rendu ses caresses. J'ai touché sa poitrine, elle était rêche et tombante. Pourtant, je crois qu'elle a aimé ça. Moi, par contre, je suis certain que j'ai aimé ça."




"Elle mérite mieux que de la viande morte ! Aujourd'hui, j'ai attrapé le chat de la vieille connasse du premier, pendant qu'il était sur sa fenêtre, et je lui ai apporté. Elle a poussé des grognements
de joie et des raclements de gorge en le voyant. Elle l'a mangé jusqu'au dernier morceau, elle n'a laissé que son squelette.

Quand elle a eu fini, elle m'a sauté dessus, et m'a pris dans ses bras, comme pour me remercier ! Je crois qu'il est temps de faire passer notre relation à l'étape supérieure..."




"Ça fait quelques jours que j'attrape des animaux dans la rue pour lui donner (des chats errants, des chiens mal surveillés...). À chaque fois elle est heureuse de manger de la bonne viande encore palpitante et saignante. Pourtant, je voudrais lui offrir quelque chose de vraiment spécial..."




"La soirée d'hier a été magnifique ! En rentrant chez moi, j'ai vu une mère qui cherchait quelque chose dans le compartiment de sa poussette. Comme elle n'avait plus les yeux sur son bébé, j'ai saisi l'occasion : j'ai pris le mioche, et j'ai couru le plus vite possible jusqu'à mon immeuble. Je l'ai entendue appeler aux secours derrière moi, mais j'étais déjà hors de sa vue. Elle n'a même pas pu me voir en fait, parce que juste après avoir pris le gosse, j'ai tourné derrière un immeuble.

Par contre, ce petit con n'arrêtait pas de gueuler ! En plus, il était vraiment moche, avec sa gueule de bouledogue, sa grosse tête, et la morve qui lui coulait du nez. Du coup, je l'ai frappé en plein visage pour le faire taire. Ça a marché ! Il avait le visage enflé et violet, il saignait même un peu, mais il a fermé sa grande gueule ! En même temps, il avait l'air à moitié inconscient...

Mais bon, passons. Je l'ai apporté à ma petite chose, elle a adoré ! Elle a même tenu à partager son repas avec moi ! Maintenant, je suis sûr qu'elle m'aime !"




"J'ai attrapé la vieille du premier dans la matinée, j'ai réussi à l'assommer. Là, elle est dans ma cuisine, un torchon en boule dans la bouche, pour pas qu'elle gueule si jamais elle se réveille, et du fil de fer serré en bas des épaules et en haut des cuisses. Ça va lui couper le sang dans les membres, et ça la rendra plus facile à mâcher. Car ce soir, j'offre à ma petite chose chérie le repas de sa vie !"




"C'était vraiment la plus belle nuit de ma vie. J'ai descendu la vieille vers 23h00, et on a commencé à manger. Ma petite chose avait l'air ravie ! En plus, pendant qu'on attaquait les intestins (et juste après avoir eu fini les deux bras et une jambe), la vieille est revenue à elle. En se voyant dans l'état où elle était, elle a essayé de crier, et elle s'est mise à sangloter. Ça m'a bien fait rire, et ça a plu à ma petite chose !

Comme elle devenait agaçante, au bout d'un moment on a décidé de lui ouvrir le crâne pour s'en partager le contenu. On se regardait droit dans les yeux en mangeant. Et finalement, arriva ce qui arriva... Je l'ai allongée sur le dos, et j'ai baissé mon pantalon pour lui faire l'amour.

J'avais mal en la pénétrant, ça accrochait et ça me coupait. Pourtant je ne pouvais pas m'arrêter, même alors que c'était difficile ! Elle tortillait ses membres en poussant des cris et des grognements inhumains, sa tête se balançait de gauche à droite, et sa langue - un grand morceau de chair noire - semblait bouger indépendamment en sortant de sa bouche.

Au bout d'un moment, j'ai fini par venir, et je suis sorti d'elle. Elle est restée dos au sol, respirant d'un souffle sifflant, et faisant de gros gargouillis avec sa gorge. C'était magique !"




"Les gens de l'immeuble se posent des questions sur moi... Il est temps de rejoindre ma petite chose chérie dans la cave. Je m'arrangerai pour sortir de temps en temps, parce qu'il faut bien se nourrir. Là au moins, ils ne viendront jamais me chercher !

Je ne vais pas détruire mes notes. Je vais me contenter de les cacher quelque part dans mon appartement. Notre histoire est trop belle pour être effacée ! Et qui sait... Peut-être qu'un jour quelqu'un lira ces lignes et comprendra ce qu'est le vrai amour ?"






Une fois que ce message sera terminé, j'amènerai ce carnet à la police. Pas question que je descende seul à la cave ! Il n'empêche que je ne comprends pas ce que j'ai lu, et que j'aimerais recueillir des avis, des idées... N'importe quoi... Pitié...