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dimanche 30 décembre 2012

Music Box

Les gens parlent de boîtes à musique maudites. D'autres l'assimilent à la boîte de Pandore, laquelle aurait été transformée en boîte à musique par un artisan ayant perdu sa femme. D'autres encore disent qu'il s'agit d'un mythe, certains affirment que leur fille unique a été retrouvée morte dans sa chambre les pupilles arrachées, une boîte à musique ouverte à coté d'elle de laquelle s'échappait une musique horrible...

Cette légende parle justement d'une boîte à musique et d'une petite fille. Un vieille légende qui fut oubliée, puis transformée. LA légende de la boite à musique.

" Oh maman ! Dis maman, tu m'achètes cette boite à musique, oh dis ! Elle est si belle, je l'aime tant ! Achète-la moi, maman ! "

Voilà comment commence celle-ci. Il y a longtemps, dans une province oubliée du sud des États-Unis, une fille tout à fait ordinaire, orpheline de père, issue de milieux aisés et n'ayant pas plus de 7 ans, demanda à sa mère de lui acheter une boîte à musique dans un petit commerce de revente. La mère finit par céder aux demandes de sa fille, et elles repartirent avec ledit jouet dans leur demeure à environ 10 km du village.

" Oh maman, tu as vu ma boîte à musique ? Elle est si belle maman, regarde, comme elle est belle ! "

La petite fille ne cessait d'admirer sa boîte à musique. À l'intérieur, une princesse en robe rose tournait sur elle-même, un pied en l'air. Sa musique était si douce. Chaque soir en revenant de l'école, la petite fille ouvrait sa boîte à musique, la couvrait de compliments, et lui racontait tout ses secrets. Elle était sa confidente.

" Mais tu ne le diras à personne, d'accord ? Oh comme tu es belle ma jolie boite à musique. Tu ne pourrais jamais faire ça. "

La petite fille ne la quittait plus. Elle l'emmenait partout où elle allait, même à l'école. Pour la sieste, elle ouvrait sa boîte à musique pour se bercer, lui disait quelques compliments, et s'endormait. Elle était la fille la plus heureuse de la terre. Elle la montrait à ses amies, qui étaient incroyablement jalouses de la beauté de la boîte à musique et de l'attention que lui portait la petite fille. Si bien qu'un jour, une amie la subtilisa pendant la sieste, l'ouvrit et y mit le feu.

" Non ! Ma belle boîte à musique ! Non ! Méchante, ma boîte ! "

Quand la petite fille se réveilla, elle sentit l'odeur de brûlé, et alla voir. Elle trouva la boîte à musique brûlée, toute cassée, et son amie riant et chantant en dansant autour. Elle la frappa sauvagement, l'insulta. Elle éteignit le feu et récupéra ce qu'elle put de sa belle boîte a musique, qui était à présent moche et cassée. En rentrant chez elle, la fille pleura dans les bras de sa mère, et monta se cloîtrer dans sa chambre, sans lâcher les cendres de son jouet.

" Ma boîte à musique... ma si belle boîte à musique... "

Une semaine durant, elle pleura sans interruption. Elle caressait le visage carbonisé de la princesse à l'intérieur de la boîte, qui ne faisait plus comme musique qu'un horrible bruit détraqué. Mais elle s'en contentait, repensant à ses souvenirs de sa belle boîte à musique. Sa mère, voyant sa détresse, décida d'aller acheter une nouvelle boîte à musique presque identique à la jeune fille pour la consoler.

" Non ! Je ne veux pas d'une autre, je veux ma boîte à musique ! »

La fille ne pouvait pas se résoudre à abandonner sa confidente. Sa seule amie à présent. L'autre boîte n'était pourtant pas si différente, elle faisait la même musique et la princesse à l'intérieur était belle elle aussi. La seule différence, c'était les motifs sur la boîte et la jambe de la ballerine qui était baissée. Deux mois s'écoulèrent dans la tristesse pour la petite fille. Elle n'était pas retournée à l'école et sa mère lui apportait à manger dans sa chambre.

" Ma boîte à musique... maman... regarde ma... jolie boîte à musique... Tu la trouves belle, maman ? "

Elle tendait la boîte à sa mère pour qu'elle la regarde. Celle-ci était bouleversée par l'attitude de sa fille. Elle répondait à chaque fois qu'elle la trouvait ravissante, mais celle-ci n'était pas consolée pour autant. Elle se rasseyait sur son lit, et regardait dans le vide à nouveau.

Un jour, sa mère la vit courir dans la maison avec précipitation. Elle choisit de ne rien lui demander. Elle chuchotait :

" Ma belle boîte... comme ça, tu seras belle... "

Elle trouva dans les affaires de sa mère une vieille caméra, et décida de faire un film.

" Lala...lalalalala...lalala... "

Puis, sa mère n'entendit plus rien. A l'heure du dîner, elle se rendit dans sa chambre pour lui apporter son repas, et découvrit sa petite fille innocente, pendue en robe au milieux de la chambre, les yeux arrachés, défigurée, brûlée, et tournant sur elle-même au bout de la corde. À ses pieds, se trouvait sa boîte à musique, entièrement réparée, resplendissante, et jouant sa musique. L’autre boîte, elle, était carbonisée et détruite. Elle en conclut que la fille devait avoir réparée l'ancienne avec les pièces de la nouvelle, ne sachant pas pourquoi elle était morte. En état de choc, elle décida de regarder la cassette.

" Maman... regarde ma boîte a musique... tu la trouves belle ? " 




Ce fut la seule à regarder la cassette dans son intégralité. La police du comté les retrouva une semaine plus tard, répondant à l'appel du livreur de lait qui entendait des bruits bizarres quand il passait. Ils retrouvèrent deux cadavres : une mère et une fille, toutes les deux pendues, déchiquetées et carbonisées, se balançant au bout d'une corde, la boîte à musique à leur pieds. Selon les enquêteurs, la mère, prise de folie, aurait tué sa fille avant de se suicider. La maison fut déclarée hantée par la rumeur générale, et vendue à des amateurs d'histoires glauques, qui mystérieusement pour eux, moururent de vieillesse tranquillement 40 ans plus tard, sans la moindre surprise.

La vidéo, sérieusement endommagée par un petit incendie lors de sa lecture, a été récupérée en très petite partie : seul le début avait été épargné, et la bande son était en majorité illisible. Après une petite restauration de la part d'amateurs, on peut aujourd'hui imaginer à quoi ressemblait le début de la vidéo de la petite fille qui a causé son suicide et celui de sa mère. Espérons que celui-ci ne soit pas fatal.

" Maman, tu es venue me rejoindre ? Regarde, ici on a plein de boîtes à musique pour nous deux... "


samedi 29 décembre 2012

Elementary


Parfois quand je m’ennuie, peut-être que vous allez vous reconnaître, j’adore fouiller dans des vieux trucs cassés de quand j’étais enfant. J’arrive à me souvenir de certaines choses, et je me rends compte que quand j’étais petite, ce que j’écrivais n’avait aucun sens. Ou alors, c’était complètement enfantin, ça me faisait bien rire. Des choses du genre ; « Plus tard, maman va faire comme à mon grand frère, elle va me crier dessus ! C’est nul. » J’arrache un cahier coincé entre deux livres, et tout s’effondre sur moi. Comme d’habitude en fait, je n’ai jamais été très douée. Je pensais avoir toute mon étagère sur moi, mais une dernière petite feuille est venue se poser sur mon visage. Je la retire et la lit. Elle venait du journal intime que j’avais écrit à l’âge de 6 ans, à l’âge où j’avais appris à écrire. Elle parlait de Morgane, ma meilleure amie que j’avais en primaire, vers le CP.
 


 
« Morgane et moi, on a jouée dans la cours. On s’est fait gronder parce qu’on avait mis une limace sur le banc. Ce n’est pas de ma faute si elle se sentait seule, on voulait juste lui faire des amis, car dans un livre, une dame rencontrait quelqu’un quand elle était assise sur un banc. J’ai pensée que ça allait marcher avec la limace. »

 

 
J’ai explosée de rire un coup. Comment je pouvais toucher des limaces ? Maintenant ça m’écœure. Mh, quand même ça me met une sacrée claque de relire tout ça. J’étais vraiment une enfant qui faisait que des conneries. D’ailleurs, cette école, elle me rappelle bien des souvenirs. Albert Camu, c’était une école assez réputée, les professeurs étaient sévères. Je me rappelle que, ma prof’ de CM1, je ne pouvais pas la blairer, elle m’envoyait au coin sans raison, si je pouvais revenir dans le temps pour lui dire ce que j’en pense... Malheureusement, à ce jour c’est impossible. L’école a brûlée. Juste après mon entrée en 6ème d’ailleurs.

 

 
D’ailleurs, j’ai une idée. Et si j’allais là-bas pour voir juste à quoi ressemble l’école maintenant ? Récemment, il y a des amis qui y sont allés. Ils se sont promis de ne plus jamais y retourner. Pourtant je ne comprends pas bien, c’est juste une école primaire. C’est tout. J’espère juste reconnaître l’endroit, voir comment cela a changé. Bon c’est décidé, j’y vais. Je marche quelques centaines de mètres, mais cette petite excursion dans mon ancienne école, au final je la sens mal. Tant pis, je suis juste à côté. Je suis quoi ? Une lopette ? Non, jamais. J’enjambe le muret. La porte avait été très clairement explosée. Il y en avait même plus.

 

 
L’air était très frais à l’intérieur. Au milieu de l’été, ça me parait assez anormal. D’autant plus que les fenêtres, il n’y en avait plus, des portes, n’en parlons pas, alors je trouve ça assez illogique. De plus, la lumière était mal répartie. Là où la lumière passait, c’est-à-dire à l’endroit où il y avait des trous ou des fenêtres cassées, tout autour de cette lumière-là, il n’y avait que de l’obscurité. Je commence à comprendre pourquoi les gens n’y vont pas. J’aurais dû m’écouter tout à l’heure. Ça devient vraiment inquiétant, je ne reconnais même pas mon école. Tous les couloirs avaient bougé, changé de place, pourtant c’est totalement impossible, car l’école n’a pas pu être refaite après un incendie. Ça en était presque effrayant, mais le silence me faisait peur peu à peu que j’avançais, si je m’arrêtais pour écouter, je n’entendais que des bruits vraiment faibles. C’est ce genre de bruits qui me font sursauter. Ces bruits qui ne devraient pas être là d’ailleurs, je devrais être la seule à bouger dans cet endroit.


 

 
Je voulais partir mais, la terreur de se retourner, la peur de se retrouver nez à nez avec quelque chose qui est « inexistant ». Alors je continue mon chemin, mais cette fois je n’ose pas avancer plus. Quoi de pire qu’un long couloir bien sombre ? Mais est-ce que c’était la sortie au bout ? Il me semble bien. Vous connaissez bien les humains, quand ils ont peur, ils se mettent à courir, faisant un vacarme pas tout à fait discret, au final, je n’aurais pas dû faire pareil. Je ne sais pas si c’est moi ou « l’incroyable hasard de la nature », qui a provoqué un éboulement des deux extrémités du couloir, je suis bien coincée cette fois, et qu’est-ce que je vais faire dans ce couloir bien sombre sans sortie ? Personne ne viendra jamais me chercher ici... Heureusement, coup de chance absolu, il y a du réseau. Ok, j’appelle Maman. Ça sonne, mais je pris juste pour qu’elle réponde. J’entends un léger déclic après quelques secondes.


 
« Maman ? Maman, allô ?

 
- C’est qui ?

 
- C’est Marine, s’il te plait vient me chercher j’ai peur !

 
- Marine ? ... Je connais aucune Marine, vous devez sûrement vous êtres tromper de numéro, ça arrive à tout le monde.

 
- Quoi ? ... »


 
Les larmes aux yeux, tenant mon téléphone d’une main tremblante, Maman avait raccroché, je fixais le mur d’en face, assise par terre, les yeux noyés dans les chaudes larmes, peu à peu s’installait un message sur le mur.

 

 
« Ne pleure pas, nous allons te garder. Et jamais tu ne verras la sortie.



 
Maman est morte, mais comme tu vas rester ici, ça ne pose aucun problème non ? »

La forêt

C'était il y a quelques années, j'avais 9 ans si je m'en souviens bien. Je passais mes vacances chez ma tante dans le Val-d'Oise avec ma soeur, Stéphanie. Ma tante habitait dans une petite maison, il fallait emprunter un petit escalier pour y entrer. On y allait peu, mais à chaque fois, moi et ma soeur on s'amusait beaucoup. On chassait les lézards, on grimpait dans le grand arbre qui était dans le jardin, on imaginait qu'on était dans un grand vaisseau spatial et qu'on capturait des aliens, des délires de gosses quoi.
Et on se promenait dans une forêt.

Cette forêt se situait à une cinquantaine de mètres de l'endroit où habitait notre tante. Elle était grande et épaisse : la lumière du soleil ne passait presque pas, seuls les quelques rayons qui pouvaient se faufiler éclairaient la forêt le jour. On jouait à cache-cache, au loup, ce genre de choses quoi. Mais on ne pouvait pas aller bien loin : Il y avait un grillage et notre tante nous avait formellement interdit de le passer. On avait toujours respecté cette règle, mais au fil des années, notre curiosité montait de plus en plus. On inventait des histoires, comme quoi passée cette barrière nous mènerait dans un autre monde, ect... Et pendant ces vacances, notre curiosité a pris le dessus sur notre obéissance.

C'était une nuit. On avait décidé d'y aller le soir pour que notre tante ne nous surveille pas. Stéphanie avait peur d'y aller, moi aussi je dois l'avouer. Cette nuit était plutôt froide pour une nuit d'été, c'était l'une des choses qui m'avait un peu angoissé. Mais l'excitation avait vite repris le dessus, et sans faire un bruit, on avait passé le jardin et la grande porte. Quelques minutes après, on était dans la forêt. On connaissait la chemin par coeur, ce n'était pas la première fois qu'on empruntait ce sentier. La nuit, la forêt était plus sombre, je croyais voir des ombres bouger à chaque instant et chaque bruit me faisait sursauter, et à ma soeur aussi. On aurait pu faire demi-tour, mais lorsqu'on regarda devant nous, on était arrivé devant le grillage.

Ma soeur et moi, on s'était regardés, presque en même temps. Aucun de nous deux n'osaient avancer. Ce n'était qu'un bête grillage, mais à l'instant, c'était une muraille infranchissable pour elle et moi. Après quelques secondes, qui semblaient durer une éternité, je brisai le long silence qui régnait dans le bois.

"J'y vais."

Ma soeur ne dit aucun mot, et un peu anxieuse, elle monta sur le grillage. Arrivés en bas, on regardait autour de nous. Rien. C'était juste la même forêt. Rien qui changeait, pas un nouveau monde. Juste la même forêt, ou ma soeur et moi, on s'amusait régulièrement. J'étais déçu, ma soeur aussi apparemment. Mais je décidai de continuer, par curiosité. Cette partie de la forêt nous était totalement inconnue, on pouvait vite s'y perdre, mais on ne pensait pas à ça sur le coup. Jeune, je ne connaissais pas la prudence, et je ne me souciais pas de savoir si je pouvais retrouver mon chemin ou pas. La forêt était plus calme que jamais, aucun bruit, aucun son. Je marchais peu à peu, seuls mes pas faisaient du bruit, dans cette forêt endormie. Après quelques minutes, une chouette brisa le silence. Je sursautai et je me retournai pour voir Stéphanie.

Mais elle n'était pas derrière moi. J'ai paniqué, je cherchais autour de moi, mais rien. Ma soeur n'était nul part. Je criais son nom, mais rien à faire, elle n'était pas là. Alors que j'étais au bord des larmes, je vis quelque chose bouger. Je n'avais pas bien distingué ce que c'était, mais j'espérais de tout mon coeur que c'était ma soeur. Approchant tout doucement, j'appelais à voix basse Stéphanie. J'hésitais à avancer, mais je ne pouvais m'arrêter. J'allais toucher la forme, quand j'entendis un grognement. Comme un grognement de chien, mais en plus grave, quelque chose que je n'avais jamais entendu. Reculant très rapidement, je ne quittais pas des yeux le buisson, et la silhouette qui en sortait petit à petit. Et là, je vis la chose la plus horrible que je puisse voir de ma vie.

Ce qui était sorti du buisson ressemblait à un sanglier. Mais plus long, plus gros, et avec une tête plus humaine. Je remarquai aussi qu'il avait des pattes d'ours et surtout des dents crochues. La bête était recouverte de sang et me fixait de ses yeux rouges, en s'approchant tout doucement de moi. Je ne respirais plus. On entendait seulement son grognement, de plus en plus fort et menaçant. Sans réfléchir, je me retournai et couru aussi vite que je le pouvais. Je ne me retournai pas, mais je savais qu'elle me poursuivait, j'entendais du bruit derrière moi, et plus des grognements mais des cris. Des cris à vous glacer le sang, que quand vous les entendez, vous savez que si vous ne faites pas vite, la bête va vous tuer.

Moi aussi je criais, je pleurais même. Personne ne resterait de marbre face à ça, surtout quand on a 9 ans. Et là, je vis le grillage. Sans attendre, j'ai sauté et grimpé. Au moment ou la bête allait m'attraper, elle s'arrêta net devant le grillage. Elle restait devant, marchait à côté, mais ne le passa pas. Au bout de quelques secondes, elle s'en alla, et elle disparut dans les profondeurs dans la forêt. Quand je fus rentré, ma tante m'attendait. Elle savait ce que nous avions fait. Après lui avoir raconté l'histoire, elle appela la police et les secours, pour rechercher Stéphanie. Mais rien, elle demeura introuvable, et au bout de quelques semaines, les recherchent s'arrêtèrent.

A partir de ce soir là, ma vie ne fut plus la même. J'avais perdu l'envie de rire et de m'amuser. J'avais perdu toute mon innocence. J'avais perdu ma soeur. Et si je raconte tout cela 12 ans après, c'est qu'une équipe de recherche a trouvé un corps, ou plutôt, un squelette dans une grotte dans la forêt. Après vérification, il s'agit des os de ma soeur, Stéphanie. Elle n'est pas morte de faim ou de soif. Le squelette n'était pas entier, et il y avait des traces de griffes qui lui avait arraché la moitié du crâne, du haut jusqu'à l'oeil. D'énormes traces de griffes.

dimanche 16 décembre 2012

The Creepy Woman

« Depuis que je suis petite, je vis dans ce petit village en campagne. Un simple endroit où le voisinage s’entend à merveille. Toutes les maisons et les chaumières sont en bois, et tout le monde s’entend comme frères et sœurs. Il y a des champs, des élevages. Un simple village en gros. Il n’y avait jamais eu de problèmes ici, sauf un seul. Au milieu de toutes les maisons, se trouvait une énorme tour en pierre. La personne qui vivait dedans était une femme que tout le monde décrivait comme folle, et obsédée de moi...

Des fois quand je marchais, je distinguais sa silhouette entre les arbres, en train de m’observer, puis elle disparaissait. Des jours sont passés comme cela, et au bout d’un certain temps, je ne croisais plus la vieille femme. Je pensais que tout cela était terminé jusqu’au jour où j’étais sorti jouer dehors avec la fille de la voisine qui avait mon âge. C’était comme ma meilleure amie, j’aimais beaucoup sortir avec elle le week-end, et on se retrouvait à l’école.

On était sorti se balader dans les grandes étendues d’herbe pour faire un pique-nique. Ma mère nous avait donné une glacière avec des glaces et de l’eau. Tout se passait très bien, on à jouer ensemble, et vers 16h30, nous avions eu envie de goûter. Nous nous sommes installées sur la pelouse et avons dégusté chacune ce que ma mère nous avait préparé.  Le soleil se faisait brulant, et la chaleur devenait peu à peu insupportable. Car non seulement il faisait très chaud, et surtout très lourd, mais en plus je me sentais vraiment observée depuis quelques instant. Je questionnai mon amie pour savoir si elle ne ressentait pas la même chose, elle me répondit que  « Non, ça devait être mon imagination ».

Pour me rassurer j’ai tourné la tête, mais la femme était là. Elle s’approchait de moi comme si elle voulait me demander un service. « Peux-tu me donner ta glace ? » m’a-t-elle dit. C’était la première fois que j’entendais sa voix.  Elle était froide et très faible, mais surtout très grave. Je l’ai regardé, puis je me suis rappelé que mes parents m’avaient dit de ne pas lui parler. J’avais si peur que je n’ai pas donné de réponse. Elle m’a arraché ma glace des mains, et moi et mon amie sommes partis en pleurant à la maison. J’ai tout expliqué à mes parents, et au soir, je ne me sentais pas du tout rassurée.

Il pleuvait dehors, je m’étais glissée dans mon lit et je regardais par la fenêtre. Le ciel était très noir, mais on apercevait quand même les gros nuages au-dessus de ma maison. Parfois même, on voyait la lumière d’un éventuel éclair entre les nuages. Je commençais peu à peu à m’assoupir et finit au final par m’endormir quelques minute. Le bruit d’un éclair m’a réveillé presque instantanément. J’étais restée assise dans mon lit pendant un certain temps avant de m’apercevoir que la lumière des voisins d’en face était allumée, mais qu’elle ne cessait d’alterner.

C’était réellement étrange, je me suis levée pour regarder à la fenêtre. Tout paraissait normal, alors je me suis dit qu’il ne fallait pas que je panique. Je me frotta les yeux et alla me chercher un verre d’eau. A mon retour, toutes les lumières de la ville étaient éteintes. Il faisait tout noir, et il y a des choses que je ne comprends pas... Qui est cette femme devant ma fenêtre et qui écrit mon nom sur la vitre ? »
      
12/03/1995 : J’ai trouvé une note en déménageant ma maison. Elle parlait de ma fille qui est décédée il y a six ans maintenant. Si on en suit bien la note, c’est elle qui l’a écrite. Mais c’est impossible car elle est morte avant d’avoir pu écrire. Je pense plutôt à un éventuel Stalker qui l’aurait suivit partout jusqu’à sa mort. Mais qui ?

lundi 10 décembre 2012

Il n'y a rien/La salle à manger (There is nothing/Dining Room)

La Salle à manger, également appelée Il n'y a rien, est une vidéo plutôt dérangeante qu'il m'a été donné de visionner sur le net. Elle n'a pas vraiment d'histoire, elle consiste en un plan de caméra fixe pendant une bonne minute. On peut y voir une jeune femme en gros plan, attablée dans une salle à manger luxueuse mais presque vide. Elle est seule, une cuillère à la main, assise à une grande table tout en longueur. Ce tableau a un aspect lugubre. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les couleurs. La femme, vêtue d'un haut à dentelle évoquant les chemises à jabot des siècles passés, a la peau verdâtre.Après quelques secondes, elle ouvre ses yeux jaunes. Son regard a une expression difficile à décrire ; il paraît vide, figé droit devant elle face à la caméra, mais en même temps... Habité par quelque folie. La jeune femme tourne le dos à une fenêtre à travers laquelle on voit danser de hautes flammes dans la nuit noire, flammes qui sont la seule source de lumière de la salle à manger, relativement sombre. Si on monte le son, on entend quelques accords lents de piano, des notes macabres et discrètes ajoutant à l'impression de tableau du passé que l'on a sous les yeux. Le zoom de la caméra recule tandis que la femme prononce trois mots d'une voix monotone.
Trois mots incompréhensibles sur un ton saccadé, le regard toujours fixe et dénué de lueur. Elle continue de nous regarder alors que la caméra s'éloigne. Elle bascule la tête la première dans le bol face à elle. La cuillère qu'elle tenait reste toutefois droite. Les flammes grandissent, deviennent plus lumineuses, et le plan en perpétuel recul affiche la femme allongée dans son bol, sans le moindre mouvement, pendant un long moment. Un zoom soudain, la femme se relève brusquement. La vidéo a été rembobinée. On comprend cette fois ce qu'elle dit. En écoutant la bande son inversée, on entend distinctement : "There. Is. Nothing" ("Il. N'y. A. Rien").




Note : Ceci est un document Creepy, pas une Creepypasta.

Un accident

En Californie en 2010, un accident s'est produit causant la disparition de 2 personnes. Apparemment, ce sont les 2 personnes qui étaient dans le véhicule de la photo (voir ci-dessous).
On en sait peu sur cet accident. Quand il s'est produit, la route était dégagé (donc pas de dérapage qui a pu mal tourné) et la météo était superbe. La seule explication plausible que j'ai trouvé est l'abus d'alcool du conducteur. Mais les secours n'ont pas réussit à retrouver les 2 corps.
Voici la photo trouvé qui a été montré dans le journal :

 


J'ai entouré quelque chose en rouge, j'expliquerai plus tard. Ça fait quelques mois que je suis tombé dessus par hasard, en feuilletant d'anciens journaux. Et ça fait
quelques mois que je cherche un explication à cet accident, et plus particulièrement à la disparition des 2 hommes. Les corps n'ont pas pu disparaitre comme ça selon moi. Même si les personnes ont survécus, pourquoi n'a t-on pas eu de leurs nouvelles ? Et il y a quelques jours, en zoomant sur la photo, j'ai découvert quelque chose, qui me fit froid dans le dos.



Je ne sais pas qu'est-ce que c'est exactement, on dirait une sorte de bête, une créature que je n'ai jamais vu de ma vie, à part dans quelques photos montages qu'on trouve sur Internet.
Désormais, j'ai arrêté d'enquêter sur cet accident. Quand j'y repense, je ne trouve rien de logique là dedans, la disparition mystérieuse des 2 personnes, la cause de l'accident en lui même et surtout, la "chose" que j'ai aperçu. Je ne veux pas chercher une chose à tout ça. J'ai besoin de repos, je dors très mal depuis.

Les figurines Père Noël

En 1989 en Californie, une société commercialise des figurines parlantes de Papa Noël à l'approche de Noël. La figurine devait normalement crier "Happy Christmas" ou "Hohoho", enfin, de quoi faire rêver les enfants et passer un bon Noël.
Seulement, plusieurs figurines (prés de la moitié) ne faisait pas ce qui était indiqué plus haut. La figurine était déformé et les sons qu'elle produisait étaient des sortes de grognements. Certains prétendent qu'on entendait des choses du genre "Fuck You". Les rumeurs vont plus loin quand certaines personnes prétendent que la figurine les regardait, peu importe ou ils allaient. La nuit, elle s'enclenchait toute seule avec un son beaucoup plus fort.

Après de nombreuses plaintes, la société retira des ventes ces fameuses figurines et étouffa l'affaire. On découvrit quelques années plus tard que l'entreprise a été construite sur un ancien cimetière et que la moitié de leurs jouets fut retirés, seulement 2 semaines après leur mise en vente, ayant le même problème que le Père Noël.
Depuis, les sites interdisent la vente de ces Père Noël sur le net. Et celles qui le sont sont vite effacées.



Une petite pasta (Qui n'est pas de moi, je précise !) qui rend hommage aux oubliées comme " Les lunettes aux rayons X (X-Rays) " et autres qui ont été victimes du succès des pastas comme BEN, Lost Silver, Smile.JPG, ect... qui, désormais, les plus récentes ont pris une tournure de nouvelles d'horreur ou d'histoires de paranormal de nos jours, s'éloignant ainsi de l'esprit, du concept et de l'essence d'origine qui sont oubliés petit à petit, faute à leur succès grandissant...

jeudi 29 novembre 2012

Don't play with your life


Le texte a déménagé ! Vous pouvez le retrouver sur le Nécronomorial à cette adresse !

Teddy Bear

Minuit sonne sur l'horloge de la chambre de la petite Claire. Et elle ne dors toujours pas. Elle a peur des monstres tapis sous son lit. Elle sait qu'ils sont la, elle les sens.



"Ou sont papa et maman ?" se dit elle en pleurant. Ils dorment profondément ,bien au chaud, tandis qu'elle pleure, seule, dans ses grands draps en soie.




"Claire, ma petite princesse" lui a dit sa mère le jour de son anniversaire ;"cet ours te protégera contre les monstres de ta chambre. Il est ton ami. Tu n'as rien a craindre. Tu ne seras jamais seule"




C'est vrai qu'elle n'a plus peur avec son ours. Il l'a toujours protégée. Alors elle attend; le serre fort contre elle; cachée sous les couvertures. A cet endroit, personne ne peux l'atteindre.




Mais elle est fatiguée, Claire. La petite princesse a besoin de sommeil si elle veux être en forme pour l'école. Mais comment dormir alors qu'un monstre l'observe? Elle voudrait crier mais elle en est incapable, ses cordes vocales refusent de bouger. Elle lance son ami sous le lit pour qu'il chasse le monstre.




Le calme se répand alors dans la chambre. Il sont partis, chassés. Tout va bien maintenant, elle n'a plus peur. Elle peux s'enfuir dans ses songes de petite fille.




Elle doit avant récupérer son sauveur, elle ne peux dormir sans lui.



Il est tout déchiré ! Son chevalier servant est blessé ! Elle doit vite le récupérer !




Mais pourquoi tant d'affolement ? Quelle importance maintenant ? La petite Claire n'a de toute façon plus ses bras pour le serrer contre son cœur. 

L'ensorcellement des ténèbres


Le texte a déménagé ! Vous pouvez le retrouver sur le Nécronomorial à cette adresse !

mardi 27 novembre 2012

Le piège à touristes

Dans la campagne du Wisconsin, il y a un vieux parc d'attractions abandonné. Construit dans les années 1920, il a rassemblé beaucoup de personnes environnantes...
Mais cela ne dura pas, en effet, en 1932, un nouveau train a été installé pour un manège : c'était un train basique avec une voiture de tête mécanisée et trois petits chariots qu'elle tirait derrière elle. Le parcours du train ne se résumait qu'à quelques petits tours et à un passage sous un tunnel.

Et c'est là que l'histoire devient bizarre. Il y a eu de nombreux cas de décès d'enfants cette année-là, chaque cas se passait peu après qu'un enfant soit monté dans le train. Certains enfants ont disparus dans le tunnel et d'autres sont allés dans le coma en y ressortant. Une fille a même été tuée. Sa robe était couverte de ce qui ressemblait à de petites empreintes de mains sanglantes. Et d'autres enfants se sont suicidés en se grattant la gorge jusqu'à la mort.

Le parc a fermé, et la popularité de la ville a chuté. Récemment, une équipe de scientifiques ont été envoyés dans le parc. Ils ont envoyés quelqu'un dans le tunnel et ils ont filmés pour voir ce qui se passait.
Quand le train est sorti du tunnel, il était vide, à l'exception de la caméra.
Lorsque les scientifiques ont visionnés le film, il n'y avait rien, juste de la "neige" et on entendait des enfants qui riaient...
Traduction : Adel

Vous avez cinquante ans

Dans un terminal privé du port de Boston se trouve une péniche. Cette péniche y est amarrée en permanence depuis au moins cinquante ans. Son propriétaire excentrique en paie les frais et les taxes et a une bonne entente avec les autorités du port.


Pourtant, même si le propriétaire n'était pas financièrement responsable, personne ne lui demanderait de s'en aller. En dépit de son caractère amical et hospitalier, bien qu'étrange, il règne une aura persistante de malaise autour de son bateau et dans la zone du port qui l'entoure.


Très peu de gens ont accepté de profiter de son hospitalité, mais ceux qui l'ont fait racontent une histoire absolument incroyable.


Au moment où vous faites un pas à l'intérieur du bateau, c'est comme si vous étiez revenu cinquante ans en arrière. En jetant un oeil au hublot, vous voyez se dessiner une ville ancienne, et la télé diffuse des émissions et des programmes de cette époque, y compris pour ce qui est des informations. Si vous regardez par la porte ouverte, vous pouvez voir la ville telle qu'elle est aujourd'hui. Si la porte est fermée, vous voyez alors par le trou de la serrure la ville d'il y a cinquante ans.


Certains visiteurs qui ont passé un peu de temps en compagnie du propriétaire de la péniche ont remarqué quelque chose de réellement dérangeant : une ressemblance presque troublante de leur hôte avec l'apparence qu'il avait avant la montée sur le bateau, excepté bien entendu les différences évidentes liées à l'âge. Bien que ce soit bizarre, il est amical et digne de confiance (si on fait abstraction de l'atmosphère de mal-être qui se fait plus forte), ce n'est donc pas surprenant si une amitié se forme entre l'invité et lui.


Tout cela est très étrange et mérite d'être raconté ; mais ce serait rejeté car considéré soit comme un mensonge, un hoax, soit comme une illusion. C'est sans compter un détail supplémentaire.


A chaque fois que quelqu'un choisit de passer la nuit dans le bateau après une soirée de conversation et quelques verres, on n'en entend jamais plus parler.


On dit que lorsque l'invité se réveille le matin suivant, le propriétaire ne se trouve nulle part, et soudain, le paysage de la ville ancienne ne revient plus à son apparence contemporaine même si l'on quitte le bateau.


Sous le lit, il y a une mallette pleine de billets de 100 $ et une lettre agrafée à une liste. La lettre dit simplement :


"Vous avez cinquante ans pour suivre ces instructions si vous voulez sortir de cet Enfer. L'horloge tourne. Au travail".


Traduction : ChubbyCrow

La peur réelle

Nous craignons tous des choses, mais qui peut dire qu’il a déjà connu la peur réelle ?
 
Prenons cet exemple. Vous êtes au rez-de-chaussée, devant votre ordinateur, lorsque les infos commencent à la télé. Vous vous installez sur votre canapé et écoutez attentivement le présentateur annoncer les résultats du sport que vous suivez et raconter les histoires habituelles que les journalistes aiment relater à propos des gaffes et autres mensonges de nos politiciens.
Vous êtes sur le point de monter vous coucher, quand le journal télévisé refait une apparition subite et imprévue. Les informations parlent maintenant d’émeutes provoquées par une évasion massive à la prison locale. Meurtriers, violeurs et fous dangereux sont libres et rôdent dans les rues. Vous pouvez entendre des bruits dehors. Aussitôt, vous vous accroupissez, éteignez la télé ainsi que l’ordinateur et toutes les sources de lumière afin de ne pas attirer l’attention sur votre maison.
Toujours baissé, vous progressez lentement jusqu’aux escaliers. En passant devant la vitre de votre porte d’entrée, vous apercevez des silhouettes humaines marcher dans votre allée. Vous retenez votre souffle, grimpez les marches quatre à quatre… Vous foncez jusqu’à votre chambre, fermez les rideaux, vous jetez dans votre lit et vous cachez sous les couvertures. La tête enfouie dans votre oreiller, vous avez envie de pleurer en silence. Vous savez que ce cauchemar sera bientôt fini, vous vous rassurez encore et encore… Mais quelque chose vous perturbe toujours sans que vous parveniez à mettre le doigt dessus, vous hantant telle votre ombre.
Vous vous relevez brusquement lorsque vous entendez quelque chose. A cet instant précis, la pensée la plus horrible qu’il soit possible d’imaginer vous envahit.


A cet instant précis, finalement, vous comprenez... Vous connaissez enfin la peur réelle lorsque vous réalisez que vous avez oublié de fermer la porte d’entrée.

Traduction : ChubbyCrow

Creepypasta originale ici.

La galerie d'art secrète de Henri Beauchamp

Si vous entrez dans ce petit bar sombre doté d'une histoire personnelle à Paris, et que le bon barman est derrière le comptoir cette nuit-là, vous aurez une chance de voir une exposition exclusive des œuvres perdues de Henri Beauchamp. Mais pour y accéder, vous devrez prouver que vous êtes dévoué à l'artiste.


Si vous souhaitez voir l'exposition, le barman va vous demander dans un français clair et détaché, ou un anglais parfait si vous êtes étranger : « A quoi aimeriez-vous prendre part en cette nuit glorieuse ? ». Répondez « De l'absinthe » sans vous poser de question. N'importe quelle autre boisson, de l'eau jusqu'au Whisky, vous tuera pendant votre sommeil.


La question suivante concernera la variété d'absinthe, et vous DEVREZ répondre l'une de ces deux choses : « Celle qu'aucun homme ne pourrait supporter » ou « La bonne. La meilleure ». Si vous commandez une autre absinthe, ou d'une autre manière, vous serez hanté de cauchemars pendant treize jours. Chaque rêve sera plus horrible que la nuit précédente, jusqu'à ce qu'à l'aube du quatorzième jour, votre cauchemar se mette à vous poursuivre à chaque instant de votre vie éveillée et endormie.


N'essayez pas de piéger le barman pour vous échapper : la porte du bar s'est refermée derrière vous. Vous serez obligé de boire le verre, que celui-ci vous condamne ou pas. Le fait qu'un homme aussi puissant vous accorde une audience est déjà bien assez. D'ailleurs, j'ai entendu dire que les mourants le complimentaient sur ses boissons tandis qu'ils convulsaient dans les spasmes de la mort.


Si vous parvenez aussi loin sans avoir scellé votre destin, le barman vous dira : « Assurez-vous de la traiter avec soin, c'est la meilleure que j'ai ». A cet instant, vous pourrez choisir de faire deux choses. La première consiste à dire, mot pour mot : « J'ai surestimé mon courage, et je vous souhaite une bonne soirée ». Si le barman acquiesce de la tête, vous serez autorisé à sortir par la porte par laquelle vous êtes entré, indemne et en toute sécurité, sans rien avoir gagné ni perdu à part le temps passé à l'intérieur.


Ou bien vous pouvez continuer.


Si vous n'abandonnez pas, on va vous servir un verre doté de sept bords dont chacun remuera délicatement autour du fond jusqu'à ce que le verre prenne la forme d'une poignée ouvragée. Vous allez aussi recevoir une cuillère à absinthe très, très, très spéciale en forme de clé. Les trous en haut de la clé permettent d'absorber l'alcool afin de le répandre sur le sucre. Et, bien sûr, vous aurez une bouteille sans nom, dont l'étiquette a été arrachée il y a bien longtemps et sur laquelle restent attachés des fragments de papier couverts des moisissures accumulées pendant les dernières décennies.


La cuillère sera plate, mais dotée de deux côtés distincts, l'un ayant une rainure à l'endroit qui a la forme d'une clé, l'autre pas. Tournez la clé de manière à ce que la rainure soit orientée vers le sol. Si vous tentez de la tourner vers le plafond, votre absinthe aura mauvais goût, votre nez va vous brûler et vos yeux vont flétrir dans vos orbites avec une horreur indicible qui n'est pas de ce monde. Si votre cuillère est tournée dans la bonne direction, commencez à préparer votre absinthe de manière classique : mettez le sucre sur la cuillère, puis versez l'alcool par-dessus jusqu'à ce que le sucre prenne sa couleur et ses « caractéristiques particulières ».


Dites « A la tienne » à votre ami, au barman, et buvez cul-sec. Si vous ne le faites pas, l'absinthe brûlera chaque cellule qu'elle touchera avec la puissance et en causant la douleur de l'acide sulfurique.


Si vous avez tout bien fait jusqu'à présent, la lumière déjà faible s'éteindra et l'obscurité envahira le bar. N'ayez pas peur : les ténèbres sont le signe que vous avez été accepté pour voir l'exposition. Attendez dans le noir et surtout, restez aussi silencieux qu'un mort, de crainte que le barman décide d'en faire un de vous.


Finalement (après peu de temps, deux ou trois minutes), un projecteur vert étincellera au-dessus d'une porte à l'opposé du bar. Celui-ci sera baigné d'une lumière verte qui ne proviendra pas uniquement du projecteur. De petites sphères lumineuses voleront doucement à travers la pièce et le barman aura disparu... Ainsi que toute autre personne susceptible de s'occuper du bar. Il n'y aura pas de danger à ce moment, considérez-le comme un moment de répit. Si vous n'avez pas terminé votre absinthe, ce n'est pas grave, mais vous pourrez avoir besoin de l'alcool. Dans tous les cas, prenez la cuillère et introduisez-la dans la serrure de la porte éclairée par le projecteur. Elle y sera parfaitement adaptée et atteindra le bout de la serrure avec un « clic » résonnant.


A l'intérieur se trouvera un petit ascenseur dans lequel vous verrez la plus belle femme qu'un mortel peut imaginer. La lumière verte l'éclairera de telle façon qu'elle projettera derrière elle la forme d'ailes. La Fée Verte en personne va vous demander : « Vous montez ? » ; et, si on prend en compte tout ce par quoi vous êtes passé, la seule réponse logique est « Oui ».


Désormais, il vous restera un obstacle à franchir. Alors que vous franchirez la ligne séparant le bar de l'ascenseur, elle vous posera cette question : « Comment compareriez-vous le surréalisme de Beauchamp à celui, disons, de René Magritte ? ». Dans votre réponse, il vous faudra dire : « Je suis venu pour voir plus que de l'art, ce soir ».


Sinon, le projecteur s'éteindra brusquement, la porte claquera, et l'ascenseur s'écroulera à travers ce qui vous semblera une infinité obscure jusqu'à ce qu'une lueur rouge grossisse à mesure que vous approcherez des profondeurs de l'Enfer.


Mais si l'ascenseur commence à monter, la lumière verte va également diminuer, à la différence que vous verrez la pâle lueur de la Lune. Avant que vous la reconnaissiez, l'ascenseur aura atteint le sommet de... Bon, disons de sa cage pour ne pas faire trop compliqué.


Pour la suite, je ne suis pas aussi sûr que pour le reste, mais j'ai entendu dire que si la Fée Verte vous embrasse sur la joue avant de sortir de la cabine, vous serez béni éternellement par l'inspiration créative : une muse permanente et variable. Vous ne pouvez pas le lui demander, vous ne pouvez pas l'embrasser : elle doit le faire de sa propre volonté. Dans le cas contraire... Et bien, rien, mais il n'y a aucune raison de le faire et d'énerver la femme responsable de la garde des peintures de Beauchamp depuis de si nombreuses années. En sortant de l'ascenseur, vous entrerez dans un parloir du début du XXème siècle dont le côté gauche du mur du fond sera décoré d'un portrait de Henri Beauchamp. A sa droite, il y aura une porte.


Prendre le temps de lire le texte sous le portrait est une bonne idée. Il explique la grande importance de monsieur Beauchamp. Vous lirez qu'il s'agissait d'un peintre du mouvement surréaliste qui luttait dans les années 1920 grâce à l'art pour se libérer de toute prémonition. Vous lirez qu'une nuit dans un petit bar sombre doté d'une histoire personnelle à Paris, il a commencé à peindre... Des formes. Au début, c'était des formes géométriques. Ensuite, des fractales. Puis des images qui allaient être sur le journal le lendemain. Puis qui seraient sur le journal une semaine plus tard. Puis des images qui se trouvaient sur le journal d'il y a cinquante ans. Cent ans dans le futur, deux cent ans dans le passé... Finalement, lors de la dernière nuit de sa vie, il kidnappa trois jeunes filles dans leur maison, les tua, et peignit ses meilleurs chefs d'oeuvre en rouge et jaune avec le sang et la bile des vierges.


Il se suicida exactement après en avoir peint treize.


Ils sont derrière la porte.


Les six premiers en partant de la gauche montrent, dans cet ordre : la genèse de l'univers, le seul véritable visage de Dieu que les yeux de l'Homme peuvent contempler, la vraie image de Jésus Christ, les nuages du Paradis, chaque pape depuis le tout premier dont le visage n'est pas reconnaissable de nos jours, et un portait de Jésus lors de sa seconde venue sur Terre.


Les six à droite, en partant de la droite, représentent : le cataclysme de l'univers, le véritable visage de Satan que les yeux de l'Homme peuvent contempler, la vraie image de Judas, les flammes de l'Enfer, chaque démon dans un corps humain depuis le tout premier dont le visage n'est pas reconnaissable de nos jours, et un portrait de l'Antéchrist lors de sa seconde venue sur Terre.


Six plus six font douze. Qu'en est-il du treizième ?


La treizième peinture est tournée vers le mur. Elle est attachée par plusieurs cordes sur un très large espace, et en dessous du tableau retourné, il y a un signe traduit en trois langues. Le haut est dans l'écriture des séraphins, le bas dans les runes des plus puissants ordres démoniaques, et le milieu en lettres romaines.


NE 
PAS 
TOUCHER 



Maintenant, tout comme pour le baiser, je ne peux pas vous dire cette partie-là avec certitude, mais j'ai entendu que d'une manière ou d'une autre, en mourant, Beauchamp avait écorché, ôté et assemblé sa peau, ses organes, son âme profonde dans une sorte de collage. Comment il a ainsi détaché les pièces de son corps et créé un tel tableau horrifique, je ne pourrais pas le dire, et je n'oserais jamais le faire. Donc... Si vous réussissez à parvenir jusqu'ici, peut-être pourrez-vous retourner le tableau et me l'expliquer? Vous pourrez m'en parler autour d'un verre.


Traduction : ChubbyCrow

lundi 26 novembre 2012

C'est pour ce soir

Un son strident m’extirpe de mon sommeil. Une voix fade et saccadée s’ajoute au grondement infernale du train : «  Mesdames, Messieurs, le TER numéro 5327 en provenance de Nice Ville et à destination de Marseille Saint-Charles vient d’entrer en gare, voie B, ce TER desservira Antibes, Cannes … .». Je reprends mes esprits, je ne sais pas comment c’est possible, mais je me suis endormi sur le quai. J’ai tout de même eu la chance de me réveiller au bon moment pour prendre mon train. Je me lève d’un coup, sans tenir compte de la fatigue qui m’ordonne de retourner dormir sur ce banc et je me précipite vers le composteur automatique. Instinctivement, je fouille dans ma poche droite pour en extraire mon vieux portefeuille. Vide. Je réitère l’opération avec celle de gauche. Vide aussi. Je commence à paniquer. «  Où j’ai bien pu le mettre ? ».  Rien non plus dans les poches arrières. Je cours vers le banc pour tenter de le retrouver. Mais il a bien disparu, absolument rien, ni sur le banc, ni par terre, ni dans mes poches. Je commence à m’énerver en lachant quelques «  Fais chier ! » qui ont l’air de bien amuser les gosses à côté de moi. Et je n’ai plus le temps de chercher. Il faut que je prenne mon train, c’est le dernier de la journée et je n’ai vraiment pas envie de passer ma nuit dans cette gare. Sans réfléchir, je me précipite à travers les portières du train et me faufile à travers les passagers pour trouver une place assise. Après être passé devant quelques compartiments pleins, je trouve enfin mon bonheur et je m’installe dans une cabine presque vide. J’entreprends alors une fouille minutieuse de mes poches. Et comme je m’en doutais, mon portefeuille ne s’y trouve pas. Finalement, c’est logique, j’ai dû me le faire dérober lors de mon sommeil. Je me maudis en pensant à tout ce que je viens de perdre. Ma carte de crédit, mes clés, beaucoup de souvenirs ainsi qu’une centaine d’euros. Mais quelle idée d’emporter autant d’argent avec moi. Quelle idée de m’endormir sur un quai de gare à la tombée de la nuit. Je suis vraiment débile, ça ne pouvait que se passer comme ça. La femme assise en face de moi m’arrache à  mes pensées, elle se lève brusquement et sort du  compartiment avec une démarche pressée. Je suis maintenant seul avec un homme d’une trentaine d’année à la chevelure longue et sale. En le regardant brièvement, j’entrevoie ses yeux pourpres qui me fixent. Je comprends alors la fuite soudaine de la femme, ce type a vraiment l’air malsain. Je détourne mon regard et je m’écrase sur la fenêtre, pour observer la côte d’azur qui défile à toute vitesse devant mes yeux. Les lampadaires dégagent presque quelque chose de chaleureux dans cette obscurité pesante.


Une dizaine de minutes viennent de passer et le type en face me fait de plus en plus peur. Maintenant,  il se met à murmurer des phrases incompréhensibles et à faire des petits sons aigus.. J’ai l’impression qu’il me fixe mais je n’ose pas détourné mon regard de la fenêtre pour vérifier. De toute façon, j’arrive à destination dans une vingtaine de minute, rien ne va se passer, je devrais plutôt m’inquiéter sur la façon dont je vais rentrer chez moi, maintenant que je n’ai plus de clés. Mais l’homme continue à parler dans le vide. Je peux comprendre maintenant quelques phrases de son charabia «  c’est pour ce soir, c’est pour ce soir …». Je ne sais pas ce qui est pour ce soir, une soirée entre échappés d’asiles, peut-être ? J’ai franchement envie de lui demander de se taire, mais je n’ose pas, qui sait de quoi il est capable. Une odeur désagréable vient alors irriter mes sinus et une fumée infecte se répand dans la cabine. Je me retourne rapidement et ce que je vois me trouble. L’homme vient tout simplement de s’allumer une cigarette. Il tire de longues bouffées de fumée en laissant apparaitre  sa dentition délabrée. Il me dévisage en souriant avec ses dents jaunes. Mais, encore une fois, il me fait tellement peur que je n’ose rien dire. Je décide quand même de prendre une photo et de la montrer au contrôleur le plus proche. Je ne suis d’habitude pas de nature délatrice, mais un tel sans-gêne m’insupporte. Je sors discrètement mon portable de ma poche, en me demandant au passage pour quelles raisons les pickpockets ne l’ont pas emporter lui aussi et je prends une photo. Je parcoure les fichiers dans mon répertoire et je regarde la photo que je viens de prendre.

 Il … il n’apparaît tout simplement pas sur la photo. Putain, mais c’est une caméra-caché ou quoi ? Qu’est-ce que c’est ce délire ? On voit bien les sièges, la fenêtre, on arrive même à voir le paysage derrière la fenêtre, mais lui n’apparaît pas. Mon cœur bat de plus en plus vite. J’essaye de trouver une explication logique. Je n’en trouve pas. De surcroit, le fou commence à ricaner. Comme s’il était au courant de ce qui venait de se passer. Il écrase sa clope sur la moquette et rigole de plus en plus bruyament.. Je finis par décider de sortir de cet endroit. Je ne sais pas pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt. Je me lève soudainement et je sors du compartiment. Avant que les portières se referment, j’entends l’homme dire «  A tout à l’heure … » , mais je n’y fait même pas attention, je veux seulement que cette journée de merde se termine enfin. Assez des tarés aux yeux rouges, assez des portefeuilles qui disparaissent, assez ! Je longe le train et m’installe devant la portière donnant sur la voie en repensant à cette journée.



Le train est enfin arrivé à Toulon et sans réfléchir, je sors de la gare et entame mon long trajet à travers les ruelles déjà désertes. Après une trentaine de minutes de marche, je me retrouve enfin devant la porte d’entrée. Rapidement, je dégaine mon portable de ma poche et appelle mon colocataire pour qu’il viennes m’ouvrir. « Vous êtes bien sur le répondeur de Jul.. » Je raccroche immédiatement et commence à m’énerver. De tous les soirs, il faut qu’il soit indisponible aujourd’hui ce con.  Je commence à taper sur ma porte, espérant qu’il entendra mes martellements. Mais les fracas violents ne semblent pas le réveiller. Enervé je commence à hurler : «  Julien ! Viens m’ouvrir ! Putain  mec viens m’ouvrir ! ». Pas de réponses. Je commence vraiment à croire que cette journée est maudite. Dans un excès de colère, je secoue la poignée de toutes mes forces. Et à ce moment-là, j’entends un petit déclic libérateur.


Je viens juste d’ouvrir la porte. Malgré la satisfaction que cela m’apporte, un détail me gêne. Julien n’aurait jamais laissé la porte ouverte. Il est du genre paranoïaque, scotché au JT de TF1, qui s’imagine qu’un fou peut surgir n’importe quand pour s’en prendre à lui et à sa collection de BD. Après une année de cohabitation, il n’y a pas une nuit sans que cette porte ne soit pas barricadée à triple-tour. Mais cela ne m’intrigue même plus. En revanche, ce qui m’intrigue beaucoup plus c’est l’odeur affreuse qui semble se dégager de mon appartement. En blottissant ma main contre mon nez, je pénètre dans le couloir. Et pas de doute, la puanteur vient bien d’ici.

« - JULIEN, putain t’as foutu quoi ? Ça pue la mort ici et allume la lumière, j’y vois que dalle ». 

Aucune réponse, je m’enfonce donc dans l’obscurité et recherche l’interrupteur tout en me pinçant le nez. Il faut absolument que j’ouvre les fenêtres, c’est intenable ici. Je finis par le trouver et je l’enclenche. Mais le choc de la lumière et de ce qu’elle révèle me fait m’écrouler au sol … Je vomis une, deux fois à même le sol … Ma vision se brouille … incapable de faire aucun geste … de prononcer aucun mot. Je ne peux qu’observer ce spectacle macabre qui s’offre à moi. Julien, attaché au mur par un crochet, perdant progressivement son sang qui se répand à ses pieds.. Je vois sa tête … livide… pâle… et ses yeux retournés… Je n’arrive même pas à détourner le regard. À ce moment là, j’entends ma porte qui s’ouvre … puis qui se referme. Et avant de perdre connaissance, j’entends ces mots, qui me semblent étrangement familier :

«  C’est pour ce soir, c’est pour ce soir … ».

La poupée

« Papa je veux une poupée ! »


Victoria était une petite fille très autoritaire. Ses parents étaient riches, et elle n’avait pas l’habitude qu’on lui refuse quoi que ce soit.


« Mais ma chérie, tu en as déjà plein…
- Et alors ? Elles sont vieilles ! J’en veux une autre ! Une belle toute neuve ! »


Comme d’habitude, M. Blanchard céda au caprice de sa fille. Il se rendit dans une boutique qui fabriquait des poupées depuis des générations et acheta la poupée la plus belle et la plus chère du magasin. Lorsqu’il la rapporta à sa fille, celle-ci l’examina sévèrement avant de l’accepter. Pendant quelques temps, Victoria joua avec sa poupée. Elle lui fit prendre le thé avec ses autres jouets, elle lui mit des rubans… La poupée était aux anges d’être ainsi choyée. Cependant, Victoria finit par se lasser d’elle et voulu un nouveau jouet. Son père s’empressa de la satisfaire, et elle oublia la poupée au fond d’un tiroir. Elle resta des mois dans ce tiroir sombre que personne n’ouvrait jamais, oubliée, abandonnée. Jusqu’au jour ou M. Blanchard décida de revendre tous les jouets dont sa fille ne voulait plus. Ainsi la poupée fut enfin sortie de son tiroir et se retrouva dans la caisse des jouets à vendre. De nombreux enfants se pressaient devant le stand de M. Blanchard. Il proposait de nombreux jouets tous en très bon état, à peine utilisés. Une dame repéra la poupée et l’examina. Elle vit qu’elle n’était ni cassée ni abîmée, et qu’elle était très belle. Elle l’acheta donc à M. Blanchard à un bon prix. En rentrant chez elle, elle mit la poupée dans une boite et l’emballa. La poupée se demanda pourquoi on l’enfermait à nouveau dans une boite sombre. Elle y resta quelques jours.


« Joyeux anniversaire ma chérie !
- C’est pour moi ? Je peux l’ouvrir ?
- Bien sur !
- Oh ! Une poupée ! Qu’elle est belle… Merci Maman ! »


C’est ainsi que Sarah fut la nouvelle propriétaire de la poupée. Celle-ci n’était pas comme Victoria. Elle ne faisait pas de caprices pour avoir sans cesse de nouveau jouets et prenait soin de tous ceux qu’elles possédaient. La poupée retrouva le bonheur d’être aimée par un enfant. Longtemps Sarah joua avec elle. La poupée craignait sans cesse d’être abandonnée de nouveau, mais Sarah continuait de s’occuper d’elle, de dormir avec elle… Elle ne négligeait aucun de ses jouets. La poupée fut heureuse d’avoir enfin trouvé un foyer. Un jour, la famille de Sarah décida de déménager.


« Mets tes affaires dans des cartons pour le transport et ferme les bien avec du scotch. S’il y a des jouets dont tu ne veux plus, donne les moi. »


La poupée eut peur d’être donnée, mais Sarah ne le fit pas. Au contraire, ce fut le seul jouet qu’elle décida de garder avec elle pendant le trajet jusqu’à sa nouvelle maison. La poupée était comblée d’être la favorite. Pendant le trajet, Sarah s’endormit avec sa poupée dans les bras et la laissa glisser. Quand sa mère vint récupérer sa fille endormie pour la porter, elle ne vit pas la poupée tombée au sol. Celle-ci resta donc dans le camion de déménagement. Quand Sarah se rendit compte de la perte de sa poupée, elle la pleura. Mais celle-ci ne le sut jamais. Lorsqu’un des déménageurs la trouva, il se contenta de la jeter par la fenêtre de son véhicule. La poupée se retrouva donc sur le bord d’une route, éclaboussée par la boue que projetaient les voitures qui passaient. La tristesse l’envahit. Elle ne retrouverait jamais Sarah. Elle ne serait plus jamais choyée. Elle finirait sur cette route, abimée par la boue, la pluie, les gens qui la piétinaient en passant.


Un homme passa par la rue où elle se trouvait et l’aperçut. Il se pencha pour la ramasser. La poupée était sale, un peu aplatie, mais encore en bon état. Si on la nettoyait et qu’on la rembourrait, elle pourrait faire un très bon jouet. C’est ce que fit cet homme. Sa femme était morte, et il ne lui restait que sa fille : Anna. Il était très pauvre et n’avait pas les moyens de lui acheter des jouets. Pourtant, Anna ne se plaignait jamais et ne lui réclamait jamais rien. Quand il lui offrit la poupée remise en état, Anna pleura de joie et courut dans les bras de son père. C’était son premier et unique jouet. La poupée vécut les plus beaux moments de sa vie. Anna n’avait pas de dinette pour lui faire prendre le thé avec d’autres peluches ni de rubans pour la décorer, mais elle en prenait un soin infini. Elle la câlinait, la serrait fort dans ses bras en dormant, l’emmenait partout avec elle… Jamais la poupée n’avait reçu autant d’amour. Un jour Anna tomba gravement malade. Son père fit tout ce qu’il put pour la soigner, mais il n’avait pas les moyens de lui acheter des médicaments et la fillette mourut. L’homme était déchiré par le chagrin. Il avait perdu sa femme et sa fille. Il jeta avec rage la poupée, qu’elle avait serrée dans ses bras jusqu’au dernier moment, sur son lit de mort. Il ne pouvait se résoudre à la garder, elle lui rappelait trop sa fille.


La poupée fut donc abandonnée une fois de plus. Mais cette fois, personne ne vint la récupérer. Elle ne fut pas offerte à une autre petite fille. Elle finit dans une décharge. Elle y resta longtemps. Rongée par la tristesse, puis par la rancœur. Elle n’avait plus qu’une idée en tête : la vengeance. Elle allait se venger de cette peste de Victoria qui l’avait traité comme un déchet et qui l’avait abandonnée. Elle s’anima et commença à marcher.



[…]



« Le diner est prêt Mme Blanchard.
- Parfait, allez chercher Victoria. »


La domestique monta l’escalier de marbre et toqua à la porte de la fillette.


« Mademoiselle ? Le diner est servi. »


Voyant qu’elle n’obtenait aucune réponse, la domestique toqua de nouveau. Comme seul le silence lui répondait, elle ouvrit la porte et poussa un cri d’horreur. M et Mme Blanchard se précipitèrent dans la chambre, alertés par les cris. Quand ils entrèrent à leur tour dans la chambre, ils trouvèrent leur fille étendue morte sur le sol, une expression de terreur intense sur le visage. Mais le pire, c’était tous les jouets de la chambre qui souriaient de façon sinistre, découvrant des rangées de dents qu’ils n’étaient pas sensés avoir. Et du sang. Partout dans la pièce.



[…]



La poupée était vengée. Mais elle ne voulait pas retourner dans sa décharge. Anna était morte, où pouvait-elle aller ? Elle pensa à Sarah. La petite fille ne l’avait pas abandonnée... Elle l’avait seulement perdue. C’était la faute de ce déménageur si elles avaient été séparées. Si elle revenait, Sarah serait certainement contente de la revoir… Oui c’était obligé. Elle était les meilleures amies du monde, c’était forcément une bonne idée… La poupée recommença à marcher. Et elle finit enfin par atteindre la nouvelle maison de Sarah. Cela faisait plusieurs années, mais Sarah serait forcément contente de la retrouver. Oui, tout irait bien… Elle entra par la fenêtre de la chambre de la petite fille. Celle-ci dormait. Elle approcha de son lit et la secoua doucement. Sarah ouvrit les yeux et eut une réaction de recul.


« Qui es-tu ?
- C’est moi ! Ta poupée ! Celle que tu as perdue dans le déménagement. Je suis revenue… Je t’ai retrouvée ! »


Sarah blêmit.


« Ce n’est pas vrai ! Ma poupée était belle ! Ce n’est pas toi ! Toi tu es un monstre ! »


La poupée fut profondément blessée par les paroles de son ancienne propriétaire. Elle ne se rendait pas compte qu’elle avait énormément changé. Elle ne ressemblait en rien à la poupée que Sarah avait connue et avait maintenant une apparence effrayante…



Tant pis pour elle…
 


Les parents de Sarah furent réveillés par les cris de leur fille. Ils se précipitèrent dans sa chambre et la retrouvèrent recroquevillée dans un coin de sa chambre, se balançant d’avant en arrière avec un visage terrorisé. La fenêtre était ouverte et un vent glacial agitait les rideaux de façon inquiétante. Sarah ne put jamais raconter ce qui s’était passé cette nuit là.



[…]



« Papa ! Papa ! C’est quoi ce Pokémon ?
- C’est un Branette ma chérie.
- Ooooh ! Tu peux la capturer ? S’il te plait ! Je veux ce Pokémon ! »
 







Extrait du Pokédex :
Branette, Pokémon de type spectre. C’est une ancienne poupée muée par la tristesse et la rancœur qui la rongent depuis qu’elle a été abandonnée. Une énergie maudite lui a permit de s’animer et elle s’est transformée en Pokémon. Elle est sans cesse à la recherche des ses anciens propriétaires.







On va encore bien s’amuser…

Mermaid.mp3

Les notes qui suivent ont été retrouvées sur l'ordinateur du jeune Vincent Tencvin, victime à peine âgée d'une quinzaine d'années dont les circonstances de sa mort restent encore suspectes. L'enquête a pour l'instant été suspendue faute de preuves, les enquêteurs ont conclus à un "simple" suicide.
Quelques temps avant son décès, Vincent a été suivi par un psychiatre, ce dernier lui ayant conseillé de tenir un journal, les notes que vous lirez sont toutes issues de ce journal que l'on a retrouvé sur l'ordinateur de Vincent dans un fichier de traitement de texte.

Vendredi 13 Juillet 2012 
« Bon... ça y est, je commence à écrire mon journal, c'est la première fois que j'en tiens un alors je ne sais pas trop comment m'y prendre mais on dit que ça peut m'aider alors... je vais commencer par me présenter. 
Je m'appelle Vincent Tencvin, j'ai quinze ans et je vis depuis peu en Belgique, dans la province du Brabant-Wallon. Je vis seul avec ma mère dans un appartement modeste. Forcément, suite au déménagement, j'ai perdu tous mes amis mais cependant je reste en contact avec mon meilleur ami via Internet. 
Bon je pense que c'est tout, rien que d'écrire cette présentation m'a épuisé, je te laisse. » 

Samedi 14 Juillet 2012 
« Salut Journal, 
Ce matin, j'ai eu des nouvelles de Max — mon meilleur ami qui habite maintenant à quelques centaines de kilomètres...  —, il m'a dit qu'il devait me faire voir quelque chose, il m'a demandé de me connecter ce soir vers vingt heures sur Facebook... 
Sinon je n'ai rien d'autre de spécial à dire, à ce soir. » 

Samedi 14 Juillet 2012 — Au soir 
« Il est vingt heures passé et j'attends toujours Max, c'est lui qui m'a fixé l'heure, il devrait déjà êtr... ah, ça y est, il s'est connecté. » 

La conversation qui va suivre a été extraite de l'historique de Vincent.

[Vincent - 20:30] Salut ! Enfin, je t'attendais.
[Vincent - 20:36] Alors, c'est quoi que tu voulais me montrer ?
[Vincent - 20:48] Max ?
[Max - 21:01] < ici était placé un fichier son que nous avons censuré par précaution >
[Vincent - 21:02] Enfin tu réponds !
[Vincent - 21:02] C'est quoi ça ?

C'est ici que la discussion s'est achevée, le lien renvoyait à un fichier son nommé « mermaid.mp3 », Vincent a écrit une dernière chose dans son journal avant d'aller se noyer dans sa baignoire.
Voici la dernière partie du journal de Vincent Tencvin. Nous avons appris quelques jours plus tard que Max, l'ami de Vincent, s'était lui aussi noyé dans sa baignoire avant d'avoir envoyé le fichier son à plusieurs de ses amis, certains pensent que c'est ce que contient ce fichier qui les a tué. Nous n'en saurons probablement rien puisque aujourd’hui, aucune trace du fichier n'a été retrouvée, le lien ne menant plus à rien. 

« Jamais je n'ai entendu une musique aussi envoûtante, c'est elle qui me guide, c'est tellement... absurde mais à la fois excitant. Je n'entends aucune parole, c'est reposant même si je décèle un certain côté malsain, je n'entends rien mais je comprends. 
Il est temps de me laisser bercer par les vagues, j'aimerai tant laisser un message dans une bouteille mais il y a des choses qu'on n'explique pas, je dois vous laisser. 
... 
Ha, qu'on est bien, bercé par la marée. 
Et qui tantôt monte, tantôt me fait s'évader. 
La mer est une chose magnifique. 
Plein de mots pour ne décrire qu'une chose magique. »

L'homme à la fenêtre

Cette histoire est une histoire vraie, nous n'avons plus eu de traces de ce mystérieux homme depuis plusieurs années — heureusement — et les meurtres cessèrent lorsque la photographie fut mise sous scellé. Les lignes qui vont suivre sont tirées du rapport de Police de l'inspecteur Adam.

« Cette histoire s'est déroulée dans un quartier de Chicago dans l'État de l'Illinois dont nous tairons le nom par mesure de sécurité, pour éviter à des personnes trop curieuses de s'y rendre.

J'ai recueilli plusieurs témoignages mais j'en ai retenu un seul, celui qui m'a le plus convaincu, en voici un extrait.

« Dans le quartier de _____, ce qui n'était au début qu'une légende urbaine s'est très vite transformé en réalité. Au départ, personne n'y croyait mais c'était jusqu'à ce que des vies aient été perdues.

Cela arrivait le plus souvent de nuit, l'éclairage des rues dans ce quartier est très faible. [ La personne qui témoigne boit une gorgée d'eau ]
Les personnes qui se promenaient seules disparaissaient et on retrouvait leur corps le lendemain, ils étaient le plus souvent méconnaissables tellement les mutilations qu'ils avaient subis étaient violentes.

Un soir, un gamin du quartier était sortit seul, sa passion était la photographie alors il était partit avec son appareil, à l'époque, ça n'était qu'une légende donc personne ne croyait en ça. Le gamin s'amusait à photographier tout ce qu'il voyait....
Le lendemain, son corps a été découvert, atrocement mutilé, il avait encore son appareil photo sur lui et entre la photo d'un banc et d'un arbre, il y avait celle-ci, la dernière photo qu'il a prit... ».

Après cette confidence, mon interlocutrice s'était mise à pleurer fortement en me tendant une photographie, je lui avait alors permis une pause pour reprendre un peu plus tard, profitant de son absence, je me penchais pour voir la photo.

»

L'inspecteur de police Adam Shaun a été retrouvé torturé à son appartement le lendemain du jour où il a vu la photo. Depuis ce jour, on dit que quiconque regarderait l'Homme à la fenêtre, que ce soit en réalité ou en photo, mourrait. Êtes-vous sûr de vouloir prendre ce risque ? 

La maison des jouets

Je m'appelle Martin. Je suis comment dire... Très fan des endroits abandonnés ou lugubres. Je passais mes vacances dans le sud de la France avec mes potes Fahed et Kevin.

Avec quelques recherches, on a découvert quelque chose d'intéressant : Il y a une vielle maison qui est couverte de plusieurs jouets a quelques kilomètres de là où moi et mes amis résident. Quand je leur ai demandé, ils ont d'abord été sceptiques, « C'est d'la merde ton truc » m'a dit Kevin . Par contre, Fahed voulait bien tenter l'expérience, et donc, à 2 contre 1, on y est allé.

« Toutes façons, on trouvera rien ! Ah si, du Hallouf ! » dit Kevin en regardant Fahed. Mais pas vraiment le temps de rire, on était déjà arrivé devant la maison. Comme il était écrit, la maison était couverte de jouets en tout genre. On a pris une photo de loin, ou on peut voir la maison entière :



Comme vous pouvez le voir, la maison est assez inquiétante, avec beaucoup de jouets, peluches, etc... A vrai dire, j'ai hésité à continuer, mais bon, sérieusement, que pouvais-je risquer ? Il y avait mes amis avec moi, et les histoires de poupées tueuses ou autres conneries, ça n'existait que dans les films... Du moins, j'espérais !

Avant de rentrer, on a encore fait quelques photos. Certains jouets me faisaient flipper, comme une espèce de clown ou un gros ours bizarre noir. En fait, tous les jouets étaient flippant. Putain, comment peux-t-on acheter ça à ses gosses sérieusement ?







Bref, on allait entrer quand Kevin nous a interrompu... « Moi j'reste ici, toutes façon, c'est des conneries ton truc là ! J'me casse ! » Quand il allait partir, une poupée était tombée juste devant lui. On regarda tous vers les fenêtres : Aucune n'était ouverte. Deux possibilités : Soit, on cherchait à nous faire peur, soit le vent l'a fait tomber. J'espérais vraiment le deuxième cas.

La maison n'avait pas été habitée depuis des années, et ça se voyait : Toiles d'araignées, la porte qui grinçait, etc... Fahed a même remarqué une poupée, suspendue en l'air par des toiles d'araignées, j'ai voulu prendre ça en photo, mais la poupée était tombée juste avant. Dommage, c'était bien flippant, on aurait dit qu'elle nous regardait... Bref !

D'ailleurs, même dans la maison il y avait plein de jouets. On ne pouvait pas faire trois pas sans marcher sur un jouet à la con. On avait décidé de se séparer : Moi à l'étage, et lui au rez-de-chaussée. Rien d'intéressant, il y avait un lit poussiéreux, une armoire en bois très moche, et un miroir. J'ai regardé le miroir pendant quelques secondes, quand j'ai cru voir une ombre passer dans le couloir. J'ai vérifié, rien... Sûrement mon imagination. Comme il n'y avait rien d'intéressant, je descendis voir si Fahed avait trouvé quelque chose. Avant de descendre, je remarqua une armoire dans le couloir. Je la fixa quelques secondes, et je ne sais pas pourquoi, elle s'ouvrit. Comme ça, y'avait pas de courant d'air, rien !

Je commençais à stresser, quelque chose ne tournait pas rond dans cette maison. A moins que ce soit le fruit du hasard, ou de mon imagination carrément !

« Non, j'ai rien trouvé. Je ne pense pas qu'il y ai beaucoup de choses à voir dans cette maison. » Fahed avait raison, rien de bien spécial dans cette maison. Kevin nous attendait devant notre voiture. Avant de partir, je regardai une dernière fois la maison...

Tous les jouets étaient tombés. Derrière une des fenêtres, je pouvais voir une ombre qui me regardait partir...

Ne lisez plus de Creepypastas

J'ai découvert ce secret il n'y a pas très longtemps, je dois faire vite car "il" est à ma recherche !

Quand vous lisez une Creepypastas, vous nourrissez un Spectre que j'ai nommé " Le Malin des Creepypastas ", c'est un spectre trés puissant et à cause de VOUS, vous le rendez encore plus qu'il ne l'est. Quand vous lisez une Creepypastas, votre peur, votre angoisse et tout ce que une Creepypastas vous fait ressentir se joignent à lui pour le rendre encore plus cruel, plus menaçant et surtout plus horrible. C'est le Roi des Creepypastas et s'il-vous-plait, n'en lisez plus jamais, votre vie en dépend ! Il est là, il est de partout, il est chez vous en ce moment même en attendant que vous le rendiez plus fort qu'il ne l'est.
Ne lisez plus jamais de Creepypastas, NE LISEZ PLUS JAMAIS DE CREJHGFDJHEFVJ

" Ces notes on été trouvées sur l'Ordinateur du petit Lucas. Son corps a été retrouvé dans une baignoire, remplie de sang. "

mercredi 24 octobre 2012

Mirrors


Le texte a déménagé ! Vous pouvez le retrouver sur le Nécronomorial à cette adresse !

samedi 20 octobre 2012

Les Mariés

Je tiens un blog ayant pour sujet les phénomènes paranormaux et il a, sans me vanter, beaucoup de visites. J'ai l'habitude de lire les questions ou problèmes d'internautes en détresse, mais ce qui suit dépasse toutes mes connaissances. Il y a peu, j'ai eu la surprise de recevoir ce mail :

"Bonjour, j'ai trouvé votre site sur Google après de longues recherches. J'ai tout de suite su qu'il allait m'aider. Je me permets donc de vous envoyer un message et de vous expliquer mon problème.

Récemment, je fus invité aux mariages de deux de mes amis proches. Leur union allait enfin être célébrée, après 3 ans de vie commune. Je me réjouissais vraiment pour eux, leur couple idyllique étant un modèle pour moi et mes aventures sentimentales désastreuses. Tous nos amis communs étaient de la partie. Marc et Anna voulaient un mariage fabuleux. Les invités passeraient un aussi bon moment qu'eux. Tout devait être parfait. Et tout le fut.

C'était vraiment magnifique. Durant ce jour merveilleux, je retrouvai Philippe, qui était au lycée avec Anna et moi. Nous nous étions perdus de vue et le retrouver m'emplit de joie. Il avait été choisi par la mariée comme photographe de la journée. Il faut dire qu'il était très talentueux, chacun de ses clichés capturant l'émotion palpable des scènes auxquelles il se dévouait. Il avait un matériel de professionnel, un appareil photo reflex dont il prêtait très attention. Il avait sans doute dû coûter très cher, c'est pour cela qu'il hésita un moment lorsque le couple lui demanda de leur prêter pour leur lune de miel. Maladroits comme ils étaient, les jeunes amoureux avaient cassé leur appareil. Ils désiraient absolument avoir des souvenirs pour ce séjour qu'ils estimaient très important. Philippe comprenait cela et s'efforça de leur confier l'objet dont il tenait à la prunelle de ses yeux. Le couple partit donc serein en Turquie, avides de sentiments amoureux, de nouveaux paysages et de futurs souvenirs.

Pour ma part, je n'avais pas le coeur aussi léger que ça. Mes amis ne me donnaient aucune nouvelle durant leur séjour. Je me disais qu'ils profitaient sûrement et qu'ils n'avaient pas à s'embêter pour moi, ils me raconteraient tout en rentrant. Ce ne fut pas le cas.

Une fois rentrés, les jeunes mariés se cloîtrèrent dans leur maison. Ils n'en sortaient que pour de rares occasions. Dans notre groupe entier d'amis, Philippe fut le seul qui eut le droit de les voir. Ils ne répondaient plus au téléphone, ni aux mails, n'ouvraient pas lorsque l'on toquait à leur porte. Le photographe put entrer une dernière fois dans leur demeure. Lorsque je lui demandai comment se portait le couple, il me répondit qu'il avait juste eu le temps de récupérer son appareil photo. Il dit qu'Anna l'avait mis dehors tout de suite après.

Tout cela me paraissait trop bizarre. Que s'était-il passé lors de ce voyage pour que leur comportement change du tout au tout ? Ces gens étaient si sociables avant, si ouverts, que les voir si renfermés sur eux-mêmes stupéfiait tout le monde.

Je devais en savoir plus à propos de ce changement brusque de comportement. "Peut-être que les photos prises durant leur lune de miel m'éclaireraient un peu plus sur ce mystérieux séjour", pensai-je. Philippe dut faire un second effort pour me prêter son appareil photo, afin que je mène l'enquête.
Je pris la carte SD et l'insérai dans mon ordi. Ma première surprise fut qu'il n'y avait aucune photo en extérieur. Elles étaient toutes en noir et blanc et semblaient être prises dans une pièce très sombre. Certains clichés me sautèrent aux yeux : une ambiance très malsaine s'en dégageait. Je sursautai lorsque je vis la photo ci-jointe.



Une créature informe semblait cachée sous le jupon de la robe de mariée d'Anna. L'ombre de la chose se faisait très menaçante. Une atmosphère oppressante se dégageait de cette photo. Deux autres clichés me glacèrent le sang. Il s'agit de ceux-ci.




Les questions se bousculaient dans ma tête. Pourquoi avoir pris cela en photo ? Qui étaient les personnes représentées ? L'individu allongé sur le jupon avait des airs de Marc, mais je n'en étais pas sûr. Je devais éclaircir ce mystère.

J'envoyai donc un énième message au couple, leur expliquant la situation, que j'avais emprunté l'appareil de Philippe et que j'avais vu les photo. J'avais perdu presque tout espoir qu'ils me répondent, mais j'eus l'agréable surprise de recevoir très vite un mail de leur part.

Je vous en copie/colle le contenu, rédigé par Anna :

"Tu dois te demander pourquoi ces photos ont été prises. Je te dois quelques explications. La robe que je portais lors du mariage a été achetée à bas prix dans une boutique ésotérique dont je ne me souviens même plus du nom, dans les coins mal famés de la ville. Elle était magnifique comme tu as pu le constater. Il était tard. Le budget mariage était très serré, je devais faire des économies. Lorsque je revêtis cette robe, j'eus des frissons dans tout le corps, comme si quelque chose d'étranger entrait en moi. Je sais que tu peux me croire, je ne suis pas folle. Une entité habitait cette robe. J'en ai la preuve. Elle m'a ordonné de lui offrir Marc. J'ai sacrifié mon mari."

Je n'arrivais pas à y croire. L'homme inerte allongé sur le jupon était en réalité le cadavre de Marc.
J'étais tellement sous le choc que je ne lus pas directement la suite.

"Regarde comme cette robe était belle. Maculée du sang de mon amour elle est d'une magnificence inégalée.
Cette entité veut se propager partout. Je l'ai libérée.
Admire-la."

Un fichier que je vous ai transféré était joint dans le mail. Après une longue hésitation, je me décidai enfin à cliquer. Je le regrettai très vite. Je fus tétanisé.

Je me hâtai de supprimer les fichiers morbides de l'appareil de Philippe sur mon ordi, après avoir pris soin de les héberger.

Vais-je être moi aussi possédé par cette entité violente ? Quelles sont les conséquences du visionnage d'une telle image ? Je vous en supplie, j'ai besoin d'aide."

Je fis de multiples recherches à propos de l'image, mais elles ne furent pas concluantes. Je ne connaissais pas du tout les méfaits de ce fichier. Je répondis à l'auteur du mail, qui ne donnait plus aucune nouvelle. Je postai l'extrait du mail sur mon blog pour avoir l'avis des lecteurs. Tous se dirent extrêmement choqués par l'image. Après beaucoup de plaintes, je retirai finalement l'article.

Je tiens à dire que je n'ai moi-même pas visionné le fichier. Oserez-vous le faire ? L'entité vous habitera-t-elle ?

CLIQUEZ


Commentaire:

Ma première Pasta postée sur le Blog en temps qu'admin ! ;)

J'éditerai le message pour ajouter la signature de l'auteur si il exprime le désir de l'afficher.

dimanche 7 octobre 2012

Pour le fun - les photos Post Mortem

Au XIXème siècle, une forme d'art curieuse et morbide s'est répandue aux quatre coins du monde : les photos ”Post Mortem”.

”Post Mortem” vient du latin et signifie après la mort. Les photos ”Post Mortem” seraient d'origine britannique, quand la Reine Victoria a demandé au photographe le cadavre d'un proche, pour qu'elle en ait un souvenir. Peu après, l'idée s'est répandue dans le monde, et il existe d'innombrables souvenirs morbides de personnes décédées. Aujourd'hui, aussi étrange que cela parait, certains pays le pratiquent encore.

Sur la photo ci-contre, la personne décédée est la fille debout à droite. Ceci est un exemple classique de ce genre de photographie. Remarquez la couleur des mains.

Si vous vous demandez comment fait le corps pour tenir debout, il existait un engin qui permettait de le faire tenir (schéma ci-dessous) C'est dur de le remarquer sur la photo, mais l'engin soutient le cou, les bras et le dos. La fille sur la photo a les yeux ouverts, mais dans certains cas le photographe peint des pupilles sur les paupières pour donner l'impression d'éveil.

J'avais trouvé ça par hasard sur Tumblr et ça me semblait assez creepy pour le partager. C'est d'autant plus creepy que cette pratique existe réelement.
Post original

lundi 24 septembre 2012

La Camera Game Boy

La Camera GameBoy était déjà en elle-même un accessoire étrange : elle permettait de prendre de petites photos floues avec votre GameBoy, photos qui pouvaient être imprimées sur de petits papiers flous si vous connectiez le GameBoy Printer.

Mais ce qui la rendait franchement bizarre, c’était les messages angoissants cachés à l’intérieur. La Camera GameBoy se lançait avec quelques mini-jeux et des options pour éditer les images, et parmi celles-ci, une option nommée « Fuite ». Chacun des enfants qui ont déjà possédé cet accessoire était terrifié de sélectionner par erreur « Fuite » depuis le menu ; car s’ils le faisaient, le système se bloquait pendant un instant et pouvait afficher un visage affreusement vandalisé…

…Accompagné par le message : « QUI EST-CE QUE TU FUIS ? » et ce son :

http://www.youtube.com/watch?v=rIkGS_a97A4

Même si vous parveniez à éviter soigneusement l’option « Fuite », vous couriez cependant le risque permanent d’être confronté à des images de ce genre, par exemple en cas d’erreur système (si le logiciel ne détectait pas l’imprimante, ou quelque chose de ce style). Donc, lorsque vous jouiez avec la Camera GameBoy, vous deviez tout le temps vous montrer extrêmement prudent si vous ne vouliez pas vous retrouver face à des choses comme celle-ci :

http://www.youtube.com/watch?v=T3mfqHCC8y0

Voici le troisième visage du message d’erreur,

http://www.youtube.com/watch?v=bA-RZ4o-X7Q&NR

puis deux autres qui n’étaient présents que dans la version japonaise,

http://www.youtube.com/watch?v=N83meAQTHJY#t=0m34s

ce qui paraît surprenant car cela veut dire que quelqu’un de chez Nintendo a un jour dit :

« Non, non, le marché américain et européen n’acceptera jamais ces têtes, trouvons-en des différentes ».

Autre chose encore. Si vous regardiez les crédits et appuyiez sur B, l’écran était alors occupé par l’animation se jouant en boucle d’un homme japonais dansant (probablement le créateur de Mario, Shigeru Miyamoto).

http://www.youtube.com/watch?v=4WNld6n0OTQ

La Camera GameBoy n’a jamais été un hit, et n’a pas connu de suite ; mais son héritage de terreur continue de vivre dans les cauchemars de milliers de joueurs et d’amateurs de photos de dimensions réduites.

Lien originale ici.