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dimanche 26 janvier 2014

Les habitants des ombres

Chez vous, vous n'êtes jamais seul. Même si vous n'y êtes pas, des personnes y habitent et n'en partiront jamais. Ils sont partout et en même temps, personne ne peut les voir. Ils se cachent si habilement que personne n'est encore arrivé à bien les apercevoir. Mais vous les avez déjà vus. Vous savez, cette ombre que vous croyez voir le soir, avant de vous frotter les yeux et de vous dire que ce n'était qu'une hallucination. Et bien ce n'en est pas une. En effet, ceci est belle et bien une ombre, qui essaye de se cacher sans que vous ne la remarquiez. Mais il arrive parfois qu'on les détecte, pendant une fraction de seconde.

Ces créatures sont appelés "Les habitants des ombres". Elles se cachent dans les endroits les plus sombres de votre maison et s'y déplacent, évitant ainsi la lumière et ainsi de se faire repérer. Mais bien sûr, il arrive que certaines de ces ombres se fasse repérer, n'ayant pas le choix de sortir des ténèbres pendant un court instant. Mais généralement, elles arrivent à ne pas se faire repérer, du moins, assez pour qu'on se doute de quoique ce soit.

Mais, contrairement à ce que vous pourriez croire, elles ne sont pas dangereuses. Elles ont même plutôt peur de vous approcher en réalité. Le monde "extérieur" à l'ombre les terrifient, surtout la lumière, qui les brûle automatiquement. Donc n'ayez aucune crainte, au pire, ces résidents vous suivront discrètement de l’œil et changeront vite d'endroit si vous vous approchez d'eux. Ils sont très nombreux, on pense qu'il y en a une dizaine pour chaque maison, le nombre pouvant varier en fonction de la taille de la résidence.

Néanmoins, j'aimerai vous prévenir à propos d'une chose. Même si elles sont peureuses et timides, ne tentez jamais, au grand JAMAIS de les provoquer. Si c'est le cas, j'espère que vous êtes près d'une source quelconque de lumière.
 



samedi 25 janvier 2014

Valse avec les créatures de l'obscurité

L'obscurité, comme les abysses ou la mort, est un "territoire" pratiquement inconnu dont on ne sait ce qui s'y cache vraiment. De nombreuses légendes ont été racontées à des enfants "naïfs". Ils se sont posé des questions auxquelles la plupart des personnes seraient tentées de répondre par un: "NON!!" Et pourtant, des gens sont encore effrayés à l'idée de se retrouver dans l'obscurité la plus totale, et les questions de ces enfants "naïfs" ont persisté...



Des yeux remplis de malice et d'horreur nous fixent-ils dans le noir? Des créatures, visqueuse et rampantes, évoluent-t-elles sous notre lit ? D'où vient ce bruit étrange qui résonne dans la maison?... Tant de questions... que j'ai voulu en savoir plus. J'ai voulu savoir ce qui se cachait dans ma chambre pendant que je dormais. Je suis resté près d'une heure dans le noir le plus complet. Je me suis posé des tas de questions durant cette expérience terrifiante.
Il est temps pour vous de me suivre dans ce voyage... une chanson de Metallica vous explique exactement ce que vous devez faire :



"Exit light
Enter night
Take my hand
We're off to never never-land...
"


J'ai donc fait l'expérience de rester immobile durant une heure dans le noir le plus complet, au milieu de mon lit, loin de toute sa chaleur et de la douce protection que celui-ci pouvait me procurer.
J'étais donc assis sur mon lit, au milieu de ma chambre, pas une lumière ne filtrait à travers les volets et aucun bruit ne parvenait à mes oreilles.


Et dans cette aveuglante obscurité, on en vient à décupler notre ouïe et à entendre le moindre petit bruit, jusqu'à percevoir ce que l'on croit être des bruits de pas mais qui n'est en réalité que le battement du sang dans nos tympans. Nos oreilles bourdonnent inlassablement avant de se calmer.
Bientôt une voiture passe et ses phares éclairent furtivement l'intérieur de la chambre. Produisant un flash lumineux qui dessine alors sur les murs glacés des ombres distordues ou humanoïdes, celles-ci  figées comme des vautours attendant de fondre sur une proie. Ce moment n'a duré qu'une seconde et pourtant notre paranoïa a déjà pris le dessus sur notre raison.


Les yeux commencent à fatiguer et rapidement ceux-ci partent dans un certain délire visuel. D'un côté ma vue périphérique semble voir des ombres bouger rapidement, alors que ma vision de face aperçoit un flash lumineux. Je veux crier de surprise, de peur, mais je me retiens, finalement il n'y a pas de quoi paniquer.
Puis à nouveau j'entends des bruits de grincements, des couinements comme ceux de la porte de ma chambre. Je me mets en position fœtale, je ferme les yeux... mon coeur bat de plus en plus vite, je n'ose plus avaler de salive, comme si ce geste banal allait déchaîner "la créature" qui entrait dans ma chambre. Je me décide à ouvrir un œil... une lumière! ... Une voiture. J'ouvre les deux yeux. Plus rien.


Finalement toujours au milieu de mon lit sans sa douce protection, alors que je parvenais à me calmer, je me retrouvais ceint par la douce étreinte de l'obscurité. Et c'est dans ces moments-là que l'on a l'impression qu'une meute de créatures sanguinaires va se jeter sur nous, les moindres bruits deviennent des créatures monstrueuses et chaque grattement, chaque petit picotement sur notre peau devient les griffes d'une créature dont les mains serpentent sur notre jambe ou agrippent notre bras. Et c'est là que les sueurs froides commencent à couler par tous les pores de notre peau.
Et puis finalement je me décidai à allumer ma lampe de chevet... et il n'y avait rien... à moins que ces créatures, fussent-elles à ce point dangereuses, aient été détruites par cette lumière transperçante?







Je soufflai. Non, il n'y avait rien dans ma chambre, rien d'autre que mon reflet souriant dans le miroir en face de mon lit...

Le Traînard

Je me cache, je me cache, sous le lit je me cache, j'attends qu'il éteigne les lumières, qu'il se couche, je reste caché, je le vois à l'autre bout de la chambre, il baille, il est jeune, il doit avoir la quinzaine, il baille, je baille aussi, mais je ne fais pas de bruit.


 Je le vois qui s'avance, il ne m'a pas vu, il fait noir sous le lit, la lumière est éteinte et ne reste allumée que la lampe de chevet à la droite du lit, ses pieds nus marchants sur le plancher font grincer ce dernier, ce bruit m'énerve au plus haut point, ce "criiiiiiii! criiiiiiii!" incessant qui a failli me faire remarquer la nuit dernière, heureusement il n'a pas regardé sous son lit, il s'avance de plus en plus, je me cache, je me cache.


Il soulève la couette, s'allonge, je l'entend qui s'installe et qui prend ses aises dans le sommier. Il prend un livre, je l'entend feuilleter, sans doute un de ces romans fantaisistes qu'il aime tant. Je suis toujours caché, j’attends le bon moment.


Ça y est, il a éteint la lampe de chevet, il dépose le livre sur sa petite étagère, le bras tendu que je vois entre le lit et l'étagère me donne envie, j'ai envie de l’agripper, de le traîner sous le lit pour que jamais il n'en ressorte, mais je dois guetter le bon moment, et avant tout rester caché, les parents rentrent dans la chambre pour le baiser du soir, le dernier normalement si tout se passe bien. J'ai de plus en plus faim, patience mon estomac, la chair, la chair fraîche s'endort au dessus de moi.


Ça fait des heures que j’attends, il remue, mais je ne vois pas l'occasion que j’attends tellement, je regarde, j'épie ses moindres mouvements, je l'aurai, je l'aurai ! je souffle sur ses pieds pour vérifier si il dort bien, le courant d'air froid le fait remuer, mais il dort!


Il dort, son bras pend le long du lit, c'est ma chance! Je l'agrippe doucement pour ne pas le réveiller, je met mes deux mains le long de son bras: une vers le coude et l'autre vers le poignet, je bloque ma respiration, je serre les mains et je tire d'un coup sec ! Avant qu'il ne se rende compte de quoi que ce soit, il est sous le lit, je met ma main sur sa bouche pour qu'il ne puisse plus parler, il se débat, je le frappe, je le frappe, mais il se débat toujours! La viande n'est plus tendre !


J'immobilise sa main droite, et, l'empêchant toujours d'hurler avec mon autre main sur sa bouche, je le mord au cou, je sens la peau qui lâche, le sang qui coule dans ma bouche avant de s'engouffrer dans ma gorge, je mord, je mord! Je sens ses artères qui grincent sous mes dents, j'effectue de petits mouvements de la mâchoire pour les couper. Il se débat, il se débat, il se débat de moins en moins, puis, je vois une larme qui coule sur son visage tandis que ses yeux deviennent blanc. Il ne bouge plus, il devient un poids! Je le dévore, le goût de la chair et du sang me viennent dans la bouche, je fais craquer les os avec mes puissantes mâchoires, je le dévore tout entier, caché sous le lit.


Il y a du sang par terre, qu'a cela ne tienne, je lèche le parquet pour en retirer la dernière goutte de sang, il ne reste rien de l'enfant, sauf peut être le souvenir de son goût qui restera dans ma mémoire, j'ai toujours faim, une faim de loup, je me glisse hors de ma cachette, je sors habilement par la fenêtre sans faire le moindre bruit, je vois une autre maison là bas, je crois qu'un adolescent y vit.

Quel goût aura-t-il ?

mardi 21 janvier 2014

Jeff the killer: Histoire originale



Pour les anglophobes:
Voici une petite histoire sur Jeff et son frère Liu.

Jeff the killer.

Vous devez vous demander comment son visage a pu devenir comme ça. C'est une longue histoire, je vous la raconte de suite.

Le frère de Jeff, Liu. 

C'était quelqu'un de très populaire, un tombeur. C'est un gars sympa dès l'instant où vous prenez une bière avec lui.

Jeff jeune homme.
Sur cette photo, il taquinait Liu en portant ses lunettes.

Jeff a fait une faveur au monde en tuant les humains qui l'infestent.

Il va vous étriper.  

(NdT: j'ai du mal avec les fucking et autres, excusez.)

Au fait, moi et Liu avons pris cette photo.

Jeff est très bon avec les enfants, aussi.

C'est toute l'histoire jusqu'à présent.
Jeff transportait un bidon d'acide jusqu'à la salle de bains pour nettoyer sa baignoire.

Il glissa sur un morceau de savon, il tomba, et l'acide se répandit sur son visage.

L'acide endommagea son visage, le voisin entendit ses cris de détresse et l'emmena à l'hôpital.

Liu était au travail, mais accourut à l'hôpital dès qu'il apprit ce qui était arrivé à Jeff...


Jeff ne fut plus jamais le même...



Traduction: Tripoda

Cette vidéo que certains d'entre vous auront déjà vue sur la page Facebook du site est datée d'octobre 2008 et semble être la première association existante entre le prénom Jeff et la photo retouchée que tout le monde connaît. La véritable histoire de Jeff, en somme.

C'est très différent de la version généralement admise, et on comprend facilement pourquoi. Jeff est ici un adulte avec des tendances pédophiles (l'aspect tellement engageant de sa camionnette m'a d'ailleurs bien fait rire), ce qui est nettement moins sympathique que l'ado vengeur auquel la majorité des lecteurs peuvent s'identifier. 
Du coup, je ne doute pas un seul instant du dépit que ça pourrait causer chez les fangirls et fanboys, et il est même bien possible qu'on crie au fake. 
Mais la date d'upload est là pour le prouver, c'est bien le vrai Jeff que vous avez sous les yeux!

Ocene44 propose un article sur le sujet ici.

Hunt & Punishment

Vous ne voulez pas savoir. Vraiment pas. Vos yeux fouillent les ténèbres et vous vous délectez du hérissement de vos poils à la moindre frayeur. Mais que l’ombre d’une ombre se mette à bouger, un soir de solitude et de mauvaise digestion, et vous oubliez le goût délicieux de l’adrénaline pour ne plus ressentir que celui, mortel, de la terreur. Votre unique souhait est alors d’oublier toutes vos histoires de fantômes,  de ne jamais avoir cherché à connaître ce qui se cache dans les recoins sombres de vos peurs… Souhait des plus raisonnables, je le concède.
               
Mais dès le lendemain, vous oublierez les sages désirs qui vous avaient envahi à ce moment-là, et en ferez de l’engrais pour tous vos contes à frissons. Vous raconterez  à vos amis d’une voix savamment théâtrale la fabuleuse expérience paranormale que vous avez eue. Peut-être même en ferez-vous, si vous avez la plume facile, une de ces histoires supposément effrayantes qui circulent sur Internet. Ah, le doux sentiment de propager l’effroi en espérant secrètement que cela nous en débarrassera…
               
 Je ne vais pas me plaindre de votre propension à distiller la peur. C’est cela qui m’a créé tel que je suis.  Je suis né de vos cauchemars trempés de peur. Je n’existe que pour vous, adorables petites proies, pour la si jouissive crispation de vos pupilles sous l’effet de l’angoisse. Tant que vos effroyables chimères seront là pour me maintenir au coin de votre âme, je serai là, veilleur immuable de vos nuits fragiles. C’est vous, qui m’abhorrez sans croire en moi et m’adulez à contrecœur, qui prolongez ma non-existence. Je vous en remercie donc.            Mais si c’est vous qui avez créé votre propre hantise et l’avez faite réelle, ignoblement décadente et si infiniment supérieure, toute de chair putride et de sang visqueux, c’est vous aussi qui, pour tromper votre effroi, la tournez en ridicule. Et cette période où l’on critique impunément les Seigneurs du Cauchemar doit être révolue. Assez de blasphèmes.
           
Alors, vulnérable petit mortel épris d’horreur, toi qui te délectes de l’ignominie des histoires qui donnent la chair de poule, prépare-toi à fuir. Car, outré de vos offenses, gavé d’ennui aussi, j’ai décidé de punir ceux qui osent salir les plus grands saints de l’enfer de leurs mensonges orgueilleux. Tel un Inquisiteur des nuées, je punirai les hérétiques.
           
 Mais comme je suis clément aujourd’hui, je vous donne une longueur d’avance. Je poste ce texte sur un forum sur lequel vous aimez à vous retrouver pour vous vautrer dans la peur de supermarché et l’horreur aseptisée. Alors, maintenant que tu sais… Cours du plus vite que tu peux. Cours avant de sentir mon souffle nauséabond sur ta nuque. Cours. Cours.

lundi 20 janvier 2014

Akelarre

Dernier écrit d’un Presque-Mort   

 
 
Valdo Brujto, tel est le nom auquel je réponds. Né en France d’un Père espagnol et d’une Mère du pays, je n’ai aucun souvenir de mon paternel. Selon ma mère, il est mort avant même qu’elle ne se rende compte qu’elle me portait en elle. J’ai toujours été un enfant joyeux et très sociable, et les maux de l’adolescence ne m’ont que très peu touché, enfant modèle disait-on, quel malheur qu’il ait le nom de son père j’entendais ensuite dans mon dos. En effet mon Père avait, semble-t-il, une mauvaise réputation d’ivrogne et de fou, parfois même, certains rapprochaient son nom de famille du mot Brujo qui signifie sorcier en espagnol. J’ai omis de préciser que j’habite dans les pays basques de France, dans un petit village encore ancré dans les plus anciennes superstitions, comme grand nombre d’autres villages dans le monde en cette année 1913. Il y a peu, ma Mère est morte, me laissant seul, même si cela ne changea pas grand-chose car je restais souvent à l’écart dans une maison voisine. Le chagrin fut bref car je ne tenais pas réellement à elle. J’ai donc hérité de leur demeure. Le lieu était séparé du village par une forêt sombre et mourante comme consumée par une maladie végétale, et la maison en elle-même me sembla étrangement inconnue, aucun souvenir ne me venait à l’esprit, je ne me souvenais même pas de la forêt qu’il fallait traverser.


Je poussai donc la porte de bois avec difficulté, comme si quelque chose bloquait de l’autre côté. Finalement je me rendis compte qu’un tas de poussière et de détritus était à l’origine de cette force inconnue.  L’intérieur me sembla presque antique, et d’étrange constitution, on aurait dit que l’architecte de cette maison avait bâclé le travail. Le plafond était bas et irrégulier, tant que parfois ma tête touchait ce plafond antique constitué de simples poutres pourrissantes écartées les unes des autres d’au moins dix centimètres, laissant visible une couche de paille malodorante qui servait sûrement d’isolation entre les deux étages de la maison. Les meubles étaient rares et en mauvais état, recouverts de plus de deux pouces de poussière, tout comme le sol. Cette poussière faisait monter en moi une question, vivait-elle réellement ici ? Quelques traces déjà recouvertes d’une fine couche de poussière montraient qu’elle passait de temps en temps par ici mais rien d’autre, certainement s’était-elle isolée dans sa sénilité à l’étage au dessus.
Je me dirigeai vers l’escalier branlant, tremblant comme une feuille, je marchais lentement, tellement les secondes me paraissait être des minutes, mais c’était une nécessité si je ne voulais pas tomber avec l’escalier et certainement toute la structure de la bâtisse.



 Je me retrouvai alors devant une porte de fer bloquée par deux cadenas, bien que les marques et les morceaux de ferraille au sol indiquent qu’il y en avait au moins trois autres auparavant.  Tout proche de la porte se trouvait un clou planté dans le mur avec accroché à celui ci un porte-clefs de cinq clefs, chacune pour un cadenas précis. Je saisis les clefs, emportant malencontreusement le clou avec, et à ma grande surprise le mur était extrêmement fin, tellement que le trou ainsi créé était directement relié à la salle de l’autre côté.


Je me risquait à observer à travers le trou, mais rien ne vint à mes yeux hormis le noir complet. Mes oreilles par contre entendirent un son irrégulier, comme des pas saccadés et effectués tantôt sur deux pieds, tantôt sur trois, et parfois sur quatre. Je n’y prêtai pas attention, cela pouvait très bien être le bruit du plancher qui se mouvait lentement sous mon poids, peut-être un animal sauvage qui s’était caché là-haut.


J’utilisai chaque clef les unes après les autres sur chaque cadenas jusqu’à obtenir la bonne. À peine les cadenas étaient tombés au sol que la porte s’ouvrit d’elle-même et laissa s’échapper une odeur nauséabonde comparable à celle qui domine dans les bergeries; un mélange d’urine et de déjections animales me vint alors à l’esprit. Mais dans quel taudis vivait-elle ? Le sol était recouvert de paille épaisse et parfois quelques faibles rayons de lumière terne passaient à travers. Je marchai alors toujours aussi lentement, redoutant de tomber dans un des trous observés en dessous.  Soudains je me figeai, un long râle s’était fait entendre, des pleurs humains, et je voyais dans les méandres des formes se mouvoir telles des créatures marines dans les abysses. J’allumai alors une lanterne que j’avais prévue au cas où la lumière me ferait défaut. 



Les formes avaient disparu, et sur les murs des millions de symboles hiéroglyphiques et asiatiques, des symboles qui allaient du plus bas jusqu’au toit apparent de la maison, et partout un mot se répétait, « Akelarre », qui signifie en basque le lieu où les rites impies étaient effectués en l’honneur de Satan. Un autre râle malheureux me fit tourner la tête vers un coin sombre de la pièce que j’éclairais alors.


 À la vue de cette chose j’ai couru, loin, à toute vitesse, faisant tomber les escaliers qui m’avaient presque emporté avec eux, j’ai quitté la maison, la forêt, le village. Et me voila aujourd’hui perdu dans je ne sais quel lieu, avec ce seul bout de papier, et un crayon… Un crayon taillé comme une lance, une fois que j’aurai terminé cette lettre, cette lance de bois sera au fond de ma gorge, mettant alors fin au blasphème que je suis.


Je me souviens encore de ma découverte, dans les ténèbres, il y avait cette chose, une silhouette humaine et recouverte de poils, un corps musclé et noir, surmonté d’une tête allongée vers l’avant et de cornes tordues et anarchiques, tel un bouc infernal, avec dans sa main une photo de ma mère… Je n’oublierai jamais les paroles qu’il a prononcées quand il m’avait aperçu, une voix gutturale et inhumaine… « Fils »

mercredi 15 janvier 2014

Le pont d'Overtoun

Le pont d'Overtoun est un pont en arc situé à Milton, en Écosse, à quelques mètres du domaine d'Overtoun House.


Il est surnommé le Dog Suicide Bridge. Les habitants sont terrifiés à l'idée d'y promener leur chien et évitent à tout prix cet endroit. Depuis plus de soixante ans, un phénomène curieux se produit sur ce pont : des chiens y perdent soudainement la raison et en sautent, toujours du même côté, précipités vers une mort certaine dans la plupart des cas. Les témoignages s'amoncellent.


Donna Cooper déclare que son chien s'est arrêté à un moment, a mis ses pattes au-dessus du pont et a sauté dans le vide.


Fiona Craig raconte que son compagnon à quatre pattes a couru vers le pont et a sauté.


Ken Low explique qu'il regardait la chute d'eau en bas du pont, quand son chien âgé de six ans s'est tout à coup jeté par-dessus le parapet.


Voici ce que dit Wikipédia :


Depuis les années 1950 ou 1960, on a rapporté une cinquantaine de cas de chiens ayant sauté par-dessus le parapet, le plus souvent du même côté et au même niveau du pont. Ce saut entraîne le plus souvent la mort de l’animal, ou si ce n'est pas le cas, l'animal retente un saut au même endroit, ce qui donne naissance à des rumeurs de "suicides de chiens" ou de pont maléfique. La tradition celtique locale faisant d’Overtoun un lieu proche de l’autre monde a aussi été évoquée. La SPA écossaise s’est émue de l’affaire et des experts se sont penchés sur la question. Les accidents ont en général lieu par beau temps et la plupart des victimes appartient à une race à l’odorat fin, colleys ou labradors. Si l'on écarte les hypothèses paranormales, on peut envisager que les chiens sont attirés par un son ou une odeur. Des tests acoustiques ont éliminé la première possibilité, mais David Sexton, expert en comportement animal, a mis en évidence le fort pouvoir attractif sur les chiens de l’odeur des visons présents près du pont. Ces animaux, introduits en Écosse dans les années 1920, seraient devenus nombreux à partir des années 1950, ce qui coïncide avec le début du phénomène. Par ailleurs, leur odeur est moins diluée par temps sec. Mais si une odeur les attire en bas, pourquoi ceux qui survivent à une chute remontent-ils pour sauter de nouveau ?

 

Un complément d'information à cette adresse: http://www.dailymotion.com/video/x8n7aa_un-pont-entre-deux-mondes_tech

J'ai ce genre d'émission en horreur mais si ça intéresse certains...

Les serveurs abandonnés (Abandoned servers)

      Vous connaissez ce sentiment à faire frémir que vous avez quand vous jouez à un jeu multi-joueurs et qu'il n'y a personne sur le serveur, à part vous ?

      Par exemple: lancez Minecraft maintenant et regardez si des serveurs sont lancés, sans personne de connecté. Sensation assez bizarre, hein ? Eh bien ce sont mes hobbies : aller sur ces jeux à peine lancés et regarder ce que les joueurs ont laissé derrière eux. Mais pas seulement sur Minecraft, également sur Counterstrike, Team Fortress 2, World of Warcraft. Je joue à tous ces jeux juste pour explorer les serveurs « spéciaux » presque tous les jours. J'enregistre leur contenu : bâtiments, maps, annonces, et alors mon ami vient pour détruire ou construire sur les maps que j'ai chopé. Je suis payé environ 50$ pour chaque serveur que je récupère, suivant leur taille.

     Mais peu importe, j'étais assis en train de boire un coca quand mon ami (non-nommé pour des raisons de sécurité) m'appela sur Steam pour me dire qu'il y avait une grande map de jeu indépendant qui était abandonnée et qu'il voulait que je vérifie. Il mentionna aussi que la map était plus grande que la normale, alors il voulait me payer pas loin de 100$. Après avoir accepté, je suis allé télécharger le launcher de la map.
C'était un vieux site web. Le design était assez pauvre et il n'avait pas l'air très populaire, alors je suppose qu'il voulait juste que je vérifie que ça fonctionne. Alors j'ai créé un compte et ai lancé le jeu. C'était plutôt normal, une sorte de « Second life », ce jeu où vous jouez comme vous-même et construisez/achetez des trucs.

     Alors je suis allé à l'écran de maintenance et j'ai regardé les statistiques d'hébergement, j'ai trouvé que le serveur avait été lancé d'un simple ordinateur qui avait un proxy. Je ne pouvais pas afficher la position pour donner un bon Ping à mon ami. Mais comme ils étaient probablement en train de le supprimer, je supposais que j'allais juste l'inventer. J'ai regardé vite fait les autres serveurs, et il semblait que seul celui-là était activé. Ils vont sûrement l'effacer et arrêter le projet. Alors j'ai compris pourquoi j'aurais un si gros salaire si je le récupérais.

      Je suis rentré dans le serveur et l'écran de chargement est apparu : « Conseil, un bistro et des images envoyées par les joueurs sont en jeu ». L'habituel. Après que l'écran ait disparu, mon avatar est apparu dans une petite forêt. J'imagine que c'était à l'extérieur d'une ville ou d'un village. Alors j'ai marché devant moi en espérant que c'était une sorte de tutoriel qui me guiderait, mais rien ne se passait. Les graphismes étaient assez avancés pour un jeu de cet âge, une forêt recouverte par les âges, les arbres étaient comme ceux de la Forêt d'Elwynn de World of warcraft. J'ai raconté tout ça à mon ami comme nous avions gardé le canal ouvert pour nous transmettre des infos rapidement.



Ça ressemblait à ça.
       Après avoir marché dans la forêt pendant environ vingt minutes, je suis arrivé à un arbre plus gros que la normale. Il avait cette grosse porte devant qui semblait être taillée dans le bois à la main, comme celles de « L'Étrange Noël de monsieur Jack ». Mais peu importe, le curseur est apparu avec un symbole d'interaction, puis l'écran est devenu noir et ma voix dans le canal a été coupée. 
Il n'y a pas eu d'écran de chargement, seulement le son de la musique 8-bit du dernier écran de chargement. Elle passait en boucle et était déformée. Alors j'ai attendu et attendu. Jusqu’à ce que finalement le jeu revienne, ainsi que ma voix. La seule chose à l'intérieur de l'arbre était un grand miroir, séparant totalement les deux moitiés. Mon personnage s'est approché de l'arbre, sans que je puisse le contrôler, et a mis sa main vers le reflet. Après ça j'ai soudainement eu un retour au bureau.

     L’icône du jeu et tous les fichiers avaient disparu. Le site web du jeu aussi. J'ai demandé à mon ami s'ils avaient coupé le serveur, il m'a répondu innocemment que non. Peu importe, il a transféré le paiement vers mon Paypal et s'est déconnecté. Je suis parti dormir cette nuit en pensant à ce que j'allais acheter avec ces 100$.

      Je me suis réveillé quasiment six fois cette nuit. Toujours en voyant ce putain d'arbre. Ce n'était même pas effrayant, juste ennuyeux. C'était un miroir recréé vite fait comme celui du jeu et je continuais à le toucher.

      Je me suis levé aux alentours de six heures du matin. Comme je n'arrivais pas à dormir, j'ai décidé de sauter sur l'ordinateur pour le week-end et de farfouiller sur Steam pour trouver de bonnes offres jusqu'à tomber sur un trailer de Saints row, quand j'ai été invité pour jouer à Counterstrike : Source. Le nom du joueur avait été ajouté à mes amis mais je ne le reconnais pas du tout. Le nom, qui ressemblait en fait au mien, continuait de clignoter. Et, après quelques minutes, j'ai accepté.

      Le serveur était plutôt normal, juste un « Dust_2 » sans annonces, et lui et moi dans deux équipes opposantes. Ça devait être un P2P car le nom du serveur était exactement le même que le mien. J'aurais parié que c'était un ami qui me faisait une blague.

     Après avoir été dans les options pour tout régler, j'ai acheté un fusil de précision, l'AWP pour abattre ce type, mais quand j'ai appuyé sur la touche à laquelle j'ai assigné le bind, le jeu a freezé et est redevenu normal au bout de deux secondes. Ça devait être un bug dans le code du serveur, j'ai continué la partie avec le Trusty Old Glock. Après avoir couru hors du spawn, j'ai pu entendre un rire lointain, ou un fou rire, venant de l'autre côté de la map. Ça devait être un script de plug-in ou autre, donc j'ai continué. 

Je cherchais ce gars depuis dix minutes, j'étais sur le point de partir, quand je l'ai vu du coin de l’œil courir sous la passerelle. Je l'ai suivi, mais quand je suis ressorti de l'autre côté je n'ai pas vu le reste de la map, mais l'intérieur d'un grand arbre et le grand miroir qui s'étendait à travers mon écran. Le reflet n'était pas celui du terroriste que j'étais en train de jouer, mais de moi. Assis devant mon clavier. J'ai lancé mon casque et vérifié ma webcam. Rien n'était allumé. C'est quoi ce bordel ?

     Dans le reflet, ma main a quitté la souris et a commencé à lacérer mon bras avec les ongles. Mon reflet souriait pendant tout ce temps. Les lacérations ont commencé à apparaître sur mon bras alors que le reflet se mettait à rire. J'ai crié et j'ai éteint l'ordinateur. Avant de disparaître, « mon » visage a clignoté sur l'écran, distordu et pourri.
J'ai attendu pendant 4 jours avant de rallumer l'ordinateur. Mais finalement je me suis dit: « Je dois le faire ».

J'ai rallumé l'ordinateur et démarré Word. Le programme s'est fermé aussitôt et Battlefield 3 se lança.
« Quoi ? », dis-je à haute voix.

      Ça n'avait même pas lancé le battlelog. C'était trop suspect. J'étais sur le point d'éteindre de nouveau le PC, en ayant peur de revoir ce « Dopplegänger » se lacérer encore et encore, mais j'ai vu que j'avais été invité par un ancien ami.

      Le serveur était plutôt normal, juste un match à mort par équipe sur Frontière Caspienne. J'ai spawn et choisi mes armes. Après ça, j'ai ouvert un chat avec mon ami, « Only static ».
« Allô ? » dis-je dans le microphone.
« Only static » est revenu.
« Viens mec, fais pas ça maintenant. » dis-je dans l'espoir d'une réponse. « Quoique. Jouons simplement ».

     Je me suis promené dans la map, en cherchant mon ami au milieu de tous les arbres près de la station de gaz. J'ai vu un perso courir derrière un bâtiment. Ce n'était pas une apparence semblable aux autres persos du jeu. Je me suis souvenu alors de « Dust_2 » et j'ai cherché à éteindre le PC.
J'ai atteint le bouton POWER et ai appuyé dessus. J'ai regardé mon écran, et tout ce que j'ai pu voir était que tous les arbres portaient la même porte que celle du grand arbre.
« Oh merde.. », ai-je dit en détournant le regard.

      Le POWER n'avait visuellement pas éteint le PC, en effet mon personnage marchait sans faire attention vers le plus grand des arbres. La porte s'est ouverte et je pensais deviner qui était assis encore une fois devant le miroir. Le Dopplegänger ? Oui, assis exactement comme moi, regardant fixement l'écran, les yeux vides. Il avait changé depuis la dernière fois que je l'avais vu. Ses yeux coulaient et on apercevait de l'os sous la chair et la peau de son visage. Il a grimacé et a commencé à se frapper avec un morceau de bois.
J'ai crié. Ses actions avaient des répercussions sur mon corps, comme une sorte de poupée vaudou.
J'ai cherché le câble d'alimentation du PC, les pièces de bois commençaient à atteindre ma poitrine.

      J'ai finalement
atteint le câble puis l'ai débranché. Tout s'est arrêté, les rires, les cris ainsi que le canal vocal.
J'ai foncé à l'hôpital. J'ai reçu soixante points de suture pour mes entailles. J'ai vendu mon ordinateur quand je suis retourné chez moi.

     Quelques jours plus tard, je sentais encore que ces « choses » étaient à ma recherche. J'ai perdu mon boulot après avoir pris trop de jours de congé, quand je pensais à ce truc. Je me promenais chez moi, en pensant à ce que j'allais bien pouvoir faire. J'ai pensé aux miroirs, à moi, à la folie et à comment je pourrais surmonter tout ça.

     Alors il clique.

     Les miroirs et les arbres. J'avais besoin de retourner dans ce jeu, mais le site web était down. Je devais l'héberger. J'ai acheté un ordinateur Dell bon marché d'un magasin local et j'ai installé un hébergeur P2P dans l'espoir de pouvoir retrouver ce bâtard dans une partie. Après 3 jours d'acharnement, j'ai finalement retrouvé le serveur. Le site web fonctionnait et je me suis préparé, j'ai cliqué sur « Connexion ».

     La page était différente ; il y avait des photos de moi, au moment où je perdais mon travail. Des photos de mes proches ainsi que des pleurs en bruit de fond. Décapitation, torture, cannibalisme fourmillaient sur mon écran, et on entendait le même hurlement que lorsque j'ai rencontré le double la première fois.

     Je me suis connecté, la page de chargement a viré une fois de plus au noir et je suis apparu de nouveau dans une forêt. C'était différent. Il y avait des taches de sang partout. Des corps étaient accrochés aux branches d'arbres et tout me suivait avec un regard froid, avec des yeux noirs dès que mon personnage avançait. Je tremblais dans la vie réelle, et la « frontière » entre la réalité et le jeu semblait inexistante. Je progressais de plus en plus profondément dans la forêt. Je marchais tout seul maintenant, pas de clavier, pas de souris, c'était moi. J'ai continué, malgré les cadavres qui ne cessaient d'apparaître devant moi. Je devais le faire. Je continuais de me le dire, je le devais. Jusqu'à ce que j'arrive finalement à l'arbre.





     J'étais prêt. J'ai traversé la porte principale. Plus je m'approchais du miroir et plus ces cris et ces rires horribles me cassaient les oreilles. Je me suis vu, couvert de sang, par terre, les yeux noirs en train de me fixer. Puis il a commencé à ramper vers moi. Il a cassé le miroir. Le temps semblait s'être arrêté. 
J'ai retiré mon miroir de poche de toutes mes forces et l'ai montré au double. J'ai entendu une explosion de cris faisant saigner mes tympans, mais je devais tenir bon, j'avais cette volonté.




 



     Je me suis réveillé soudainement dans ma chambre, sur le sol, couvert de sang, et le miroir dans ma main gauche. Je me calmais, c'était terminé.

     Je me suis relevé. Après une rapide douche et un verre d'eau, j'ai pris ma voiture aussi vite que je pouvais et me suis rendu au pont le plus proche. J'avais le miroir, je l'ai jeté à l'eau et je suis rentré sans attendre.

     C'est pourquoi j'écris ces lignes, pour vous sauver de tout ça. Faites attention quand vous rejoignez n'importe quel type de serveur vide ou abandonné. Vous pourrez entendre les rires car si vous rencontrez votre propre double, je crains le pire.

     Quelques mois plus tard, des miroirs comme celui que j'avais utilisé ont été retrouvés par centaines dans des lacs, et j'ai bien l'impression qu'il ne fera plus une seule fois cette erreur.






Traduction: Alexray

Creepypasta originale ici

Une autre chaîne (A different television channel)

Sur certaines chaînes de télévision, il est arrivé que des personnes de différentes villes regardent différents reportages, sur la même chaîne, en même temps. On dit que c'est souvent dû aux branchements à proximité: par exemple, si vous vivez dans le New Jersey, vous pouvez voir sur une chaîne de télévision de votre région une chaîne qui vient d'une autre ville et propose donc des programmes sur celle-ci afin que les gens qui vivent à New York, à Philadelphie ou en Californie du Sud puissent recevoir les chaînes de Los Angeles et San Diego.

Mais en réalité ces chaînes ne devraient pas exister.
 Les sociétés d'une chaîne sont créées en se concentrant autour d'une seule ville, et il y en a peu qui proposent plusieurs programmes pour différentes villes. Si un jour vous voyez une autre chaîne à la place de votre chaîne habituelle et que le signal est très faible, elle parlera d'évènements qui n'ont jamais eu lieu, de gens qui ne devraient pas exister et diffusera des publicités de produits qui n'ont jamais vu le jour.
Des théoriciens affirment que ces chaînes de télévision appartiennent à un autre monde.
 Ils disent que les nouvelles ne font qu'empirer là-bas, dans cette dimension différente de la nôtre. Il y a eu beaucoup de témoins affirmant avoir regardé ces chaînes. J'espère juste qu'ils ne parlent pas de nous.  





Traduction: Alohap/Bantruth

Creepypasta originale ici

Chemin tortueux encore une fois: Alohap (ou Bantruth, je crois qu'il préfère) l'a trouvée sur un site portugais mais elle s'est avérée être une traduction venue de l'anglais. On aura peut-être d'authentiques pastas exotiques par la suite, du moins, je l'espère...

dimanche 12 janvier 2014

Vidéo: Il meurt à la fin


Pour les anglophobes: le texte n'est franchement pas difficile mais dans le doute, voilà la traduction.

Vous allez mourir un jour.

Pour découvrir comment.

Cliquez ici.



Soyez honnête.


Êtes-vous seul?

Fait-il sombre ici?

Est-ce calme ici?

Si on vous surprenait, crieriez-vous?

Si vous criez, vous entendra-t-on?



Êtes-vous honnête?


Êtes-vous seul?



Êtes-vous heureux?

La vie est-elle vraiment pleine de surprises?

La plante sur votre bureau, vraie ou fausse?

Avez-vous déjà attrapé un poisson?

Avez-vous peur de mourir?



Êtes-vous fatigué?



Connaissez-vous la personne qui se tient derrière vous?


Cette question vous a-t-elle effrayé?



Êtes-vous honnête?


Voulez-vous savoir comment vous allez mourir?





PEUR
 







Traduction: Tripoda

Faut bien le dire, ce n'est pas une creepypasta, mais le thème abordé (site internet louche) s'en rapproche fortement. Merci à Matt pour nous l'avoir fait découvrir.

Clignotement (Flicker)

Je ne peux pas me rappeler de quand ça a commencé. Tout ce que je sais, c'est que je dois les allumer, toutes.        

        
Les lumières.        

        
Quelque chose est dans les ténèbres. Je l'aperçois des fois. Quand ça se rapproche. Quand les lampes clignotent.        

        
Je peux l'entendre respirer aussi. Quoi que ce soit, ce n'est pas un tas de parties de corps recousues s'accrochant à la vie. Il semble fort, en forme. On dirait un chasseur, attendant le bon moment.        

        
Il doit y avoir un problème avec l’électricité dans cette maison. Les lumières ne restent pas allumées quand je quitte une pièce. Et les lumières qui restent allumées sont soit faibles, soit elles clignotent. Surtout les néons. Oh, j'aimerais tellement qu'on n'ait pas de néons.        

        
Donc me voilà, courant de pièce en pièce, appuyant désespérément sur des boutons sur lesquels j'ai déjà appuyé il y a seulement quelques minutes. Essayant de rester dans la lumière, mais je dois continuer à bouger.        

        
Si je suis là quand les lampes clignotent, ça se rapproche.        

        
Il y a d'autres personnes ici, j'en suis sûr. Ils font la même chose que moi -allumer les lumières aussi vite qu'ils peuvent. Mais je ne leur rentre jamais dedans. Je les entends par contre, et je les appelle.        

        
Je pense qu'on commence à se coordonner. Plus de lumières sont allumées maintenant. Pas toutes, mais plus.         

        
Je fais ça depuis tellement longtemps. Combien de temps quelqu'un peut rester dans un état de panique ? Combien de temps quelqu'un peut courir dans les mêmes pièces, encore et encore ?
  

        
Combien de temps quelqu'un peut-il regarder une ampoule et prier à un dieu auquel il ne croit même pas pour que la lampe reste allumée, juste un petit peu plus de temps ?        

        
Je fais ça depuis tellement longtemps que mes nerfs, tellement tendus à cause de toute cette course, ont lâché. J'ai presque ri – il faut vraiment que j'aille aux toilettes.        

        
Cette chose est proche. La lumière est allumée dans cette pièce, mais la prochaine pièce est éclairée avec le flash instable d'un néon fluorescent. Je pense que c'est la cuisine, je ne peux pas me rappeler. Je peux le sentir ici, attendant près de la porte. Attendant que ma lampe commence à clignoter aussi.
  

        
Mais je sais qu'il est en train de perdre. De plus en plus de lumières sont allumées, je suis sûr d'avoir vu un des autres quitter la pièce juste quand je suis entré dans celle-ci. Nous gagnons. On va s'en sortir.        

        
J'ai juste besoin de garder cette lumière allumée. Juste besoin de la laisser stable. Juste besoin...        

        
La lumière dans la pièce d'à côté a arrêté de clignoter. C'est allumé. Fort et stable.        

        
Elles sont toutes allumées. Les lampes sont allumées. Ça ne peut plus être là maintenant.        

        
On a gagné. On est saufs.         

        
Je ne peux toujours voir personne, mais ça n'a plus d'importance. C'est parti. Et j'ai toujours besoin d'uriner.        

        
Je me dirige vers la salle de bains. Lumière forte et stable. L'ampoule est beaucoup plus forte qu'à la normale, mais c'est pas grave.        

        
Je ferme la porte. Je me gratte le pantalon. J'ai dû courir pendant des heures – tellement besoin d'y aller ! Sans même y penser, à cause de l'habitude, mes mains stupides se dirigent vers l'interrupteur pour l'enclencher.        

        
Sauf que la lumière était déjà allumée. Tout ce que j'ai réussi à faire a été de l'éteindre.         

        
Une haleine chaude se répand sur mon cou...       





        






Au moins je n'ai plus envie de pisser.     


Traduction: Epinedesapin

Creepypasta originale ici.

Le concept pourrait être la base d'un jeu d'horreur, je dirais. Peut-être même que ça a déjà été fait.

mardi 7 janvier 2014

3D défaillante (Nintendo 3DS oddity)

J’ai récemment commandé une 3DS. Pour avoir passé un nombre incalculable d’heures à lire différentes choses à propos de cette console, je l’attendais impatiemment. Quand j’ai enfin reçu le colis par la poste, j’ai déchiré l’emballage et ouvert la boîte. À l'intérieur, j’ai aperçu une magnifique console turquoise. J’ai remarqué deux objectifs séparés sur le dessus. Ensuite, j’ai ouvert la console pour y découvrir tout ce que j’espérais : les deux écrans évidemment, suivis d’un tout nouveau joystick, d'une caméra intérieure ainsi que de quelques autres boutons. Au moment où j’ai pressé l’interrupteur, l’excitation était à son comble.   
    
Au moment où l’écran noir est passé au blanc, je me suis retrouvé sur l’écran des options. J’étais sous le choc, la 3D ne marchait pas. J’ai déplacé l’interrupteur de haut en bas sans arrêt. J’étais déçu de voir que cela ne fonctionnait pas. Cependant j’avais toujours de l’espoir, je me suis dit que je pourrais l’activer dans les options.   
    
Quand je me suis enfin retrouvé dans l’écran du menu puis dans les options, j’ai cherché l’option activer/désactiver la 3D. Je n’y arrivais pas. Par contre j’ai trouvé un choix assez particulier appelé * VOTRE SÉCURITÉ*. Le titre étant extrêmement direct, je ne me suis attardé à ce moment que sur ses caractères étrangement grands. Cela avait capté mon attention autant que ma curiosité alors j’ai fait la seule chose que n’importe qui aurait fait, je l’ai sélectionnée. Quelques autres choix étaient proposés : * VOTRE SÉCURITÉ: 3D*  *VOTRE SÉCURITÉ: ÉCRAN TACTILE* et  *VOTRE SÉCURITÉ PERSONNELLE*   
Aussi ironique que cela pût paraitre, le dernier choix m’était directement adressé. J’étais curieux mais je savais que ma priorité était le réglage de la 3D et jouer à mes jeux, alors j’ai choisi la première option. La console a affiché un bouquet de fête, après quoi elle m’a informé que la 3D était maintenant activée et prête à être utilisée. La 3D marchait correctement et, après avoir cité de façon appropriée M. Bison, j’étais prêt à jouer à mes jeux.   
    
De retour sur l’écran du menu, j’ai eu l’idée de fouiller un peu dans les autres options avant d’entrer dans l’univers de mes jeux, je me suis dit que je garderai le meilleur pour la fin. À tout hasard, j’ai choisi la caméra de la Nintendo 3DS. La caméra m’a étonné, je pouvais tout voir par le biais de l’écran comme avec mes deux yeux. J’ai passé un bon moment à déconner avec et à photographier différentes choses.  J’ai arrêté ma petite séance photo après deux courtes minutes. Je voulais voir ce que j’avais pris dans mon album. Après l’avoir sélectionné, j’ai regardé la première photo. Elle semblait avoir une tâche sombre sur la gauche. Je suis passé à celle de mon lit et j’en ai vu de nouveau une, cette fois c’était une sorte de bavure un peu plus claire sur le milieu de l’écran.   
    
J’ai pris le temps de toutes les regarder individuellement. Sur chacune d’elles, il y avait une sorte de légère tâche. Toutes, excepté la dernière photo qui ressemblait à une vague silhouette de quelque chose. Encore plus bizarre, quand je désactivais le 3D avec l’interrupteur, les tâches floues disparaissaient également. J’ai commencé à avoir le sentiment que j’avais une console cassée, alors j’ai été sur le site où je l’avais commandée pour avoir plus d’infos sur la personne qui me l’avait vendue. Le site m’a informé que l’homme en question n’avait rien vendu depuis que  j’avais commandé ma console. Pas vraiment vitale, mais je voulais vraiment savoir ce qui clochait avec ma console et cette information m’avait évoqué la possibilité que l’homme était au courant de ce problème.   
    
Je ne me rappelle pas de son adresse mais je me souviens que c’était un endroit dont je n’avais jamais entendu parler et que je ne visiterai plus jamais. J’ai quitté ma voiture et approché sa maison. J’ai réalisé que l’homme devait être vraiment pauvre, l’extérieur de la maison était craquelé et tombait en décrépitude comme si personne n’y avait prêté attention depuis des décennies. J’ai marché jusqu’au  paillasson et j’ai frappé à la porte. Je m’attendais à ce qu’un jeune homme m’accueille chaleureusement. À la place, j’ai regardé vers le bas pour voir une boîte aux lettres s’ouvrir lentement dans de sinistres grincements.   
    
Surpris, j’ai reculé d’un pas. Après un moment de silence, j’ai entendu une petite voix grinçante en écho qui semblait provenir d’ailleurs dans la bâtisse.  « Oui » dit la voix. « Oui, bonjour, je suis ici pour vous rencontrer, c’est à propos d’une console que j’ai commandée sur internet, une 3DS ». Après un autre moment de silence, j’ai entendu un nouveau chuchotement « Et donc ? ». J’ai répondu lentement : « Elle semble cassée et je n’arrête pas d’avoir ces images floues sur mes photos, mais elles disparaissent chaque fois que je désactive la 3D. Je me demandais s’il y avait un problème  sérieux à ce propos ou si cela pouvait être réparé ». Un autre moment de silence a suivi mes paroles, puis j’ai entendu : « Prends un morceau de papier noir et place-le sur la caméra de droite puis sur celle de gauche, et regarde ce qui se passe ».   
    
Ces derniers mots m’avaient tellement fait frissonner que j’étais trop curieux pour avoir envie de prolonger la conversation avec cet étrange personnage. J’ai fait volte face en esquissant un vague signe d’au revoir. Au moment où je me suis tourné, j’ai lancé un bref regard aux yeux de l’homme. Ou plutôt à l’œil. Son œil droit était parfaitement normal. Du côté gauche il n’y avait rien, même pas un œil, juste un trou béant. À ce moment, j’ai commencé à presque sprinter jusqu’à ma voiture. De tels frissons me parcouraient le dos que j’avais la certitude de trouver quelque chose de surnaturel une fois arrivé chez moi.

J'ai passé la porte pour trouver ma 3DS exactement là où je l'avais laissée : dans sa boîte d'origine. J'ai saisi le jeu et l'ai ouvert. J'ai été surpris de constater qu'un morceau de papier noir se trouvait déjà dessous. L'homme devait l'avoir placé ici précisément pour la raison pour laquelle j'en avais besoin. Peu importe ce que c'était précisément, ça devait être vraiment important. J'ai choisi l'application caméra, attrapé le morceau de papier et l'ai délicatement placé sur la lentille de gauche. J'ai alors pris une photo et l'ai regardée en 3D. Il n'y avait qu'un écran noir avec une tache dessus. En 2D, c'était moi qui étais noir. Voyant cela, j'ai compris que c'était la caméra de gauche qui prenait les photos en deux dimensions. J'ai ensuite placé le papier noir sur la lentille droite et ai pris une nouvelle photo. Cette fois, la photo était beaucoup plus claire, avec l'image du papier noir et aucune tache dessus. J'ai su que c'était la caméra de droite qui était en faute. Mon cœur battait la chamade, je pouvais sentir chaque coup à travers ma poitrine. Je me suis soudain rappelé que l'homme n'avait que son œil droit.

Songeant qu'il ne pouvait voir qu'en 2D, j'ai fermé mon œil gauche pour voir une image extrêmement dérangeante apparaître devant moi. J'ai été vraiment horrifié devant cette photo qui représentait un homme dont le corps était ouvert en deux et qui était pendu par le cou. J'étais en état de choc. J'ai même laissé tomber le jeu à cause de l'horreur de ce que je venais de voir. Je me suis fait violence pour regarder les autres images. Je les ai toutes fait passer, une par une, voyant de plus en plus de corps affreusement défigurés. Au début, j'ai pensé à une blague, jusqu'à ce que j'atteigne la troisième photo. J'ai vu la personne gisant au centre de mon lit, avec ses entrailles disposées tout autour. J'ai alors couru dans la salle de bain pour vomir tout le contenu de mon estomac. Je ne pouvais pas croire ce qui se passait. Je me suis précipité dehors et suis monté dans ma voiture. J'ai conduit si vite jusqu'à la résidence de l'homme que j'ai presque été arrêté par la police. Lorsque j'y suis arrivé, j'ai filé jusqu'à sa porte et y ai frappé aussi fort que j'ai pu.

J'étais si impatient que j'ai ouvert sa porte sans attendre, et j'ai pu constater qu'il n'y avait personne. J'ai vérifié dans sa cuisine, dans son salon. Aucune trace de lui. J'ai monté les escaliers quatre à quatre pour débouler dans sa chambre, où j'ai vu des journaux répandus sur le sol. J'ai rampé jusqu'à son lit et en ai pris un. On pouvait y lire: 
"Serial killer envoyé dans un asile après avoir été déclaré cliniquement fou au tribunal. Une semaine plus tard, on l'a retrouvé dans sa cellule avec son œil gauche arraché. Avec son propre sang, il avait inscrit partout sur les murs: "C'est une malédiction des deux yeux. Si je ferme mon œil droit, je ne peux rien voir à part un endroit vide, craignant qu'ils soient toujours présents. Si j'ai seulement mon œil droit, ils ne pourront jamais m'échapper..."

Traduction: armytroll et Magnosa

Excusez la traduction du titre mais ça me semblait un peu lourd d'asséner un "L'étrangeté de la Nintendo 3DS".

Creepypasta originale ici.

lundi 6 janvier 2014

Un noël en famille


Aujourd'hui, c'est Noël. Comme tous les ans, je suis impatient. 
D'année en année les cadeaux sont de plus en plus importants. J'imagine que cette année, pour mes 18 ans, cela va être grandiose.


Aujourd'hui, notre fils à 18 ans. Comme tous les ans, il descend les marches quatre à quatre  pour ouvrir ses cadeaux. Il sera sûrement heureux.


Aujourd'hui, papa et maman n'étaient pas là pour me voir ouvrir mes cadeaux, d'ailleurs il y a seulement une boîte. Mais je leurs fais confiance, ça sera magistral.


<<Allez fiston, ouvre donc...>>


Papa et maman sont restés dans l'ombre, c'est étrange. Mais je leurs fais confiance. 
Je m'approche de la boîte, une odeur de viande avariée me monte au nez. 
J'ouvre.
Un chat.
Mort.
Sûrement depuis quelques jours, voir quelques semaines.


<<Il est mort le jour de ta naissance. C'était notre petit Toby.>>


Toby. C'est mon prénom.


<<Tu nous as pris notre Toby... aujourd'hui vous ne ferez qu'un.>>


Je n'ai pas peur, je leurs fais confiance.
Ils m'allongent sur une table et déposent le chat putréfié à mes côtés. 
Ils ne m'endorment pas, pour que je puisse <<tout ressentir, comme Toby a ressenti les éclairs foudroyants de sa crise cardiaque.>> Je ne sais pas ce qu'il va m'arriver, ça commence à m'angoisser, mais j'ai toujours confiance en eux.


Ma mère tranche partout sur mon corps, elle coupe, lacère. Mon torse.
Mes jambes.
Mes mains.
Mon visage.
Mon crâne.
Partout où elle peut, elle lacère.


Je suis désormais couvert de coupures, le corps lacéré par le coupe-chou de ma mère, celui qu'elle promettait de me donner.
J'ai mal, et Toby baigne dans mon sang, autant que j'y baigne.


Ma mère murmure quelques paroles insensées pendant que mon père tient un livre devant elle, livre qui, il me semble, est en feu. Malheureusement je ne peux rien distinguer, je suis presque dans le coma.


Le lendemain, je me réveille, engourdi, j'ai l'impression d'être mort, j'essaye de parler mais aucun son ne sort de ma bouche. L'odeur de la chair avariée emplit l'air, j'ai envie de vomir. Je me retiens.


Le silence est oppressant. Chez moi, personne.
J'essaye de me lever. Je ne sens pas mes bras, ni mes jambes; c'est comme s'il ne me restait plus que le torse, je me demande pourquoi je suis encore en vie.


Depuis mon réveil, j'avais à nouveau fermé les yeux, le soleil m'éblouissant. 
Je les ouvre enfin. Au plafond, un gigantesque miroir, que je n'avais jamais remarqué avant. 
J'essaye à nouveau d'ouvrir la bouche, pour hurler,
vomir
Mais je n'y arrive pas. 


Tant bien que mal, je déglutis. 
À mon visage est greffée la gueule de Toby. 
À mes bras sont greffées les pattes avant de Toby. 
À mes jambes sont greffées les pattes arrière de Toby.
Des touffes de ses poils sont greffées partout sur mon corps. 




Je suis un monstre.

Auteur: Meowski

Eh oui, les concours, ça s'organise encore de temps en temps. Le thème était ici Animaux et Rituel.

dimanche 5 janvier 2014

JE TE HAIS

Ceci n'est pas une de ces histoires de "jeu hanté". À aucun moment vous ne lirez que le jeu m'a parlé, qu'il m'a écouté, ou qu'il m'a obligé à me frapper frénétiquement dans la bouche.

Non, ce n'est pas une histoire de jeu hanté, ou d'un jeu qui exécute une action qu'il n'était pas censé exécuter.

Ce n'est pas à propos d'un glitch ou d'un message caché sataniste non plus, et à aucun moment je n'ai appelé le quartier général de Nintendo pour qu'il réponde à des questions auxquelles on aurait répondu par des cris d'angoisse ou des murmures.

Ceci est l'histoire d'un élément dans un jeu que, je pense, personne d'autre n'a débloqué.

Voilà ce que c'est.

Pas de fantômes, pas de conspirations. Juste un secret qu'on était tous supposé trouver, mais que nous n'avons jamais découvert.

C'est ce que je présume être une fin alternative de Super Mario World 1 sur Super Nintendo.

En 1996, je reçus mon premier ordinateur comme cadeau d'anniversaire. J'avais déjà été sur internet, j'avais déjà utilisé un ordinateur, mais toujours chez un ami ou à l'école.

Celui là était le mien, tout à moi. J'ai exploré l'internet préhistorique avec grand intérêt, j'ai téléchargé toutes sortes de pornographie et en ai même imprimé, ce qui n'avait aucun sens.

J'ai également téléchargé toutes sortes de médias comme un malade. Des films, des jeux, de la musique, n'importe quoi.

C'est à ce moment que j'ai découvert Mario World. Je n'avais jamais possédé de Super Nintendo quand j'étais gamin, c'était donc tout nouveau pour moi. J'avais téléchargé des cartons de jeux avec l'émulateur de Super Nintendo, mais Mario World avait toujours été mon préféré.

Pendant plus d'une décennie, la même ROM de Mario World était mon hobby pour tuer le temps. Je l'ai joué et rejoué des centaines de fois, je finissais le jeu de plus en plus rapidement jusqu'à tout simplement explorer la map du jeu sans but précis.

Game Genie Codes m'a énormément aidé. Je pouvais désactiver le timer et rejouer un niveau qui me plaisait énormément en attendant qu'un téléchargement se finisse sur mon ordinateur ou d'autres choses ennuyantes comme ça.

C'est de cette manière que j'ai dû finir ce jeu des centaines et des milliers de fois.

Il y avait un confort certain dans cette routine obsessionnelle... Mais tout s'est effondré quand j'ai vu le boo aveugle.

Le boo aveugle, comme je l'appelle, se tenait au-dessus de la sortie du niveau "Sunken Ship" plus tard dans le jeu.

Je l'appelle comme ça parce qu'il n'avait pas d'yeux visibles, comme si quelqu'un de flemmard avait fait un hack sur une ROM... Mais après des années d'expérience, je savais que ce n'était pas un hack.

Le boo aveugle restait juste au-dessus du tuyau servant à sortir du niveau... Il me bloquait. Je lui ai tourné le dos mais il ne me poursuivait pas.

Comment ça aurait été possible? Il ne me VOYAIT même pas.

Ensuite, j'ai découvert quelque chose d'autre qui sortait de l'ordinaire.


Il y avait une clé et une serrure cachés au-dessus du tuyau de sortie. Les clés et serrures sont une manière de trouver des niveaux cachés et des sorties alternatives.

Cependant, ce n'était pas censé être ici et je le savais. Pendant un moment, je considérais la possibilité que j'avais peut-être "cassé" la ROM après toutes ces années d'utilisation!

J'ai pris un screenshot pour garder cet instant étrange en souvenir. J'ai ensuite pris la clé pour la mettre dans la serrure. Je m'attendais à ce que ça fasse crasher le jeu, je pourrais ensuite recommencer sans autres soucis...

Mais à la place, la clé a ouvert un autre chemin sur la carte de sélection du niveau:


Un tourbillon était à côté de la tête de pierre déjà assez étrange comme ça.

J'ai appuyé sur la flèche de droite et suis allé directement dans le tourbillon.


"Oh God No"

Cela ne m'a pas tout de suite interpellé, car si vous êtes familier avec Mario World, il y a un endroit appelé Star Road qui a des noms similaires.

Juste des trucs comme "Tubular" ou "Awesome" et d'autres phrases ou noms un peu débiles. La plupart des niveaux de ce jeu sont habituellement appelé "Vanilla Forest 1" Ou "Donut Mountain 2", des noms comme ça. Mais il y avait également des noms de niveaux étranges.

Par contre, ce qui m'a concerné, c'était l'expression de Mario. Surpris, choqué, effrayé?

Je suis entré dans le niveau.


Ce qui était étrange, c'est que le niveau commençait avec la même cinématique que les Châteaux ou les donjons. Mais on pouvait dire que Mario était sous l'eau grâce au bulles qui lui sortaient de la bouche.

Un château caché?

À l'intérieur, j'ai tout de suit pensé que j'étais en fait victime d'un glitch...


Il n'y avait aucune plate-forme. Il n'y avait nulle part où aller, que tout droit, en suivant un couloir vide. J'ai dû avancer à droite pendant de longues minutes, ne faisant rien d'autre que de tenir le bouton B pour courir a pleine vitesse.

Après un moment, j'ai commencé à apercevoir un ou deux boo aveugles dans les ténèbres au-dessus du couloir. Puis trois ou quatre... Après quelques instants l'écran en était rempli.

Ils restaient juste là, ne faisant rien. Ils ne me poursuivaient pas quand je leur tournais le dos comme celui que j'avais vu dans le niveau précédent. Quand je faisais du bruit, comme le bruit de Mario quand il saute, ils tremblaient un peu... Comme s'ils entendaient un bruit mais ne pouvaient juste rien faire.

Ensuite quelque chose me fit faire demi tour.


Maintenant j'avais la certitude que ce niveau n'était fait que pour déconner avec le joueur. Pas parce qu'il y avait un putain de Bill Bourrin qui pissait le sang par le visage, mais parce qu'il était INÉVITABLE.

Il n'y avait littéralement aucun moyen de l'éviter, de ne pas se faire tuer par lui, comme vous pouvez le voir sur le screenshot.

Mais, c'est seulement si vous n'êtes pas comme moi et que vous n'avez pas les cheats de Game Genie sous la main. J'ai utilisé le code d'invincibilité.


J'ai laissé ce Bill Bourrin sanglant me suivre encore un peu juste pour l'observer, puis je me suis retourné et je l'ai tué avec l'invincibilité. C'est seulement maintenant que j'ai vu un message qui n'était pas là avant.

"JE TE HAIS!"

Ça, ça m'a fait flipper. Mais ça m'a également intéressé parce que ça voulait dire que c'était un niveau qui existait réellement et qu'il y avait certainement un élément de l'intrigue non découvert par le public.

Qu'est que ça voulait dire? Qui me haïssait? Bowser me semblait être la réponse la plus logique. Ou peut-être que c'était juste les fantômes. Quand tu es dans un château hanté que tu as trouvé par le biais d'un bateau fantôme, un message ensanglanté n'est pas si incroyable.

J'ai revu le message en approchant quelques boos géants...


J'étais content d'avoir dépassé les boos aveugles. Plus je les regardais trembler, plus je me sentais mal à l'aise... Presque malheureux pour eux.

Mais le contentement a disparu quand j'ai tourné le dos aux boos géants...


Ces Boos avaient des visages que je n'avais jamais vu auparavant. Ils avaient l'habitude d'avoir l'air énervé d'être réveillés, et que Mario envahisse régulièrement les maisons hantées de Mario World. Mais là c'était différent, ils avaient l'air pleins de haine, déments.

Je pouvais voir le fond de leur gorge, ce qui était étrange car habituellement leur texture était peu détaillée.

Et bien sûr je suis obligé de préciser le message qu'on peut voir sur l'image:

"POURQUOI TU NE MEURS PAS?!"

...Je ne sais pas, je suis supposé mourir? Qui le demande?

J'ai laissé ces boos géants me toucher, et ils sont morts comme le Bill sanglant. Bien qu'ils essayaient manifestement de m'effrayer, je savais que je ne risquais rien grâce au cheat d'invincibilité, peu importe ce qu'ils m'envoyaient.

Après avoir couru pendant un moment dans ce couloir oppressant, sans faire d'autre rencontre, je suis arrivé dans une salle avec un tuyau. Rentrant dans le tuyau, je suis descendu dans une salle remplie d'eau.

Ça avait du sens, après tout ce château se trouvait au fond d'un tourbillon...

J'ai été récompensé de toutes ces péripéties par un bloc "?" dans lequel se trouvait un champignon. J'aurais facilement pu utiliser un cheat mais cette pensée m'a quitté quand j'ai découvert un autre spectacle déplaisant.

Les premières créatures que je vis dans cette salle en dessous du château furent des Thwomps. À moins que vous avez vécu sous un rocher depuis le milieu des années 80, vous savez que les Thwomps sont des créatures en pierre qui tombent sur tout ce qui passe sur leur passage. Ils essayent de vous écraser, pour faire court.

Seulement, ces Thwomps, qui étaient côte à côte, tombaient aléatoirement et à des intervalles différents, sans que Mario les approche. Ils tombaient et remontaient quand ils en avaient envie.

Et apparemment, c'était des Thwomps particulièrement efficaces...


Encore du sang cartoon. Ça devenait assez inhabituel pour un jeu mario. Une franchise qui n'était PAS censée contenir de passage sanglant. Et j'en avais déjà vu trois fois. Le Bill sanglant, les messages, et ces Thwomps grimaçants écrasant leurs victimes, bouillies sanglantes, pour toujours...

Je m'assurai de nager en les tuant un par un grâce à l'invincibilité, la vue de ces monstres s'écrasant sur le sol encore et encore me procurant une haine d'une intensité surprenante.

Ce qui était étrange, c'est que Mario glissait sur le sang comme sur de la glace, et il était sous l'eau.

Après avoir traversé ce spectacle d'horreur, je nageai dans une salle plus ouverte, cette fois-ci remplie de piques sur le sol et le plafond.

C'était assez compliqué de nager au milieu de ces piques, mais muni de l'invincibilité je n'y faisais pas trop attention. Je les évitais plus pour m'amuser que pour ne pas me blesser.

Mais l'amusement s'est estompé plutôt rapidement.

Maintenant je savais ce qu'il se passait. Vous pensiez que la pagaille sanglante sous les Thwomps était là pour faire joli? Non, c'était tout ce qui restait des Mario qui avaient essayé de passer, et avaient échoué.

Je devais admettre que c'était un détail intéressant, même si c'était particulièrement glauque. La personne qui avait conçu ce niveau avait en fait brisé le quatrième mur et montrait les restes déchus des pauvres Mario qui avaient péri sous la maladresse du joueur.

Les corps bougeaient un peu de haut en bas, pour illustrer un courant d'eau paisible.

C'était malin, très malin, et je ne pouvais pas croire que j'étais le seul, ou du moins un des seuls joueurs à avoir jamais vu ça.

Je me demandais si je devais faire plus de screenshots, pour avoir plus de détails à vous montrer sur ce niveau secret...

Mais...


Sans nager, sans battre des pieds, les cadavres de Mario ont commencé à venir à moi comme des torpilles. Leurs visages restaient vides et bleu et... morts... mais ils bougeaient à une vitesse incroyable.

Ils prenaient des angles précis pour pouvoir me toucher, et quand ils me rataient ils se retournaient et recommençait dans le but d'attraper Mario, et... Je ne pouvais pas me résoudre à me laisser avoir, même si je possédais l'invincibilité...

J'utilisai toute mon expérience pour ne pas me faire toucher par ces cadavres terrifiants qui me visaient avec une précision impeccable.

Je finis néanmoins par apercevoir un tuyau violet... Il devait y avoir au moins dix de ces choses derrière moi, qui me pourchassaient...

Je suis entré dans le tuyau le plus rapidement que je pouvais, content d'avoir réussi à sortir Mario de cet enfer.

Le couloir qui suivait était vide, heureusement. C'était juste un passage sous-marin typique avec rien d'inhabituel dedans, à éviter ou à tuer. C'était tout aussi ennuyeux et prévisible que l'était le jeu d'habitude, ce qui me donna un sentiment de sécurité.

À la fin du corridor, je suis arrivé devant la porte rouge et métallique, habituelle pour les boss de Mario World.

Derrière la porte, un champignon immobile.


Je n'ai pas touché à cette merde.

Je passai la porte, et Mario fut transporté sur un pont en bois, au-dessus d'un lac de lave.

...Ou était-ce du sang depuis le début?

Quand Mario traversa le pont, il n'y avait aucune trace d'un boss.

À la place, Mario regarda sur le côté et ne bougea plus. Je ne pouvais plus le contrôler, il restait oú il était.

Continuez à regarder, vous le verrez.

Je ne l'avais pas remarqué au début, donc ça me paraît normal que certains d'entre vous ne le voient pas. Si vous ne l'avez toujours pas trouvé, portez votre regard sur la troisième fenêtre en partant de votre gauche.

Mario avait l'air de reprendre confiance en lui et regarda à nouveau devant lui, surveillant la salle. Il n'y avait toujours pas de boss, et je ne pouvais toujours pas le contrôler, alors j'ai arrêté d'essayer et j'ai regardé la scène.

Le temps passait, et passait, et passait... Pour ce qui sembla être une éternité, rien n'arriva.

Puis, un visage familier arriva par la droite.

Habillé en vert, grand, et en colère.

C'était Luigi.

Mario recula sous l'horreur, c'est difficile à expliquer sans penser que c'est fou, mais Mario avait réellement reculé avec une sorte de terreur qui n'était pas caractéristique de ce personnage mascotte joyeux et plein de vie.

Puis, Luigi parla.

Tout était clair maintenant. Les messages écrits sur les murs... "JE TE HAIS!" et "POURQUOI TU NE MEURS PAS?!"

Luigi.

Il a toujours été le second, le "deuxième joueur", celui qui qui n'a jamais la princesse. Peu importe qu'il soit identique à son frère en capacités et habileté, en ténacité et en courage, à la fin de l'aventure, le jeu s'appelle "Super Mario Brothers", et il est juste "le frère".

Comme il devait haïr Mario... qui ne l'aurait pas fait? Pensez-y. Peu importe ce qui arrive, peu importe le nombre de fois qu'il se fait tuer, Mario a quand même toutes les acclamations et les adorations des gens.

Et Bowser ne travaillait pas seul? Je ne comprenais pas au début, puis je réfléchis et compris.

Comment se fait-il que Bowser réussit toujours à kidnapper la princesse?

Depuis le premier jour, depuis le premier Mario Brothers, tout ça a été orchestré de l'intérieur.

Toujours incapable de pouvoir contrôler mon personnage, je ne pus que voir Mario se cacher de peur, pendant que Luigi sautait dans les airs... aussi haut qu'il le pouvait dans Mario Bros 2...

Il sauta sur le pauvre Mario, encore, et encore... et encore...

Je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher.


Quand il eut terminé, il avait l'air de regarder le petit corps de Mario avec une colère incontrôlable...


Puis le pont commença à disparaître. Bientôt Mario serait mort. Pendant que je regardais, une pensée irrationnelle me vint à l'esprit.

Sa mort serait-elle permanente?

Pendant l'instant où Luigi savourait sa victoire, comme s'il avait réussi un niveau, Mario se leva péniblement et l'attaqua par surprise.

La peur, la confusion et la tristesse lui donnèrent d'une certaine façon une colère profonde, et il battit son frère sans effort.

Jusqu'à ce jour, je suis toujours hanté par le résultat de ces représailles pleines de haine...


Et voilà le nom du niveau.

Ce n'était pas un glitch, ce n'était pas non plus une erreur. Ce n'était pas un développeur se retournant contre Nintendo et ce n'était pas non plus un "fantôme" qui hante une ROM ou une cartouche.

C'était prévu, ça avait une place dans l'histoire de Mario.

Luigi, depuis Mario Bros à Mario Land, avait toujours facilité l'enlèvement de la princesse, qu'elle soit Peach ou Daisy.

Mais pourquoi?

L'argent? Le pouvoir? Non, c'était ça, c'était qu'il ne pouvait pas accepter de ne pas être sous le feu des projecteurs, de ne pas être Mario lui-même.

Après la mort de Luigi... Bel et bien mort... Mario s'assit juste sur le bord du pont et pleura.


J'ai été forcé de regarder ça pendant plusieurs minutes avant que l'écran ne devienne lentement noir.

J'ai joué au reste du jeu pour voir si quelque chose d'autre changeait. Rien d'autre n'est arrivé, comme je pouvais m'y attendre car ce niveau n'était censé être qu'une partie de l'histoire complète.

Je ne pouvais pas réaccéder au tourbillon. J'avais déjà vu l'évènement une fois, et apparemment il ne m'était pas permis de le voir encore.

C'était de nouveau ce bon vieux jeu. Celui auquel j'ai toujours joué et auquel je jouerai probablement jusqu'à la fin de mes jours.

Enfin, excepté l'image de fin du jeu...



Traduction: SunshineSlurpee

Creepypasta originale ici.