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mardi 27 août 2013

Communiqué

 Comme c'était à prévoir, l'auteur du meurtre sadique commis en février dernier a disparu sans laisser de traces. Les recherches ont déjà bien diminué, et les cadres de la gendarmerie se laissent peu à peu convaincre par la thèse du suicide, bien qu'aucun corps correspondant au signalement n'ait été retrouvé. Ce qui laisse penser les  modestes contribuables comme moi que le tueur est toujours en liberté, et attend son heure.

Une pièce à conviction bien connue est une copie des quelques posts d'un blog où un certain Simon F. décrivait avec minutie le supplice d'une prisonnière, d'une manière correspondant étonnamment bien à ce qu'avait subi la victime du tueur inconnu. Pour autant, cette piste ne mène nulle part: le blog a disparu quelques jours après, soit éliminé par l'administration de Blogger, soit par son auteur craignant d'être pisté. Je sais que beaucoup ici l'auront déjà lu, mais je me permets de mettre le lien à l'attention des autres.

http://creepypastafromthecrypt.blogspot.fr/2013/07/le-blog-de-simon.html


S'il s'avérait que ce tueur est bien celui qui signait "SimonF", je crois pouvoir vous l'affirmer: il ne sera pas du genre à céder au suicide. Il a dit qu'il reviendrait, que le travail n'était pas fini. Qu'il lui manquait encore beaucoup pour atteindre la notoriété.

Aussi, je me suis mis en quête des traces qu'il aurait pu laisser sur Internet.
S'il est bien sur les routes comme il l'affirme, il ne devrait pas avoir le temps de consigner ses exploits et l'avancement de sa quête, direz-vous. J'ai pourtant réuni quelques copies de messages qui pourraient lui être attribués. Il semble clair qu'il a des dizaines, voire des centaines d'identités d'emprunt, par lesquelles il sert deux buts précis.

Car il y a deux personnes en Simon: le tueur qui narre ses exploits pour se donner une réputation; le manipulateur en quête de proies, qui écume les réseaux pour attirer à lui ses futures victimes. Inutile de vous dire que le second est le plus dangereux des deux. Ce n'est qu'un prédateur parmi d'autres, certes, mais la plus grande prudence reste de mise, car celui-ci est des plus subtils... Et je ne souhaite à personne le sort qu'il réserve aux naïfs.


Les messages qui suivent sont un exemple de Simon "en scène". Je les ai dénichés sur un forum de poésie, abondamment fréquenté par de jeunes amateurs et beaucoup moins par des auteurs chevronnés (ils ont les maisons d'édition pour ça...).
Il y a un mois donc, un certain Iparis postait sur un topic intitulé Vos poèmes favoris - un peu un passage obligé pour les membres, dont certains se servaient pour donner leur engouement du moment assorti d'une analyse sommaire.
Iparis, donc, évoqua simplement et sans commentaire un célèbre poème de Prévert, Le chat et l'oiseau. Il eut les réactions d'usage: les uns lui reprochaient de s'en remettre à ce qui n'était à leur yeux qu'une vulgaire comptine, d'autres plus curieux demandaient les raisons de ce choix.
Sa réponse m'a mis la puce à l'oreille. C'était Simon, et, inconsciemment je pense, il voulait qu'on le reconnaisse.



__________________________________________________

Citation:
Je vais garder la deuxième partie du texte et vous expliquer brièvement pourquoi je l'apprécie à ce point. Un chat, rappelons-le, a dévoré à moitié un oiseau. C'est lors des obsèques offertes par les villageois qu'il confie sa culpabilité. 

Si j'avais su que cela te fasse tant de peine       
Lui dit le chat                   
Je l'aurais mangé tout entier                   
Et puis je t'aurais raconté                   
Que je l'avais vu s'envoler   
S'envoler jusqu'au bout du monde   
Là-bas où c'est tellement loin   
Que jamais on n'en revient   
Tu aurais eu moins de chagrin   
Simplement de la tristesse et des regrets    
Il ne faut jamais faire les choses à moitié.       

       

Superbe conclusion qui résume tout à fait ma façon de penser. Oui, je prends tout le plaisir qui me convient, mais je ne le dévore pas à moitié, je ne le refoule pas: je ne laisse pas d'âme brisée, je ne laisse pas agoniser mes objets; ou plutôt, je suis l'agonie.       

       

Ne jamais faire semblant et toujours finir le travail. Il y en a qui (comme sur ce forum, tiens) jouent leur rôle à fond, de derrière leur écran... Emportés par le lyrisme sans doute, et parce que c'est amusant. Mais ils ne feraient pas de mal à une mouche. Ils ne font que jouer.       

Pis encore, il y en a qui vont au bout de leurs fantasmes, sans aucune inhibition; mais ces fantasmes sont criminels, car ils ne vont pas assez loin: ils laissent des victimes derrière eux, brisées et traumatisées à vie, à moitié dévorées: comme dans le poème. Quand je vois le travail de certains violeurs, moi qui pousse mes objets à bout sans oublier de mettre fin à leurs souffrances, je me sens bien meilleur, bien plus propre qu'eux. Moi au moins, j'achève le travail.        

       

Il ne faut jamais faire les choses à moitié...      


__________________________________________________



       

       


Là encore, réactions assez violentes de la part de certains membres: non qu'il ait choqué, je pense que les forumers sont plus ou moins habitués à ce genre d'énergumène... Disons plutôt qu'il agaçait: "Le mec à fond dans son trip", "Un RP guy", entre autres. Je peux vous assurer qu'il n'en menait pas large, et qu'il avait perdu toute sa superbe.       


       


       

Puis l'affaire s'est tassée et les choses ont pris un tour plus subtil.        

       

Peu à peu sur le chat du forum, il sut s'imposer comme un membre apprécié et sympathique. Et, comme c'était à prévoir, il s'est découvert des affinités avec certaines "amies", dont une est parvenue à arranger une petite rencontre.       

Je sais, j'aurais dû y voir clair...  Mais une confiance incroyablement solide le liait aux autres, moi y compris. Ça vous donne une idée de ses qualités de manipulateur.       

       

Quelques jours plus tard, on recevait de sa part un poème sans titre, d'une forme particulière...        

       

      
__________________________________________________
Citation:
La chasse sied peu à mon genre, le genre que je me donne.  
J'ai cessé de courir les rues, j'ai cessé d'écumer les ombres;  
Car je suis l'ombre et n'ai rien à y apprendre.       
    
Je suis la chandelle dans le noir.        
Je suis la rosée de midi et le halo obscur.       
Car seule est ma lumière et seule voie visible.              
J'illumine - et la chair vient à moi comme un papillon.       

Ceux qui me suivent doivent en payer le prix;        
Le prix d'une traversée vers un ailleurs mythique.       
Mais peu m'importe la matière, si basse, si terrestre!        
Laissez-vous faire. Je sais comment prélever mon dû.       

Je rougis les fers et aiguise les lames        
Puis je goûte à ton réveil, ta surprise, ta terreur.       

       

Simple mise en bouche...       

       

Des lignes sombres sur ta pâleur,       
Jusque sur tes joues moites où s'écoulent des larmes.        
J'amoindris longuement, partant des extrémités,        
Laissant le sang s'étaler et emplir la pièce de son odeur métallique.       
  
Je brûle, coupe et transperce,       
Douloureusement mais sans danger.  
J'en retire, en retire encore, au point de rendre ton existence indigne.        

Cela devient bancal - j'ai commencé à ouvrir.       
Il y a derrière ces barreaux quelque chose qui veut sortir...  
J'en brise quelques-uns, les écarte, élargis la brèche.   
       

       

Tu vois donc enfin où je t'emmène?       
 Et tu es pressée d'arriver en fin de compte...    
       

J'en suis fort aise.        
       
Finissons.    
      




__________________________________________________
       


Quant à la dite membre, elle ne donne plus signe de vie. La presse ne fait état d'aucun meurtre semblable, déduisez-en ce que vous voulez... Moi, je reste anxieux...       


       


Ce n'était qu'un exemple de sa manière d'agir. Je reste persuadé qu'il a fait ainsi, et le fera encore, de nombreuses fois, en de nombreux endroits, sous de nombreux noms, pour finalement s'accomplir et atteindre le panthéon de ces tueurs mythiques qu'il semble tant jalouser. Il pourrait être n'importe qui. Je recommande la plus extrême prudence.       


Pour conclure, je dirai que ce taré calcule précisément chacun de ses dires, chacun de ses gestes, à seules fins d'assouvir son délirant besoin de reconnaissance.       

       

Je ne peux garantir qu'il n'a pas lui-même écrit cette note pour mieux se mettre en scène.       
 


5 commentaires:

  1. J'adore tout simplement. Je n'avais pas eu l'occasion de lire la première partie mais j'aime beaucoup ce simon. Peut être une suite ?

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  2. Tres bonne pasta, bien écrite, bien narrée et bien construite!
    Plus efforts salués pour le poème inédit pas si mal que ça!!

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  3. Exelellent! Mais la fin m'as coupée la chique... Je voulais mettre un commentaire disant: TRIPODA EST UN TUEUR!!!!..
    Dommage je n'ai pas pu...
    Mais ça faut longtemps qu'il n'y a pas eu d aussi bonne pasta...De façon sérieuse La fin était tout de même de trop, la fin du texte aurai du laisser le mystère de l'atmosphère... Mais la fin en a trop dit :p

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  4. Content que ma note vous aie plu :)

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  5. Je m'y attendais très tôt, à ce que la note puisse être de Simon lui-même, la première CP le laissait supposer (c'est son style) je suis grave blasée je crois, à force d'en lire, c'est hyper dur de toute façon d'être original sur une cp je pense mais juste une chose : Ce Putain De Poème Était Magnifique. Et je ne suis pas amatrice de poèmes à la base ! Voilà. Un régal. A préciser parce que je sais qu'un poème, c'est hyper dur d'en faire un qui rende sacrément bien, pire qu'une bonne histoire. Salut !

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