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vendredi 31 mai 2013

L'ombre du pendu

Avez-vous déjà eu l'impression que vous n’étiez pas seul la nuit dans votre chambre?
Moi oui, tous les jours. Parfois je vois une ombre du coin de l’œil, une ombre rapide et agile.
Sur des photos une ombre étrange est visible sous mon lit.
Lorsque je me promène il m'arrive de voir une seconde ombre sur le sol.
La nuit j'entends des pas sur le parquet de ma chambre.
Cette ombre est partout où je vais.
Partout où je regarde.
J'ai beau essayer de l'oublier, elle est toujours là, et je sais au fond de moi qu'elle sera toujours là.
Je ne sais pas ce que c'est, mais à vrai dire je n'en ai pas grand-chose à faire.
En fait si j'écris ceci c'est car elle est devenue violente, et que ma mère et ma sœur vivant dans ma maison ne me prennent pas au sérieux.
Je vais donc écrire un journal pour noter tous les événements étranges à partir de ce jour.


Jour 1 :
Aujourd'hui j'ai retrouvé mes rats étripés.
Les tripes était enroulées autour du cou et attachées sur le haut de la cage, on croirait qu'ils s'était pendus... Lorsque j'ai tout expliqué à ma mère, elle ne m'a pas écoutée...
Pourtant une histoire de rats étripés ça attire l'attention.
Puis j'ai sauvé mon chien dont le collier était bloqué dans les escaliers, il a failli mourir pendu par le collier.
Le reste de la journée s'est bien passé mis à part cette ombre qui me suit toujours.


Jour 2 :
Aujourd'hui j'ai entendu des bruits de fracas dans ma chambre, j'ai couru vers ma chambre mais la porte s'est refermée sur moi et je n'arrivais plus à l'ouvrir.
Plus tard une ombre est passée sous la porte et j'ai enfin réussi à l'ouvrir.
Ce que j'ai vu m'a dérangé.
Tout ce qui était dans ma chambre avait été déplacé.
Mon pantin de bureau était pendu par les câbles de mon ordinateur.
De même que mon traversin pendu au plafond par un foulard.
Ma télévision... je vais devoir la changer. Ecran brisé, plastique arraché et le reste avait été jeté sur le sol.
J'ai peur... j'ai demandé à ma sœur si elle n'avait rien remarqué d'étrange, elle a souri et m'a répondu que rien ne pourrait aller aussi bien.


Jour 3 :
Aujourd'hui fut une journée calme même si elle n'est pas finie.
Mon ombre... ce n'est pas la mienne, elle parait plus triste.
Une voix résonne dans ma tête, elle me dit "complète l'ombre", je ne comprends pas.
Ma sœur et ma mère sont étranges... elles ne m'adressent plus la parole et ne sont pas souvent séparées.


Jour 4 :
Aujourd’hui j'ai entendu des bruits au rez-de-chaussée, je suis descendu.
J'ai vu une corde et un tabouret au milieu de mon salon.
Sur le mur était écrit en noir "complète l'ombre"... J'ai compri.
L'ombre de cette corde et de ce tabouret était incomplète.
Il y manquait quelqu'un.
Peu après je me suis enfermé dans ma chambre en allumant un maximum de lumières.
Et depuis je suis ici en train d'écrire ce qu'il m'arrive.
D'ici un quart d'heure je vais descendre en espérant que tout ait disparu.


Soir du jour 4 :
Rien n'a disparu, la phrase "complète l'ombre" est écrite sur tous les murs de la maison.
Maintenant cette phrase tourne sans cesse dans ma tête...
J'entends des pas et je distingue une ombre sous la porte de ma chambre.
Je veux partir mais ma conscience me dit de rester... pour accomplir ce que j'ai à faire.
Je n'ai pas d'autre solution, je dois compléter cette ombre et mettre fin à tout ça.
Je sais ce que je dois faire mais je le ferai plus tard, pour l'heure je dois savoir où sont partis ma sœur et ma mère.
Depuis ce matin elles sont parties et je n'ai pas la moindre idée d'où elles peuvent être.


Nuit du jour 4 :
Je viens d'être réveillé par des bruits dans les escaliers ,j'ai vue l'ombre de ma sœur monter vers le grenier avec un tabouret dans les mains.
Je suis descendu au rez de chaussé, il n'y avait ni corde ni tabouret et les écritures n’étaient plus là.
Je reste perplexe... serait-ce ma sœur derrière tout ça?
Mais pourquoi?
Je vais la prendre sur le fait.
Monter au grenier, et essayer de comprendre cette histoire.


matin du jour 5 :
J'ai passé la nuit dans le grenier pour essayer de comprendre ce qu'il y avait là-haut.
Ma sœur et ma mère...toutes deux pendues l'une à côté de l'autre et l'inscription "complète l'ombre" écrite sur les murs.
Une corde et un tabouret étaient juste à côté d'eux.
Je ne me sens pas bien...j'ai la tête qui tourne je les vois... leurs ombres sont tristes...
Elles veulent que je les rejoigne... les ombres bougent... les rats... le pendu... ma mère... ma sœur.
Chacune a son rôle.
Chacune doit trouver quelqu'un.
Chacune doit l'emporter.
A mon tour maintenant de trouver quelqu'un... d'être l'ombre du pendu.

jeudi 30 mai 2013

De Vermis Mysteriis I

Mes plus sombres salutations à vous, qui êtes du monde des vivants. Quel chance vous avez, considérant que mon sort n'était pas des plus... Favorable. Vous allez sûrement penser avec une certitude des plus ancrées que ceci est, juste en lisant ces lignes, un grand canular. Pensez ce que vous voulez, je vous assure que je suis, effectivement, en possession du corps d'un vivant afin de vous transmettre mon histoire. Par chance, j'ai trouvé une faille dans l'éther qui m'a permit de m'échapper et de prendre possession de ce corps. Ça ne paraît pas être une lumière, mais il me suffira pour raconter ces mots. Je n'ai pas infiniment de temps, bien sûr. C'est dommage pour la famille de ce vivant que je viens de posséder car, quand je quitterais ce corps, il va rendre l'âme. Personnellement, je m'en fiche. Je suis un esprit, une entité invisible pour les yeux de l'homme, si faible. Je suis mort injustement, alors pourquoi est-ce que je ne pourrais pas tuer des gens comme j'en ai envie?


J'étais comme ça avant. Et oui, un jeune garçon, fringant, comme n'importe quel humain de cet âge. J'étais l'incarnation propre de ce que les humains tel que vous appelez la "beauté". Je n'était ni méchant, ni gentil. J'avais brisé le coeur de bien des filles, bien sûr. Je ne voulais pas de "petite amie". Ce sont des trucs pour les plus vieux, à mon avis. Une vrai merde, je vous assure, pour un garçon de treize ans. Par contre, je m'en voulais. Je détestais faire du mal aux gens. Par contre, une farce, un coup pendable, était toujours drôle. Mais ce qui me caractérisait le plus des autres, et la cause principale de ma mort, était mon intellectualité. Les abrutis sans génies était tous jaloux de mon charisme scolaire. À chaque bulletins d'école, j'avais au moins trois notes de cent-pour-cent. L'école est, selon mon avis, la seule invention humaine qui soit censée. Malgré mon talent pour les mathématiques, ma passion demeurait celle pour le français. Parfois, je corrigeais quelques fautes sur les écrits de mon enseignante. Vous allez vous demander pourquoi il y a quelques fautes sur ce texte, c'est sûr. C'est parce que je n'ai pas le temps de rigoler. Le monde doit être averti du danger qui le guette depuis ma mort.


Des livres, j'en avais une tonne. Bryan Perro, Stephen King, Anne Robillard, H.P Lovecraft, Edgar Poe, bref. J'adorais surtout l'horreur sanglante. Je ne sais pas, ce doit être la raison qui m'a poussée à agir ainsi... Moi, le garçon le plus admiré de l'école du côté intellectuel, s'est comporté en vrai abrutis. Moi, celui qui, à chaque bulletin, recevait une lettre du directeur. Non, pas une lettre de réprimande, mais une lettre exprimant sa fierté de m’accueillir dans son école. En bref, j'étais un dévoreur de livre et un écrivain de treize ans qui surpassait ses professeurs.


Mon jour de naissance passa une fois de plus. Chez les hommes, on appelle cet évènement "anniversaire". Quelle célébration des plus stupides! Ce n'est pas parce que tu viens de passer une autre année sur cette terre qu'on doit te donner de l'argent et des présents des plus formidables... Moi, en modeste garçon que j'étais, j'ai refusé certains de ces cadeaux. Avec certitude, des camarades scolaires m'ont traités de con parce que j'ai refusé quelques présents...  Moi, je pense que mon acte était plutôt généreux. Malgré tout, j'ai invité de mes amis pour célébrer le tout.  Oui, je trouvais cette fête stupide mais je voulais paraître à un minimum de normalité. J'ai invité mes deux meilleurs amis, Tommy et Étienne, ainsi qu'un ami d'enfance, Bernard. J'ai aussi envoyé ma requête à trois autres bons amis. Parmi eux, une fille... Cette fille était tout simplement magnifique! Je rêvais d'elle la nuit et je pensais à elle le jour. Elle m'aimait beaucoup, et moi de même. Par contre, elle connaissait mes opinions sur l'amour. J'ai repoussé ses avances... Contre mon gré. Heureusement, ma raison est plus forte que mes sentiments. Malgré tout, j'avais toujours ce sentiment d'avoir fait la pire erreur que j'ai fait. Je voulais la garder pour quand je serais plus vieux, pour qu'elle prenne en maturité, mais je vivais dans la crainte qu'elle s'impatiente et qu'elle sorte avec un gars. Néanmoins,  je vivais dans cette crainte, la tête haute de bravoure. Quand je l'ai réalisé, j'ai su que j'avais un minimum de faiblesse en moi.


Assez de bavardage. La fête fut amusante, moi qui est sérieux de nature ne put s'empêcher de rire à quelques reprises sous les blagues tordantes de Tommy et Étienne. Bernard lui, avait suggéré de faire des coups de téléphones à des gens qu'on ne connaissait pas du tout...  Ce fut magique! Je crois me rappeler le nom de cette fille maintenant... Non... À mon entrée dans le royaume des morts, la plupart de mes souvenirs ont été effacés. C'est une torture de ne plus se rappeler le nom de celle qu'on aimait! Mais je me souviens d'une chose... Je l’appelais souvent APL! Oui ça me reviens! Je l’appelais par ses initiales... Je vous reviendrais là-dessus tout à l'heure, si j'ai le temps. Pour l'instant, je dois effectuer de rapides mouvements de mains d'un mortel sur un clavier qui est bien matériel. Pour ma nouvelle année de vie, je reçus en tout cent-vingt dollars. Bernard, en agace qu'il est, avait décidé de me donner vingt dollars d'une manière... Spéciale! Il me l'avait donner avec des centimes noirs! Néanmoins, j'ai ris la blague de bon coeur.


Reconnaissant envers mes amis, j'ai supplié ma mère de garder mes amis à coucher à la maison. J'avais envie de compagnie, et cette journée avait été magique. Les gars ont fait les cons, comme d'habitude. Les deux dont je ne me rappelles plus le nom se sont isolés pour aller chercher de l'alcool dans leurs sacs. Moi, Bernard, Étienne, Tommy et APL étions resté car l'alcool, c'est tout simplement con à notre âge. On les a attendus, mais ils sont revenus plus tard dans la soirée. Bernard écoutait de la musique dans ses écouteurs, Tommy  se chamaillait avec Étienne et moi je restais aux côtés de APL. Ce qui était rigolo,  c'est qu'il n'y avait qu'un lit dans ma chambre. Un seul lit veut dire une seule personne qui dort dans le lit, et le reste font les bouffons sur le plancher. Comme vous vous y attendiez sûrement, j'ai laissé la place confortable pour APL. Moi et les garçons, on rigolait bien sur le plancher. APL s'était endormie, elle. Elle était belle, même endormie. Je me souviens avoir veillé très tard avec mes amis. C'en était fou!


Dieu soit loué, je n'ai pas oublié ce magnifique moment! Les jours passèrent, et je ne dépensais pas mon argent. Je suis avare un peu, si vous voyez ce que je veux dire. C'est difficile à dire... De mon vivant, je faisais parfois de grand gestes charitables. Par contre, je gardais mon argent comme un dragon veille sur son butin.  Quand je dépensais mon argent, c'était pour des bouquins. Je m'en cherchais un, mais qui remplirait ma deuxième bibliothèque. Je n'avais de la place que pour deux gros livres ou encore, si on veut, un énorme livre. C'est cette décision, paraissant inoffensive, qui mit fin à mes jours. Ce fut mon dernier livre d'horreur, mon compte à rebours avant ma mort. Ce que cette décision signifiait en gros? Mon ticket en destination du Styx, fleuve des enfers.


C'était le vide ici. Cette librairie ne comportait aucun livre de mon intérêt. C'était définitif, je ne reviendrais plus jamais rien acheter ici. Je ne viendrai même pas déposer un centime dans la fontaine à souhait qui se trouve en face! Bien sûr il est évident que je ne reviendrai plus jamais dans ces lieux. Mes jours étaient comptés. Je ne sais pas ce qui m'a pris, certainement que mon cerveaux humain me faisait croire ceci, mais je décida d'aller sur cette chose... Cette horrible invention de l'homme... "L'autoroute électronique" si ma mémoire ne fait pas défaut... Internet peut-être? Peu importe. Cette chose a en partie participé à mon destin funeste. Sur un domaine, j'ai pu acheter un livre... Une des seules choses que je pourrais toujours me rappeler clairement, ce livre. De Vermis Mysteriis. Un livre maudit. Je savais que je n'aurais pas du choisir un grimoire de nécromancien, héritage de celtes... Je serais encore en vie si j'aurais pris un livre normal de Stephen King dans le genre de "Brume" ou "Cujo".


Bref, le livre est arrivé quelques jours plus tard. Il avait l'air très vieux, mais j'étais extrêmement heureux de le recevoir. J'aurais dû me douter qu'une telle antiquité n'aurait pas été vendue pour seulement quatre-vingt-dix dollars... C'était une arnaque. D'après moi, l'ancien propriétaire de ce grimoire magique craignait le pouvoir qu'il contenait. Je n'avais pas pensé à tout cela, à ce moment. J'étais bien trop heureux. Une obsession mortelle,  je vous dit. En court terme, j'ai fais le con! Je sauta immédiatement sur mon lit avec un enthousiasme légendaire! J'admirais la couverture comme s'il s'agissait de mon enfant. S'approchant doucement de mon nouveau bien, mes mains tremblaient de joie. Un vrai grimoire! Ce n'est qu'en posant les mains sur sa surface que je sentis un coup puissant m'estomaquer. À ce moment, j'aurais du brûler ce livre maudit. Mais non! Il a fallut que mon côté curieux gagne sur ce terrain. Je n’éprouvais aucune peur, mais bien une profonde fascination. J'étais encore replié sur moi tellement la douleur était intense... Une puissance si magnifique... Quand la douleur se calma, mes yeux étincelants examinaient le grimoire avec admiration. Cette fois, je commença par frôler le livre pour m'assurer qu'il ne me ferait plus de mal.


Pendant des heures le livre m'occupa. Son contenu m'étonnait à chaque pages, que je tournais avec une tendresse amoureuse. De formules en formules, de cérémonies à rituels, le livre ne dévoilerait jamais tous ses secrets. Certains passages, écris en latin, restaient incompréhensible. Par contre, ceux en français, anglais, espagnol et italien m'étaient parfaitement lisibles. Deux seules formules attirèrent mon attention ; la première consistait à invoquer un ancien démon. Écrit en sang humain, cette formule comportait un rituel bien spécial ayant pour but d'invoquer un ver maléfique, attendant son heure de gloire. Il attendait à être libéré des entrailles de la terre depuis des siècles maintenant. Par tout les anges, j'ai su dire non à un tel danger. La deuxième, je ne pu y résister. Elle avait pour but d'invoquer un ancien esprit antique, serviteur de celui qui réussirait à le faire venir...


Moi, en idiot téméraire que je suis, j'ai décidé ma mort. Rassemblant tout le matériel nécessaire, je cacha mes plans à ma mère qui aurait tôt fait de jeter mon livre. Elle avait déjà du mal à accepter que j'ai payé autant pour un simple livre! Voilà, j'avais tout ce qu'il fallait. Une salière remplie, un crucifix et  une mèche de cheveux noirs. J'avais tellement hâte! J’allai avoir un serviteur volant à mes côtés, invisible aux yeux autres que ceux de son maitre. Je dois tout de même avouer que j'étais craintif à l'idée d'échouer le rituel, mais j'étais sûr de moi. J’eus une dernière pensée à mes fidèles amis, et surtout envers APL... Tenez, je viens de me rappeler! Je l'appelais APL parce que je la décrivais comme ceci; amour, passion et lapin. Pourquoi lapin? La patte d'un lapin apporte la  chance!


Et cette mort commença. Je m'assis sur le sol, les jambes croisées, avec les trois éléments devant moi, séparément. À ma droite totale, la salière se tenait debout. À gauche, la mèche de cheveux noirs reposait calmement. Comme vous pouvez maintenant le deviner, le crucifix s'étendait au milieu de tout. J'ai lu que mettre du sel par dessus son épaule porte chance. Par contre, si on en renverse, cela attire les mauvais esprits. S'il advenait que j'en renverse... Je n'aurais qu'à en mettre par-dessus mon épaule, non? Par contre j'étais mal barrée avec le crucifix... Une croix inversée symbolisait le satanisme, pas besoin d'être un génie pour le savoir. Dans le pire des cas, je n'avais qu'à la retourner. La mèche de cheveux noirs... Ça, je n'y pouvais rien. Sa sombretée demeurerait toujours. Par contre, je ne croyais pas qu'elle puisse changer grand chose contre du sel portant chance et un crucifix.


Tout semblait parfait. La cérémonie en place, j'allais commencer. Sous un ton calme, je commençais à peine ma première phrase mais des gouttes de sueurs plaquaient déjà mon crâne.


"Spiritus tenebrarum, victo vincula tua..."


La deuxième phrase me frappa d'une douleur intense, comparable à celle que j'avais ressenti en touchant le livre pour la première fois.


"Probat omnipotentiae tuae..."


La troisième modifia tout ce qui était près de moi. Ma pire crainte se réalisa ; le crucifix, en lévitation, effectua une rotation, l'inversant ainsi. Il commença à noircir. La salière elle, se renversa en faisant une trainée de sel. Quand à la mèche de cheveux, elle prit feu et se consuma tel une torche en seulement quelques secondes. Ma vision était trouble... Mais si j'abandonnais, c'était la mort assurée. J'avais toujours une chance de m'en sortir.


"Et ostende te!"


Cette fois jaillit de ce chaos une entité noire, noire comme la nuit la plus sombre et agressive comme cent-mille chiens sauvages. Fonçant sur moi, mon destin était scellé. Mes pauvres membres, paralysés, ne réagissaient pas. Fermant les yeux une dernière fois, ce court moment sembla durer une éternité. À l'extérieur de ce vacarme, le silence régnait. Pendant que je m'éteignais, ma famille ne se rendait compte d'absolument rien. Je disais des adieux silencieux à mes proches et je demandais grâce à Dieu de m'accueillir à ses côtés, malgré mes pêchés que je venais certainement de commettre.


L'entité maléfique sortit de son enveloppe corporelle noire deux serres comparables à celles d'un corbeaux géant. Ces serres se posèrent brutalement sur ma gorge et il en planta les griffes profondément. Suffoquant dans mon propre sang, je savais que je n'en avais plus pour longtemps. Même ma vision devenait d'un rouge sanguin.


Cette fois tout était terminé. Mon âme se battait maintenant avec vaillance pour un combat qui était perdu à l'avance. Je ne pouvais pas gagner ce combat. Je n'étais qu'un simple mortel.


Rendant l'âme, je fus pendant un long moment dans la sombreté. Quand je me réveilla, mon corps était translucide, dans un univers noir... L’Éther. Dieu ne voulais peut-être pas de moi... Par contre j'ai appris quelque chose. Ce que je ne comprenais pas de mon vivant, c'est qu'il n'y a aucun vivant assez puissant pour survivre aux rituels de ce livre. Pour y survivre, il faut être immortel, voir un esprit. D'ailleurs, De Vermis Mysteriis m'a suivit jusque dans mon nouveau monde. Les humains sont pitoyables, selon moi. Dans l'Éther, j'ai pu finaliser ce fameux rituel et j'ai maintenant comme serviteur mon meurtrier. Pour moi, les seuls humains méritants de vivre sont ceux qui n'ont aucune erreurs de commises famille... Le reste de la race humaine doit être éradiqué au plus vite.


Je n'ai plus beaucoup de temps... Je dois rentrer avant de disparaître... Je promet de tuer ceux qui le mérite, mais en attendant je dois prendre le temps d'effectuer mes plans un par un... La mort du corps que je possède démontrera la fin de cet échange. Je réécrirai... Encore... Encore... Tout comme je vais tuer! Appelez-moi...
                                         ~Necromancer.

mercredi 29 mai 2013

Entendu dans un musée de province

"Voici, chers visiteurs... Ce tableau est issu des oeuvres de jeunesse d'un artiste local injustement méconnu: un certain Castet, dentiste dans le civil. Tel que vous le voyez, il représente une calèche qui s'éloigne dans une rue étroite, typique de chez nous. On devine le mouvement car, du cheval qui la tire, seules trois pattes sont visibles. Ce qui nous amène à une certaine bizarrerie: il n'y a pas de cocher, l'animal semble se conduire tout seul.

Bien sûr, ce n'est pas ce qui saute aux yeux... Oui, l'ambiance est clairement étouffante, et le regard est irrésistiblement attiré par le carreau d'un rouge intense qui orne l'arrière du véhicule.

Un siècle est passé sur ce tableau, et je ne peux affirmer si ce que je vais vous dire est issu de l'imagination de l'auteur, ou bien des légendes locales. Il n'empêche que Castet a relaté les faits qui entourent ce qu'il a représenté ici, et, par ailleurs, les a dits véridiques. D'après lui, l'apparition d'une calèche sans cocher, la monture se dirigeant d'elle-même à travers les ruelles, était assez courante - bien que les habitants aient toujours redouté son passage. Cela devait arriver environ tous les deux ans vers mi-septembre, quand l'été tirait sur sa fin et prenait des accents sinistres.

La calèche, poursuivait-il, s'arrêtait parfois devant un immeuble et les personnes fatiguées étaient invitées à son bord. Ils n'avaient pas à protester: si les passagers leur demandaient de les rejoindre, ils s'exécutaient sans mot dire. Ceci fait, on n'avait que peu de chances de les revoir.

Le peintre ajoutait qu'une poignée d'entre eux avaient intimé aux occupants de les laisser descendre, parfois dans des quartiers inconnus; mais trop pressés de les quitter, cela n'avait aucune importance. De ceux-là, il prétend avoir recueilli les témoignages.

Ils disaient donc qu'à bord de la calèche ils avaient côtoyé trois figures macabres.
La première était un homme âgé vêtu d'un bleu de travail, tout empreint d'une immense fatigue. Un oeil indiscret pouvait deviner sa maigreur extrême, de même qu'une légère trace de sang noir près du coeur.
La deuxième paraît très variable au vu des témoignages cités, mais la plupart évoquent un grand chien sale à l'oeil malade mais à l'air féroce, encore qu'immobile et horriblement silencieux.
La troisième serait une sorte d'homme à tête d'oiseau, au bec large et informe, les yeux faits de verre jaune, la face cousue de diverses pièces de tissu.
Toutes trois accompagnaient silencieusement le voyageur, jetant mollement des regards par les fenêtres ou bien droit devant elles, dans le vide.

Des témoins bien plus rares encore évoquent l'apparition tardive d'une quatrième figure, qui n'est pas assise sur les banquettes avec les autres, mais accrochée dans un coin. Une petite chose noire de la taille d'un poing, disent-ils, avec de nombreuses pattes et un visage d'aspect humain, qui les fixe d'un air narquois.

On y jette les hommes lorsqu'ils ne peuvent plus servir, et la calèche les emmène quelque part où ils n'encombreront plus. S'arracher à elle ne demande pas une force particulière, mais bien plutôt une volonté inébranlable. Et ceux qui ont montré leur volonté de rester en vie auront droit à quelques années de plus.
Les autres... nul ne les regrettera.


Non, non! Nous n'en sommes plus là, madame... Hem... Si vous le voulez bien, poursuivons notre visite..."

http://image.noelshack.com/fichiers/2013/22/1369829825-castet-3e848df-1.jpg

mardi 28 mai 2013

Adieu

Si personne n'est jamais revenu de là-bas, c'est qu'on doit s'y plaire, non ?


   Je ne sais pas ce qui m'attend de l'autre côté: un paradis, un enfer, un champ infini... rien ? De toute façon, ça ne peut pas être pire qu'ici....
   J'ai décidé de mettre fin à mes jours. Oh ! Mes amis, ne pleurez pas pour moi... Si vous devez pleurer, versez donc vos larmes en pensant à votre propre sort. Vous vivez le même calvaire que moi, et ce depuis trop longtemps. Par cette lettre, qui je l'espère vous parviendra, je souhaite éveiller vos consciences et vous pousser à dire « Ça suffit ». Une Révolution est-elle possible ? Seul votre courage en décidera. Quant à moi, je ne peux attendre cette révolte. Je ne peux plus supporter d'être esclave. Je ne peux plus supporter cette violence!

   J'avais une famille. Une femme, et une petite fille. C'est en me baladant dans la prairie non-loin de chez nous qu'il est apparu. Dès qu'il m'a vu, il a hurlé et a appelé un de ses esclaves. Celui-ci, sous son ordre, m'a attaqué. Si tu lis cette lettre, je te pardonne: tu l'as fait contre ton gré. Tu étais plus fort que moi, et, après un coup que tu m'as porté à la tête, je me suis évanoui. C'est une douleur intense qui m'a réveillé, comme si on m'arrachait les tripes en remuant bien les mains à l'intérieur... Que dis-je ? La souffrance imprégnait tout mon corps, et j'ai eu si mal que je suis tombé dans le coma à nouveau.
   C'est ici que mon supplice a vraiment commencé. Quand j'ai ouvert les yeux, je n'ai pas pu bouger. J'étais dans une pièce tellement étroite que tout mouvement était impossible. Une cage, peut-être ? Si seulement! Les barreaux auraient alors fait pénétré la lumière du jour... Mais non, tout était noir. Noir et silencieux. J'avais l'impression d'être piégé dans une poche de vide. Comment avais-je pu arriver là ? J'avais mal partout, à cause du combat et de cette chose qui m'avait fait tant souffrir en seulement quelques secondes.

  Les ténèbres se rapprochaient, m'encerclaient... J'ai même cru distinguer des formes humaines se dessiner devant moi... Elles semblaient danser...Je criais, mais le son me revenait, rebondissant sur les parois de cette prison. Le temps passait, rien ne se passait... mais moi je pensais: Qu'est-ce qui m'arrivait ? Comment sortir d'ici ? Qu'allait-il advenir de ma famille?... Pourquoi avais-je continuellement l'impression d'être observé ??
   J'ai pleuré.
   Tout à coup, j'ai senti que le lieu où je me trouvais bougeait. J'allais peut-être enfin sortir de cet enfer! Au lieu de cela, un choc extrêmement puissant a parcouru mon corps, comme une décharge électrique ! Ma douleur avait totalement disparu: je me sentais bien, tellement bien... Je volais... Je revoyais ma femme... ma fille... tout était parfait... absolument parfait...
   Le même sentiment d'éviscération. Une lumière aveuglante. Le retour à la réalité. Il a bien fallu quelques secondes à mes yeux pour s'habituer à une si forte luminosité: j'étais dans un lieu que je n'avais jamais vu auparavant. Un canyon, peut-être. Il faisait chaud, le Soleil me tapait violemment sur le crâne. Devant moi, il y avait un homme. A côté de cet homme, ce qu'il me semblait être son esclave. Je ne devais pas me tromper, car celui qui était à présent mon maître se trouvait à ma gauche. Je voyais flou... Je voulais dormir... Mon maître a hurlé quelque chose mais je ne l'ai pas compris. Voyant que je ne bougeais pas, il m'a donné un puissant coup de pied dans le dos qui m'a fait tomber à terre. Alors, l'homme en face de moi a hurlé autre chose, et son esclave a commencé à foncer vers moi. D'un violent coup de tête qu'il m'a administré dans le ventre, il m'a fait reculer de plusieurs pas. Je me suis couché, me tenant l'estomac. « Pourquoi tu fais ça? » lui ai-je demandé.
   « Je n'ai pas le choix ».
   Mon maître a de nouveau crié quelque chose à mon égard: il voulait que je me batte. Mais... Pourquoi ? Je n'avais rien demandé, moi ! Il m'a alors administré un autre coup de pied. Agonisant, je me suis levé, me dirigeant vers celui qui était apparemment mon « adversaire ». J'ai tenté de le frapper mais, avant même que je puisse le toucher, son maître a hurlé et il m'a donné un grand coup à la tête.
   Je ne pouvais pas me relever, je souffrais trop. Je me suis rendu compte que du sang coulait de ma bouche... j'avais perdu une dent. Le maître de mon « ennemi » a souri lorsque mon propriétaire lui a donné de l'argent. Je servais donc à cela ? Combattre pour de l'argent ? Mon maître m'a battu. J'étais trop faible pour riposter. Alors, j'ai eu l'impression que l'on fouillait dans mes intestins et je me suis retrouvé plongé dans le noir, encore...
   C'était vraiment le lieu le plus effrayant du monde. Je commençais à être persuadé que j'étais encerclé par des ombres vivantes qui me voulaient du mal. J'avais même l'impression qu'elles me parlaient... Elles chuchotaient mon nom... Me parlaient de ma famille... Me disaient qu'elle était morte ! J'ai hurlé. De nouveau, ma prison a bougé. J'allais encore ressentir cette sensation de bien-être intense... Je me suis alors souvenu de mes hallucinations... Jamais je n'ai revu ma famille depuis mon enlèvement, et jamais je ne la reverrai ! Il m'avait drogué ! Il allait encore me droguer ! Et dans quel but ? Pour que je sois prêt à me battre, et à souffrir de nouveau !
   Une décharge électrique, un sentiment d'extase...
   La fois suivante où j'ai vu la lumière du jour, j'étais dans une prairie. Vous y étiez, tous, mes frères et sœurs esclaves. Vous m'avez expliqué qu'il arrivait à de rares occasions à notre maître de nous laisser nous reposer dans cette prairie. Vous m'avez raconté comment vous aussi aviez été arraché à votre famille et à vos amis. Vous m'avez dit qu'il était dans notre intérêt de gagner les combats, et quelles punitions nous attendaient si on les perdait. Vous m'avez expliqué que nous étions tous dans une prison différente, et qu'il ne fallait surtout pas tenter de rentrer en contact avec la chose qui s'y cachait.
   J'ai donc suivi vos conseils, tremblant de peur dans les ténèbres de ce lieu si étroit que mes membres me faisaient mal, me battant de toutes mes forces pour ne recevoir aucune récompense en cas de victoire ( bien que j'ai fait gagner de l'argent à mon maître ) mais recevant des coups en cas de défaite. J'ai continué ma vie, entre peur, souffrance et larmes versées seul dans mon antre obscure, profitant des moments où je n'étais pas maître de mon esprit pour voir ma famille dans une hallucination...
   Aujourd'hui, j'en ai assez. Je profite d'un moment de répit, dans cette prairie, pour écrire cette lettre. Je sauterai du haut de cet arbre, en espérant rejoindre un univers plus doux dès que je toucherai le sol.
   Mes amis, même si l'on s'est peu vu, vous êtes à présent ma seule famille. Chers frères et sœurs, que cette lettre vous parvienne, et, surtout,

que souffle le vent de la révolte.   
Adieu.   




                                                                Lettre trouvée à côté du corps sans vie d'un Salamèche, le 21 Décembre 2015           

lundi 27 mai 2013

L'écorcheur

Il fait nuit, il fait sombre.

Vous ne savez pas pourquoi, vous êtes dans une forêt. Vous ne vous rappelez de rien, absolument rien, sauf qu'hier soir, vous étiez chez vous, vous vous êtes endormi devant de vieilles séries américaines. Vous étiez a Paris, loin de la moindre forêt. Mais apparemment, vous n'en étiez pas assez loin, vous êtes dans une de ces forêts terrifiantes. Une forêt sombre et lugubre. Vous ne reconnaissez pas ce lieu. Vous regardez a droite, vous ne voyez que des arbres, vous regardez a gauche, des arbres toujours. Vous sentez un petit courant d'air frais qui vous fait frissoner, vous serrez votre veste contre vous et sentez quelque chose de dur dans votre poche.
Vous sortez votre portable, dieu soit loué. Vous essayez d'appeler quelqu'un, mais vous n'avez pas de réseau et vous vous mettez à marcher droit devant vous, éclairé par la lumière de votre téléphone. Une petite lumière, certe, mais elle est tellement réconfortante.

Tout en marchant, vous entendez des bruits suspects, comme des brindilles qui craquent, des feuilles qui se font écraser. Vous vous arrêtez de marcher de temps en temps pour voir si c'est vous qui faisiez ces bruits: vous n'entendez plus rien.

La forêt est silencieuse. Trop silencieuse même. Il n'y a pas de bruits d'oiseaux. Il y a un petit courant d'air, mais pas le bruit des feuilles qui remuent.
Vous commencez franchement à avoir peur. Vous ne savez pas pourquoi, vous vous mettez à courir, à pleurer. Vous sentez que vous n'êtes pas seul. Vous courez, droit devant vous, manquez de trébucher plusieurs fois. Vous ne vous arrêtez plus, et au loin, vous voyez une lueur. Lueur d'espoir.

Vous vous arrêtez, hors d'haleine. vous séchez vos larmes, vous vous mettez à remercier le bon dieu de vous aider. Vous vous dirigez d'un pas sûr vers cette lueur. Vous entendez de multiples craquements, derrière vous, mais vous ne voyez personne en vous retournant. Vous vous hâtez vers cette lueur: c'est une maison. Enfin, une petite maisonette. Elle n'a qu'une fenêtre, d'où sort la lumière. Vous cherchez une porte. Vous faites le tour de la maison. Vous n'en trouvez pas, et vous revenez vers la fenêtre. Vous regardez à l'interieur, vous voyez une table, et une bougie.

D'autres craquements , plus forts cette fois, semblent se diriger vers vous. Vous brisez la fenêtre, vous entrez dans la maison, et vous vous blotissez contre le mur en face, vous gardez la seule ouverture, la fenêtre, dans votre champs de vision. Malheureusement, la bougie s'éteint. Vous vous mettez à pleurer, à crier, et vous vous rappelez soudain de votre portable. Vous le sortez le plus vite possible, et le pointez vers la fenêtre. Tout va bien, il n'y a rien dans la maison. Vous vous calmez, vous respirez. Votre portable n'a plus de batterie, vous êtes encore dans le noir, mais vos yeux s'y sont habitués. Vous ne quittez pas la fenêtre des yeux. les bruits dehors se font plus forts, puis se calment.

Votre respiration s'apaise, vous soupirez, vous êtes enfin en sécurité. Rien ne vous arrivera plus désormais.
Vous êtes en sécurité...
Vous êtes seul...
Du moins, c'est ce que vous pensez... vous entendez une petite voix qui vous murmure à l'oreille

-Bienvenue jeune homme, on va bien s'amuser toi et moi...

Une larme coule sur votre visage. C'est la dernière chose qui arrivera avant votre mort.

2 jours plus tard, un couple de randonneurs trouve un cadavre accroché entre deux arbres par ses propres tripes. On lui a apperemment retiré toute sa peau si bien qu'on ne voit que des muscles et de la chair. Il a un petit papier dans la main

"Bienvenue dans l'antre de l'écorcheur"


samedi 25 mai 2013

Expérience

"Bonjour, je m'appelle Greg Mewell. Je suis caché dans un camion mais je sais que je vais mourir dans quelques minutes. Alors j'écris ceci. Je ne sais pas pourquoi, j'en ressens le besoin. Ils vont bientôt m'attraper, donc je vais essayer d'expliquer le plus vite possible.

Comme je l'ai dit, je me nomme Greg. Je vis au Texas, à Austin plus exactement. Je vais vous le dire tout de suite : je suis un connard. Je bois, je me drogue, je fume, je fais n'importe quoi. Pourquoi je précise ça ? Parce que ce genre de conneries m'a mené tout droit ici.

Il y a quelques heures, j'attendais dans un bar trois amis : Stéphane, Jeff, et ma copine Erika. On allait faire ce qu'on fait de mieux. Se bourrer la gueule et fumer des pétards jusqu'à partir dans des putains de délires. On fait toujours des conneries quand on est dans cet état, mais rien de bien méchant. Jeff a eu une idée. Près de la ville se tient un vieux hangar abandonné, fermé depuis des années. On aimait visiter des trucs comme ça, chaque son nous faisait flipper, etc... Alors on décida d'y aller.

L'endroit était désert. On s'attendait à voir des junkies ou autres types complètement à l'ouest, mais non, on était les seuls. C'était peut-être mieux comme ça. Pas de difficulté à traverser les quelques grillages qui bloquaient l'accès au hangar. Quand on était devant l'entrée, quelque chose m'a surpris : des camions étaient garés à côté du hangar. Stéphane me dit que c'était sûrement de vieux camions, et que ceux qui travaillaient ont préféré les laisser ici. C'est vrai, il avait peut-être raison, je m'imaginais n'importe quoi, mais j'étais complètement saoul. Après quelques minutes, Jeff réussit à ouvrir la porte.

Tout était sombre. Mais après nous être habitués au noir, on pouvait mieux observer : des véhicules (notamment des tracteurs), des tables poussiéreuses sur lesquelles étaient posés toutes sortes d'objets, des tasses, de très vieux ordinateurs (je ne savais même pas s'ils marchaient encore), tout un tas de matériel comme des agrafeuses, des crayons... Rien de très intéressant. Alors Jeff alla tout au fond de la pièce sans nous attendre pour ouvrir une seconde porte. Il nous dit qu'il allait voir en premier. Moi, Stéphane et Erika, on marchait plutôt tranquillement. On s'attendait à ce que Jeff nous fasse une blague alors on ne se précipita pas. Derrière la porte nous attendait un grand couloir, qui débouchait sur un autre couloir qui partait à gauche. On appela Jeff pour qu'il nous attende, aucune réponse. Je pensais vraiment qu'il allait nous faire une blague, qu'il s'était caché derrière un mur pour nous faire peur. Mais malheureusement, ce qu'on vit était moins drôle...

Il y avait effectivement Jeff derrière le mur. Sauf qu'il était pendu, éventré, avec plusieurs traces sur lui, comme si on l'avait attaqué avec un cutter. Bien sûr, on était tous tétanisés et on voulait juste partir. Sauf qu'en nous retournant, un flash nous aveugla.

Je me suis réveillé dans une salle similaire à la première. Sauf qu'une dizaine de personnes était là. Elles faisaient des expériences, apparemment. J'avais raison, mais ce que je vis me dégoûta. C'était ma copine attachée à une table, les yeux arrachés et remplacés par deux sortes d'aimants. A côté de moi, Stéphane se réveilla, sauf qu'ils l'ont remarqué. Il avait beau se débattre, les hommes l'emmenèrent dans une autre salle. C'en était trop pour moi. J'aperçus une sortie à une vingtaine de mètres. De toutes mes forces, je me levai et courus vers la sortie sans regarder derrière moi. Je les entendis néanmoins donner l'alerte. Je réussis à les semer, mais quand j'ouvris la porte, je compris. Ils avaient bloqué toutes les issues, je ne pouvais m'enfuir. Je me souvins d'un coup des camions devant l'entrée. J'y allai en courant et m'y enfermai.

Voilà, ils savent que j'y suis, je les entends essayer d'ouvrir la porte, et ils vont bientôt y arriver. Voilà, je pense que c'est fini pour moi. J'espère que vous me croirez".




Le message s'arrête là. Je l'ai trouvé sur un blog datant de 2011 (le créateur du blog a dit qu'il ne faisait que "relayer" l'histoire). Habitant moi-même à Austin, je me suis intéressé à cette histoire. J'avais déjà eu l'occasion de voir ce hangar, mais c'était à une centaine de mètres et je n'y faisais pas attention. J'y suis donc allé, ou du moins, j'ai exploré les alentours. Et dans le champ à côté du hangar, j'ai trouvé ces vieilles photos. Je ne sais quoi dire personnellement, peut-être que vous...


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"Il" te veut

Dans ces ruelles sombres, celles que tu empreintes chaque jour avec le sentiment de peur de se faire enlever: c'est là que ça s'est passé. Quand tu rentres du lycée, deux chemins se présentent à toi : un chemin long mais tranquille, passant par les rues principales, là où l'histoire de ta ville s'est créée, ou, le chemin court mais inquiétant passant par des ruelles sombres et fétides où l'odeur d'urine et de poubelle semblent ta seule compagnie.

Des fois, quand le temps ne t'accorde pas de clémence, tu dois passer par là. Toutes ces fois, tu demandes à tes amies de t'accompagner, mais des fois, elles ne veulent pas et tu es obligée de les arpenter seule. Tu prends alors sur toi et tu es éclairée par la seule lumière de ton téléphone portable. Les bruits des oiseaux qui passent, ces bruits qui te semblaient poétiques, plein de joie, te semblent maintenant dépressifs, comme des appels à l'aide.

Des fois, tu cours et tu sors. Mais cette fois, il est 18 heures et le sentiment de peur t'empêche de courir. Des chats passent, ils te font sursauter, tu cries en perçant la nuit sombre qui s'abat sur la ville. Tu es à mi-chemin quand tu parviens à distinguer une ombre, bossue, petite, inquiétante.

Tu te caches derrière une poubelle car tu as peur. Tu jettes des coups d’œil à la silhouette qui ne bouge pas d'un pouce. Tu ne vas tout de même pas rester là toute la nuit mais tu as trop peur pour bouger. Tu parviens à distinguer des mouvements qui se rapprochent de toi.

La silhouette tient un couteau. Tu commences à pleurer quand "il" passe devant toi. Cette ombre ne te voit pas. Tu lâches. Tu cries, "il" se retourne. Tu renverses la poubelle. Et tu cours, encore, encore et toujours. "Il" te poursuit. "Il" ne court pas vite; mais, dans la précipitation, tu tombes... et "il" est là. Il se penche vers toi. Tu le supplies de ne pas te tuer. "Il" n'est pas normal, des lambeaux de peau tombent à terre. Il prend son couteau et commence à t'ouvrir le ventre. Tu cries et perce à nouveau la sombre nuit, cette nuit morbide.

"Il" t'a ouvert jusqu'à la poitrine. Tu commences à perdre connaissance. Mais tu as trop mal, "il" prolonge ta souffrance. "Il" t'enlève les tripes et les mange. "Il" t'arrache le cœur. C'est la dernière image que tu auras.


Il te voulait, il t'a eu.

vendredi 24 mai 2013

La silhouette de la forêt

Voici une ancienne lettre que j'ai retrouvée dans une malle au fond du grenier de chez mes grand-parents. Elle a été écrite par le frère de mon grand-père en 1978. Cette lettre a retenu mon attention lorsque j'ai vu le cachet de poste. Cette lettre a été envoyée depuis une ville qui s'appelle Boston. Oui, Boston, c'est connu, me direz-vous, mais à côté, entre parenthèses, il y avait écrit Hell Town. Ce n'est pas la Boston que beaucoup de personne connaissent, mais une autre, une ville qui a vu son nom s'élever au rang de légende urbaine. Voila la raison pour laquelle j'ai lu et décidé de publier cette lettre ici.


"Cher petit frère,


Comme tu le sais, il y a quelque semaines, avec Gina, notre amour du surnaturel nous a poussés à nous rendre dans cette ville que l'on surnomme Hell Town. Pour, tu t'en doutes, vérifier si les récits sur cette ville sont fondés. Tant de récits de fantômes qui hanteraient certains lieux nous ont fait frémir de plaisir et nous ont poussés à l'explorer de plus près et m'ont donc contraint, à mon grand désarroi, à te raconter des faits qui m'ont bouleversé au plus profond de mon âme. Je consigne donc ici ce qu'il s'est passé il y cinq jours, alors que moi et Gina (déjà enceinte de sept mois) avions décidé d'explorer la forêt qui se trouvait en face de notre chambre d'hôtel. Quelle ne fut pas notre erreur d'y avoir pénétré.


Le jour, Boston est une ville charmante. Les habitants ont le visage calme. Il est difficile de croire un seul instant que les légendes sont vraies. Nous nous installâmes donc dans un hôtel du centre-ville offrant une vue magnifique sur la forêt et le soi-disant cimetière hanté. Nous avions fait notre planning pour les jours à venir, quels endroits nous visiterions les nuits venues. Après nous être installés, nous allâmes à l'orée de la forêt repérer les lieux avant le soir. La forêt était assez obscure même la journée, si obscure que Gina me disait voir au fond luire comme la lueur d'une bougie. Je ris, toute ces légendes commençaient à déteindre sur nos esprits.


Nous nous approchâmes ensuite du cimetière. A peine avions-nous poussé le vieux portail rouillé que l'air se refroidit et nous fit frissonner. Le Soleil commençait à se coucher. Le cimetière se trouvait au bord d'une falaise où de nombreuse personne se seraient suicidées. En approchant du vide, Gina me tapa l'épaule et me montra une personne assise sur le banc. Elle avait le teint pâle, le regard fixe vers le Soleil couchant et le vide en face d'elle. Je m'approchai alors, lentement pour ne pas troubler l'atmosphère de recueillement qui régnait. La "personne" souriait sereinement. Je posai ma main sur son épaule et c'est alors qu'elle... Disparut. Je me retournai vers Gina, surpris ; mais qu'avions-nous donc vu ? Un fantôme, sûrement. Cette rencontre me fit frissonner. Après coup, nous primes la décision de rentrer à l'hôtel, de nous reposer avant de commencer les choses sérieuses.


L'heure vint enfin, nous primes chacun un sac à dos contenant quelques provisions (de l'eau, des petits sandwichs...), une lampe torche et un trousse de premiers soins. Je regrettais le fait que Gina m'accompagne, sept mois de grossesse ne sont pas à négliger, il fallait qu'elle se repose, mais tu la connais, elle arrive toujours à me convaincre. Un dernier coup d’œil à la fenêtre ; c'est vrai que tout au fond de la forêt semblait luire une bougie. Nous arrivâmes à l'orée de forêt, un étrange mélange d'excitation et de peur coulant dans notre sang. Nous y entrâmes, les arbres semblaient plus menaçants que jamais, leurs branche semblables à de longs doigts crochus descendaient parfois jusqu'au sol où gisaient des tapis de feuilles mortes. Nous avançâmes lentement mais sûrement, attentifs au moindre bruit, la lampe de poche en main. Nous nous retournâmes de nombreuses fois en même temps, sûrement à cause du vent qui soufflait sur les feuilles mortes. Il nous semblait entendre des bruits de pas. Le vent s'était cependant arrêté quand nous commençâmes à entendre des sortes de plaintes, de gémissements. Gina s'éloigna un peu, je ne m'en rendis compte qu'au moment où je l'entendis crier. J'accourus le plus rapidement possible. Elle était tombée par terre, effrayée par quelque chose. Je braquai ma lampe en face de nous et blêmis à mon tour. Il y avait un bâtiment, assez vieux et très délabrés, une sorte d'abattoir à en croire un écriteau, placé au-dessus de la porte. Les plaintes semblaient venir d'ici. A travers les fenêtres lourdes de poussières se dessinaient des formes, des silhouettes "d'hommes". Il semblait y avoir des visages plaqués contre les vitres, des visages tordus par la souffrances et la peur, des visages maculés de sang qui semblaient appeler à l'aide. La fumée de la cheminée de cet abattoir s'élevait dans ce ciel nocturne sans Lune. Les cris redoublèrent d'effort avant d'être couverts par des bruits de scies. La lourde porte s'ouvrit bientôt. Bien que paralysé d'effroi, je relevai Gina et nous nous mîmes à courir le plus loin possible dans une direction qui nous permettrait de nous éloigner de cet endroit effrayant.


Nous nous arrêtâmes sur un tronc couché. Gina ressentait quelques douloureuses contractions. Je lui servis à boire et lui demandai si elle voulait rentrer à l'hôtel, elle me répondit que non, de plus, il nous sembla que nous nous étions égarés dans notre précipitation. Soudainement, nous entendîmes des bruits de pas qui semblaient nous encercler, je regardai dans le périmètre avec la lampe de poche... Personnes. Les bruits de pas avaient cessé.


Nous avançâmes plus loin dans la forêt, nous aperçûmes bientôt la lumière de la bougie que l'on ne pensait être qu'une illusion. Nous marchâmes silencieusement dans sa direction. Les arbres semblaient plus menaçants, plus furieux de voir des étrangers venir troubler le calme de leur forêt. En effet, depuis que nous étions entrés à l'intérieur, nous n'avions vu ou même entendu aucun oiseau ou animal nocturne, ce qui fit monté ma peur lorsque, derrière nous, je vis quatre petits point blancs comme des yeux s'approcher en zigzaguant entre les arbres. Je demandai à Gina d'accélérer le pas pour tenter de semer nos étranges poursuivants. Alors qu'ils semblaient tout proches, nous nous cachâmes derrière un arbre. Celui ci s'avéra plus effrayant qu'autre chose. Une goutte de sang coula sur mon front ; je braquai ma lampe dans les branches de l'arbre et fus frappé de nausée. Gina détourna son regard. Il y avait un cadavre, pendu par les pieds par des fils de fer barbelé, nu. Une croix inversée lui avait été dessinée sur la poitrine et des yeux lui avait été arrachés. Nous nous éloignâmes rapidement.


Nous revînmes bientôt vers la lumière et nous pûmes voir une sorte de cabane en bois avec deux petites fenêtres. La lumière émanait de cet endroit. La lueur oscillante de cette bougie projetait sur le sol l'ombre d'une personne qui semblait normale au premier coup d’œil. Nous nous approchâmes silencieusement ; à nouveau, notre cœur se souleva, cette fois en réaction à l'odeur la plus désagréable qui m'ait titillé les narines. Il y avait, posés près de la porte, trois sacs poubelle. Nous regardâmes encore un moment l'ombre de la personne qui résidait dans la cabane. Elle semblait préparer quelque chose, les seuls bruits qui nous parvenaient étaient, semblait-il, ceux de couteaux que l'on aiguise.


Puis l'ombre disparut, et à ce moment, la porte s'ouvrit en grand. Nous fûmes projetés vers l'arrière, éblouis par une forte lumière qui émanait de l'intérieur. "L'ombre", que nous voyions projetée au sol de l'extérieur, semblait en être réellement une. C'était une silhouette noire, il m'était impossible, même en pleine lumière, de distinguer quoi que ce soit de cette "personne". Elle s'approcha de Gina et moi, nous reculâmes à terre, dans l'impossibilité de nous relever. Nous entendîmes des pleurs et des cris venant de l'intérieur de la cabane, puis la silhouette noire se précipita sur Gina dans un cri strident. Je fus soudainement plaqué au sol par une force invisible qui m'obligea à regarder l'horrible spectacle qui se déroulait devant mes yeux.


La silhouette ouvrit Gina au niveau du bas-ventre, nous nous mîmes à crier tous deux, puis, avec admiration, l'ombre en sortit notre futur bébé. Un sourire "éclatant" se dessina sur son visage, elle éclata de rire alors que nous continuâmes de pleurer et crier de désespoir. Je fus bientôt le seul à pleurer et crier car Gina venait de rendre son dernier souffle. L'ombre coupa le cordon ombilical puis mena le fœtus jusqu'à sa bouche, laquelle s'ouvrit dans des proportions inhumaines, et l'engloutit d'une traite. Puis l'ombre me regarda de ses yeux que je pouvais voir désormais. Ils étaient aussi blancs que la Lune que Gina ne pourrait plus jamais voir. Me souriant de toutes ses dents, elle me dit :


« La vraie souffrance, c'est la vie, le plus souvent ! ».


Et à ce moment-là, le noir complet.


Je me réveillai dans un hôpital quatre jours plus tard. Des personnes m'avaient retrouvé sur un banc du cimetière de Hell Town, inconscient. Gina n'a pas été retrouvée.


Voilà la fin de cette affreuse histoire, je ne sais pas comment je vais vivre correctement maintenant. Demain, je rentre à Londres vous retrouver. On m'a promis que cette lettre arrivera avant mon retour en Europe".

samedi 18 mai 2013

A travers la frontière

Un couple originaire du Texas envisageait de partir un week-end au Mexique pour faire du shopping. A la dernière minute, la baby-sitter le prévint qu'elle ne serait pas disponible. Les parents durent alors emmener avec eux leur fils de deux ans. Ils avaient dépassé la frontière depuis une heure lorsque, sur une aire de stationnement, l'enfant courut, s'éloigna et se perdit.


Sa mère essaya de le retrouver mais il avait disparu. Elle alla trouver un policier qui lui dit d'aller l'attendre à la douane. Sans vraiment comprendre le pourquoi de ces instructions, elle fit ce qui lui était demandé.


Environ trois quarts d'heure plus tard, un homme s'approcha de la frontière en portant l'enfant dans ses bras. La mère accourut vers lui, reconnaissante qu'il ait retrouvé son fils. Lorsque l'homme réalisa qu'il s'agissait de la mère du garçon, il le posa vite par terre et s'enfuit. Les policiers l'attendaient.


L'enfant était mort. En moins d'une heure, pendant le temps qu'il avait disparu, il avait été éventré, ses organes avaient été retirés et son corps rempli de cocaïne. L'homme s'apprêtait à traverser la frontière avec lui en faisant croire aux douaniers qu'il dormait.

Jeu nocturne pour campeurs en terre sauvage

S'il vous prend l'envie de vous faire peur au camping, n'optez pas pour les traditionnelles histoires improvisées autour du feu. Le principe est usé jusqu'à la corde, et les bons conteurs se font rares. De ce que j'ai vécu, ça finissait toujours par tourner en parodies.

Je me permets donc de proposer une alternative: le Jeu des Sentinelles. Cela ne nécessite ni matériel ni aucune connaissance particulière; juste un peu d'autosuggestion, ce qui vient facilement la nuit hors des fastes et des lumières du monde civilisé.

Tout d'abord, suggérez à vous-même et à tout le groupe que vous n'êtes pas en sûreté. Par exemple, il y a un vieux loup solitaire dans les parages... Ceci fait, faites en sorte de veiller à la sécurité de vos camarades: pour cela, vous allez vous organiser pour que, toute la nuit durant, il y ait quelqu'un d'éveillé pour donner l'alerte si le danger se manifeste. Relayez-vous toutes les deux heures jusqu'au petit matin, et tout devrait se passer à merveille.

Dans notre cas, vous passez en dernier: vous devrez prendre votre tour de garde entre quatre et six heures. Pour l'heure, vous vous endormez en songeant que votre placement n'est pas mauvais: selon la saison, vous assisterez même peut-être au lever du soleil.

Pas comme votre ami; ayez une pensée pour lui, qui va devoir veiller aux heures les plus noires, à l'affût du moindre bruit, du moindre craquement suspect; quelque peu angoissé, ayant de plus en plus de mal à prendre cette corvée comme un jeu, fût-il horrifique. Son tour de garde est bientôt fini, il n'attend plus que de retourner se coucher et vous laisser prendre la relève.


Vous vous réveillerez, serein, comme un rayon de soleil viendra réchauffer votre joue.
Vous n'aurez pas pris le relais.
Votre prédécesseur ne sera pas venu vous réveiller.



...Amusant, n'est-ce pas?

Le quota

Aujourd'hui, jour d'avril ensoleillé comme un autre, profitant de mes vacances avec mon ami sur skype ,je regardais ma liste de jeux avec désarroi ne sachant pas à quel jeux jouer, lorsque mon amis me fit remarquer que j'avais un jeu bien et qu'il voudrait bien y jouer avec moi.
Le fameux jeu?
Garry's mod, plus communément abrégé en Gmod.
Vous allez me dire:Y'a rien qui fait peur dans ce jeu. C'est juste une banale sandbox. bonne, certes, mais pas creepy pour deux sous.
Nicolas et moi (oui il s'appellait Nicolas) commencions a délirer sur une map basique du jeux:gm_construct, structures volante, torture animée de "ragdolls", ces modèles de personnages manipulables à souhaits, allant même jusqu'à l'invention d'un vaisseau, qu'il baptisa le Valliant.
Après toutes ces bêtises de gmoddeurs, Nicolas me fit remarquer que cette carte n'était plus trop intéressante: Il me proposa une map sortie d'un jeu Source ( Le moteur indispensable qui fait tourner le jeu et la quasi totalité des autres jeux de VALVe).


Le jeu se nommait: "No Pasaran"
(Traduction latine approximative:Vous ne passerez pas),la map tirée de ce jeu se nommait ainsi: Np_end.


Nous tentons de nous connecter, et après 20 minutes de chargement ,la partie débuta enfin.
Nicolas comme a son habitude fit des installations farfelues, de mon côté je partis à l'exploration de cette map mystérieuse.
Elle se composait de 4 murs chacun pourvu d' une ouverture au centre.
Après avoir passé les ouvertures vous pouviez tomber sur n'importe quel NPC aléatoirement ,la première fois je tombai sur le Dr.Breen , que j'explosai d'une balle de fusil dans la poitrine. Il tomba piteusement sur le sol ,tous en projetant des giclées de sang sur le mur derrière lui.
Mon ami Nicolas me lança un calembour sur la mort du Dr.Breen ,nous rigolâmes à en avoir mal aux côtes.


Puis je passai une nouvelle pièce, je réservai exactement au même sort à Eli Vance, et après avoir enchaîné cinq meurtres joyeux et colorés, je vis un Gman qui lui ne paraissait pas animé, c'était donc un ragdoll, en toute logique.
Après m'être amusé à le fracasser contre les murs ,il s'anima et revint se planter a sa place.


Quoi?


J'eus tous juste le temps d'entendre mon amis Nicolas me dire : « Eh, Cyriac! Y'a un Gman qui tente sa chance, je vais me le ... » avant que la conversation ne s'interrompe brutalement.
J'aurais pu quitter le jeu et rappeler mon ami mais je ne le fis pas ,j'étais trop absorbé par le jeu. Après avoir essayer moult armes contre ce Gman particulier, je voulus quitter le jeu mais quelque chose capta mon attention:
je ne lui avais tiré aucune cartouche au visage mais il avait un trou béant au niveau de la bouche,semblable a un effet de coup de pied de biche dans HL2.
Il ne bougeait désormais plus, si on omet le fait qu'il s'était mis à me suivre, chose qu'une ragdoll ne ferait jamais, car une ragdoll ne bouge pas!
J'étais retourné au menu mais la petite image comique qui apparait d'habitude en fond de menu avait été remplacée par une image ce Gman, mais sans le trou dans la bouche, juste ce regard dérangeant qu'il arbore tout le temps.
J'avais quitté ce jeu de malheur. Rien n'avait changé mis a part la disparition du jeux No Pasaran de ma bibliothèque Steam.
Super, une étrangeté de plus!


Je tentai de rappeler Nicolas, il décrocha, mais je l'entendais parler avec quelqu'un.
Nicolas pleurait et parlait à quelqu'un, ils étaient plusieurs. Je reconnus les voix d'Eli Vance, du Gman et de trois autres personnage de jeux Source, Alyx, Barney et Mossman, je crois.


Gman parlais d'une persécution qui n'avait que trop duré, que Nicolas avais atteint son quota de meurtres en jeu, et mon cœur manqua un battement quand je repensai à ce que Nicolas m'avait dit peu avant la coupure : « T'a vu? J'ai trouvé un addon qui donne le nombre de PNJ tués. Je viens d'atteindre 100000! C'est énorme! Attends, je te donne le nom du mod.», suite à quoi j'ai téléchargé l'addon en question.
Le quota dont Gman parlait, c'était obligatoirement ça!


Je démarrai le jeu en vitesse pour consulter mon propre compteur, et là j'eus un choc:
il avait atteint 99998 meurtres.
Il ne me restait donc plus que 2 PNJs à tuer avant de l'atteindre. Je fermai le jeu.
À ce moment précis, la webcam de Nicolas se déclencha, et je hurlai de peur: je le vis, les yeux vides d'émotions, comme le Gman, et un trou béant dans la bouche, comme celui que je lui avait fait. Je coupai la caméra et l'appel, et je me recroquevillai sur ma chaise pour pleurer, en état de choc.


Il me fallut un long moment pour me calmer. Le choc passé, la désinstallation de Gmod fut mon premier réflexe, suivi de près de celle de tous les jeux Steam présents dans mon ordinateur.
Seul problème: Gmod s'était rouvert, alors que je l'avais supprimé. Et une partie était en train de se lancer, l'écran de chargement affichait que le nom de la map était:
gm_Nicolas.dead.
J'ai sauté sur place et débranché mon ordinateur, qui s'éteignit en grésillant.
La nuit fut longue, et je la passai à pleurer,


Le lendemain, j'appris qu'un stagiaire de chez Valve avait été licencié pour faute grave, il était accusé d'avoir mis en vente un jeux "non sécurisé", des mots que Valve n'a pas tenu à expliquer. Ce jeu? No Pasaran.
Moi, j'avais compris ce qu'ils voulaient dire.,heureusement seulement trois personnes l'avais acheter.
Nicolas, moi, et une autre personne.


Valve cherche encore les trois utilisateurs, deux on fermé leurs comptes, le troisième restant était donc moi. Mais qui avait supprimé le compte de Nicolas?
Vous remarquerez que l'histoire est écrite au passé simple. Car c'est ce que cette histoire est: du passé. Je ne peux plus vivre avec ça sur la conscience. Aussi, lorsque j'aurai fini de taper ce texte, je tuerai deux PNJ, sur Gmod. Je l'ai réinstallé pour l'occasion.
Avant de mourir cependant, je voudrais vous montrer ces clichés pris du Gman mystérieux:





http://image.noelshack.com/fichiers/2013/20/1368865136-1366235942-c7abf0ff-dedb-47e1-8ac3-d50d6a495d29-1.jpg


jeudi 16 mai 2013

L'Ombre des murs

-Allez, dépêche-toi, on va être trempés!
-Oui, j'arrive!
Je me hâtai. La pluie tombait en trombe sur nous. Nous étions partis depuis déjà 7 heures, et nous avions marché sous un soleil écrasant. La pluie nous avait surpris depuis déjà quelques dizaines de minutes, et il ne me plaisait guère d'être trempé.
Accompagné de mon frère Mickael, nous avions entrepris un voyage autour du monde, à raison de 8 heures de marche par jour. Pourquoi, me demanderez-vous.....Eh bien la réponse est simple: Mon frère et moi, nous somme les meilleurs amis du monde, rien ne peut et ne pourra jamais nous séparer.

-D'après la carte, il y a un hôtel pas très loin!
-Parfait Mickael, enfin un endroit où dormir!

Peu de temps après, nous sommes enfin arrivés à l'hôtel. Un homme sombre nous a accueillis. Chaleureusement, certes, mais il avait une mine sombre, triste, déprimée. C'était un vieil homme qui semblait très fatigué.
Il nous fit inscrire nos noms dans un registre. je ne pus m'empecher de regarder et de voir une dizaine de noms qui y étaient inscrits. J'ai demandé à notre interlocuteur qui d'autre allait passer la nuit dans cet hôtel. Il sembla réfléchir quelques secondes, et me répondit que nous étions les seuls. Je ne me sentais pas très à l'aise: un des noms du registre avait signé deux heures avant notre arrivée.

Il nous accompagna dans nos chambres, qui étaient étrangement espacées par plusieurs autres, inoccupées. A l'heure du repas, je fis part de mes impressions à Mickael, qui prit tout à la rigolade, me disant de ne pas m'inquieter, que tout irait bien.
Je finis par le croire, et nous passâmes la soirée à parler de tout et de rien.
L'heure fatidique du coucher finit par arriver, et chacun regagna sa chambre. Epuisé par la route de cette journée, je ne mis guère longtemps pour trouver le sommeil.

D'étranges bruits me réveillèrent. Je décidai de me lever, et de voir si tout allait bien. Sur le chemin, dans le couloir, il semblait y avoir des visages sombres dessinés sur les murs, je ne les avais pas remarqués en fin de soirée. Ils semblaient appeler à l'aide, j'ai même vu une main qui semblait presque sortir de la tapisserie. Cette ambiance commençait à me mettre franchement mal à l'aise, et je décidai de presser le pas jusqu'à la chambre de mon frère.

Une fois arrivé devant sa porte, je toquai. Une fois, pas de réponse. Deux fois, aucune réponse. Trois fois, un hurlement strident rugit de derrière la porte. Une série de hurlements, d'appels à l'aide. La voix de mon frère était coupée de peur, et de colère. J'essayais sans succès de défoncer la porte. Je mettais toute mes forces sur mon épaule, et je rentrais dans la porte, encore, et encore, et encore, pendant que les hurlements de mon frère commencaient à devenir de moins en moins audibles. Dans un ultime effort, je réussis à briser la porte, et le spectacle qui s'offrit devant moi me glaca le sang: Mon frère avait disparu.

Je n'avais pourtant pas rêvé, j'avais bel et bien entendu ses cris, qui venaient de derrière cette porte! Que se passe t'il ici? Où est Mickael? Où es-tu mon frère? Je commençai à hurler, à pleurer, et une petite chose au sol retint mon attention: sur le parquet se trouvait la photo que moi et mon frère avions prise ensemble avant de partir pour ce tour du monde. J'étais désormais convaincu que quelque chose d'horrible était arrivé à mon frère, il n'aurait jamais laissé cette photo derrière lui.

Je relevai la tête, et là, je ne saurais jamais expliquer par des mots ce que je vis, ce que je ressentis à ce moment là. Mon frère, du moins le visage de mon frère, était incrusté dans la tapisserie, il était si noir qu'on aurait cru que c'était de l'encre. Et enfin je compris.

Tous les visages qui semblaient appeler a l'aide, cette main tendue vers moi, mon frère qui faisait désormais partie du mur, les noms dans les registres, tout m'apparut enfin clairement. Les voyageurs étaient en quelque sorte aspirés dans le mur, et la seule trace de leur visite résidait désormais dans la tapisserie. Dans mon esprit, une seule chose était susceptible de contrer ce sortilège: le registre lui-même. Prenant mes jambes à mon cou, je courus aussi vite que possible, je courus comme jamais, porté par l'énergie du désespoir et de la tristesse.
Devant le registre, l'homme m'attendait. Je lui hurlai dessus, lui demandant ce qu'il avait fait de mon frère, et c'est alors qu'il me raconta l'histoire de l'hôtel.

-Il y a plusieurs années, moi et mon associé avions décidé de créer une auberge ici. Mais nous étions avides d'argent, et nous avons trouvé ce vieux registre magique. Nous voulions trouver une formule pour que les clients soient comme liés a l'hotel, et qu'ils éprouvent le besoin de revenir quelques temps plus tard, et d'ainsi repayer des nuits... mais rien ne s'est passé comme prévu.
A peine la formule trouvée, mon associé l'a répétée. Et ce fut alors épouvantable. Son corps a subi des mutations, il est devenu noir, sa peau s'est arrachée, et il est entré dans le mur. Il fait partie de l'hôtel désormais. Les clients font partie de l'hôtel. Ils sont tous liés à l'hôtel, mais je ne voulais pas que cela se passe ainsi...

Sur ces derniers mots, il s'écroula et se mit a pleurer. J'éprouvais presque à ce moment de la compassion pour lui. Mais ce sentiment fut vite effacé. Je sentis quelque chose m'aggriper les bras, et m'entraîner vers le mur. J'essayais de me débattre, mais en vain, lorsque quelque chose sussura ces mots à mon oreille.

-Bienvenue, voyageurs! Vous resterez bien encore un peu dans l'hôtel.....

mercredi 15 mai 2013

Pipix 2.0

Vous connaissez cette application complémentaire à Minecraft ? Pipix est un logiciel MER-VEI-LLEUX ! En effet, au lieu de se crever le cul à miner et à crafter, on peut directement avoir tout les objets ! Mais avec la nouvelle MAJ de Minecraft, l'application a carrément planté...

En traînant sur 01net, j'ai trouvé une version 2.0 de Pipix, attendez, je vais vous copier/coller la description:


"Après le plantage de Pipix, le groupe Pipix organisation a décidé de créer un logiciel pirate/espion nommé Pipix 2.0. Cette application gardera tous les bénéfices de base plus la possibilité de voler les comptes des autres joueurs et de les faire "buguer" pendant les parties en multijoueurs."


Pas de téléchargement . En pesant le pour et le contre, j'ai voulu le télécharger. L'application sur mon bureau, je partis au lycée. En rentrant, je n'ouvris pas tout de suite Pipix 2.0 mais j'ouvris plutôt mon compte Minecraft et allai prévenir mes amis sur mon serveur. Je vais vous copier/coller la discussion:


"CAYH: Hey les gens ?
Isigny: Y'a que moi de connecté.
CAYH: Tu te souviens de Pipix ?
Isigny: Ce putain de logiciel qui m'a fait buguer mon PC au point que j'ai dû le jeter ? Alors là oui je m'en souviens très bien.
CAYH : J'ai trouvé une version 2.0 !
Isigny : J'ai un Linux plus que protégé ! Alors balance, j'ai pas peur é_è !
CAYH: Attends je recherche...
Isigny : Merde, j'dois déco, on se revoit plus tard ?
CAYH : Mouais... Allez file xD !"






Les jours passèrent, j'étais très impatient mais je voulais absolument qu'on essaye ce pipix ensemble, donc je décidai d'attendre quelque jours avant de l'appeler.

Seul petit détail bizarre, j'ai l'impression que l'icone "Pipix 2.0" bouge sans cesse de place sur le bureau: par exemple, hier l'icone Pipix , était à droite en haut et je suis allé manger. Quand je suis revenu, elle était à gauche en bas... enfin, j’hallucine sûrement.

Cela fait 3 jours qu'Isigny ne s'est pas connecté, j'appelle...

"Moi:Allô, Isigny ?
???:Bonjour *sanglot*
Moi:Qui est à l'appareil ?
???:C'est la mère de Matthéo.
Moi:Ah bah je crois que je me suis trompé de numéro je...
???: Non attendez, Isigny me dit quelque chose, je crois que c'était son pseudo dans un jeu mais je ne me souviens plus lequel..."


Là, il y avait 2 choses qui me choquaient. Déjà, comment ça, "c'était" ? On va "positiver" et on va dire que sa mère a fermé son compte mais ce qui me choque c'est... Pourquoi sa "mère" pleure t'elle ? Là, je commence sérieusement à flipper...


"Moi: Minecraft, non ?
???: Oui voilà, c'est ça...
Moi: Est-ce-que je pourrai lui parler ?
Mère d'Isigny: Le mieux, ce serait que vous passiez pour que je vous explique ce qui s'est passé.
Moi: Mais je ne sais pas où vous habitez !
Mère d'Isigny: (j'ai décidé de censurer l'adresse)
Moi: Bon, j'arrive !"


Je commençais à flipper, si tout allait bien, elle ne m'aurait pas dit de passer chez eux... Avec une boule dans le ventre, j'enfourchai mon vélo et fonçai chez eux. Je sonna:


"Mère d'Isigny : Bonjour... dit-elle les larmes aux yeux
Moi: Bonjour, tout va bien j’espère ?
Mère d'Isigny : Non, Matthéo est mort.
Moi : C'est... non... je...."


Même si je ne le connaissais pas très bien, cela faisait quand même 2 ans qu'on jouait ensemble... je ne trouvai donc pas les mots. Elle m'invita tout de même à monter.


" Mère d'Isigny: Est-ce-que cela ne vous dérangerait pas de fermer son compte Minecraft, je tiens à ce qu'on ne le contacte plus.
Moi: Euh... Pas de problème, sa chambre est à l'étage ?
Mère d'Isigny: Oui, après avoir fait cela, ça ne vous dérangerait pas de partir ?
Moi: Euh... non aucun problème."


Je montai avec de la tristesse, je venais de perdre mon meilleur ami (car j'étais un véritable associal). Mon premier réflexe fut de fermer son compte Minecraft, en 20 minutes, j'avais envoyé la demande.


J'allais quitter la maison quand mes yeux se posèrent sur le bureau de "Matthéo". Pipix 2.0 avait été installé. Je cliquai dessus (car, c'est vrai que je ne l'avais toujours pas ouvert); 2 dossiers se sont affichés. Je cliquai sur le premier qui se nommait Isignydead.


Une vidéo se lança, un jeune étudiant traversait la route alors qu'une voiture lui fonçait dessus. La vidéo se coupa avec un:


" Isigny est mort, c'est dommage, non ?"


Cette vidéo me fit plus que flipper, je tremblai à l'idée d'ouvrir le deuxième dossier; mais ma curiosité prit le dessus et direct, un gif se lança. C'était l'accident d'Isigny répété sans cesse. Au bout d'un moment, je m'évanouis et tomba sur le sol.


A mon réveil j'étais dans un hôpital, une infirmière me dit:


" Bonjour, si tu es ici c'est parce que tu as vu une série d'image avec des messages subliminaux. Veux-tu quelque chose pour te détendre ?

- Je viens de perdre mon meilleur ami, j'ai pas trop le moral pour quelque chose qui pourrait me détendre.

Après un jour sur mon lit d'hôpital à pleurer mon meilleur ami, je décidai d'allumer la télé pour me changer les idées.

Mon sang ne fit qu'un tour lorsque j'entendis:


" Le groupe Torsh Killer a été mis en examen pour cyber-violence . Ces pros en informatique ont crée un logiciel nommé Pipix 2.0 afin de tuer tous ceux qui le téléchargent par une géo-localisation. Ce logiciel tueur a fait 1 mort (Matthéo *******) Et 1 blessé ( Gabriel *****)"

samedi 11 mai 2013

Rien

Tandis que dehors, la pluie se mettait à couler, il se prit à rêver d'un endroit si calme dans la tempête, d'un endroit où la nuit éclatante de minuit laissait paraître sous son linceul solennel une Lune si sombre et pourtant si parfaite. Elle, assistance impuissante de tous les désordres de la nuit. Il regarda attentivement la Lune, il était attiré par elle. Il voulait se confondre avec sa surface imparfaite. Imparfaite comme sa vie. Semée de désespoir et de déceptions. La forme reposante de la grande sphère luisante lui semblait semblable au Paradis ou quelque chose s'en approchant. Enfin, il était fait pour elle, mais elle n'était pas faite pour lui. Il ne le savait pas encore, mais cette dernière déception serait terrible.


Guère plus loin, il y avait une femme. Elle observait attentivement le Soleil. Il y avait quelque chose de terriblement dramatique dans son regard. Ses larmes luisantes coulaient sur ses traits somptueux, elles n'arrêtaient pas de couler. La femme voulait absolument se rapprocher de cette chaleur si rassurante pour elle dont la vie ne fut qu'effrois et supplices. Son âme vagabondait au gré de ses rêves déchus. La sphère luisante de la nuit se rapprochait terriblement du Soleil. L'homme et la femme regardaient cela avec que peu d'inquiétude, chacun misant sur la survie de leur idole. Les deux grandes sphères se touchaient presque. Il ne restait que quelques secondes avant la fin, la fin de tout. Cette fois, c'était bon. La Lune recouvrait parfaitement la surface brillante du Soleil. L'homme émit un petit sourire de satisfaction cruellement triste.

A cet instant, une très grande détonation se fit entendre ; la grande sphère blanche se transforma en une multitude de petits morceaux errants dans l'espace, laissant paraître au travers la lumière écarlate du Soleil. Les deux personnes croisèrent leur regard mais toutes deux s'en retournèrent chez elles. La suite, vous la connaissez, elle est terrible. L'une venait de perdre espoir, l'autre avait été trahie. Le sang coulait abondamment sur le sol en marbre tandis qu'ailleurs, une corde se balançait nonchalamment dans le vide. C'était la fin. Et à la fin, il n'y a... Rien.

La casemate

Quelque part dans la banlieue de Lyon se trouve un parc abandonné. Les gens du cru l'appellent "le Parc du Fort", car avant que l'armée délaisse les lieux et laisse la végétation envahir l'ouvrage, il s'y tenait une petite forteresse. C'est un lieu plutôt étrange, ou splendide ou sinistre selon le temps qu'il fait. Les chemins sonnent creux, les arbres sont griffus, les pierres froides et aigües. Il ne reste plus grand-chose des anciens bâtiments: quelques murs et contreforts, des talus et des mottes, et, en cherchant bien, les emplacements des canons.

On trouve aussi, parmi ce qu'il y a de plus intact, une vieille casemate à demi enterrée, qui servait à protéger l'infanterie lors des bombardements. C'est une salle voûtée, construite à flanc de motte, qui recevait récemment encore les sans-abri, vagabonds romantiques et autres mauvais garçons lorsque la pluie se faisait trop insistante.


Si j'écris ceci donc, c'est en rapport avec les disparitions que le fort a à son actif, dont certaines n'ont toujours pas trouvé d'explication. Il est clair qu'il s'y passe régulièrement des choses assez glauques, mais ce ne sont en fin de compte que de banales affaires criminelles comme on trouve dans tous les parcs de banlieue. Mais les disparitions, même si elles sont bien rares en proportion, méritent tout votre intérêt, car je crois avoir localisé leur cause, leur unique cause.

La casemate. Comme tous les murs laissés sans surveillance, on y écrit ce qu'on pense, et profitant de l'aubaine, on s'y décharge. C'est une vaste explosion d'opinions extrêmes, de noirs et infâmes gribouillis, de graffitis quoi. Rien de grave après tout, pensez-vous sans doute. Vous avez amplement raison, car je crois avoir compris à quel point ceci ne méritait pas notre attention. Bien plus, nous ne devons surtout pas nous y intéresser.

Car ce qui s'étale sur ces murs n'a d'autre but que susciter votre colère. Dans le foisonnement incroyable des graffitis, vous en trouverez toujours un qui vous touchera personnellement. Une insulte suprême à votre peuple, votre classe sociale, votre confession ou votre orientation sexuelle, en tout cas toujours assez choquante et assez extrême pour vous pousser à lui répondre. Ca tombe bien, il y aura toujours les restes d'un feu dans la casemate, avec les fragments de charbon qui vous serviront à inscrire une réplique cinglante.

Ne le faites surtout pas. Incarner ainsi votre colère, décharger tant d'énergie sur la voûte lui indiquera votre présence.
Si par malheur vous l'aviez fait, fuyez le plus loin possible. J'ignore si ça vous sauvera, mais ça vaut le coup d'essayer...


Je crois avoir dit tout le peu que je savais. Il me semble que plus grand monde ne va dans cette casemate: des travaux récents l'ont partiellement rebouchée, et aujourd'hui elle récolte bien plus la pluie qu'elle n'en abrite. De toute façon, l'accès étant relativement périlleux, même les curieux et autres explorateurs urbains se font rares.
Du reste, on peut maintenant apercevoir un nouveau mot sur le mur du fond:

"FAIM"




La casemate.



Ce soupirail donne sur une salle attenante, que je n'ai pas osé visiter.

jeudi 9 mai 2013

Ne jamais le provoquer

Il joue au ballon dans un square où il n'y a jamais personne. Quand tu le verras, tu sauras que c'est lui. Si tu le vois, ne va pas le rencontrer ou tu mourra. Si tu aimes pourrir au fond d'une cave, vas-y.


 Va lui parler, il sera comme les autres garçon de son âge. Il acceptera de jouer avec toi. Quand tu voudras partir, il te laissera partir mais, sans que tu le vois, il te suivra pour savoir où tu habites. S'il peut tuer les membres de ta familles, ce serait mieux, non ? Tu rentreras chez toi avec le sentiment d'être observé mais tu oubliera car il semble être comme les autres.


 Tous les jours, il sera dans ce square, et toi, comme un con, tu demanderas pour jouer avec lui. Bien sûr, il acceptera car il semble être gentil. Au bout de 6 rencontres, il passera à l'acte. Il t’emmènera chez lui. Tu joueras, tu seras heureux d'être avec lui. Jusqu'au jour où il te proposera d'aller au sous-sol. Tu pourras toujours fuir mais il te rattrapera toujours, jusqu'à ta mort, il ne te lâchera pas. Le plus simple est donc de venir dans sa cave.


 Il te fera entrer, il dira:


"Viens, je vais te montrer mon vélo, on pourra en faire dans le parc."


 Quand vous serez à deux, il fermera la porte. Ce sera la fin. Vous serez dans le noir complet. A ce moment là, il rira, puis, t’assommeras avec ce qu'il a porté de main. Quand tu te réveilleras, un sourire difforme se dessinera sur son visage qui semblait si innocent.


 Tu essayeras de bouger, bien sûr, tu ni arriveras pas car tu seras enchaîné. Il tiendra un carton qu'il ouvrira après t'avoir torturé psychologiquement grâce à des images subliminales. Tu auras des hallucinations. Quand elle se seront calmé, il prendra un couteau qu'il affûtera dans le noir pour faire monter ton stress au maximum. 


 Il allumera ensuite une lampe de poche. Tu lui dira de te détacher, tu feras même ce qu'il veut en échange de ta liberté mais pour rien au monde il accepterai. Il te coupera phalange par phalange, doigt par doigt, les mains, les bras, les orteils, les pieds, les jambes mais il te soignera, comme jamais pour que tu restes en vie. Et il réussira ! Tu seras entre la vie et la mort dans certains moment mais jamais tu ne mourra, pour le moment.


 Ensuite il passera à la torture la plus horrible pour toi : il te fera manger ce qu'il t'a coupé. Et si tu refuses, il te laisseras pourrir sans te nourrir ni te faire boire. Alors forcément, tu craqueras et tu accepteras. Il te raseras la peau jusqu'à ce qu'on puisse voir tes os mais cette fois, il te laissera mourir. 


 Quand tu seras mort, il te donneras à manger au chien. Ce chien, tu le connais bien, il a déjà hanté tes pensées, beaucoup de fois. Ce chien est comme son maître, il a un sourire difforme sur toutes les photos qu'on prend de lui. Mais, as-tu déjà pris une photo de lui ?

Razor Jim

Ce qu'il s'est passé cette nuit-là m'a laissé une séquelle immense, un souvenir impossible à oublier. Tous ces cauchemars qui chaque nuit me rappellent distinctement ce qu'il s'est passé cette nuit de novembre. Les docteurs m'ont dit qu'écrire cette histoire me permettrait de calmer les cauchemars, c'est pour cela que j'écris, maintenant, à la fois comme "guérison" mais aussi comme avertissement... Pour vous !


Il y a quatre ans de cela, j'avais trouvé dans le quartier de Montmartre à Paris un petit loft sous les toits. L'endroit avait été chaleureux, j'y étais à l'étroit, mais je m'y sentais bien. De plus, il y avait de la place pour accueillir mon bambin : Jérémy. Sa mère nous avait quittés lors d'une fausse couche. J'ai donc décidé de déménager à une vingtaine de kilomètre de chez nous pour oublier ce douloureux passé.


Le jour de l'emménagement arriva. « Ce soir, on dort dans notre nouvelle maison », ne cessai-je de répéter à Jérémy. Le quartier de Montmartre était des plus sympathiques : ces terrasses de cafés, ces peintres et puis ces artistes de rue ... Un en particulier attira mon attention. Il proposait de raser les hommes qui le souhaitaient à l'ancienne, vous savez, avec ces rasoirs dépliants. Une foule immense entourait celui qui se surnommait "Razor Jim". Avec Jérémy, nous nous arrêtâmes un moment afin de pouvoir admirer les "oeuvres" de ce prodige du rasoir. L'une de ses pancartes précisait qu'il était dans la capacité de raser d'un trait doux et aux plus près de la peau en moins de deux minutes.


Un courageux se proposa enfin, la barbe broussailleuse. Il s'assit sur le fauteuil. C'est alors que Jim commença son travail ; et en effet, en moins d'une minute trente, il avait entièrement rasé cet homme.


Tous le monde autour de lui applaudit et moi- même, je ne m'en cachais pas, mais, alors qu'il faisait ses révérences, il leva la tête dans ma direction, et laissa gravé au fond de mon coeur un regard et un sourire aussi glacial que le vent qui commençait à souffler. J'eus même l'impression qu'il s'était mis à rire sournoisement, sarcastiquement, alors que je lui tournais le dos pour rentrer dans mon nouveau chez-moi. A partir de ce moment, j'avais comme l'impression que tout allait basculer.


Deux jours après que nous nous soyons installés des phénomènes... Etranges débutèrent. Jérémy me disait qu'il voyait, lorsqu'il s'endormait dans sa chambre, un "monsieur" penché au-dessus de son lit, qui le regardait. Pour moi, ce n'était qu'un mauvais rêve et rien de plus, bien qu'il était vrai que moi-même, je ressentais comme une personne dans mon dos. Pour me rassurer, je nous répétais, à Jérémy et moi, que « Ce n'est que Maman qui veille sur nous ». Il en était moins convaincu que moi.


Chaque matin, j'ouvrais les volets, et chaque matin, en bas de chez nous, je le voyais... Razor Jim, assis dans son fauteuil de cuir délabré, attendant qu'un client vienne se faire couper les poils. Mais chaque matin, il était là, à me regarder le sourire aux lèvres, ouvrant et fermant son rasoir d'argent, jouant avec. Mais je ne faisais que l'ignorer, du moins je tentais.


Et chaque matin, Jérémy continuait de me parler de la personne qu'il voyait dans sa chambre. Mais il ne semblait pas vraiment en avoir peur, il me disait qu'il lui chantait une berceuse pour l'endormir. Et moi, comme un con, je pensais que ce n'était qu'un rêve.


Mais une nuit, je fus réveillé par un souffle d'air froid. Je regardai la chaudière, elle ne s'était pas arrêtée. Puis j'entendis des pleurs venant de la chambre de Jérémy. Je m'y précipitai, tenant mon peignoir le plus fermé possible, et j'ouvris la porte. La fenêtre était grande ouverte et les rideaux nageaient dans l'air comme deux ombres envoûtantes. Je pris Jérémy dans mes bras, fermai les volets, puis la fenêtre, et c'est là que la peur m'envahit. Je vis dans le reflet de la vitre comme deux yeux brillants dans l'armoire derrière moi, je me retournai brusquement, il n'y avait rien. Rien, oui, mais quelque chose avait ouvert les volets et la fenêtre ! Le reste de la nuit, Jérémy dormit avec moi.


Le lendemain matin fut semblable aux autres matins, Razor Jim me souriait de toutes ses dents, et son regard à nouveau me transperçait l'esprit. Puis, après avoir pris mon petit déjeuner, toujours marqué par la nuit dernière, je partis à la recherche dans les derniers cartons des deux babyphones, ils allaient me permettre d'écouter tout ce qu'il se passait dans la chambre de Jérémy. Je fis un essai assez concluant, j'entendais Jérémy jouer avec ses jouets. Enfin vint la nuit, une nuit glaciale, comme d'habitude pour un mois de novembre. La Lune haute dans le cie illuminait Paris d'une clarté éblouissante. J'allai enfin me coucher, déposant un doux baiser sur le front de Jérémy pour lui souhaiter une bonne nuit. Je vérifiai une dernière fois que la fenêtre de la chambre de Jérémy était bien close, puis je m'en allai dans ma chambre, n'oubliant pas d'allumer le babyphone. Je me couchai avec mon fusil de chasse plaqué tout contre moi. « Si un cambrioleur veut entrer, qu'il entre ! ».


Je m'endormis enfin. Et maintenant que j'y repense, je me dis que Jérémy aurait pu rester avec moi cette nuit encore. Je me réveillai au beau milieu de la nuit. 3 h 48. J'entendis un léger bruit sortant du babyphone. Je me redressai sur mon lit et écoutai attentivement : des sortes de grattements puis... Une voix, une voix chantant. Chantant une berceuse dont je n'oublierai pas les paroles, je me levai rapidement, pour allez dans la chambre de mon petit, fusil en main. Le babyphone avait était éteint, et je tentai à mon plus grand désarroi de gagner la chambre de mon fils, mais sans la lumière (que je ne voulais pas encore allumer), je me cognai contre la porte et les murs, désorienté, paniqué, avançant à tâtons.


J'arrivai à la chambre de mon fils, soupçonnant que ce soit trop tard. Et c'était le triste cas, ma panique m'avait ralenti, et l'impensable s'était produit. Je pénétrai dans la chambre, agrippant mon fusil. Un vent froid me fouetta le visage ; il était là, baignant dans la lumière de la Lune et le sang de mon fils, admirant dans la Lune nacrée ses rasoirs au reflet d'argent d'où coulaient encore des gouttes de sang et chantonnant :




Dors, dors, jeune enfant 
Ne te fais donc point de mauvais sang. 
Regarde mes grands, mes beaux amis 
Ne t'en fais pas, ils sont gentils 
Laisse-les donc caresser ta peau si douce. 



Il s'arrêta, me regarda, me sourit, puis il rangea son rasoir, se baissa près du corps éviscéré de mon jeune enfant et me dit, toujours ce sourire glacial aux lèvres.


« Je ne prends que son foie, à cet âge-là, ils sont excellents ».


Il se mit à rire, et c'est alors que je me suis évanoui.


Le lendemain, j'étais dans une chambre d'hôpital. Un commissaire s'adressa à moi dans l'après-midi, il savait que j'étais innocent, et il me promit qu'il retrouverait "le malade qui a fait ça". Dans les semaines qui suivirent, je fus transféré dans un hôpital psychiatrique pour traumatisme sérieux. Je n'eus plus de nouvelles de l'enquête, mais dans les journaux, j'appris que d'autres meurtres du même type avaient eu lieu dans toute la France : un homme assassinait de jeune enfants de trois à quatorze ans et repartait avec leur foie. La presse et la police ne lui donnèrent pas de nom, moi seul prononçais encore dans mon sommeil le nom de la personne qui avait gâché ma vie, Razor Jim.

Une nuit comme tant d'autres...

Il est 8h00, tes parents vont partir pour aller au restaurant, c'est leur 15 ème anniversaire de mariage. Tu comptais bien inviter des amis, mais tes parents ne sont pas d'accord. Tu décides donc de rester seul. Ça y est, tes parents sont partis. Tu te jettes sur des chips et sur du soda. Tu décide de démarrer une soirée Skype avec tes amis. Tu te connectes. Là, tu es éclairé par la lumière de la voiture de tes parents. Ça y est, ils sont décidément partis.


4 amis sont connectés. Tu lances des appels à tout le monde. 1 seulement accepte.  Tu démarres une conversations sur les histoires paranormales. D'un coup, tu aperçois une silhouette se dessiner dans son dos. Aussitôt, tu lui demandes si il est seul. Il te dit que oui. Tu décides de mettre ça sur le compte du .gif que tu as reçu.


Vous parlez pendant une demi-heure. La conversation vocale coupe mais reprend par écrit. 


" Putain ma webcam a lâché...
Ah merde... :/
Putain, j'ai mal à la tête d'un coup...
J'avais jamais remarqué que ma chambre a un côté oppressant la nuit...
Moi je me sens réellement oppressé...
Bon, mon Skype bug, ça me change mon pseudo, ça flashe des trucs, je déco."


Tu descends au salon. Tout est en bordel. Tu veux allumer la lumière mais, l'interrupteur n'est plus là. Tu lâches un "Ah putain fait chier !" En t’électrocutant avec la prise. Un peu sonné, tu allumes la télévision.


Tu mets les infos: Double attentat en Syrie. Dans ce moment, là, c'est trop glauque pour toi et tu décides de descendre ton ordinateur en bas. Tu te reconnectes en priant que les bugs soient partis. Ton ami t'envoie un lien Noelshack qui restera à jamais dans ton esprit. Ton ami, Jonhattan, est sur la photo avec quelque chose de... malsain. Une ombre mince se dessine à l'arrière plan. Du coup, tu lui envoie:


" Mec, t'as photoshopé ton truc ? 
Adie moi s'il e pltai je
Hey, ça va ? Qu'est-ce qui ce passe ?"


Choqué par ce que tu viens de voir, tu décide de te rendre à son domicile, bien que tes parents te l'ont strictement interdit. Tu prends ton vélo, le vent te décoiffe, tu as réellement du mal à croire ce qui se passe. Quand enfin tu arrives vers chez lui, la fenêtre et ouverte et tu cries un "Jonathan ? T'es là ?" "Ya..." Je me dépêche d'ouvrir la porte. Comme il est seul chez lui, la porte est fermée. 
"La porte est fermée ! Je peux pas ouvrir !" "Pai...lla...sson..." 


Ayant compris ce qu'il avait dit, tu décides de soulever le paillasson. Miracle, la clé s'y trouve ! En deux temps, trois mouvements, tu ouvres la porte et montes à l'étage. l'ombre est là, elle tient un grand couteau. Tu lui lances un "Ordure, recule-toi !" il te répondit : "Tu ne peux pas lutter... pas contre moi." "Qui es-tu ? " Je suis la nuit, celle qui t'effraie, qui te terrifie." Elle s'évapora. Tu secouas  ton ami, tu crias mais il ne te répondit pas. 


Peut-être qu'elle viendra te chercher dans la nuit, ces nuits qui semblent être comme tant d'autres.