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mardi 31 décembre 2013

Pour le fun: Farodcast vous raconte l'histoire du Slenderman

On m'a mis la pression, je vous jure!

Bref, ce sympathique youtubeur qu'est Farod (je sais pas comment je dois l'appeler en fait) a produit à l'attention de ceux qui connaîtraient pas encore un petit récit des véritables origines du Slenderman, accompagné d'un gameplay sur deux des jeux Slender -merci du titre exhaustif au possible qui me permet d'éviter de sortir des âneries- où vous aurez le plaisir de voir ce grand homme crier comme une fillette. Et tout le monde m'est tombé dessus pour que je le mette ici, alors vous voilà servis...


Et puis, au cas où rien d'autre ne sortirait d'ici là (mais j'en attends une autre sous peu), moi et les autres vous souhaitons une agréable année 2014, pleine de souffrance et de déceptions!



dimanche 29 décembre 2013

Mist

Clichés de côté, j’ai peur. J’ai vraiment peur pour ma vie. J’ai l’impression que la seule chose qui peut me calmer est de tout laisser tomber. Pour le moment, je peux sentir un regard glacé sur moi. Je ne sais pas d’où il vient, mais ça me traverse jusqu’aux os. Ces yeux froids et sans cœur me regardent, me regardent de partout. Désolé, j’ai besoin d’un moment pour me reprendre.
Ce qui semble être à peine quelques heures plus tôt, j’ai quitté ma maison pour une petite excursion, une simple marche dans les collines de mon Colorado natal.  J’ai pris quelques affaires, rien de sérieux pour un long voyage. C’était quelques barres énergétiques et une bouteille de Mountain Dew qui m’aideraient à tenir le coup. J’ai laisse ma voiture dans un parking vide près d’une crique au pied des collines et j’ai commencé à grimper.


À un moment j’ai commencé à me sentir mal durant la marche. Peut-être était-ce l'altitude ou la nourriture Indienne que j’avais mangée la veille, mais quelque chose me troublait. Après une heure de marche j’ai découvert un petit camp près d’un marécage. Le camp semblait abandonné et leurs propriétaires n’étaient pas en vue, j’ai réalisé que j’étais la seule personne vivante dans ces collines. J’ai trouvé un sac à dos dans le marécage contenant quelques bouts de papiers. Je n’avais aucune intention de lire ce qui était écrit, ce qui aurait été inutile, mais cela semblait écrit à la va-vite. J’ai reposé le sac à dos et son contenu dans le camp et ai admiré le paysage avant de continuer plus loin dans les collines.


Quelques heures plus tard, j'ai trouvé un excellent endroit près d’une falaise avec une vue englobant presque toute la crique où je m’étais garé. J’ai décidé que ce serait un endroit parfait pour manger une barre. Je me suis assis sur un rocher et ai fouillé dans mon sac pour y trouver quelque chose que je n’avais absolument pas emporté. Mes mains agrippèrent un journal en cuir très humide à la place d’un sac de conservation en plastique. J’ai sorti le journal et l’ai regardé dans un état de choc mêlé de crainte pour quelques minutes. Tant de temps perdu.


Je ne sais pas ce qui m’a décidé à l’ouvrir, mais maintenant… J’y suis.


Le 9 Septembre-9h32


Je suis arrivé à la crique ce matin. Je suis excité d’enfin passer du temps avec mes potes ! (Mes potes étant Max, Shaun, John, Tracie, Jess et Kerri.)  Nous allons monter dans les collines et trouver un endroit sympa pour nous installer.


15h22


Nous avons monté le camp dans un marécage entouré d’une forêt. Un endroit cool, si Tracie ne me lançait pas de boules de boue. Oh, cette fille…


20h47


On va enfin pouvoir fermer l’œil. On a passé toute l’après-midi autour d’un feu à parler. Max et John se sont endormis l’un sur l’autre et Shaun continue d’effrayer Jess. Je suis fier d’être ami avec eux.


Le 10 Septembre- 1h14


Je me bats pour m’endormir. Je continue d’entendre ces sons, comme des chuchotements, mais tout le monde dort. Oh, ça doit être le vent. Parano ? Déjà ? Ha.


9h05


Enfin réussi à m’endormir après m’être forcé à oublier ces bruits. Peu de temps après le réveil, Kerri m'a parlé de son rêve. Un putain de rêve bien effrayant. Je suis toujours nul pour réconforter les filles, mais elle semblait vraiment effrayée.


11h55


Nous (moi, Jess, Kerri, Max et Shaun) avons quitté le camp pour explorer la région. Peut-être pourrions-nous trouver une grotte avec quelques silex ou quelque chose du genre. Hé, j'en doute. Merde, je me suis perdu et je me suis séparé du groupe. Je vais continuer à écrire après être retourné dans le camp.


16h44


J’ai retrouvé les potes. Nous sommes rentrés au camp. Dès l'instant où la tente était visible à travers la brume, je savais que quelque chose n'allait pas. Shaun est introuvable et [l'écriture est devenu visiblement tremblotante à ce stade] Tracie est morte. Elle s'est noyée, son visage durement enfoncé dans la boue au fond de l'étang. Jess ne s’arrête pas de pleurer et Kerri est juste là à regarder le cadavre sans expression. Nous ne pouvons pas appeler à l'aide, aucun moyen. Nous ne pouvons pas trouver le chemin du retour, Shaun a pris la carte.


15h01


Max a proposé de quitter le camp et d’essayer de trouver Shaun. Personne n’a dit non. Nous avons remplié nos affaires et quitté l’endroit le plus vite possible.


Le 11 Septembre-8h41


Personne n’a bien dormi cette nuit. Mais je pense que nous nous sommes tous assoupis à un moment donné. J'ai été le premier à me réveiller. Les chuchotements rebondissaient dans ma tête, me forçant à me réveiller. J’ai ouvert mes yeux et ai vu le visage délicat de Kerri qui me faisait face. Elle semblait si calme et apaisée quand elle dormait. Mes pensées ont été interrompues par des cris étouffés, suivis par un bruit humide et fort. Tout le monde s'est réveillé et nous avons foncé vers la source du bruit, une falaise avec une vue parfaite. Nous avons tous regardé sur la falaise, en sachant exactement à quoi s'attendre, mais même ce que nous avions vu n’était pas prévisible. Au bas de la falaise dans un désordre sanglant se trouvait Shaun, son visage à peine visible parmi la brume et le sang.



À ce moment,  je refermai brutalement le livre, réalisant soudain que cette falaise avec une vue parfaite était celle que j’avais en face de moi. J’ai lâché ma trouvaille et ai regardé par-dessus bord, pour être pris de court par une couche de brouillard sur le dessus des feuilles. Je me suis assis en arrière sur le rocher et ai bien réfléchi pendant quelques minutes. Plus de temps à perdre. J'étais de nouveau obligé de continuer à lire, alors j'ai rouvert le journal et ai continué.


19h36


Max, John et Jess se sont dirigés dans la direction du craquement, laissant Kerry et moi dans un petit camp près de la falaise. Elle est juste assise là, à regarder dans le feu, les yeux en larmes et son visage inexpressif. Savait-elle ce qui se passait ? Avait-elle été avertie ? Nous étions tous deux trop fatigués pour montrer une émotion, et encore moins pour parler. Et je peux entendre les chuchotements revenir. Je vais essayer de dormir un peu.


Le 12 Septembre- 00h11



[L’écriture de cette partie était très dérangeante, presque comme si elle était gravée avec une griffe.] CES COLLINES BRÛLENT. LAISSEZ LE MIST PRENDRE LE FEU. LAISSEZ LE MIST PRENDRE LE FEU. LAISSEZ LE MIST LES PRENDRE ET LES ENGLOUTIR. REJOIGNEZ-LE ET CHUCHOTEZ AVEC EUX. CHUCHOTEZ AVEC LE MIST.


Après avoir terminé de lire cette partie, j'ai entendu un bruit très distinct pas loin derrière moi. Peut-être un jeune enfant en train de ricaner, mais je ne suis pas resté dans les parages pour le savoir. J’ai sprinté aussi loin de la falaise que possible. J'ai couru pendant des heures jusqu'à ce que mes jambes cèdent avant de m’effondrer sur le côté d'un ruisseau dans une clairière. Je devais finir de lire. Je voulais savoir ce qui s'était passé. J'ai ouvert mon sac à dos et ai sorti ma dernière barre d'énergie et le journal. Je l'ai ouvert à la page suivante pour la trouver teintée d'orange de sang. L'écriture était tremblotante, très tremblotante. La peur me saisit.


19h59


Oh mon Dieu. Mes mains, mes bras, ma bouche. Tant de sang. Kerri ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Pourquoi ne réponds-tu pas ? Pourquoi tu ne parles pas putain ? Je continue de te frapper et tout ce qui sort de ta bouche, c'est du sang ! Tu ne parles pas, pas même un murmure. Pas comme Tracie. Tracie parlait trop. J'ai dû la faire taire. Elle a rejoint les chuchoteurs.


Oh mon Dieu. Qu’est-ce que j’ai fait.


Et maintenant je suis là. Seul dans les collines, constamment observé. Je ne peux plus courir, mais il le faut. Je dois courir avant que le Mist s’installe.



Traduction: Teru-Sama

NdT: Mist veut dire brouillard, mais j'ai traduit comme si c'était une sorte d'entité. Je pense que c'est le sens voulu, mais on ne sait jamais. 


Creepypasta originale ici.

vendredi 20 décembre 2013

Les cliquetis

N'avez-vous jamais eu peur du noir? N'avez-vous jamais eu l'impression qu'il y avait quelqu'un à côté de vous?

Tout le monde connaît ça, la nuit, quand tout est calme et sombre, les bruits nous semblent étranges, sinistres et effrayants. Nous nous sommes déjà tous imaginés un monstre dans la maison en entendant le parquet grincer ou le vent qui souffle dehors. Cependant, je pense qu'on s'est tous posé la question lorsque l'on entend ces "bruits": est-ce que j'ai rêvé ou pas?

 C'est vrai, on croit parfois entendre des choses, et quelques secondes après, on se demande si on l'a vraiment entendu. De même, la nuit, il nous arrive souvent d'imaginer une forme se détacher de l'obscurité, et s'avancer lentement d'un pas nonchalant vers le lit. Le moindre grincement, le moindre bruit banal de jour, devient cette nuit-là une hideuse créature.

 Mais justement, qu'est-ce qui nous prouve que ce sont juste des bruits? Vous allumez la lumière, il n'y a rien, mais il reste toujours une parcelle d'ombre, comme derrière un meuble, sous l'armoire ou même sous le lit. Et la nuit, vous réentendez ces bruits; vous vous dites :"Oh, ça m'a déjà fait le coup, j'ai allumé la lumière, il n'y avait rien!". Sauf que là, le cliquetis se fait plus insistant; doucement, de légères griffes s'agrippent aux barreaux de votre sommier, et une forme étrange se hisse lentement, son crâne chauve et couvert de rides surplombe un visage creux. Ses yeux sortent des orbites et vous dévorent des pupilles; tandis que de sa bouche où se dessine un sourire, un petit filet de bave s'écoule: la créature a trouvé son repas.

 Cette nuit, de nouveau, vous entendez le cliquetis.
 Mais êtes-vous sûrs d'avoir rêvé?

samedi 14 décembre 2013

Les interférents

Les rares personnes ayant approché l'affaire qui va suivre s'entendent à dire que les travaux de Cao Minh Diêm, neuropsychiatre dans une université vietnamienne, auraient eu un impact considérable si les expériences menées ne s'étaient conclu si tragiquement.  Je suis pour ma part d'avis que la communauté scientifique même aurait rejeté ces résultats quoiqu'il arrive.

Dans les années 80, le professeur Cao Minh Diêm et une fillette anonyme avaient obtenu une notoriété locale auprès de la population pour leurs expériences de mentalisme (ou plus simplement transmission de pensée). En utilisant les images classiquement impliquées dans ce genre de tour (rond, carré, vague, étoile et triangle), le professeur se concentrant sur une image et la fille devinant de laquelle il s'agissait, ils atteignaient un taux d'erreur maximal inférieur à 1% qu'on aurait difficilement pu mettre sur le compte de la chance.
En 1988, l'homme de sciences envisagea de mettre en oeuvre un matériel plus complexe afin de mieux saisir le phénomène. À cet effet, il s'associa avec des universitaires occidentaux afin de se procurer les dernières techniques d'imagerie cérébrale. À noter que les résultats chiffrés fournis par l'appareil n'ont toujours pas été analysés, et il est fort probable qu'ils aient été détruits peu après l'expérience.

Les premières images transmises passèrent sans aucun problème: c'était encore ces cartes représentant des formes simples couramment utilisées en prestidigitation. Après avoir enregistré l'activité chez l'émetteur (le professeur) et chez le récepteur (l'enfant), il fut décidé d'étudier des cas plus complexes. À cette fin, Cao Minh Diêm avait prévu une série de photos simples: paysages, portraits et autres.
Pour le premier essai, le professeur tenta d'envoyer la photo d'un pavillon à l'occidentale. Sans avoir su de quoi il s'agissait, l'enfant était tenue d'en fournir une description détaillée.
Sa réponse en étonna plus d'un.

"Monsieur, pourquoi vous m'envoyez des images qui font peur?"

Le choc semblait réel, mais la fillette fut incapable de décrire l'image. Aussi poursuivit-on l'expérience.


L'image suivante était la photo d'une classe de la région: une trentaine d'élèves dans la cour de leur école, placés en rang sur des bancs, leur professeur se tenant debout à leur droite.
Cette fois-ci, la description commença comme elle devait. Le sujet put donner le nombre exact d'enfants, et jusqu'au motif sur la cravate de l'instit.
Mais un détail interpella les expérimentateurs. En arrière-plan, la fillette dit apercevoir une silhouette sombre. Un peu troublé par le résultat, le professeur décida de reproduire l'expérience une seconde fois.

La transmission avait encore "arrangé" l'image. Cette fois-ci, les bancs étaient vides, et un peu partout, on apercevait des taches noires assimilables à du sang.


Des jours, des semaines durant, Cao Minh Diêm, fasciné, répéta l'expérience avec diverses images. À chaque fois ou presque, un élément intrusif que l'homme de sciences ne tarda pas à qualifier d'interférent entrait dans la description de l'enfant. Le professeur en releva un grand nombre, une centaine environ, mais certains revenaient plus souvent que d'autres.

"Un loup noir qui sourit."
"Une fille floue, qui hurle."
"Un monsieur bizarre avec des gros sourcils."

Mais sans qu'il s'en rende compte, sa partenaire de toujours, elle, allait de plus en plus mal.
Car si les visions étaient fugitives au début, la situation se dégradait de semaine en semaine. La fillette ne tarda pas à se plaindre qu'elles ne la quittent plus, ou qu'elles lui viennent dans ses rêves pour lui faire peur.

Un mois et demi après le début des expériences, elle commença à être prise régulièrement de violentes crises et il fut décidé de l'interner. Suite à ça, Cao Minh Diêm, rongé par la culpabilité, se retira de la communauté scientifique.
Elle passa les cinq dernières années de sa vie là-bas, durant lesquelles on dit qu'elle rédigea un "catalogue des monstres" pour apaiser son âme. Après quoi elle s'éteignit mystérieusement, dans l'oubli et la solitude. Ses parents, n'ayant plus pu supporter son état, se seraient en effet résolus à la laisser aux soins du personnel hospitalier, cessant de lui rendre visite au bout de quelques mois.


Quant au professeur, il mourut apparemment en paix en novembre 2002, 14 ans après les faits.
Je dis "apparemment", car un passage de son testament récemment exhumé semble attester du contraire.

"Le terme 'interférent' est-il bien correct après tout? Car ces visions, il est probable que je les lui aie transmises moi-même. Ou bien elles habitaient mon esprit et attendaient cette occasion pour le quitter. Peut-être n'est-ce que la culpabilité, mais je les vois chaque jour plus claires et plus oppressantes... Prions que ce qu'il en reste demeure en moi après ma mort! Qu'elles ne viennent pas essaimer dans un autre... Ces parasites n'attendent qu'un pont quelconque, deux esprits qui conversent, pour aller infecter un espace vierge."

 


jeudi 12 décembre 2013

Les petites voix

Depuis des siècles il se passe quelque chose d’étrange. Vous l’avez forcément remarqué mais vous fermez les yeux, vous pensez que ce n’est rien.

Vous ne voyez pas ? Laissez-moi vous éclairer.
Ne vous arrive-t-il jamais d’entendre votre prénom alors que personne ne l’a prononcé ? D’entendre des voix et de rigoler après de façon ironique ? D’entendre des bruits étranges venant de nulle part ?

Plus vous y prêterez attention, mieux vous les entendrez. Si vous ne les entendez pas, ce n’est pas grave: tant que vous n’y prêtez pas attention, tout va bien.
Mais surtout, ne les écoutez pas. Si vous écoutez les voix qui vous murmurent à l’oreille, vous deviendrez fou. Il y a déjà eu beaucoup de précédents mais le meilleur exemple est Vincent Van Gogh.
Ce peintre d’exception devenu fou à petit à petit, restait à l’écart des autres et perdait la raison. Il tenait bon grâce à ses tableaux, le seul lien qui le déliait des voix, mais elles ont eu le dessus.

Cependant, elles sont si réconfortantes, oh oui, tellement. Il faut les entendre, les comprendre. Si on écoute avec attention, elles nous apprennent la vérité.
Elles nous disent qui elles sont…

Faites comme moi, faites attention, écoutez-les et surtout parlez d’elles.
Plus vous parlez des voix plus elles deviendront claires…



mercredi 11 décembre 2013

Jane the Everlasting


Écoutez, la seule raison pour laquelle je prends le temps d'écrire ça, c'est parce que cette histoire de "Jane the Killer" commence à me faire chier.

Mon véritable nom est Jane Arkensaw, alias "Jane the Killer". Je vais vous raconter comment j'ai rencontré Jeff et pourquoi je veux sa peau.

Quand j'ai entendu dire qu'une nouvelle famille avait déménagé dans la rue, je n'étais pas surprise. C'était un beau quartier et la maison était très belle. Je suppose que je devais avoir 13 ou 14 ans quand tout a commencé à mal tourner.

Je n'ai jamais vraiment parlé à Jeff quand il a déménagé. Pour être franche, je ne lui ai jamais parlé jusqu'à ce que... cette nuit-là... Mais il est trop tôt pour parler de ça. Quand je vis Jeff pour la première fois, je trouvais qu'il avait l'air d'être un gentil garçon.

Son frère Liu semblait beaucoup l’aimer quand je les ai vus attendre le bus au bord du trottoir. Bien sûr, je ne m'en préoccupais pas plus que ça parce que je me préparais pour l'école et que j'étais en retard, ce qui était inhabituel pour moi car je n'étais jamais en retard pour quoi que ce soit. Surtout pour l'école.

Je n'ai pas été surprise quand j'ai vu Randy et ses copains aller vers Jeff et Liu sur leurs skateboards en écoutant leur musique débile. Randy n'était qu'un petit caïd minable qui s'en étais toujours pris à plus petit que lui.

C'était à cause de lui que mes parents m'emmenaient à l'école au lieu de me laisser prendre le bus comme tout le monde. Tous ceux qui prenaient le bus devaient payer une "taxe" à Randy. En gros il volait tous les pauvres enfants incapables de se défendre.

Tout le monde savait que Randy et ses potes étaient armés de couteaux et menaçaient de s'en servir si nous refusions de leur donner notre argent. Tout le monde sauf les petits nouveaux qu'ils tentaient d'intimider.

Quand j'ai vu Randy leur parler, j'ai regardé ailleurs. J'avais mieux à faire que de voir d'autres enfants donner leur argent à cette racaille. Mais ma curiosité a pris le dessus et j'ai regardé quelques secondes plus tard. Ce que je vis me laissa sans voix. Jeff se tenait debout devant Randy qui semblait avoir ce qu'il voulait.

"Assieds-toi", ais-je pensé. "Ne sois pas stupide !"

Et Jeff frappa Randy en plein dans le nez et lui cassa le poignet.

"Oh mon dieu" murmurai-je. Puis j'ai crié: "Espèce d'idiot !", mais il ne m'entendit pas.

Mes parents coururent dans ma chambre et m'ont demandé ce qu'il se passait. Puis ils ont regardé dehors. Jeff avait déjà battu le maigrichon dont le nom était Keith, je crois, qui se mit à crier. Troy fut mis à terre avec un seul coup de poing dans l'estomac. Mes parents furent choqués, mais pas pour la même raison que moi. En effet, ils croyaient que c'était Jeff qui avait commencé alors que je savais qu'il voulait simplement défendre son frère.

Il est troublant de regarder Jeff combattre. Il s'amusait trop. Mon estomac se noua et, à la vue de l'expression sur le visage de Liu, Jeff n'avait jamais fait ce genre de choses auparavant. Puis les policiers sont arrivés très vite et vérifièrent si les enfants allaient bien.

Depuis quelques temps, la politique de mes parents était "pas de flics" depuis que mon père s'était fait virer de la police après une histoire de trafic de drogue très délicate qui avait mal fini. Alors, quand nous avons entendu les sirènes de la police, nous sommes allés dans la voiture et sommes partis.

Quand mes parents m'ont emmenée à l'école, ils m'ont dit très clairement qu'ils ne voulaient pas que je parle à Jeff. Je n'étais pas contre cette idée.

J'avais cours d'art, donc je n'ai pas revu Jeff avant la fin de la journée. Je revois encore les couleurs de mon tableau que je trouvais assez sombres. Mais quand j'essaie de regarder quoi que ce soit maintenant, tout me semble gris. Je suppose que c'est le prix à payer pour la perte de son innocence.

A la fin des cours, j'aperçus Jeff dans la cour. Quand je l'ai vu il semblait... heureux. Au début, je pensais qu'il était juste content car la police ne le soupçonnerait pas pour le crime qu'il avait commis. Mais il était vraiment en train de s'amuser. Ce n'était pas parce qu'il était excité d'être à l'école, c'était bien plus que ça. Le sourire qu'il portait était sadique. C'était le sourire d'un fou. Je passai rapidement le portail de sortie pour éviter de croiser son regard et me dirigeai vers la voiture de mon père. Personne d'autre que moi ne savait ce que Jeff était vraiment. C'était un monstre.

Le lendemain sembla se passer sans incident au premier abord, puis je vis une voiture de police en face de la maison de Jeff.

"On dirait qu'ils t'ont eu", me dis-je.

Personne ne pouvait prendre la fuite dans ce genre de situation. Mais je me trompais sur la personne qu'ils arrêtèrent. Au lieu de sortir avec Jeff comme je l'avais prévu, la police embarqua Liu, son frère.

Jeff sortit en courant de la maison et cria à son frère: "Liu, dis-leur que c'était moi ! Dis-leur !"

Je ne pus entendre ce que Liu répondit à Jeff, mais ce n'était certainement pas ce qu'il voulait entendre. Quelques secondes plus tard, les policiers emmenèrent Liu, laissant Jeff et sa mère devant leur maison. Sa mère rentra et laissa Jeff seul à l’extérieur. Puis il se mit à pleurer.

Mais qui ne pleurerait pas dans ce genre de situation ?

Le lendemain, des rumeurs commencèrent à naître à l'école. Chaque élève avait sa propre version des faits, mais toutes ces versions étaient fausses.

"J'ai entendu dire que Liu a coupé le bras de Keith !"

"Ah ouais ? Eh bien j'ai entendu dire qu'il avait frappé Randy tellement fort que son nez s'était enfoncé dans son visage !" etc, etc.

Personnellement je ne voulais plus rien savoir sur Jeff et son frère mais... Jeff avait l'air si seul et bouleversé que je devais faire quelque chose. Alors je lui ai écrit une lettre lui disant qu'il avait un ami dans cette histoire et que j'allais témoigner en faveur de Liu lors de son procès car j'avais été témoin de ce qui s'était passé à l'arrêt de bus. J'ai laissé la lettre sur son bureau signée de la lettre "J" avant que les cours ne reprennent. Puis j'ai quitté la salle. Quand je suis revenue, Jeff était à son bureau et la lettre avait disparu.

Samedi, j'étais seule à la maison car mes parents étaient au travail. Billy, le gamin d'à côté, était à sa fête d'anniversaire. Je décidai d'ouvrir ma fenêtre quand je vis Jeff dans le jardin de Billy. Il était en train de jouer aux cow-boys avec un chapeau et une arme-jouet. Il était si ridicule que je me mis à rire.

"Peut-être qu'il n'est pas le monstre que je pense qu'il est", me dis-je. Je me sentis un peu honteuse d'avoir pu penser qu'il en était un.

Comme je fermais la fenêtre, je vis Randy, Keith et Troy sauter par-dessus la clôture sur leurs skates à l'endroit où Jeff jouait.

"Pas encore !", pensai-je.

J'ai vu Randy et Jeff parler mais je n'entendis rien à cause des cris des enfants. Et Randy se précipita sur Jeff. J'étais sur le point d'appeler les secours quand j'ai entendu Troy crier: "Personne ne doit nous interrompre ou nous ferons voler ses tripes !" Quand je l'ai regardé, j'ai remarqué que Troy et Keith avaient des armes à feu. Je ne pouvais pas appeler de l'aide sans mettre la vie de Jeff en danger. De toute façon, la batterie de mon portable était morte.

Jeff prit un coup de pied par Randy dans le visage puis attrapa le pied de son agresseur pour le tordre. Randy tomba et Jeff essaya de fuir jusqu'à la maison de Billy mais Troy l'attrapa par le col et le lança violemment par la fenêtre de la maison. Quand j'entendis les débris de verre, je sus qu'ils allaient le tuer.

"Randy veut te tuer !" Mais les cris des enfants empêchèrent Jeff de m'entendre.

Je ne pouvais pas rester là sans rien faire alors j'ai couru dans la chambre de mes parents et j'ai cherché le portable de mon père, dans l'espoir qu'il l'ait oublié à la maison. Mon cœur battait la chamade, sachant que chaque seconde qui passait rapprochait Jeff de la mort. J'ai finalement trouvé le téléphone sous le lit. Je n'ai pas perdu de temps et j'ai vite tapé le numéro.

"911 bonjour ?"

"J'ai besoin d'aide, il y a un garçon qui se fait tabasser par des racailles ! Ils ont des armes à feu ! Dépêchez-vous s'il vous plait !"

"Okay, donnez-moi l'adresse et je vous enverrai des secours tout de suite."

Je lui ai rapidement donné l'adresse de la maison de Billy.

"S'il vous plaît dépêchez-vous !" dis-je.

"Très bien, restez sur la lign-" BANG BANG BANG !

J'entendis des coups de feu venir d'à côté. Je glapis et laissai tomber le téléphone qui atterrit sur le sol et se brisa. Ensuite, je courus à la fenêtre de ma chambre pour essayer de comprendre ce qui se passait. Mais à peine avais-je fourré ma tête par la fenêtre que j'entendis le bruit d'un feu qui s'allume et des cris... Je sus que les cris venaient de Jeff. La seule chose que je peux comparer à ce cri est le cri que pousse un animal lorsqu'il est au bord de la mort. C'était horrible... Mais maintenant, ça sonne comme de la musique pour moi et il n'y a rien que je veuille entendre de plus dans le monde que ce cri.

J'ai vu du feu sortir de la maison comme le crachat d'un dragon en colère. Je descendis immédiatement, pris l'extincteur de la cuisine et courus à l'extérieur. Pendant course, je fis sauter la sécurité de l'extincteur pour une utilisation immédiate. Heureusement la porte était ouverte et je fis irruption dans la maison, mais quand je vis Jeff, je fus glacée de peur.

Il était couché en bas de l'escalier en train de brûler autour des adultes qui essayaient d'éteindre le feu. A travers toute cette agitation, j'aperçus des morceaux de sa peau. Certains parties étaient roses mais d'autres étaient complètement carbonisées, mais la totalité de son corps était couvert de sang. A la vue de cela, je criai et je m’évanouis. La dernière chose dont je me souviens est la vue de quelques adultes courant vers moi. Je ne sais pas si c'était pour s'occuper de moi ou pour prendre l'extincteur.

Quand je me suis réveillée, j'étais dans un lit d'hôpital et je portais une de ces robes que les patients portent. Une infirmière arriva quelques instants plus tard. Elle avait de longs cheveux bruns en un chignon caché sous son chapeau. Elle me regarda comme si elle ne voulait pas être là. Je lui ai demandé ce qui s'était passé.

"Tout ce que je sais, c'est que vous avez été embarquée ici avec quelques autres enfants parce que vous êtes tombée et vous vous êtes frappé la tête sur un extincteur d'incendie." dit-elle, contrariée.

"Un extincteur ?" Je tendis ma main et touchai ma tête. Je sentais des bandages et une grosse bosse de la taille d'une orange. Puis je me suis souvenue de Jeff. "Un des gars qui est venu avec moi, celui avec les brûlures, est-ce qu'il va bien ?"

Elle soupira: "Écoutez, il y deux garçons qui ont étés amenés ici avec vous et qui ont subis des brûlures, et non, je ne vous laisserai pas le voir juste parce qu'il est votre petit ami."

Je me sentis rougir: "Ce n'est pas mon petit ami ! Je suis juste inquiète pour lui ! Il est normal d'être inquiet au sujet de quelqu'un que vous venez de voir brûler vif en face de vous !" J'ai essayé de garder ma voix ferme, mais elle tremblait trop et sonnait comme si je mentais.

"Peu importe. Vos parents sont ici. Voulez-vous les voir ?" m'a-t-elle demandé.

"Oui, bien sûr !" Si ça pouvait m'aider à me débarrasser de cette infirmière...

Mes parents sont venus et l'infirmière nous a finalement laissés. Ils m'ont demandé ce qui s'était passé. Et c'est là que je leur ai tout dit. La bagarre, la lettre, l'anniversaire, tout ça...

"Je savais que Randy n'était pas un garçon très net !" dit ma mère.

"Avez-vous entendu parler de l'état de Jeff ?" demandai-je.

"Nous n'avons pas pu avoir une seule information", répondit mon père. "Nous reviendrons dès que nous en aurons appris plus."

"Mais qui vous a dit ?" demandai-je. Je ne pensais pas avoir vu quelqu'un à la fête que ma famille connaissait.

"L'hôpital nous a appelés." dit maman.

"Eh bien je suppose que cela a du sens." Bien sûr, cela n'avait aucun sens pour moi. Comment quelqu'un aurait pu me reconnaître sans avoir aucune forme d'identification ?

J'ai regardé dans l'entrebâillement de la porte et j'ai vu un homme et une femme  qui se tenaient devant. Mes parents suivirent mon regard et les virent eux aussi.

"Excusez-moi, mais est-ce la chambre de Jane Arkensaw ?" demanda la femme.

"Oui." répondit ma mère. "Qui êtes-vous ?"

"Je suis Margaret, et voici Peter, mon mari." Elle fit signe à l'homme à côté d'elle. "Nous sommes les parents de Jeff."

Je me suis assise dans mon lit.

"Je suis Isabelle, et lui c'est Greg, mon mari. Et elle, c'est notre fille, Jane." dit ma mère en me montrant du doigt.

"Alors, tu es la fille qui a couru avec l'extincteur pour sauver notre petit Jeff !" me dit Margaret.

"Oui..." lui ai-je dis calmement. "Est-ce-que votre fils va bien ?"

"Il vient de sortir du bloc chirurgical il y a quelques heures. Les médecins nous ont dit qu'il allait bien."

Je me suis détendue à cette pensée. "C'est une très bonne chose." dis-je. Écoutez, je sais ce qui est arrivé à Jeff et Liu lors de leur premier jour d'école..." puis je dis aux parents de Jeff ce qui s'était réellement passé à l'arrêt de bus.

"Nous ne savions pas que Jeff était capable de faire une chose pareille", dit Peter.

"Je suis prête à témoigner en faveur de Liu. Je dirai que Jeff s'est battu contre Randy et son gang simplement pour défendre son frère."

"Pas besoin." déclara Margaret. "Liu est libéré de prison après ce qui est arrivé à ces garçons."

"C'est une très bonne nouvelle !" répondis-je.

"Nous venions juste vous remercier pour avoir sauvé notre fils, Jane. Cela me réchauffe le cœur de voir qu'il existe des gens altruistes dans votre génération."

Je rougis: "Je n'ai rien fait de spécial. N'importe qui aurait fait pareil dans ce genre de situation." Je baissai les yeux: "Je ne suis pas un héros..."

"C'est absurde !" dit Margaret. "Le moins que nous puissions faire est de vous inviter chez nous pour dîner quand Jeff sortira de l'hôpital !"

J'ai regardé Maman et Papa. "Ce serait un honneur", répondit ma mère.

"C'est réglé alors ! Nous vous appellerons dès que Jeff sortira de l'hôpital." Puis nous avons dit au revoir aux parents de Jeff, et ils partirent.

Environ deux jours passèrent et j'ai été autorisée à sortir de l'hôpital. Pendant ce temps, je n'ai eu aucun contact avec Jeff et sa famille mais j'appris que ses blessures guérissaient.

Quand je suis retournée à l'école, je suis devenue le nouveau centre d'attraction, plus ou moins  parce que j'étais la seule qui avait vu ce qui s'était passé à la fête. Mais les seules personnes à qui j'ai raconté cette histoire étaient mes amies Dani, Marcy et Erica. Je ne savais pas quoi leur dire alors je leur ai simplement dit ce que j'avais fait.

"On dirait que Jeff a trouvé son ange gardien", dit Dani. Elle avait les cheveux noir de jais et des yeux bleu saphir. Elle était habituellement la plus calme d'entre nous.

"Eh bien, au moins il sait se battre. J'ai entendu dire qu'il avait envoyé ces idiots à l'hôpital avec lui." répondit Erica en ricanant. Elle s'habillait toujours comme si elle était dans les années 80 ou quelque chose comme ça: chaussettes colorées, cuissardes arc-en-ciel et sac à dos flashy.

"Il a également envoyé Jane à l'hôpital. Peut-être qu'elle essayait de le tuer elle aussi." dit Marcy en rigolant. Elle semblait être la plus "girly" de notre petit groupe. Elle était blonde aux yeux bruns, et presque chaque fois que nous la voyions, elle avait  des habits roses. Que ce soit sa chemise ou les bijoux autour de son cou, elle était la fille la plus efféminée que j’avais jamais vue. De plus elle était l'une des plus grandes "reines" du drame que je connaisse. Elle adorait rendre les situations dramatiques.

"Je vous l'ai dit, je suis allée là-bas pour essayer d'aider Jeff parce qu'il était en train de mourir." murmurai-je. Moi j'étais normale, cheveux bruns et yeux verts. En fait j'étais la plus banale d'entre nous.

"Ou peut-être que... tu voulais revoir ton amour une dernière fois avant qu'il ne nous quitte pour un meilleur monde !" dit Marcy de sa voix dramatique.

Je la regardai avec de grands yeux.

"Qu... Quoi ?"

"Vous ne pouvez pas le nier Jane Arkensaw ! Vous avez le béguin pour Jeff !"

Chaque cellule de sang dans mon corps décida de migrer vers mon visage à l’instant même où elle dit cela.

"Quoi ?! Non, je voulais juste l'aider, c'est tout !"

"Menteuse ! Je t'ai vu laisser cette lettre sur son bureau ! De quoi s'agissait-il ? D'une confession de ton amour pour lui ?"

"Non, ce n'était pas du tout ça ! C'était juste..."

"Donc tu admets que tu as laissé une lettre !"

"Que veux tu-dire ?"

Je devinais. Elle me lança un petit sourire cynique et les autres filles ont commencé à se moquer de moi.

"Jane, c'est seulement une blague ! Je plaisantais !" dit Marcy en souriant.

"Ton visage est plus rouge qu'une tomate !" ricana Erica.

"Je vous déteste !" lui criai-je.

"Oh, cesses d'être si susceptible !" Dani posa sa main sur mon épaule. "Allez, allons en cours."

Les semaines passèrent, tout semblait normal. Liu se fit même quelques amis. Tout était normal et rien ne s'était passé. Puis Liu est venu un jour et m'a parlé de Jeff.

"Excuse-moi, ton nom est Jane non ?"

"Oui. Et toi tu es Liu ? Le frère de Jeff ?"

"Oui." Il avait l'air un peu mal à l'aise. Puis il me dit: "Mes parents voulaient que je te dise que Jeff va se faire retirer ses bandages dans quelques jours, alors attends-toi à recevoir un coup de téléphone vous invitant à dîner."

"Bon, eh bien, merci." dis-je.

Il était sur le point de repartir quand je lui ai dit: "Hé, écoute, ce que t'as fait pour Jeff... c'était vraiment respectable de ta part."

"Merci. J'ai entendu dire que t'as essayé d'aider mon frère avec un extincteur. C'était cool."

"Ouais salut."

Je le regardais partir quand j'entendis une petite voix derrière moi: "T'étais en train de tromper ton petit ami ?"

"Quoi ?!" Je tournai la tête et vis Marcy.

"Et avec son propre frère en plus !" dit-elle en éclatant de rire.

"Ta gueule !" lui criai-je. Je vérifiai si Liu n'avait pas entendu. Il ne nous avait même pas remarquées.

"Allons en classe." grommelai-je.

Deux jours passèrent avant que le téléphone ne sonne. Ma mère répondit. Quelques minutes plus tard, elle descendit et me dit:

"Jeff sort de l'hôpital aujourd'hui, Jane."

Je levai les yeux vers elle et dis: "C'est génial !"

"Il semble que nous allons avoir ce dîner gratuit dans quelques jours !" dit-elle en plaisantant.

Quelques heures passèrent puis j'ai entendu une voiture s'arrêter dans le chemin à travers la rue. J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu la voiture de Jeff en face de sa maison.

Je décidai de regarder par curiosité pour voir à quoi il pourrait ressembler. Mon dieu, je n'aurais jamais dû !

Son père est sorti, puis sa mère, puis Liu. Mais ce que je m'attendais à voir ne pouvait pas être plus éloigné de ce que j'ai vu. Jeff avait de longs cheveux noirs jusqu'aux épaules, sa peau était blanche et ce sourire... Ce sourire était le même que j'avais vu quand il était en classe après avoir battu Randy et sa bande.

Et soudain, Jeff me regarda dans les yeux. Ses yeux montraient bien que son corps était dénué d'âme. Ces yeux sadiques me glacèrent l'esprit. Je remue encore cette image dans ma tête, même maintenant, alors que je tape ceci. Il semblait me regarder pendant des heures jusqu'à ce qu'il détourne les yeux. Je l'ai vu marcher vers la maison avec ses parents. J'ai retenu ma respiration jusqu'à ce que finalement la porte se referme derrière eux. Mes parents vinrent dans le salon pour me demander ce qui n'allait pas.

Ma seule réponse fut un long cri très fort. Puis je me suis évanouie.

Quand je fus enfin réveillée, il faisait noir dehors. Mes parents n'étaient pas dans leur chambre. La maison était terriblement calme. Je me levai et descendis. Je portai une longue chemise de nuit que je ne portais pas avant de m'être évanouie. Je descendis à la cuisine. Les lumières étaient allumées, ce qui était inhabituel car mes parents m'ont toujours dit d'éteindre les lumières dans une pièce quand j'en sortais.

Il y avait une lettre sur la table.

Je l'ai ramassée.

Quelque chose de griffonné était marqué dessus:

"Tu ne viens pas pour le dîner ? Tes amies sont ici aussi."

J'ai commencé à trembler. J'ai laissé tomber le papier. Je suis allée à la fenêtre du salon et ai regardé dehors. Les lumières étaient allumés dans la maison de Jeff. Je savais que je devais y aller, mais j'étais terrifiée. Je secouai la tête et regardai à nouveau. J'ai vu Jeff se penchant sur la fenêtre de sa maison à me regarder avec un couteau à la main et en le frappant contre la fenêtre.

Tape. Tape. Tape.

Il souriait toujours.

Tape. Tape. Tape.

J'ai commencé à reculer de la fenêtre, sans jamais quitter son regard. Alors je me suis tournée et ai couru loin de la fenêtre de la cuisine. Quand je fus hors de la cuisine pour regarder par une autre fenêtre, tout ce que j'ai vu était une tache rouge sur la fenêtre sur laquelle tapait Jeff.

Je me suis retourné et j'ai regardé la cuisine. Tout semblait être à sa place. Même les couteaux. J'attrapai l'un d'eux et m'agrippai à lui. Ensuite, j'ai trouvé le téléphone et j'ai essayé de composer le 911. Mais la ligne téléphonique avait été coupée. Je n'avais aucune idée d'où était le téléphone portable de papa. Je ne voulais pas aller à l'étage pour aller le chercher. Je ne voulais pas me faire poignarder dans le dos alors que je le cherchais, et si j’étais allée demander de l'aide à un voisin, Jeff aurait tué quiconque l'attaquerait. Il n'y avait donc qu'un seul choix. Je devais combattre Jeff seule.

Je serrai le couteau encore plus fort et allai à la porte d'entrée. Je mis mes chaussures et allai à l'extérieur. Ma main s'attarda sur la poignée et je sortis. Mais je savais ce que j'avais à faire. Je lâchai la poignée de la porte et traversai la rue jusqu'à la maison de Jeff.

Comme je m'approchais de la porte d'entrée de sa maison, je commençai à ralentir. Mes genoux ont commencé à trembler, mes mains ont commencés à transpirer et j'ai commencé à respirer plus vite. Je me trouvais complètement immobile sur le seuil, haletante comme un chien. J'ai attendu puis j'ai attrapé la poignée et fermé les yeux en ouvrant la porte.

Je suis restée là, à la porte, avec un couteau dans la main droite et la poignée de la porte dans la gauche, trop effrayée pour ouvrir les yeux. Jusqu'à ce que j'entende une voix qui dit: "On dirait que tu l'as fait. Je suis content que tu l'aie fait, mon amie." J'ouvris les yeux puis criai.

Ses yeux étaient grands et sans paupières, et son sourire était rouge. Il avait sculpté un sourire sur son visage ! Ses vêtements étaient couverts de sang ! Je me suis évanouie sur le coup.

Quand je me suis réveillée, j'étais à une table de salle à manger. Mon couteau avait disparu et, quand j'ai regardé, j'ai vu des gens assis à la table. C'était mes parents, les parents de Jeff, son frère Liu et mes amies. Ils étaient tous morts. Avec des sourires gravés sur leurs visages et d'énormes cavités rouges dans leurs orbites. L'odeur était insupportable, c'était indescriptible... contrairement à tout ce que j'avais jamais senti auparavant. C'était l'odeur de la mort.

J'ai essayé de crier mais j'avais un bâillon dans la bouche et j'étais attachée à une chaise. J'ai regardé autour de la salle en cherchant un moyen de m'échapper. Des larmes jaillirent à la vue de l'odeur et des corps.

"Regardez qui est enfin réveillée."

Je me suis retournée et j'ai regardé à côté de moi. Jeff était là. Je voulus crier mais le bâillon m'en empêchait. Soudain, il me mit un couteau sous la gorge.

"Shhhhhh, chut, chut, chut... Ce n'est pas poli de crier sur ses amis." Il a commencé à glisser la lame sur mon visage. Il faisait des lignes invisibles des coins de ma bouche jusqu'à mes joues dans un grand sourire grimaçant. Je tremblais sans pouvoir bouger. Quand je me suis détournée de l'horrible scène de la table, il a attrapé mes cheveux et m'a forcée à regarder les cadavres de mes parents et de mes amies. "Allons, allons, ne sois pas impolie, tu insultes tout le monde en ne regardant pas leurs jolis visages."

J'ai regardé la table, en regardant tout le monde avec leurs visages sculptés en sourires et certains avec leur poitrine encore saignante. De chaudes larmes ont recommencé à couler sur mon visage et j'ai commencé à sangloter.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Jeff ronronnait: "Es-tu fâchée de ne pas être aussi belle qu'eux ?"

Je l'ai regardé, essayant de comprendre ce qu'il disait. Mais je détournais les yeux quand je revoyais son visage et regardais la table.

"Ne t'inquiète pas, je vais te rendre belle aussi. Qu'en dis-tu ?" Il a ensuite glissé le couteau sous le bâillon et le coupa.

J'ai craché le bout de chiffon et le regardai droit dans les yeux, essayant de ne pas vomir. Il pencha sa tête sur le côté, puis il me regarda. Je fermai les yeux et me détournai. Ensuite, je murmurai sombrement: "Va te faire foutre." Alors je me suis tournée pour le regarder à nouveau dans les yeux: "T'es qu'un rejet du Joker !"

Il m'a juste ri au nez. Je préférais quand il souriait juste.

"Tu es encore plus drôle que je le pensais."

Il vint près de moi. Je sentais son souffle sur ma peau.

"Les amis font des faveurs non ? Eh bien je vais t'en faire une."

Je l'ai senti relâcher l'arrière de ma tête. Quand je me suis retourné, il était hors de la salle. J'ai regardé la table une fois de plus, et je me suis remise à pleurer car je me souvenais de ma famille et de mes amies qui étaient en vie il y a encore quelques heures. Je pleurais encore lorsque Jeff est revenu.

"Ne pleure pas." a-t-il dit. "Ce sera bientôt fini."

Je l'ai regardé et j'ai vu qu'il tenait une cruche d'eau de Javel et un bidon d'essence.

Mes yeux se sont agrandis et je l'ai regardé dans les yeux.

"Je n'avais pas d'alcool, donc cela fera l'affaire."

Puis il a commencé à me verser l'eau de Javel et l'essence.

"Nous ferions mieux de nous dépêcher Jane. J'ai déjà appelé les pompiers."

Puis il leva une allumette.

L'alluma.

Et la jeta sur moi.

Les flammes ont éclaté dès que l'allumette est entrée en contact avec moi. J'ai crié aussi fort que possible. La douleur était insupportable. Je pouvais sentir ma chair fondre, l'invasion de la chaleur par tous les pores de ma peau, l'évaporation de mon sang dans mes veines et mes os carbonisés devenaient aussi fragiles que du verre.

Avant de perdre connaissance, j'entendis Jeff rire: "Rendez-vous plus tard mon amie ! J'espère que vous deviendrez aussi belle que moi ! Ahahahah !"

Puis tout est devenu noir.

Quand je me suis réveillée, j'étais assise dans un lit d'hôpital, bandée de la tête aux pieds. Tout tournait. J'avais du mal à respirer et même à ouvrir les yeux.

J'ai regardé autour de moi et j'ai vu une pièce vide. Je gémis bruyamment parce que ma bouche était bandée. Une infirmière arriva quelques minutes plus tard.

"Jane ? Pouvez-vous m'entendre ?"

J'ai regardé dans sa direction. La salle a commencé à tourner encore plus.

"Jane, je suis votre infirmière, Jackie. Je ne sais pas comment dire ça, mais votre famille est morte dans l'incendie. Je suis désolée."

Les larmes ont commencé à tomber sur mon visage. J'ai sangloté.

"Attention, ne pleurez pas. Vous ne serez pas capable de respirer si vous le faites."

Je ne pouvais pas m'arrêter.

"Jane, je vais vous donner quelque chose pour vous aider à vous calmer. D'accord ?"

J'ai senti quelque chose courir dans mon sang puis je me suis rendormie.

Quand je me suis réveillée, je pouvais bouger et mon corps n'était pas aussi bandé qu'avant. J'ai regardé autour de moi et j'ai vu des fleurs dans ma chambre. Certaines étaient fraîches et d'autres mourraient. Mais qui avait pu les amener ? J'ai essayé de me relever mais une infirmière est entrée et m'a forcée à me rallonger.

"Attention Jane, vous avez été endormie pendant un certain temps. Essayez d'y aller mollo."

J'ai essayé de parler. Ma voix était rugueuse, comme du sable: "Combien de temps ais-je été endormie ?"

"Près de deux semaines. Vous avez été  mise dans un coma artificiel pour que votre corps puisse guérir. Je suis la même infirmière que vous avez vu la première fois que vous vous êtes réveillée."

"Donnez-moi un miroir.", dis-je.

"Jane, je ne pense pas que ce soit une bonne idée..."

"DONNEZ-MOI UN MIROIR !"

J'ai senti la poignée d'un miroir se glisser dans ma main. Quand j'ai regardé dans le miroir, je l'ai lâché sur le sol. C'était horrible ! Ma peau était dure et brune, je n'avais plus un seul cheveu sur la tête et la peau autour de mes yeux s'était affaissée. J'avais l'air aussi atroce que Jeff.

Tout est devenu flou autour de moi. J'ai commencé à pleurer plus fort que jamais auparavant. L'infirmière m'a serrée entre ses bras mais ça n'a pas beaucoup aidé. J’étais étonnée de voir que personne d'autre ne s'occupait de moi à part cette mystérieuse personne qui m'envoyait des fleurs.

Quelqu'un était devant la porte.

"Excusez-moi, j'ai une livraison pour une Miss Arkensaw."

"Je vais la prendre." Jackie se leva et se dirigea vers la porte. Je ne voulais pas que le livreur me voie, alors je regardai le mur en face de moi.

"Quelqu'un se soucie certainement de vous Jane. Elle ressemble à la même personne qui vous a envoyé toutes ces fleurs."

J'ai regardé Jackie. Elle tenait un paquet rose attaché avec de la ficelle brune. Je tendis la main et lui pris le paquet. À la seconde où j'ai touché le paquet, je sus que quelque chose n'allait pas.

"Excusez-moi, mais je pourrais avoir quelque chose à manger ?" ai-je demandé aussi gentiment que possible.

"Bien sûr, je vais vous envoyer un repas tout de suite." Jackie me sourit et quitta la salle.

Mes mains tremblaient lorsque j'ai ouvert le paquet. Le papier était légèrement rebondi et j'ai vu quelque chose qui me glaça le sang. C'était un masque blanc avec du noir autour des yeux et un sourire féminin noir. Il y avait également de la dentelle noire couvrant les trous pour les yeux du masque, de sorte que même si quelqu'un voulait voir mes yeux, il ne pourrait pas alors que, moi, je pourrais le voir. Il y avait aussi une longue robe noire avec un col roulé, des gants noirs et une perruque noire avec de belles boucles. Avec toutes ces choses, il y avait un bouquet de roses noires et un couteau de cuisine bien aiguisé.

Rattaché au masque il y avait aussi une lettre:

"Jane, je suis désolé d'avoir raté mon coup pour te rendre belle. Je te donne un masque qui corrigera cette erreur. Aussi, vous avez oublié votre couteau, je pensais que vous voudriez le récupérer."

-Jeff

Jackie revint mais j'avais eu le temps de cacher le cadeau de Jeff sous mon lit. Je lui ai dit que tout ce qu'il y avait dans le colis était des fleurs. Elle semblait dégoûtée par elles, alors elle les jeta. Je l'ai remerciée pour cela.

Cette nuit, quand tout le monde était endormi ou rentrés chez eux, je me suis faufilée dehors. La seule chose que je pouvais porter était cette robe. Alors je me suis mise en marche et j'ai trouvé une paire de chaussures à l'extérieur dans le couloir, oubliée par une infirmière négligente. Je portais la perruque pour avoir l'air plus discret.

Je ne savais pas où j'allais et je m'en foutais. Quand j'ai finalement arrêté de marcher, j'étais en face d'un cimetière. Je suis allée à l'intérieur et j'ai trouvé deux pierres tombales. Isabelle Arkensaw et Gregory Arkensaw. Je me suis assise en face de leurs tombes et j'ai pleuré une fois de plus. Je me suis finalement redressée et vis le soleil qui commençait à se lever. Un nouveau cycle dans ma vie commençait. Je pris le masque et le mis sur mon visage. Puis je ramassai le couteau et le tins aussi fermement que possible. Puis je me suis retournée et j'ai regardé le soleil levant. Ce jour-là, j'ai juré de prendre ma revanche contre Jeff the Killer et me suis choisi un nouveau nom, Jane l’Éternelle [the Everlasting] car je veux être la seule chose qui soit plus éternelle que Jeff et sa folie.

Depuis ce jour, j'ai essayé de trouver Jeff et de le tuer.

Je le chasse.

Je le chasse comme l'animal qu'il est.

Je vais te trouver Jeff, et je vais te tuer.

Quant à la photo de moi qui a connu le succès sur le net et qui dit: "N'allez pas dormir ou vous ne pourrez pas vous réveiller", elle explique assez bien ce que je veux dire aux victimes de Jeff. Je les empêche de devenir des victimes en premier lieu. Les personnes qui disent que je fais ça pour tuer ces fameuses victimes font une très grossière erreur.

Donc ceci est mon histoire. Que vous l'acceptiez comme un fait, ce n'est pas à moi d'en décider. Maintenant, si vous me le pardonnez, le soleil se couche. Et la chasse commence une fois de plus.




Traduction: XtremStalin

Creepypasta originale ici.

C'est ce que communément on appelle la "vraie" histoire de Jane, mais bon. M'est avis qu'on va encore nous proposer une autre version dans peu de temps...

vendredi 6 décembre 2013

La copie de lancement d'Animal Crossing

C'était il y a un an.
Je traînais sur Digg sans rien de trouver de très intéressant, jusqu'au moment où quelque chose attira mon regard... Peut-être parce que tout était écrit en majuscules.
"ANIMAL CROSSING COPIE DE LANCEMENT NE PAS UTILISER".
Curieux de voir de quoi il retournait, je cliquai.
Aucun commentaire, aucune approbation, la description disait "Pour savoir si, comme moi, vous avez une des copies de lancement d'animal crossing, regardez sur la boîte s'il y a un pixel rouge quelque part. Si oui, allez chez Tom Nook, ouvrez la cheatbox et ne tapez que des 6. Amusez-vous bien !"

Il y avait aussi un lien censé mener sur un site. Je cliquai dessus mais le fameux site n'était qu'une page noire.
Je me souviens quand Animal Crossing est sorti. J'étais petit.
J'étais tellement impatient de la sortie de ce jeu que ma mère me l'acheta le jour de sa sortie.
Je pris la boîte et la passai dans mon scanner.
Après une dizaine de minutes, je trouvai finalement le fameux pixel rouge qui n'avait rien à faire ici.
Il était juste à droite du logo "Carte mémoire 59 Blocs inclue"

Je pris le disque, le mis dans ma gamecube et démarrai le jeu.
Je chargeai ma partie habituelle et j'allai chez Tom nook.
Je suivis les consignes vues sur Digg et j'entrai uniquement des 6 dans la cheatbox.
Le jeu freeza pendant 5 secondes puis un cri perçant se joua.
Le texte de Tom Nook était incohérent, comme si quelqu'un avait tapé sur son clavier au hasard.
Les yeux de Tom Nook était entièrement noirs, et tellement grands qu'ils dépassaient de son visage.
Tout cela ne dura qu'une seconde ou deux, puis la gamecube redémarra.
Sans passer par le menu habituel de la gamecube, j'arrivai directement sur l'écran titre du jeu, mais sans aucun logo d'aucune marque. Le logo Animal crossing lui-même avait disparu et aucune musique ne se jouait.



À la seconde où j'appuyai sur Start pour démarrer le jeu, je fus téléporté à la sortie de la boutique de Tom Nook. Il y avait de l'orage, mais il ne semblait pas... normal.
C'était comme s'il y avait un ouragan, ou une tornade.
La musique était à peine audible tant le son de la "tempête" était fort.
Mais en me concentrant, je me rendis compte que je n'avais jamais entendu cette musique dans le jeu. On aurait dit une musique jouée à l'envers.
Je passai derrière ma maison, et juste après avoir dépassé le panneau d'affichage, l'écran devint noir, et une cinématique se déclencha. Ce qui était définitivement étrange, car le jeu ne possédait AUCUNE cinématique.
Il y avait Tom Nook, les yeux toujours immenses et vides, s'adressant aux autres habitants de la ville, tous rassemblés devant lui. Dans sa boîte de dialogue, il était juste écrit: "IL ARRIVE ! PARTEZ !"
La musique était de plus en plus forte, et au moment où elle commença à saturer, la gamecube redémarra à nouveau.

Encore une fois, je fus téléporté devant la boutique de Tom Nook, en évitant cette fois l'écran titre sans titre.
Je me mis à marcher, mais aucune animation ne se joua pour mon personnage, il avançait sans bouger, en lévitation au dessus du sol.
Tout dans ma ville était parti, les maisons, les arbres, la rivière...
La seule chose restante était la boutique de Tom Nook, je rentrai donc à l'intérieur.
Elle était vide, il y avait juste Tom Nook qui pleurait dans un coin. Le son de ses pleurs, on aurait dit qu'il avait été enregistré avec un téléphone portable.
Il n'y avait aucune musique, juste les pleurs de Nook et un son très étrange.
Un peu ce son que l'on entend lorsqu'on presse le bouton "Handicap" sur un Captcha.
Je m'approchai de Tom Nook et sa boîte de dialogue apparut.
"...Pourquoi ?!" fut la seule chose qu'il me dit avant que la boîte de dialogue ne disparaisse.
Je ne pouvais plus bouger mon personnage.
J'essayai plusieurs manettes, mais rien de marchait.
Puis mon personnage se mit à bouger seul.
Il sortit du magasin et s'envola dans le ciel.
Je ne pouvais toujours pas le bouger.

Au bout d'une trentaine de secondes, une image apparut à l'écran. C'était étrange, et à vrai dire, je n'arrive toujours pas à définir ce que c'est. J'en pris une photo avec mon portable, puis il y eut une coupure de courant.
Je n'eus plus d'électricité pendant une semaine. Je demandai à mes voisins et ils me répondirent que, non, chez eux il n'y avait eu aucune coupure.
Le courant est revenu il y a une heure, je ne voulais pas mais pourtant, une raison me poussa à rallumer ma gamecube encore une fois.
A peine j'eus allumé que l'image s'afficha directement, la même image qu'une semaine auparavant. Il n'y avait même pas le logo de la gamecube avec la petite animation, non, directement cette image.
J'eus beau mettre le CD dans ma Wii ou sur la Gamecube de mes voisins, cette image s'affichait encore et toujours.
L'entrée sur Digg avait disparu.

Je remontai alors dans mon historique.
Le site que j'avais visité l'autre jour n'était plus une page noire.


C'était cette même image.





 Traduction: Scarou

Un classique dont j'ai trouvé la traduction sur Pavorem. Ce forum est bourré de bon contenu, je vous le recommande!

Nota: la source m'est inconnue mais serait vraisemblablement le forum /x/ de 4chan.

dimanche 1 décembre 2013

Le Gardien

       Beaucoup d'histoires et de rumeurs parlent de l'enfouissement vivant, phénomène redouté depuis la nuit des temps par l'Homme. Elles ont parfois entraîné diverses légendes, comme les fameux morts-vivants, ou parfois même les vampires. Mais le conte qui va suivre est tout autre, loin d'erreurs médicales ou de morts-vivants tout droit sortis de Science-fiction.


       Cette histoire étrange s'est déroulée en 2008, le 4 Novembre 2008 très exactement.
Monsieur Belamcourt, Fossoyeur de 47 ans, partait alors faire sa ronde de garde à 23h35 dans le cimetière de la petite ville de Châteney-Malabry. Alors qu'il ouvrait le grillage, il pensa apercevoir quelque chose bouger au loin. Il alluma en vitesse sa lampe torche, mais il n'y avait rien.
Il accourut vers le buisson qu'il avait vu trembler, et braqua sa lampe torche aux alentours. Après une rapide vérification, il continua sa ronde et se rendit près des tombes. Il passa rapidement devant chacune d'elles, et s'arrêta quelques minutes devant celle de sa mère, morte de façon encore inexpliquée il y a une dizaine d'années, quand il remarqua une tombe qui n'était pas là la veille. Il s'y rendit et se pencha vers l'inscription :

« Au profanateur de ce cimetière.
Que la paix soit rendue à ces âmes perdues
Et que cet être soit plongé aux enfers. »


   
       Elle était tout sauf normale. Il s'empressa de prendre son téléphone et d'appeler la Police, mais rien ne fonctionnait, seule une étrange fréquence parvenait à ses oreilles. Il décida de s'en occuper lui-même. Il prit la pelle qui était rangée dans le cabanon de travail et commença tant bien que mal à déterrer ce qui y était caché. Après un effort de plusieurs minutes, il toucha quelque chose en dessous. Il retira le reste de la terre à la main et força l'ouverture du cercueil. Il y avait un homme, ou du moins un cadavre, les yeux exorbités, et un air d'effroi gravé sur son visage. Le pauvre fossoyeur s'effondra quand il vit que ce corps bougeait toujours. Sa main semblait se tendre vers lui, et une faible voix sortit de la bouche de l'inhumé : « pitié... S'il vous plaît... Aidez-moi... ».


       Le fossoyeur se leva et partit à toute allure. Alors qu'il arrivait au grillage, il ne parvint plus à l'ouvrir, et la porte était trop haute pour qu'il puisse l'escalader. Il tenta tout de même de s'y accrocher avec sa veste. Arrivé à mi-hauteur, la veste céda, et il finit sur le sol. Il devait trouver une autre sortie. Il reprit sa lampe torche ainsi que son téléphone, et après avoir retrouvé ses esprits, il vit ce qu'il n'oublierait jamais.

Devant lui, se tenait entre deux arbres, un squelette. Il était debout et semblait regarder au loin. Il avait l'air vêtu de plumes de corbeau, aucune expression ni émotion n'émanait de cette chose. Il prit une photo qui ne quitterait jamais sa mémoire.




       À peine relevé, il avait disparu. Quand il tenta de rouvrir le grillage, il n'eut pas besoin de forcer.
De retour chez lui il fit des recherches sur l'entité qu'il avait vu. Il obtint quelques résultats intéressants, certains l'appelaient « Le Gardien » car il chasserait les profanateurs de cimetière et les enterrerait vivants. Malgré tout, il ne pouvait se résoudre à laisser le pauvre homme inhumé pourrir à l'air dans son tombeau, et il repartit aussitôt.


       Alors qu'il était de retour au cimetière, l'air était nauséabond. Il se boucha le nez et retourna là où il avait découvert le malheureux. Il gisait toujours au même endroit et semblait encore tendre la main dans le vide, prononçant les mêmes mots. M. Belamcourt le prit par le bras et le sortit du cercueil. Il le porta par l'épaule et tenta de le faire sortir de l'ossuaire. Plus il se rapprochait de la sortie, plus il se sentait oppressé. Quand il se retourna, le squelette le suivait...
Et il se rapprochait.
Il le prit par le cou, lui arrachant quelques lambeaux de peau. Il se sentait partir alors qu'il voyait la sortie s'éloigner peu à peu, puis il s'évanouit.


       Lorsqu'il se réveilla, il était dans l'obscurité, il était allongé et... Comprimé.
Il n'eut besoin de plus de temps pour comprendre qu'il avait subi le même sort que l'autre homme.
Il tapait de toutes ses forces sur le cercueil qui l'emprisonnait de plus en plus. Alors qu'il croyait perdre espoir, il sortit son téléphone, lança l'appel d'urgence à la Police, et après plusieurs tentatives, il entendit un homme au bout du fil, avant même de savoir à qu'il parlait, il le supplia de venir l'aider.      
      

       L'appel coupa juste ensuite. Alors que l'air commençait à manquer dans son tombeau, il entendit un très faible bruit, un bruit de sirène de police. Il était rassuré, alors qu'il entendait les agents :

     « L'appel venait d'ici, cherchez aux alentours !
-Attendez... Certains disent qu'on a affaire à un enterrement vif ! 
-Ça pourrait très bien être le cas, alors grouillez-vous et cherchez partout ! Vite ! » 
   


   
     Il perdait connaissance alors qu'un sourire s'inscrivait sur son visage.

       Lorsqu'il se réveilla, il était à l'Hôpital, le chant des oiseaux venant de sa fenêtre lui amenait un sentiment de paix, et de bien-être. Il reçut des enquêteurs dans sa chambre toute la journée, lui posant des questions sur les circonstances de l'accident, mais à chaque fois le fossoyeur ne voulut répondre quoi que ce soit, il pensait qu'il serait pris pour fou, et envoyé à l'asile.


       Alors que la nuit tombait, il se leva pour contempler le clair de lune.
Alors qu'il était reposé, il l'aperçut au loin. Le Gardien. Difficile de dire s'il le fixait ou pas, ses orbites vides ne laissaient paraître que le désespoir qui s'imprégnait dans l'âme du pauvre fossoyeur.

C'en était trop pour lui : « Non... NON... NON ! » Il courut dans les couloirs de l'hôpital en hurlant, et fut intercepté par des infirmiers qui l'avaient entendu.


       Après une enquête sur monsieur Belamcourt, il fut déclaré fou, et aucune tombe non répertoriée ou corps déterré ne fut retrouvé dans le cimetière, malgré les photos prises par le fossoyeur qui furent démenties et considérées comme truquées. L'affaire fut classée sans suite.





La Castigadora

Katherine était petite, quand sa famille a dû quitter la France pour s'installer à Barcelone, en Espagne. N'ayant pas pu apprendre le français, étant trop petite, sa langue maternelle fut l'espagnol. Elle passait une enfance paisible, à l'école et dans la rue elle parlait espagnol, chez elle avec ses parents, elle parlait français. Apprendre 2 langues pendant son enfance lui a été très utile, et ses parents étaient fiers de ce qu'elle était. Non seulement très belle, une chevelure d'un blond éclatant, elle illuminait aussi par son intelligence.

Et elle était bien récompensée ! Ses parents l'aimaient plus que tout, elle travaillait bien en classe, ses notes étaient excellentes. Elle avait toujours obéi à ses parents, elle était de toutes façons très peureuse et n'osait jamais vraiment s'aventurer dans l'inconnu. Elle tenait toujours la main de sa mère dans les grands marchés, si bien qu'elle n'osait même pas la quitter pendant quelques secondes pour voir un objet qui lui plaisait.

C'était peut-être là son plus grand défaut. Elle était extrêmement timide, ne parlant jamais aux autres enfants quand elle était en cours. Elle parlait très peu, et quand les professeurs l'interrogeaient, elle répondait d'une petite voix, n'osant jamais lever la voix. À cause de ces défauts, certains camarades de classe s'en donnaient à cœur joie. Si au départ, ce n'était que des vols d'objets ou de goûters, ce fut bien pire en grandissant. D'années en années, les garçons profitaient de plus en plus d'elle, ils la touchaient, et quand elle osait enfin hausser le ton, elle se faisait aussitôt frapper par ces derniers. Et pendant que les garçons s'amusaient avec elle, les filles avaient mauvaise image de Katherina, pensant que ça ne la dérangeait pas que les garçons lui fassent ce genre de choses. Mais c'était faux ! Elle ne supportait pas.

Mais ce n'était pas le pire. Ces garçons la maltraitaient en permanence. Les insultes fusaient, mais en plus de briser son moral, ils la brisaient aussi physiquement. Coups de poing, gifles et cigarettes sur la peau, tout y passait. Katherine essayait tant bien que mal de cacher ses blessures. Elle ne voulait pas les montrer à ses parents. Elle était si chère à leurs yeux, elle ne voulait pas les décevoir. Alors Katherine subissait. Mais ses parents voyaient bien que quelque chose n'allait pas chez la jeune fille. Elle ne disait plus un mot. Quand elle rentrait chez elle, elle s'enfermait dans sa chambre, sanglotant le plus doucement possible, assez pour que ses parents ne l'entendent pas. Elle mangeait et dormait peu, et ses notes scolaires chutèrent lentement, mais sûrement.

Mais à 19 ans, tout changea pour elle. Après une énième humiliation publique, un homme s'était interposé entre elle et ses harceleurs. Quelques instants après, ces derniers étaient tous à terre, et l'homme releva la fille, une larme coulant sur sa joue. Elle n'en croyait pas ses yeux, une personne était venue l'aider. Ce fut directement le coup de foudre. Les semaines d'après furent les plus heureuses de toute sa vie. Elle avait trouvé une personne qui l'aimait, et elle l'aimait aussi. Une lueur d'espoir pour la jeune fille... ?

Un jour, le jeune homme invita la fille à passer chez lui la semaine prochaine. Elle était anxieuse, elle ne savait pas comment s'y prendre avec les garçons, et elle avait peur de tout rater. Surtout que sa mère lui avait déconseillé d'aller dans le quartier du garçon. Il s'y passait plusieurs choses étranges parait-il, et elle était inquiète pour sa fille. Mais l'amour était plus fort que tout, et pour la première fois de sa vie, elle désobéit à sa mère. En fin d'après-midi, elle alla chez le garçon. Ce dernier habitait au-dessus d'un garage, et c'est devant cet endroit qu'il l'attendait. Un léger sourire s'afficha sur le visage de la fille, quand le garçon lui proposa d'entrer dans le garage. En confiance, elle y entra mais s'arrêta aussitôt. Plusieurs hommes étaient là dedans. L'homme referma le garage derrière lui, et se mit à doucement toucher les cheveux de la fille, avant de lui caresser le corps. Il fut aussitôt rejoint par les autres hommes. Le rêve de la fille s'était transformé en cauchemar. Insulte, coups et viol, la fille a même était torturée, son visage subissant de graves brûlures. Presque morte, les hommes la jetèrent près d'un fossé, sous une pluie torrentielle.

Quelques années plus tard, un garçon réparait sa voiture. Il referma le capot, et quand il se retourna, il ressentit une horrible douleur au niveau de sa tête. Affalé sur sa voiture, le sang coulant lentement de sa tête, il vit une personne avec un masque tenant une clé à molette. C'était avec ça qu'il avait été frappé. La personne s'avança vers lui, et enleva son masque. Un horrible visage déformé et brûlé. "Te rappelles-tu de moi ?" dit la personne, avant de remettre son masque et de lui asséner un dernier coup.

Depuis, Katherine se fait appeler La Castigadora. Elle ne vit que pour une chose, tuer toutes les personnes lui ayant fait du mal, et surtout tuer les enfants désobéissants. Elle ne veut pas qu'ils reproduisent la même erreur qu'elle. Une mort rapide vaut peut-être bien mieux que des années de souffrances.


samedi 30 novembre 2013

Le village

Il y a certaines rumeurs qui courent en Europe de l’ouest à propos d’un mystérieux village dont même la position est incertaine. Certains affirment qu’il se trouve en France, près de la frontière suisse, ou bien de la frontière belge. D’autres pensent qu’il serait quelque part dans les Pays-Bas. Certaines personnes pensent même qu’on pourrait le trouver quelque part dans le Sud de l’Allemagne. Une théorie avance qu’en réalité, sa localisation ne serait tout simplement pas fixe. Quoi qu’il en soit, il semblerait que le seul moyen de le trouver serait d’y arriver par hasard, car même les rares personnes disposant d’informations à son propos sont incapables d’indiquer avec précision la façon de l’atteindre. 

Ce dernier détail est également un des éléments inexplicables de ce village : personne n’a l’air de pouvoir donner des précisions sur sa localisation. La majorité des informations s’obtient uniquement oralement, la plupart des documents écrits ou, plus récemment, diffusés sur le net disparaissent assez rapidement, et ceux qui y ont eu accès n’arrivent pas à se rappeler de la partie traitant du chemin pour y aller. Les seules traces couchées sur le papier disponibles à ce jour évitent toutes d’en faire mention, allant jusqu’à ne lui donner pour nom rien de plus que « le village ».
  

Ce que l’on peut en revanche affirmer, c’est que les gens qui ont pu l’atteindre y ont rapidement disparu. Non pas qu’un destin funeste les y ait attendu, en réalité plus d’un voyageur en est revenu, mais il semblerait que ce lieu exerce une sorte d’attraction, de gravité sur ceux qui y sont arrivés sans en être originaires. Ainsi, celui qui aura trouvé ce lieu une première fois sera forcé, d’une manière ou d’une autre, à y retourner. Le destin de cette personne l’y ramènera toujours, jusqu’à ce que cet endroit devienne une obsession et qu’un jour elle ne puisse plus en revenir. De plus, si jamais la personne décide d’en emmener d’autres pour essayer de se soustraire à cette attraction, bien que cela soit rare, le sort s’abattra également sur ses compagnons.
  

Rien ne semble pouvoir expliquer ce phénomène, bien qu’il y ait déjà eu une tentative. En effet, certaines personnes rapportent l’existence d’un journal datant des années 1700, dans lequel l’auteur, visiblement catholique, décrit le village comme un endroit maudit par le diable qui « expulserait » tous les habitants y étant nés, et les remplaçant par des « gens de l’extérieur ». Par ailleurs, les originaires du village auraient tendance à essayer d’y ramener quelqu’un par tous les moyens avant de le quitter définitivement. L’auteur aurait découvert le village par hasard, alors qu’il voyageait pour affaires, et aurait par la suite été amené de plus en plus souvent à le traverser, voire à y séjourner, pour des raisons qui n’avaient absolument pas l’air liées entre elles. Cependant, aucune preuve de l’existence de ce journal ni de celle des habitants du village n’a été découverte à ce jour.
  

Les rares personnes étant en possession d’informations sur le village sont généralement membres de familles sans enfant ou monoparentales. En effet, ce sont surtout des familles brisées par le destin de la personne disparue. Elles affirment toutes que peu de temps après être arrivés dans ce lieu, les futurs disparus commençaient à se comporter bizarrement, sans toutefois s’en rendre compte. Ils détruisaient lentement leurs relations, jusqu’à s’isoler complètement, considérant leur famille presque comme des étrangers. Ils finissaient tous, à un moment donné, par se montrer obsédés par le même voyage, et disparaissaient, un beau jour, ne donnant plus signe de vie et abandonnant travail, amis, parents, conjoint et enfants. Le village n’a « pas de pitié pour ceux qu’il n’a pas choisi ».
  

Quoi qu’il en soit, si vous vous apercevez que le sort semble toujours vous ramener vers un endroit plutôt reculé, peut-être devriez-vous vous préparer à perdre tout ce que vous avez. Si quoi que vous fassiez, vous vous trouvez à y aller de plus en plus longtemps et de plus en plus souvent, eh bien… Mieux vaut profiter du monde extérieur. Qui sait combien de temps vous pourrez encore le voir ?
  




Pour moi, ça semble déjà foutu. Et vous?

vendredi 29 novembre 2013

Jane the Killer

Salut, moi c'est Jenny Antonelli mais tout le monde m'appelle Jane. Je suis une jeune fille âgée de 16 ans. J'ai récemment emménagé avec mes parents et ma petite soeur dans une région paisible, où quasiment tout le monde se connaissait. C'était d'un ennui.


Je suis plutôt friande d'aventure, j'aime quand il y a de l'action autour de chez moi, mais ce quartier était si calme que l'on aurait pu croire que cette ville était fantôme. Et pourtant... C'est dans ce quartier que ma vie a pris un sens, tout a changé depuis que j'ai emménagé ici avec mes parents.


Tout a commencé il y a de ça trois semaines, je venais de me rendre dans ma nouvelle classe. Quand j'y suis arrivée, tout le monde est venu me voir pour savoir qui j'étais - c'est d'ailleurs le passage le plus barbant quand on arrive dans un nouveau lycée. Une fois les présentations terminées, le professeur entra dans la classe, et fit l'appel:


"Johnny Allord"- Présent M'sieur

"Jenny Antonelli" - Je suis là

"Armand Baillord" - Ouais j'suis là

"Jeffray Conrad" .....


"Monsieur vous savez bien qu'il ne reviendra pas...", répondit Armand.

Un silence gêné s'installa, puis le professeur reprit l'appel.


Pendant qu'il continuait, je demandai à un de mes camarades ce qui lui était arrivé.

-"Jeff, c'est un mec super! Il est toujours souriant, prêt à aider et à rendre service. Mais il y a pas longtemps il a eu une altercation, avec des gens de ce lycée. Depuis, il est à l'hôpital."

-"Mais pourquoi?", lui demandai-je. "Et que sont devenues ces brutes?"

-"D'après les échos, ces personnes s'en seraient pris au petit frère de Jeff, car beaucoup de gens trouvent qu'ils sont spéciaux, ils aiment rarement ce qui est différent. Du coup pour le défendre, Jeff s'est servi d'un couteau, mais ça a mal tourné... Jeff les a tués tous les trois, ils étaient dans un atelier selon la rumeur... et l'un des trois lui aurait lancé un bidon de décapant ou quelque chose du genre, du coup son visage s'est retrouvé calciné, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est à l'hôpital.



Moi qui croyais que le coin était paisible. Je n'en revenais pas, au départ je pensais que c'était une mauvaise blague, mais tout le monde en parlait dans les couloirs du lycée. Tout le monde en avait une version différente. Tout cela devait être récent, mais pourquoi on avait pas de nouvelles de ces trois brutes? C'était la question que je me posais à ce moment là, mais bon, je préférais m'occuper de mes cours plutôt que de cette histoire. Le lendemain matin, je me levai pour aller en cours, j'avais comme d'habitude une tête de zombie ainsi qu'une humeur à poignarder des poulets, un peu comme tout les matins.

Je pris la presse locale pour lire les quelques articles qui pouvaient m'intéresser et dans ce journal se trouvait en première page un article nommé: "Un adolescent poignardé dans une ruelle". Je m'étais donc mise à lire l'article attentivement. Cet article racontait que dans la nuit, un jeune garçon se serait fait agresser dans une ruelle, derrière un magasin. Une caméra se trouvait sur les lieux et un garçon au teint pâle avec un sourire de l'ange serait l'agresseur. Tout cela était-il lié, ou était-ce seulement un fait divers comme un autre? Je ne le savais pas. Je me disais que de toute manière j'en entendrais parler au lycée.

Et ça n'a pas manqué. Une fois en classe nos professeurs nous avaient fait faire une minute de silence pour cette personne, c'était bel et bien une de ces brutes. L'agresseur était donc Jeff, ça ne faisait aucun doute. Mais pourquoi le tuer? Cette histoire m'intriguait, je voulais savoir.


Ma journée était finie, et cette fois je suis rentrée du lycée beaucoup plus tard que prévu, à cause d'un retard de bus. Je traversais les ruelles pour aller plus vite, quand, tout à coup, j'entendis quelqu'un dire:

"C'était pour ton bien, maintenant plus personne ne t'embête, à présent que tu dors."

Je m'approchai doucement de cette personne pour lui demander si elle allait bien. Il s'est retourné pour me dire:

"Pousse toi de là, va-t'en!
Déguerpis vite!
Tu sera la prochaine, prends ton mal en patience!"

Sur le coup je suis partie, mais son visage calciné, son sourire de l'ange, et ses yeux grands ouverts, ça ne pouvait être que Jeff.  Pourquoi voulait-il que je parte? Qu'es-ce qu'il faisait dans cette ruelle... Je devais retourner voir.

Une fois sur les lieux, je le vis accroupi, avec un couteau dans la main. Sans que je sache vraiment pourquoi, je me suis alors précipitée vers lui pour voir ce qu'il était en train de faire. Et c'est là que je l'ai vue, allongée au sol. C'était ma petite soeur. Jeff me regarda et me dit:

"Tu es en retard... J"ai presque terminé le travail."

-"Pourquoi tu fais ça, elle ne t'a rien fait!", répondis-je.

-"...Franchement, je sais pas. Elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Dommage pour elle, une jeune fille si jolie, qui te ressemble énormément..."

-"Pourquoi elle! Elle a encore tant de choses à faire, elle est si talentueuse, elle doit avoir un avenir..."

-"Oh, je vois... La petite soeur plus talentueuse que la grande, tout le monde n'a d'yeux que pour elle je suppose. Quand on y repense, pourquoi devrait-elle vivre dans ce cas? La jalousie te ronge, je le lis dans tes yeux, je t'ai donc quelque peu rendu service, même si elle est encore vivante pour le moment..."

-"STOP! Tu ne sais pas de quoi tu parles alors tais-toi!!!"

-"La colère... je connais bien ce sentiment. Mais si tu réagis comme ça, c'est sans doute parce que j'ai touché un point sensible n'est-ce pas? Enfin bref, je perds mon temps ici, il est temps pour moi de partir... Et pendant que j'y pense, prends ce couteau. On verra bien ce que tu en feras. Pendant ce temps je vais voir tes parents. Ils ont sommeil, je vais les aider à dormir..."




Il m'avait donné son couteau et était parti dans l'obscurité. Je devais faire vite, il se rendait chez mes parents... mais je ne pouvais pas laisser ma soeur comme ça: c'était pas possible, elle avait besoin de moi. Je voyais la vie s'écouler de ses plaies devant mes yeux: elle n'en aurait plus pour longtemps sans doute. Je m'effondrai à genoux en essayant de rassembler mes esprits...
Je devais appeler les secours, elle avait encore une chance de s'en sortir, et enfin on m'aurait vue comme une héroïne! J'imaginais bien les articles "Une petite fille sauvée par sa grande soeur". Enfin j'aurais servi à quelque chose, j'aurais sauvé ma petite soeur que tout le monde admire autant et on aurait enfin accordé un minimum d'attention à mon égard.

Mais dans un autre sens pourquoi la sauver... Ça aurai duré qu'un instant et notre vie aurait continué normalement. Non! Ce n'était pas possible, elle ne méritait pas de vivre, et puis ses plaies devaient lui faire très mal... Combien de temps aurait-elle pris avant de s'en remettre, ce serait idiot de la laisser souffrir autant...
Et je levai les yeux sur elle. Tout en la contemplant, un sentiment nouveau, ni chagrin ni haine, m'envahit. C'était comme un désir pressant; non, un zèle. Le devoir d'en finir avec ses souffrances, et celles des autres. Je pris donc le couteau, et lui plantai dans le coeur pour que sa mort sois assurée.

Mes derniers mots furent: "À présent, tu peux dormir."


Après cela, j'ai appelé une ambulance anonymement et je suis partie jusqu'à chez moi pour voir s'il était là. Malheureusement ce salopard était parti, et il avait tué mes parents.
Quand je vis la scène, je n'étais ni triste ni en colère. J'étais étrangement fascinée par la manière dont il s'y était pris. La pièce était recouverte de sang, on pouvait voir les organes des cadavres éparpillés dans la pièce. Il les avait éventrés avant de les achever d'un coup de couteau dans le cou, comme s'il voulait qu'il souffrent et qu'ils meurent au moment où il l'aurait décidé. C'était étrange, mais un profond désir me hantait. Les autre personnes aussi ont besoin de dormir, mais elle ont besoin d'une bonne raison. Et une grande souffrance serait sûrement la clé?
Le téléphone se mis à sonner:




"...Allô?"

-"Bonjour Jane the killer... comment vas-tu depuis que tu as tué ta soeur?"

-"Ne m'appelle pas comme ça... tout est de ta faute, à toi et à tes pulsions meurtrières!"

-"Je l'ai seulement blessée. Tu aurais pu la sauver mais tu en as décidé autrement, donc tu est en partie responsable. Tu es là pour tuer, tu as ça dans le sang! Rejoins-moi et nous deux on fera des merveilles, on sera unis tel un couple de meurtriers! Tu verras comme c'est grandiose!"

-"Pour qui tu m'as prise? Je ne voulais pas qu'elle souffre des blessures que tu lui as commises!



...mais ne t'inquiète pas, je les vengerai tous les trois... Je te retrouverai, mais ce ne sera pas pour te rejoindre, ce sera pour te tuer! Tu as ôté trop de vies maintenant, il faut que quelqu'un t'arrête, et je me ferai une joie de le faire!"

-"Hoho, mais tu m'as l'air bien sûre de toi... On verra bien lequel de nous deux sera debout en dernier! Sache que je serai sans pitié... Alors maintenant, juste un conseil: Go to sleep...

-"Don't go to sleep, you won't wake up"




Voilà comment ma vie a basculé en un éclat de secondes. Désormais je ne vis que pour une chose, venger mes parents, et je tuerai tous ceux qui se lieront à Jeff, je le trouverai et lui ferai comprendre le vrai sens du mot souffrir!


Plutôt qu'une creepypasta, je dirais que c'est une fan fiction écrite par un podcasteur assez connu (je vous laisse deviner lequel...).

mercredi 27 novembre 2013

Une fille. Sa fille.

"Mais, que fais-tu là?"

John, alors qu'il sortait les poubelles de son appartement, comme chaque semaine, aperçut un jour une petite fille accroupie dans la ruelle en face de son immeuble. Il s'est approché et lui a demandé ce qu'elle faisait. Apparemment, la petite fille pleurait. Il s'approcha encore et lui demanda ce qu'elle faisait à cet endroit.

"Je... je... je dois pas... parler aux inconnus..."

"Je me présente : je m’appelle John. J'habite dans l'immeuble en face. Et toi?"

La jeune fille hésita. Certes, il venait de se présenter mais comment pouvait-elle avoir confiance en lui?

"Je... m’appelle Sarah."

"C'est un joli nom! Mais que fais-tu ici?"

La petite fille en larmes lui expliqua, après quelques hésitations, que son père avait tué sa mère alors qu'elle avait 2 ans. Il avait été jugé fou et fut enfermé dans un asile. Depuis, elle vivait dans un orphelinat où elle se faisait maltraiter quotidiennement. Elle avait réussi à s'échapper mais, depuis quelques jours, elle errait seule à la recherche d'un but.

"Je... je sais pas quoi faire..."

"Viens avec moi. Je pense que tu dois avoir faim. Tu es toute maigre!"

La jeune Sarah n'avait rien à perdre et le suivit dans son immeuble mais restait tout de même un pas en arrière.
Arrivés au troisième étage, John sortit ses clés de sa poche et les mit dans la serrure portant le numéro 25.

"Je te préviens, c'est pas très propre."

Il ouvrit la porte et Sarah vécut le plus bel instant de sa vie.

"Vas-y, entre !"

Elle se précipita dans l'habitat féérique à ses yeux et se pressa pour visiter les lieux. Des milliers de jeux et jouets empilés ainsi que des tonnes de fauteuils! C'était certes, mal rangé, mais cela ne la dérangeait guère. Elle se jeta dans le canapé du salon et se mit à sourire. C'était le paradis!

"Ça te plaît?"

"Oh que oui!"

"Si tu veux, tu peux rester ici... Tu n'as qu'à dire oui quand il le faudra."

Le sourire de John était si réconfortant qu'une seule réponse était possible.

"OUI !"






Les années passèrent. Une amitié infaillible était née entre le père et la fille. Sarah avait été inscrite dans une école et John avait trouvé un travail chez un épicier.

Après son dernier cours de la journée, Sarah dit au revoir à ses amies et repartit en direction de l'appartement. Elle grimpa les marches deux par deux, comme à son habitude, et arriva devant sa porte. Elle inséra la clé dans la serrure, ouvrit la porte et se mit à crier:

"Papa! Je suis rentrée!"

Pas de réponse. "Il doit encore être au boulot ou dans un bouchon..." Pensa-t-elle. Elle posa ses affaires dans le salon et constata que la pièce était mal rangée.

"Il aurait pu ranger au moins... 'Fin bon, c'est pas bien grave."

Elle mit quelques habits sales dans la machine à laver et s'installa dans sa chambre pour faire ses devoirs. Elle avait quelques difficultés au niveau des matières touchant de près ou de loin aux maths mais elle gardait une moyenne stable.

Elle était plongée dans ses révisions quand elle entendit la porte s'ouvrir et claquer violemment. Elle sursauta.

"Papa? C'est toi?"

"Cache-toi chérie! Il arrive!!!"

"Qui???"

"CACHE-TOI!!!"

Elle s'exécuta. Elle alla dans son armoire et attendit, ne sachant pas quoi penser. Pendant ce temps, John cherchait une arme, ou quoi que ce soit qui pourrait le défendre. Il s'équipa alors d'un couteau de cuisine et attendit.

Après quelques secondes, la porte d'entrée subit des coups de marteau. John était effrayé, Sarah aussi.

La porte céda sous la force des coups de l'agresseur. Et John vit l'homme armé et lui fit face. Un géant chauve portant une veste maculée de sang. De sa grande force, il frappa du pied le pauvre père qui subit de plein fouet l'attaque. Ce dernier tomba. Il voulait se relever mais il était paralysé par la peur. Le fou s'approcha de sa victime et commença à la frapper violemment.

Sarah pouvait entendre les cris de douleur de son père adoptif. Elle n'arrivait pas à contenir ses larmes en imaginant les pires tortures.

Les cris cessèrent. Elle comprit.





"Mon bichon? Je suis rentré!"

Elle savait qui était cet homme.

"Alors, pourquoi tu ne viens pas me voir?"

Comment avait-t-il fait pour s'échapper? Cette question lui tordait l'esprit.

"Et bien quoi? Tu as peur car j'ai, en quelque sorte, corrigé ton erreur en suivant cet homme?"

Elle entendit des pas dans le couloir. Elle savait que c'était la fin.

"Je peux te comprendre... Moi aussi j'ai fait des erreurs dans ma vie... Je me suis marié... J'AI EU UN ENFANT!!!"

Elle entendit sa lampe de chevet se fracasser contre le mur. Elle tentait à tout prix d'être silencieuse mais elle savait que c'était trop tard...

"Mais ne t'inquiète pas... Tout va bien se passer... Et tu sais pourquoi?"

Elle vit la main du monstre saisir la porte le l'armoire et l'ouvrir violemment, laissant paraître son horrible visage.

"PARCE QUE PAPA EST LÀ !"

Le nouvel an

Ce que je vais vous raconter là est une histoire urbaine comme une autre.

C'est l'histoire d'un homme solitaire.
Ce type, il ne sortait que quand c'était nécessaire. Il avait deux semaines de vacances ? Il passait ces deux semaines chez lui à faire toujours la même chose.
Depuis des années et des années sa routine était la même :
il se lève, se brosse les dents, il affronte le boulot, il rentre, il se lave, il mange, il joue sur son pc.

Pas le genre de type à tailler une bavette, le genre à se foutre d'être seul.

Au bas mot ? Ça faisait 14 ans qu'il passait le réveillon et la nouvelle année totalement seul.

Un soir de nouvel an, il était chez lui à jouer à wow.
Ça faisait quelques jours qu'il était en arrêt, à jouer à n'importe quelle heure. Sachant que le lendemain il allait reprendre le travail, il alla se coucher tôt, vers 23h30.

Il ne trouvait pas le sommeil, quelque chose le distrayait, une sorte de sentiment qui le mettait trop mal pour dormir.
Il tentait de lutter, mais changeant de position dans son lit, il entendit le battement de son cœur contre le matelas ...
C'est qu'il battait trop vite pour que l'homme puisse dormir.

Il décida d'attendre mais Morphée ne l'acceptait toujours pas.


Alors il alla à sa fenêtre, vida son cendrier, et s'en grilla une.
Il retourna dans son lit plus serein, mais rien n'y faisait, son cœur battait toujours aussi vite.

Au plafond il remarqua un point rouge lumineux immobile, il se nettoya les yeux, toujours là.
Alors il se leva d'un bond et regarda autour de lui, c'était le reflet de la led de son enceinte encore allumée. Il alla se recoucher.

Attendant sans sommeil, il tournait en rond, jusqu'à ce qu'un coup d'oeil sur le réveil lui indiqua qu'il était 1h30, jugeant qu'il ne trouverait pas le sommeil ainsi, il lui fallait autre chose.
On ne peut pas dormir si on passe des heures à ruminer des pensées ...

Épuisant une de ses autres technique pour trouver le sommeil, il décida de se masturber, souvent ca marche pour dormir, non ? Approchant de 2h, il sentait ne pas être plus proche du sommeil.

Il entreprit alors de jouer sa dernière carte, sachant qu'une seule des techniques qu'il avait employé suffisait, en tant normal, à le faire s'endormir.

Il se leva, avança vers le bureau et saisit son mp3, revenant sur son lit il entendit un étrange son en même temps que ses pas, comme des goûtes, quelque chose de trop anodin pour être inquiétant, mais d'assez particulier pour être signalé.

Se couchant accompagné de musique, quelque chose le travaillait trop pour qu'il puisse juste se décontracter ...
Le poids de temps d'années de solitude sans doute.

Il attendait, mais toujours pas capable de se laisser apaiser.
Les piles de son mp3 commençant à le lâcher, il se leva pour le poser sur son bureau, mais marchant jusque là ...

Ses pas faisaient du bruit, mais il y avait des craquements trop forts pour qu'ils viennent uniquement de lui.

Le mp3 sur le bureau, il resta immobile à coté de celui-ci pour s'assurer que les bruits étaient bien ses pas, sait-on jamais.

Il était 3 heures 05 et pas le moindre son ne se faisait entendre. Il avança doucement dans son lit, se disant pour se rassurer:

"Après avoir passé autant de temps à écouter de la musique à si bas volume mon cerveau me joue un tour..."

Chacun de ses pas avait l’écho d'un bruit plus important, jusqu'au dernier le ramenant sur son lit.
C'était un bruit de vitre se brisant.

Totalement paniqué, le pauvre type réagit pourtant avec une certaine logique.
Il s'arma d'une latte qu'il arracha à son lit et descendit au rez-de-chaussée de sa maison, là où il y avait son téléphone.

En bas, il n'y avait personne. Pas de verre au sol, en revanche ...
Il y avait des flaques sales et des traces de pas.
Elle menaient du placard à la porte de devant.

Comme si soit l'on avait marché à l'envers, soit quelqu'un était sorti du placard.
Alors il ouvrit calmement la porte.

Et il y trouva tout ce dont il rêvait au plus profond de lui sans jamais se l'avouer.

L'assurance de ne plus jamais être seul.

Plus jamais.



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