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dimanche 27 février 2011

Banjo-Kazooie

Je me rappelle, quand j’étais jeune; aux environs de 8 ou 9 ans, vous savez. La vie dans l’innocence. On ne se préoccupe pas du monde, alors j’ai passé une grande partie de ma jeunesse à jouer aux jeux vidéos. Oui, des jeux vidéos; il n’y a pas a avoir honte. Je me suis fait ami avec ceux qui y jouaient aussi.

Je connaissais un garçon appelé Tony. Il m’avait raconté une histoire à propos de choses bizarres lui étant arrivé quand il jouait à Banjo-Kazooie. Il m’a donné des instructions spécifiques de quoi faire et que-est-ce qu’il se passerait. Il m’a parlé du Mad Monster Mansion et du portrait de Gruntilda qui était là-bas. Il m’a dit que si je fonçais dans le portrait en utilisant le fly-pad, un monstre apparaîtrait. En tant que petit garçon trouillard, je l’ai cru, et un jour j’ai trouvé le courage d’essayer ce qu’il m’a dit il y a des années.

Rien ne s’est passé. C’était juste un petit mensonge qu’il m’avait raconté, une petite histoire qu’il croyait. Alors j’ai refait ce qu’il m’avait indiqué, une fois, deux fois, des dizaines de fois, en savant bien que c’était un mensonge et que rien n’allait se passer. J’ai trouvé ça amusant -je ne sais pas pourquoi-, alors j’ai foncé dans le portrait encore et encore, puis je suis allé à l’endroit où le monstre était supposé apparaître. Rien de tel ne s’est réalisé; ce tuyau en dehors du manoir qu’on pouvait pénétrer sous forme de citrouille était toujours vide. Il n’y avait rien de plus, rien de moins.

Bien sûr, tout n’est pas prévisible; tout ne suit pas le même chemin encore et encore. J’ai essayé il y a quelques jours. Environ une semaine ou deux, tout a tourné en cauchemar. Vous lisez ou entendez ces histoires et dites « Oh, c’est juste des histoires. Rien ne va se passer ». Bien sûr, cette fois je me suis presque pissé dessus tellement j’étais effrayé.

Je suis allé dans la pièce ou se trouvait Napper, vide et silencieuse avec rien de plus qu’une grande table et quelques chaises. J’ai escaladé le haut de la table et me suis approché du fly-pad. J’ai martyrisé le bouton B en faisant face au portrait de Gruntilda. L’ours et l’oiseau foncèrent dans le portrait comme prévu, mais cette fois le bruit fut différent. Il me sembla être le bruit d’un os se brisant, mais je n’ai pas porté mon attention là-dessus et j’ai continué.

Passant par la maison de Mumbo, je suis arrivé au tuyau contenant le Jiggy, mais la chose la plus bizarre au monde arriva. Banjo était apparemment tombé sous le niveau. Je croyais que j’avais buggé le jeu ou quelque chose dans le genre -quelque chose de nouveau et d’excitant que je n’aurais pas vu auparavant. Puis j’ai remarqué que ses jambes étaient en position accroupies à travers le petit trou ou était le tuyau; il grattait le sol sans faire un bruit -même pas de musique- puis il a secoué ses bras sauvagement alors qu’il était tiré à l’intérieur. Effrayé, j’ai lâché la manette et couru loin de la télévision.

Quand je suis revenu, ça montrait l’intérieur du tuyau; Banjo avait l’air complètement normal. Il se tenait debout au milieu du tuyau, et regardait aux alentours. La musique par contre, était un peu distordue, comme si elle se jouait à l’envers, mais ça ne pouvait que être un glitch, hein ? J’ai lentement pris ma manette puis j’ai vu une main noire gigantesque tomber lentement du plafond. J’ai crié et Banjo fit de même. Ça l’a pris jusqu’au plafond et l’a écrasé, comme les Wallmasters de Ocarina of Time.

Le son des os se brisant pouvait être entendu. Banjo cria d’une façon si horrible qu’il me semblait que sa trachée était remplie de sang et d’une douleur non descriptible par des mots. Quand la main s’est rapprochée de l’écran, j’ai pu voir qu’elle était accroché à lui par le cou, et le rompait presque en deux parties; sa tête allait partir d’un moment à l’autre. Je ne pouvais pas croire ce que je voyais. Banjo fut secoué puis tiré par la main démoniaque dans les ténèbres par la tête.

La chose suivante que j’ai vue était l’écran de transition, noir avec la tête de Gruntilda. Ça ne pouvait pas être réel, bien sûr. Je DEVAIS être en train de dormir, mais je savais que je ne l’étais pas. J’étais complètement pétrifié dans ma chambre avec des seaux entiers de sueurs coulant de mon visage. Puis le jeu revint, mais ce fut une cinématique. Tooty, Grunty et Klungo étaient tous là, excepté que c’était complètement différent.

Tooty était attachée à une chaise avec Klungo juste à côté d’elle. Grunty entaillait lentement le bras de Tooty, la disséquant comme une pièce de viande fraîche. Les cris de Tooty étaient trop durs à écouter, au vu de la souffrance contenu dans chacun d’eux, alors que sa tête se tordait dans tous les sens, elle agonisait. Grunty releva le couteau puis continua de couper son bras. Après l’avoir entièrement découpé, elle le lança à Klungo qui commença à le mâcher. Les yeux de Gruntilda étaient remplis de folie -non, c’était bien pire que ça. C’était un vrai plaisir pour elle de faire souffrir les gens. Une fantaisie réalisée. Elle approuva son méfait par un rictus démoniaque et horrible.

Avec le couteau, elle tailla l’estomac de Tooty, laissant son sang et les organes se répandre sur le sol, s’écrasant au sol d’une façon trop réaliste pour la recréer avec un jeu. Pas question que c’était réel; je continuai de me dire que c’était pas vrai, mais ça l’était et je le savais. Je ne pouvais simplement pas l’accepter. Grunty leva le couteau près de sa bouche et lécha le sang chaud coulant de la lame aiguisée. Satisfaite mais toujours en manque, elle planta le couteau violemment dans l’œil de Tooty puis le lança à travers la pièce. Elle se pencha vers elle, en souriant et en chantonnant silencieusement alors qu’elle trancha la gorge de Tooty. Le couteau était maintenant complètement rouge sang.

Ça a ensuite affiché un écran noir: la télé était toujours allumée, mais il n’y avait rien à l’écran. Je restais pétrifié, trop effrayé pour bouger. Je ne peux toujours pas croire ce que j’avais vu. Après quelques jours, j’ai décidé de recommencer. Bien sûr, personne ne pouvait vendre une telle chose aux gens, hein ? Je suis allé me crasher contre la photo; j’étais nerveux mais j’allai lentement vers le tuyau.

Il n’y avait rien. Je suis resté là, mais rien ne se passa. Tout se passa normalement. J’ai essayé beaucoup de fois, mais toujours rien. Pourquoi avait-ce marché une seule fois, une seule ? Que-est-il arrivé à mon jeu pour qu’il devienne complètement fou ? J’aurais voulu avoir pu bouger, pris une photo ou capturé quelques instants du jeu. Quelque chose qui pourrait servir de preuve. Je ne vous demande pas de me croire; juste de partager mon histoire avec ceux qui s’intéressent à ce genre d’histoires.

Je vais réessayer beaucoup de fois, cette fois préparée, et peut-être que cette fois je vais pouvoir prendre une photo de ce qui s’est passé cette nuit.

Traductions : Neko


BEN, arrête de foutre le bazar, de toute façon c'est pas pratique de bidouiller des cartouches avec des grosses papattes d'ours.
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vendredi 25 février 2011

Regarde dans l'appareil (Check the Camera)

J'ai déménagé il y a 5 ans dans une nouvelle maison. D'étranges choses s'y sont passées ces deux dernières années. Tout a commencé en octobre 2004. J'avais remarqué d'étranges traces de pas, mais sans y faire attention, pensant qu'il y avait une explication logique à ça. Mon fils de 16 ans, Michael, dormait dans la seule chambre du RDC alors que sa petite soeur et moi-même avions nos chambres à l'étage.
Je me réveillai le lendemain et Michael dormait sur le sol de ma chambre. Il avait d'abord entendu des bruits étranges et a vu des ombres dentelées bouger dans la chambre. Il a fui sa chambre lors d'une coupure de courant. J'imagine que c'était le disjoncteur. Il a aussi senti quelque chose le toucher.
Je suis avec mon compagnon, Mike, depuis un an et il a déménagé avec moi en avril. Au début, Mike ne pouvait pas dormir à cause des bruits provenant des escaliers, comme si quelqu'un les montait et descendait constamment. Il est allé voir à chaque fois, mais il n'y avait rien. Il disait toujours, "T'as entendu ça ?" J'étais habitué à les entendre.
Il y a 4 mois, Mike était sur son ordi dans la salle à côté de la chambre de Michael et il sursauta de douleur. Il souleva son t-shirt et découvrit une griffure sanglante à l'abdomen. Il n'avait rien de tranchant à proximité et il n'y avait aucune explication à cela. Je voyais parfois des ombres du coin de l'oeil aussi, et je pensais que c'était mon imagination.
Il y a deux semaines, nous étions dans notre lit à regarder la télé. La porte était sur ma gauche et je vis du coin de l'oeil une ombre bouger en direction de la chambre de ma fille. Mike sursauta et me dit qu'il l'a vu aussi. J'étais terrifiée. Je dus dormir de l'autre côté du lit.

Tout fut oublié, jusqu'à il y a deux jours. Mike était devant son ordi, un bout de papier à dessin sur les genoux. Le papier s'envola en l'atteignant à l'oeil, lui endommageant la cornée. Il fut admis à l'hôpital et souffrait à l'agonie. Il ne comprenait pas comment le papier a pu lui atteindre l'oeil malgré l'angle sur lequel il était posé sur les genoux, mais on savait que c'était impossible, même s'il avait essayé exprès.
Je pensais d'abord à l'oeuvre d'un esprit malin ou d'un fantôme, mais maintenant je commence à être inquiète à cause de cette chose qui attaque mon homme. Il n'est plus malin, il est clairement maléfique. Je me demande si c'est cette ombre qui est toujours avec moi, que je vois du coin de l'oeil...ou si c'est quelque chose qui est déjà dans la maison.
Il y a deux semaines, mon fils est sorti en hurlant de la salle de bains, disant qu'il a vu un visage ensanglanté drapé dans du tissu sale. Il s'est tué ce vendredi et nous sommes dévastés par la tristesse...et la terreur.
Sa note de suicide disait, "Je l'ai eu, maman. Regarde dans l'appareil."

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jeudi 24 février 2011

La collection de Timbres de Teddy (Little Teddy's Stamp Collection)

Durant la guerre, un soldat écrivait à sa mère toutes les semaines pour la rassurer sur son état. Lors d'une semaine, elle ne reçut aucune lettre et commença immédiatement à s'inquiéter. Au milieu de la semaine suivante, elle reçut une lettre de l'armée disant que son fils a été capturé et qu'il est retenu dans un camp pour prisonniers de guerre, et l'assurait qu'il n'y avait pas de raison de penser que les prisonniers américains sont maltraités. Quelques semaines plus tard, la femme reçut enfin une lettre de son fils. Elle disait : “Chère maman, Ne t'inquiète pas pour moi, Ils nous traitent bien et nous relâcheront à la fin de la guerre. Assure toi que Teddy garde le timbre pour sa collection. Je t'aime, Joe” La femme fut réjouie des nouvelles, mais était confuse car elle n'avait aucune idée de qui était “Teddy”. Elle décida de détacher le timbre de l'enveloppe pour y jeter un oeil. Quand elle le fit, elle remarqua des mots écrits au dos du timbre :

“Ils m'ont coupé les jambes”.

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Ne lisez pas ceci (Do not read this, I beg you)

Croyez moi, je n'ai qu'un conseil et vous devez absolument le suivre sans poser de questions : vous devez arrêter votre lecture et aller directement au dernier paragraphe. Faites le maintenant et sans lire les autres paragraphes. S'il vous plait, faites moi confiance.

Ce qui arrive ensuite est entièrement votre faute. Vous avez échoué au test et vous êtes en danger. Je n'ai pas écrit ceci. Ils me l'ont fait écrire. Ce sont mes doigts sur le clavier, c'est tout, et vos yeux sur ces mots. Peu importe ce qui se passe, gardez votre regard sur ces mots. Continuez à lire jusqu'à nouvel ordre. Et quand je vous le dirai, faites exactement ce que je dis. Si vous ne le faites pas, vous mourrez. Ecoutez bien. D'abord vous devez zapper le paragraphe qui suit celui-là. Quoiqu'il arrive, ne lisez jamais le paragraphe suivant. Vous devez absolument l'ignorer, Dirigez vos yeux vers le paragraphe d'après. Promettez-le moi, pour l'amour de ceux que vous aimez. C'est votre seule chance de vous racheter après l'échec au test précédent. Biffez le paragraphe suivant, et faites le maintenant.

Le Paragraphe Interdit : Vous n'avez pas pu vous en empêcher, hein ? Et ils le savaient. Rien de ce que vous ferez ne changera les choses à présent. S'il y a des personnes que vous aimez, appelez-les. Dites-leur ce que les gens disent à leurs aimés quand ils savent qu'ils sont sur le point de mourir. Mettez les choses au point dans vos affaires. En ce moment précis, vous resterez en vie tant que vous restez éveillé. La prochaine nuit où vous dormirez sera la dernière. Ils vous regardent. Ils écoutent vos pensées. Ils vous attendent. Et quand vous dormirez, ils viendront. Vous auriez dû me croire.

Si vous avez ignoré le paragraphe précédent, vous avez sagement fait. Mais vos ennuis ne sont pas terminés pour autant. Pour n'avoir placé votre confiance que dans mon second avertissement, vous vous êtes donné une chance de vivre. C'est ce que vous devez savoir. Ils vous regardent. Ils écoutent vos pensées. Ils attendent la moindre erreur de votre part. Et dans ce cas, ils viendront. Pour rester en vie, vous devez prendre du sang de celui ou celle que vous aimez. Une simple goutte suffit, et placez la sur votre langue. C'est ce qu'ils veulent. C'est ce dont ils ont besoin. Ils sont en vous à présent. Et ils attendent. Si entre vous lever et tomber endormi vous n'avez pas pu obtenir le sang de votre aimé(e) vous ne vous réveillerez plus jamais. Suivez ce conseil. Et ne revenez jamais lire le paragraphe interdit, croyez moi.

Si vous avez suivi mon conseil du premier paragraphe, bien joué. Vous pouvez arrêter de lire à présent. Mais ne soyez jamais, au grand jamais tenté de revenir et lire les paragraphes manqués. Vous devez me croire. Et souhaitez moi bonne chance. Je suis fatigué. Tellement fatigué, vous n'avez pas idée...

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Trouvé dans un sac à dos (Found in a backpack)


Voici Lisa. C'est mon amie. Mon papa et ma maman ne la voient pas alors ils croient que c'est une amie imaginaire. Lisa est une bonne amie.


Aujourd'hui j'ai essayé de planter une fleur dans le jardin. J'ai essayé dans le bac à sable mais Lisa m'a dit que c'est là que son papa dort. Alors je l'ai plantée dans un pot.


Lisa est à l'école avec moi aujourd'hui. Je l'ai amenée pour la présenter à tout le monde, mais Miss Monroe s'est fâchée parce qu'elle ne voit pas Lisa. Lisa s'est sentie triste alors elle a caché l'effaceur du tableau.



Hier c'était mon anniversaire. Maman a acheté de la pizza mais personne n'est venu à la fête. Lisa dit que les gens venaient sur le porche et repartaient. Mais ils ont laissé les cadeaux. J'ai eu 3 Barbies et quelques chaussures et 5 dollars. Moi et Lisa on a joué à Barbie.


Lisa me manque. Papa est très occupé au travail. Il n'est pas venu à la maison ce weekend. Maman est fâchée après lui. Je vais écrire une lettre pour Lisa.


Miss Monroe est absente aujourd'hui. Le proviseur a nommé Miss Digman pour la remplacer. Elle est jolie et gentille et elle nous laisse prendre le gouter pendant l'heure de l'histoire. J'espère qu'elle restera notre prof.


Papa était au travail toute la journée. Il n'est même pas venu pour dîner. Aujourd'hui il est encore au travail. Maman m'a mis un pudding pour le déjeuner. J'adore le pudding.


Hier, Lisa et moi on a fait une longue marche jusqu'à ce que la lune se lève. Papa était très fâché et il a dit que Lisa était une stupide blague. Lisa a disparue, triste. Aujourd'hui, elle n'est pas venue à l'école, mais Miss Digman a dit que Miss Monroe ne reviendra pas.


Aujourd'hui, Jonathan Farker m'a volé ma trousse. Miss Digman ne l'a pas retrouvée alors elle lui a ordonné de me prêter ses stylos. Lisa est venue à l'école, aussi, mais Miss Digman ne la voit pas, mais elle dit qu'elle croit que Lisa est réelle.


Cher Lisa. Tu me manques. Reviens s'il te plait. Je suis désolée que mon papa soit méchant. Tu es ma meilleure amie.


Lisa est revenue hier. Elle a dit désolé d'être partie et je lui ai dit que mon papa ne reviendra plus à la maison. Lisa m'a dit que Miss Monroe et lui dorment comme son papa. J'espère qu'ils se réveilleront bientôt.


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mercredi 23 février 2011

Le 13ème (The 13th)

Si vous utilisez le calendrier Julien ou Grégorien, prenez garde :

Le février a uniquement 28 jours. On se demande toujours pourquoi à un moment donné. Ce n'est pas une coïncidence ; C'est un indice. Si vous prenez les jours supplémentaires des autre mois de sorte que tous les autres mois aient 28 jours, il y aurait assez de jours pour créer un 13ème mois. Un 13ème mois avec 28 jours. Bien sur on pourrait même faire un mois ou deux de plus avec 29 jours, mais il y aurait un 13ème mois où vous y trouverez un 13ème jour. Heureusement qu'on a utilisé le système des 12 mois depuis des siècles, parce que si c'est le 13ème jours du 13ème mois et que vous savez que c'est tel jour, 'ça' va arriver.
Note: Il EST possible d'apprendre l'existence de ce jour quand cette date

Celle-ci semble incomplète... Ou bien j'ai mal interprété la fin, ou alors c'est Candlejack qui a encore frap
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Akumane - Le Slasheur des rêves

[…] Parmi les décombres, nous avons pu retrouver ces notes. Malgré leur contenu confus et inexplicable, il semble que ce soit une pièce importante concernant l’incident soudain qui s’est déclenché dans le quartier nord. Tout ce qui suit était consigné à l’encre bleue sur des feuilles de format A4 à grands carreaux, le type scolaire, provenant manifestement d’un bloc de la marque R****.


«

15/08/2010 – Je ne saurais pas trop par où commencer. Tout s’est précipité dans un gros bordel total depuis quelques temps. Mais avec tout ce qu’il se passe, j’en peux sérieusement plus. J’ai besoin d’évacuer ça, d’une manière ou d’une autre. Alors j’ai décidé pour la première fois d’entretenir un journal intime. C’est con, ces trucs, je sais pas pourquoi j’ai jamais pu saquer d’écrire sa vie sur du papier. Mais là, ça va peut-être me permettre de me calmer. Et puis peut-être de faire d’une pierre deux coups, puisque si mes craintes même les plus folles s’avèrent exactes, ces notes resteront un témoignage de ce qui serait arrivé. Même si j’espère profondément que je pourrais les brûler aussi vite que je me serais remis de tout ça.
Mon nom est S****** H***. Je suis un lycéen en classe de terminale, et voici ce qui m’est arrivé ces derniers temps.

Vous savez, dans le monde, sur le net, dans l’art, on peut trouver tout un tas d’histoires et de contes, dans tous les domaines. J’adore ces trucs, enfin, j’adorais jusque là. De grandes épopées, des univers entiers, des anecdotes en tout genre … Que c’était réel ou fictif, ça me bottait. Ca me bottait tellement qu’à force, je finissais par m’y croire, mais c’est pas important dans l’affaire. Le truc, c’est que quand une histoire finissait mal ou prenait un tournant affreux, je pouvais jamais en rester là. Vous savez genre, le salaud qui se ramène et extermine la famille du héros, ou l’enfoiré qui pousse les persos au suicide. Ce genre de personnages, malgré qu’ils soient fictifs, je les exécrais. Je les détestais, détestais, détestais, car ils détruisaient l’univers qui me faisait rêver. Ca peut paraître con, et maintenant que je m’en rends compte, j’en ai presque honte.

Toujours est-il qu’au bout d’un moment, j’ai été assez idiot pour décider de m’imaginer moi-même des suites ou des alternatives à ces histoires qui finissaient mal. Et pour cela, j’ai imaginé Akumane.
Son nom est la contraction d’"Akuma", démon en japonais, et je pensais que "ne" voulait dire sang. En vérité ça se dit "chi", mais comme Akumane me plaisait, j’ai gardé tel quel. Bref.
Akumane est un personnage que j’ai imaginé à la va-vite, le faisant le plus horrible possible. C’est un genre de créature humanoïde, avec des lames gigantesques greffées sur les avant-bras, façon Wolverine mais plus grandes d’un mètre. Ses yeux brillent d’un éclat rouge malsain, et il laisse passer sa langue entre ses dents triangulaires. Ça fait genre un petit mois qu’il est né dans mon esprit. Depuis, j’ai pas arrêté de "l’envoyer" dans les univers de fiction afin de buter les connards qui foutent tout en l’air. Y’en a un bon paquet qui y est passé, et j’imaginais des mises à mort les plus sordides pour chacun d’entre eux. Je devais déjà être un peu taré dans ma tête pour penser des trucs comme ça, mais je m’en suis rendu compte trop tard. Je vais m’arrêter d’écrire là pour aujourd’hui, ça fait déjà du bien.



16/08/10, 14h33 – Mes parents sont de sortie pour un voyage d’affaire. Bon, ça a rien à voir avec l’histoire, mais si c’est un journal … Bref. A partir de maintenant, je note les heures aussi.
Je reprends là où j’en étais hier. Je disais que je m’imaginais des délires psychopathes avec Akumane pour passer mes nerfs sur les "mauvais persos" des mondes fictifs, aussi con que ça puisse paraître. Tout ça, ça a duré normalement un bon bout de temps. Jusqu’à il y a une semaine, je crois. Ou un truc comme ça, j’ai pas pris note.

Donc, il y a environ une semaine, j’ai recommencé encore une fois. Un nouveau perso à faire la peau, la routine. Je commence à m’imaginer la scène, simplement. Le type, ou plutôt la fille est censée crever après qu’Akumane l’ait empalée en lui enfonçant ses lames dans les intestins, puis lui ait arraché la langue avec l’autre main avant de lui encastrer dans la bouche le pied gauche après l’avoir coupé. Ça a plu à mon cerveau de dégénéré, et j’ai décidé d’envoyer mon démon sanguinaire.

Cependant, quand j’ai commencé à reproduire la scène dans mon esprit – un peu mon mode opératoire –, la fille était bien là, mais pas Akumane. J’ai essayé d’imaginer Akumane, mais rien à faire, je n’arrivais pas à me le représenter dans la scène. C’était complètement impossible, l’imagination ne posait pas de tels problèmes, et c’était la première fois que ça arrivait depuis le temps que je m’imaginais des scènes comme ça. Pourquoi Akumane n’apparaissait pas, merde ? Cette enfoirée était dans la pièce, comme ça, avec la porte derrière. J’ai essayé de l’imaginer entrer par cette issue, mais rien ne s’est passé. Sur le coup j’ai failli me faire dessus : la scène semblait s’animer hors de ma volonté, alors qu’elle était normalement née de mon imaginaire. C’était pas possible. Les trucs que je voulais penser, je n’arrivais pas à les penser. Je me suis énervé, et j’ai abandonné. J’ai mis ça sur le dos de la fatigue. On bosse comme des tarés au lycée. La journée s’est déroulée normalement ensuite.



15h06 – J’ai bouffé un morceau.

Dès le lendemain matin du premier échec de la mise à mort imaginaire, j’ai essayé de recommencer. Toujours le même résultat, et je commençais déjà à me sentir pas très bien. Ce n’était pas normal que je n’arrive pas à contrôler mon imaginaire. C’est comme si, plutôt que d’imaginer quelque chose, j’en voyais par le biais de mon subconscient. Comme si j’étais non pas omnipotent, mais spectateur. Je n’arrivais même plus à imaginer Akumane, quelle que soit la façon de le faire. C’est comme s’il avait vraiment disparu de ma tête. Je n’ai pas insisté davantage ce matin là.

J’ai essayé d’oublier toutes ces conneries, de toute façon ce petit jeu ne m’intéressait plus. J’avais imaginé tout un tas de meurtres morbides et infâmes, ça m’avait repu dans un certain sens. Peut-être justement que c’était ma conscience qui m’empêcher de continuer, en fait. Oui, ça devait être ça. Mais ça l’était pas du tout.

Tout le gros bordel a commencé il y a deux jours, enfin dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14. Je me rappellerai toujours de cette putain de nuit. J’ai fait un cauchemar abominable : j’étais dans le noir total, le vide obscur, et j’entendais des gémissements et des cris étouffés tout autour … Comme des râles d’agonie. J’avais l’impression de suffoquer, alors j’ai essayé de courir droit devant. Je me suis rapidement rendu compte que malgré le noir, je voyais parfaitement mes membres. Un peu comme dans un jeu vidéo où vous pouvez voir votre personnage, mais que le décor soit plongé dans l’obscurité. Sauf que là, le personnage, c’était moi.

Et puis j’ai senti une présence derrière moi. Je me suis retourné et j’ai senti un truc me rentrer dans le ventre. Ça m’a transpercé l’abdomen et c’est ressorti dans le milieu de mon dos, et j’ai craché du sang. Ce n’était censé être qu’un rêve, mais je peux vous le dire que je l’ai ressentie, la douleur. Je souffrais atrocement, j’avais l’impression d’avoir une barre de fer chauffée à plus de deux-cent degrés dans le corps, et c’était presque ça en fait. Et malgré cette putain de douleur, j’étais parfaitement conscient, et j’ai vu Akumane. Il a approché son autre main de mon visage tout en me gardant suspendu alors que mon sang coulait de mes intestins et que les cris tout autour s’intensifiaient, comme pour gueuler de souffrance à ma place … Akumane m’a ouvert la bouche.

Je me suis réveillé juste là. J’avais le sang qui tapait dans mes tempes, et j’étais en sueur. Mais le pire, c’est que j’avais plein de sang qui m’avait coulé des deux narines. Deux grosses tâches rouges mon oreiller et j’en avais foutu plein sur les couettes aussi. J’ai failli même m’étouffer avec en me redressant. Je me suis levé, je suis parti aux chiottes juste à côté de ma chambre et j’ai dégueulé. J’ai évacué tout le sang que j’avais avalé durant mon sommeil. Y’en avais pas trop, mais gerber du rouge je peux vous dire que c’est pas agréable. Finalement l’hémorragie s’est arrêtée au bout d’un moment et à force de tousser, j’avais expulsé le peu qui s’était agglutiné dans mes poumons. J’avais vraiment failli crever de suffocation.
Je me suis vraiment pas senti bien à partir de là. Il était genre quatre heures du matin et j’avais lycée à huit heures. Il me restait en théorie trois heures pour dormir, mais je n’avais vraiment pas la gueule à ça. J’ai fini la nuit les yeux ouverts.

En rêve, Akumane avait essayé de me buter de la même manière que j’avais prévu d’exécuter cette perso. Et, le comble, c’est que j’avais vraiment perdu du sang en conséquence. Si je m’étais pas réveillé, si je lui avais laissé le temps de finir, je me serais étouffé ou alors j’aurai avalé tout mon propre sang. Je ne crois pas au paranormal, mais sur le coup j’ai flippé comme un gamin. C’était trop gros. Et même si j’ai passé le reste de la nuit recroquevillé sur moi-même toutes lumières allumées, je suis resté traumatisé de ce truc toute la journée qui a suivi. Le pire, c’est que même si je me faisais dessus en me rappelant ça, impossible de réimaginer la scène à nouveau. Pas faute d’avoir essayé malgré tout ça. Akumane restait impossible à me figurer dans mon esprit. Il s’était barré de mon conscient.

J’ai raconté pas mal de trucs. Pour l’instant je me sens un peu mieux, et je me rends compte au final que j’en ai peut-être fait des tonnes. D’accord, les coïncidences sont grosses, mais ce rêve avait sans doute été justement provoqué par mon propre saignement de nez. C’est commun, ce genre de choses. Mais sur le coup, j’ai dû bien flipper. Je vais faire une pause, j’ai besoin de prendre un peu l’air. Mes parents devraient rentrer demain matin, alors j’ai toute la journée pour déstresser un peu.



17h30 – La sortie m’a fait du bien. J’ai été me payer une nouvelle souris d’ordi au magasin pas loin de chez moi, l’ancienne buggait comme une truie. Après avoir surfé un peu, j’ai décidé de continuer d’écrire.

En rentrant du lycée ce jeudi-là, je l’ai surnommé sûrement par fantasme le "Slasheur des rêves". Je parle d’Akumane. Lui qui vient d’un autre monde afin de détruire ce qu’il s’y trouve … Un vrai assassin. Je devais vraiment avoir une sale gueule en cours pour inventer des trucs pareils.
En tout cas, le traumatisme était un peu passé. J’ai essayé de me calmer et de ne rien laisser transparaître devant mes parents. Ils n’ont rien capté. Faut dire que je passe pas énormément de temps avec eux, si je reste planté devant mon écran. Alors je suis monté dans ma chambre et comme d’hab, j’ai ouvert mon portable sur mon bureau. Mon ordi s’est allumé normalement et j’étais prêt à faire passer ma nervosité sur le net. Je suis tombé comme à l’accoutumée sur mon fond d’écran Zelda : Majora’s Mask et j’ai ouvert Firefox. Bizarrement, ça ne m’a pas foutu Google en page d’accueil comme ça le devrait. A la place, je suis tombé sur une page toute noire avec rien dedans. Comme le fameux "about:blank", mais en noir. J’ai été dans mon volet de favoris, et je suis allé sur Youtube. Tout s’est déroulé normalement ensuite. J’ai commencé à regarder des vidéos sympas pour décompresser, jusqu’à ce que je veuille télécharger une musique à partir de l’hébergeur de vidéos. Je vais sur un site spécial qui permet la conversion en MP3.

Vous savez, quand vous voulez télécharger quelque chose sur une grande plateforme, vous vous tapez toujours des pop-up pour aider le site à financer son serveur. Là, je m’en suis tapé une seule. Quand j’ai cliqué-droit dessus pour la virer, elle s’est affichée, et je me suis figé.
C’était exactement la page sur laquelle j’avais démarré, à la place de Google. Le truc tout noir. Sauf que cette fois, y’avais comme une ombre en gris foncé au milieu, indescriptible. Ça s’est éclairé de plus en plus, comme pour faire un fondu. Je n’ai pas pensé à cliquer sur "X Fermer" du menu contextuel sur le coup, curieux de ce que ça allait donner. J’aurai pas dû. Alors que le fondu n’en était qu’à sa moitié, l’image s’est d’un seul coup affichée et j’ai fait un bond en arrière en hurlant. C’était une image d’un type écartelé avec de grosses traces d’entailles sur tout le corps. Il était nu et on lui avait défoncé son visage comme si on lui avait foutu des coups d’épée dans la tête. C’était bourré de sang. Mais le pire, c’était le gros "POURQUOI ???" en lettres métalliques rongées de rouille en bas de la page. J’ai bondit sur ma bécane, j’ai fermé le clapet et j’ai retiré la batterie.

Ce pauvre type qui était sur l’image, c’était le tout premier que j’avais fait buter par Akumane. La mise à mort était exactement celle que j’avais imaginée. C’était juste IMPOSSIBLE qu’une telle image existe sur le net. J’ai foutu la batterie dans le tiroir.

Avec le temps qui est passé, j’espère que tout ça n’était qu’une hallucination à cause de tout ce que j’avais vécu dans la journée. J’étais vraiment dans un autre monde. J’ai encore une fois passé le reste de la soirée recroquevillé sur moi-même, dans mon lit, descendant à peine pour bouffer. J’avais l’intention de refaire une nuit blanche, mais peine perdue : la dernière fois que j’ai jeté un œil à mon réveil, il était 2 heures et quelques du matin. Quand je me suis réveillé le lendemain, le vendredi 15, je n’avais ni saigné, si refait de cauchemar. Et étonnamment, j’étais assez en forme. J’ai décidé d’oublier un peu tout ce bordel et j’ai fait de mon mieux pour passer une journée normale.

J’ai fini à dix-sept heures ce jour-là. Comme le lycée est pas loin de ma baraque, je suis rentré à pied. Sur le chemin du retour habituel, tout était normal. Et malgré tout, j’avais l’impression d’être observé. Je regardais dans toutes les directions, et j’avais l’impression de voir la tête immonde d’Akumane à tous les recoins de fenêtres de la rue, m’observant derrière les vitres avant de se dissimuler, voyant que je l’avais remarqué. Je n’arrivais toujours pas à me l’imaginer malgré ma peur insensée de lui. Il continua de me hanter jusqu’à ce que je rentre chez moi. C’est là que le dernier truc bizarre est arrivé : sur le pas de ma porte, j’ai sorti les clés pour ouvrir. Comme un infirme, elle m’a glissé des mains et le trousseau est tombé par terre. Quand un trousseau tombe par terre, ça fait un gros "SCHPLINK" bien chiant à entendre, vous savez bien. Sauf que là, ça ressemblait plus à ça :

"SCHPLAAHAHAHAAAAAAAAK"

Le bruit, ç’avait été celui d’une femme qui hurle de peur avec un rire psychopathe juste derrière. Celui de ce connard d’Akumane, encore une fois. Il était derrière moi, il me suivait partout. J’en ai eu marre, j’ai ouvert la porte après l’avoir ramassé, et je me suis enfui à l’intérieur. Je crois qu’il ne m’avait pas suivi : je ne ressentais plus de présence derrière mon dos. Je ne savais pas pourquoi, mais une chose était sûre : chez moi, j’étais en sécurité.

Akumane me poursuivait. D’une façon ou d’une autre, je ne sais pas, j’en avais rien à foutre, mais il était sorti de mon imaginaire le plus morbide et avait réussi à agir de son propre chef. Je l’avais moi-même créé, et maintenant, il voulait mettre fin à son créateur. Il en a eu marre que je me serve de lui, il était plein de haine envers moi quand je l’ai créé comme ça, monstrueux dès le départ, alors il a décidé de se venger. En me tuant ou en me rendant fou, je ne sais pas, mais je savais que j’en prendrais cher tôt ou tard. Après tout, Akumane était encore tout prêt quand il m’a vidé le nez de son sang ou quand cette putain d’image s’est affichée sur ma bécane.

Bref. Ce jour-là, après une heure de repos, j’ai commencé à écrire ce journal. Depuis que ces notes sont sur le papier, plus rien ne m’est arrivé. Je ne sais pas si Akumane a lâché prise, ou si c’est tout simplement moi qui étais devenu un peu fou depuis que j’avais commencé à imaginer ces conneries sordides. J’espère de tout mon cœur que c’est ça.

En tout cas, aujourd’hui après les cours du matin, j’ai trouvé le courage de remettre la batterie dans l’ordi. Au démarrage, tout avait été normal, même Google s’affichait de nouveau en accueil d’internet. J’ai regardé dans l’historique à la recherche de la pop-up ; elle n’y était nulle part. De même que la page noire de démarrage. J’avais tout bonnement halluciné. J’avais le choix entre flipper et me rassurer. J’ai pris le second choix. Il valait mieux prendre soin de ma santé mentale. J’ai recommencé à surfer oisivement en écrivant de temps en temps sur ce journal. Je me rends compte qu’après avoir écris tout ça, je me sens vachement mieux. J’ai pu analyser tout ce qui s’est passé récemment et me dire que j’avais simplement angoissé comme un malade à cause de mes délires psychopathes d’il y a un mois. En plus, ma souris marche du tonnerre. Je crois que je vais mettre fin à ce journal ici.

»


[…] Les notes précédentes étaient écrites sur 11 pages, soit 5 feuilles recto-verso plus une recto. L’écriture manuscrite était plutôt soignée. Cependant, cela semble se gâter avec les suivantes. On sent que l’auteur de ces notes, manifestement le même pour toutes, les a écrites de manière bâclée ou précipitée à partir de ce point. Les prochains passages sont écris sur de nouvelles feuilles, toujours de format A4, à grands carreaux, venant d’un bloc de la marque R****.


«

< Note : la page suivante était maculée de tâches de sang. >
Je sais pas quelle heure il est, mais 18 heures est passé depuis longtemps. J’ai rien compris à ce qu’il vient de se passer et je note aussi vite que je peux.
Pour résumer la situation, je suis là dans ma chambre au milieu de la pièce et c’est le bordel tout autour de moi.

Tout à l’heure, je venais à peine de finir d’écrire mes notes que mon ordi a bipé. Je sais pas pourquoi mais direct après, j’ai ressenti une présence derrière moi. Une putain de présence bien forte je pouvais même entendre sa respiration. Impulsivement, j’ai pris mon ordinateur à pleine mains et je l’ai balancé derrière moi de toutes mes forces. Il s’est éclaté contre le mur et l’écran a explosé. Akumane est entré chez moi, dans ma chambre. Il était juste derrière moi, il m’observait, prêt à m’enfoncer ses lames dans le dos. Quand je m’étais retourné, il s’était caché. Alors j’ai cherché comme un fou partout la chambre. J’ai commencé par prendre mon bureau, je l’ai soulevé et je l’ai balancé rejoindre mon PC de l’autre côté de la pièce. J’ai ensuite renversé mon armoire en ouvrant les portes. J’ai foutu tous les vêtements qu’il y avait à l’intérieur par terre, mais Akumane se planquait pas là. J’ai repris l’ordi par terre et je l’ai balancé comme une arme contre mon lit. J’ai retiré les couvertures, j’ai retiré les draps, j’ai retourné le matelas, j’ai foutu l’armature du lit en l’air. Pas là non plus. Putain, il était de nouveau dans mon dos. J’ai choppé le PC juste devant moi et j’ai foutu un coup circulaire derrière moi comme pour le toucher à la tête, mais il s’était barré encore une fois. J’ai lâché l’ordi défoncé et il s’est de nouveau explosé contre le mur en s’éventrant. Akumane arrêtait pas de se déplacer hors de mon champ de vision. J’ai frappé dans les murs avec mes poings. Il me restait aussi deux étagères dans la chambre, je les ai renversées et tous les bouquins dedans sont tombés dans un fracas impossible sur le parquet. J’ai donné des coups dans les murs avec l’une d’entre elle comme un bélier, puis j’ai défoncé tous les autres meubles avec.

< Plus de tâches à partir de là >

Au final, mon bureau s’est pété ainsi que mon armoire. Les murs de ma chambre sont complètement défoncés, du papier peint en retombe. Des feuilles trainent partout par terre, provenant de tous les bouquins qui étaient dans mes étagères. Mais l’essentiel c’est que j’ai repoussé Akumane. Il s’est barré l’enculé.

Quand j’ai frappé des poings tout à l’heure sur les murs, je me suis pété les phalanges et du sang coulait. Fait chier, j’en ai foutu plein sur la page. Je me les suis essuyées et ça a arrêté de saigner.

Maintenant que j’ai foutu Akumane dehors, il faut absolument pas qu’il revienne. Je vais barricader toutes les issues.

X – Mon réveil, ma seule source qui me donnait l’heure, est mort. Je ne peux que me repérer par rapport au soleil, dehors. Enfin, je ne le vois même plus maintenant que j’ai tout barricadé.
Il s’est écoulé environ une demi-heure, je crois. Ou pas, le temps me semble vachement plus long. Pour résumer, j’ai foutu mon bureau et mon armature de lit contre ma porte, une étagère contre une fenêtre et l’armoire contre l’autre. J’ai mis mes draps par-dessus les vitres pour empêcher Akumane de me voir depuis l’extérieur. C’est bon, il pourra pas entrer. Akumane, tu m’auras pas espèce de bâtard. Akumane, tu m’auras pas espèce de bâtard. Akumane, tu m’auras pas.

X – Le temps s’est un peu écoulé depuis mes dernières notes. Je vois à peu près à travers les draps derrière les meubles barricadeurs que le ciel est encore clair. Mais ça va durer longtemps, le crépuscule est déjà là. La nuit va bientôt tomber.
Je dois tenir jusqu’à demain. Demain, mes parents seront de retour. Je ne sais pas ce qu’ils feront, ils me prendront sans doute pour un fou et m’enverront à l’asile, mais ça vaudra mieux pour moi. Seul, je suis complètement impuissant face à Akumane. Je ne sais même pas si la compagnie des autres pourrait me sauver de lui. Mais je m’en fous, je dois tenir jusqu’à l’aube.

X – La nuit est tombée. J’ai pas encore écris ça, mais je suis au beau milieu de la pièce, au milieu du triangle formé par les deux fenêtres et la porte. J’ai foutu mes bouquins dans un coin. Quand j’ai pense, c’est un miracle que mon stylo et mon bloc aient survécus à ma folie de tout à l’heure.

X – Genre dix minutes après le dernier écrit. Le ciel doit être bien noir dehors. Rien à signaler jusque là. Mais ce putain de silence commence à me faire peur. C’est le désastre tout autour de moi, même pas un bruit de bois qui craque. Même pas un bruit de vent. Juste ma respiration et mes battements de cœur qui vont à fond la caisse.

X – Y’a quatre lumières dans ma chambre. Elles sont regroupées en deux paires. Les deux paires sont allumées. Eh ben, une des ampoules vient de grésiller quelques secondes avant de reprendre une activité normale. Ca a brisé le silence et j’ai fait un bond sur le coup. Mais bon, ce n’est rien en fait.

< Note : l’écriture est brièvement plus soignée pour ce passage en particulier. >

X – Beaucoup de temps s’est passé depuis la dernière fois que j’ai écris. L’ampoule a grésillé quelques fois, mais c’est tout. Je crois qu’elle est mal vissée.
Enfin bref. Si je me fiais à mon propre sens du temps, je dirais qu’il s’est écoulé à peu près trois heures depuis la dernière fois. Mais mon manque de source temporelle m’empêche de confirmer ça. Pour le moment, je tiens bon, mais je sens que ma santé mentale se désagrège. Je me sens super mal. J’ai l’impression d’être calfeutré dans une prison. Et le désastre tout autour me conforte dans cette impression. Et être au milieu, comme ça … Putain, j’en peux plus.
L’ampoule vient encore de grésiller. J’en ai assez de ce bruit, je vais aller la revisser ou l’enlever.

< L’écriture est de nouveau bâclée, voire tremblante ici. >

X – Je n’en crois pas mes yeux …

X – Tout à l’heure, quand j’ai décidé de faire quelque chose à propos de l’ampoule, je suis allé d’abord à l’interrupteur prêt de ma porte. Pour l’éteindre. Mais pour arriver à l’interrupteur, je suis passé sous la paire de lumière qui avait celle qui grésillait.
Au moment où je suis passé juste en dessous de l’ampoule grésillante, le filament s’est embrasé et elle a explosé. Juste quand je passais en dessous. Les éclats de verre me sont tombé dessus. Je me suis fait cramer le cuir chevelu et le bras gauche. J’ai encore un éclat qui s’est fixé sur mon arrière-bras là, à cause de la chaleur. Quand je tire dessus pour l’enlever, j’ai l’impression que ma peau va partir avec, du coup je le laisse tranquille.
Quand ça m’est arrivé, j’ai gueulé comme un fou et je me suis planqué dans un coin de la chambre. Le plus loin possible de cette lampe. Quand ce genre de trucs arrive, normalement, la deuxième ampoule qui y est liée par la paire est censée s’éteindre à cause du survoltage ou un truc du genre. Mais elle est restée parfaitement allumée. Je n’ose même plus bouger à part pour écrire. Et encore. Je relève presque tout le temps la tête pour voir si personne n’est dans la chambre.

X – J’en suis sûr, maintenant. Akumane est dans ma chambre.

X – Il me guette, et il attend que je fasse une erreur pour me sauter dessus.

X – J’en suis sûr, c’est lui qui a fais péter cette ampoule.

X – Il ne me laissera pas dormir.

X – J’ai pensé à un truc. Akumane est certes dans ma chambre, mais tant que je ne bouge pas ou que je surveille tous les endroits où il pourrait être, il ne peut pas se permettre d’agir. Je suis son créateur après tout, j’ai forcément encore un peu d’influence sur lui. La preuve est que je suis toujours vivant, et sain d’esprit, enfin j’espère : sinon, il m’aurait déjà fait la peau. Je dois bien encore avoir un moyen de m’en tirer. Il faut que je réfléchisse sérieusement. Putain, et s’il m’avait tout simplement foutu la paix … S’il était venu pacifiquement en rêve pour me demander d’arrêter … Si j’avais su que tout ça arriverait, je l’aurais laissé tranquille … Je lui aurais même retiré ces putain de lames sur les avant-bras … Mais comment a-t-il pu naître de mon esprit, bordel … Merde, merde, merde …

X – Je suis dans un coin. Je peux surveiller n’importe quel angle de ma chambre de là. Il n’y a PAS d’angle mort. Je suis en sécurité. Je suis en sécurité.

X – PUTAIN ENCULE TE HAIS CASSE TOI
< Note : A partir d’ici, une nouvelle page a commencé. Elle est beaucoup plus couverte de sang que celle d’avant. Le passage précédent était aux limites du lisible. >

X – Vision horrible. Suis devenu presque fou. Peux pas écrire. Arrive pas.

X – Il n’y a plus rien, je crois. C’est fini.
J’ai déliré. Akumane m’a fait délirer. J’ai été bien con de penser qu’Akumane ne pouvait pas m’avoir si j’étais dans un coin. Même les murs ne peuvent le retenir. Je suis de retour au milieu de la pièce et je relève la tête à chaque mot pour couvrir mes arrières. En gros voilà ce qui s’est passé entre les deux dernières notes :

J’étais dans le coin de la pièce quand d’un coup, rien qu’en clignant des yeux, je me suis soudain mis à voir ma chambre en feu. Il y avait des flammes partout, on aurait dit des vraies. En fait, c’étaient des vraies, car je me faisais brûler avec. Je cramais dedans. J’ai hurlé, je me suis entortillé sur moi-même, j’ai roulé par terre et l’éclat de verre sur mon bras s’est pété quand j’ai roulé dessus. Quand les morceaux m’ont pénétré la peau, le feu a disparu et la douleur avec. Mais ce n’était pas dans ma chambre que j’étais. C’était une nouvelle pièce, comme une cave. En fait, c’était exactement l’endroit de mon rêve quand j’ai pissé le sang du nez : noir total, mais on voyait les gens comme s’ils étaient éclairés, comme dans un jeu vidéo. Sauf que là, j’étais pas seul. Il y avait des montagnes de cadavres tout autour de moi. Baignés de sang. Il y avait comme un mur dans ce noir, comme si on était vraiment dans une pièce non éclairée. Sur ce mur invisible, il y avait quatre hommes. Je m’en souviens comme si c’était une photo dans ma tête.

Le premier était comme crucifié sur le mur. De gros clous sur les pieds et les mains, mais il était plus dans la deuxième position de l’Homme de Vitruve, celle qui n’a pas la forme d’un Christ sur la croix. Il avait aussi deux clous énormes dans les tétons, bien plantés dans les poumons, et ses mains et ses pieds étaient coupés du reste de son corps. Celui-ci était maintenu dans la position de Vitruve avec d’autres clous …
Un autre était suspendu par un pied à une chaîne accrochée au mur, à même hauteur que le précédent. Il était mort de faim comme ça. Son corps anorexique et dévoré par le manque de nourriture était complètement décharné, et sa deuxième jambe pendait lamentablement dans le vide.
Le troisième, on lui avait sorti les intestins du corps. Il y avait un gros trou, béant, d’où pendaient ses entrailles qui coulaient jusque par terre. Il était retenu sur le mur par d’autres clous aussi. Il lui manquait aussi la jambe gauche. Elle gisait par terre juste en dessous de lui, couverte de ses organes.
Enfin, le dernier … Il était empalé sur un énorme pieu de bois, qui lui entrait dans le bas du cos pour lui sortir par le thorax. Ses quatre membres partaient vers le bas et sa tête, reposée contre l’objet perçant, était pleine d’entailles qui avaient été faites avec soin, pour ne pas le tuer avant qu’il ne souffre.

Quatre mises à mort sorties de mon imagination et faites par Akumane. L’idée que j’allais les rejoindre sur ce mur m’a étreint, et je me suis mis à hurler comme un fou. Ma tête allait exploser. J’avais les tempes qui bourdonnaient. Akumane me faisait délirer. Akumane voulait me rendre fou. Tout d’un coup la scène a disparu, j’étais de nouveau dans ma chambre. J’avais les yeux flous, et je me suis levé. Je me suis fracassé la tête contre l’étagère qui bloquait la fenêtre avec l’intention de me suicider. La douleur cinglante m’a vite remis les idées en place.

Je me suis ouvert une putain de grosse plaie qui n’arrête pas de pisser le sang depuis tout à l’heure. Ca n’arrête pas de tomber sur la feuille quand j’écris. Je tremble. J’arrête pas.
La blessure doit être au niveau de ma tempe. J’espère que je me suis pas ouvert l’artère. Je crois que je serais dans les vapes si c’était le cas. En tout cas, écrire me rassure aussi con que ça puisse paraître. Mais après ce que je viens de voir, je suis au-delà de mes limites.

X – Ça a arrêté de saigner. Je crois que j’ai compris ce qui s’est passé tout à l’heure. Akumane a essayé de prendre possession de moi. Il a voulu prendre mon corps pour prendre pied dans la réalité. Mais ma tentative de suicide était en fait une réaction d’autodéfense de mon propre subconscient contre lui : si je meure, il ne peut pas prendre possession de moi. C’est logique.
Mais je ne sais pas si je pourrais tenir longtemps avec cette stratégie contre lui. En tout cas, il est prévenu maintenant.

< Note : Les traces de sang s’arrêtent à cette page. >

X – Avec tout ce qu’il s’est passé, beaucoup de temps s’est écoulé. Avec un peu de chance, minuit voire une heure du matin doivent être passés. J’ai tenu la moitié du temps. Je peux encore tenir. Jusqu’aux aurores.

X – Mais j’y pense … Qu’est-ce que je suis con !!!
Je me suis calfeutré dans ma chambre, et là je suis à la merci du Slasheur des rêves. Mais si j’arrivais à sortir de la maison ? De cette chambre, surtout … Je devrais pouvoir aller dans la rue, même à cette heure il doit bien y avoir des gens qui passent ! Il est super fréquenté, mon boulevard ! Je me sentirais déjà moins seul … Ou au pire, je peux aller chez les voisins ! Je sais que c’est pas chié de déranger à une heure pareille, mais j’aurai qu’à prétexter un truc à la con, comme un cambriolage ou quelque chose du genre et je serai en sécurité auprès d’eux ! Je vais commencer à dégager le lit et le bureau contre la porte. Une fois que je serai hors de ma chambre, il faudra encore que je descende le premier étage et arriver au rez-de-chaussée : je suis au deuxième étage. Ça fait de la distance, mais je vais tout dévaler. Je vais m’enfuir d’ici, d’une façon ou d’une autre. Mettre mon plan à l’écrit m’a redonné confiance. Allez, plus besoin d’écrire maintenant.

X – Mais merde … MAIS BORDEL DE MERDE !!!!
J’ai réussi à dégager le lit et le bureau, mais quand j’ai voulu tourner la poignée pour sortir, elle … Elle s’est retirée du panneau. J’ai pété la poignée. J’ai essayé de la remettre, rien à faire, elle ne voulait pas se remettre. Alors j’ai essayé de défoncer la porte, mais elle n’a pas bougé d’un pouce. Pourtant je n’y suis pas allé de main morte. Mais c’est pas le pire : après plusieurs tentatives pour forcer l’issue, la deuxième ampoule qui se situait juste là a éclaté à son tour. Elle n’avait pourtant pas grésillé une seule fois. Je n’étais pas en-dessous cette fois, mais elle a quand même explosé à peine deux mètres de moi. J’ai été pétrifié, puis je suis retourné au milieu de la pièce. Maintenant, il ne reste que l’autre paire de lumières de l’autre côté de la chambre pour m’éclairer. Je me suis enfermé comme un rat à l’intérieur.
Akumane n’aime pas que je m’agite comme ça, je crois.

X – Il n’aime pas que je m’agite comme ça, hein ?
Hé ben il va s’en prendre plein la gueule.
AKUMANE, ESPECE DE BÂTARD DE MERDE !!!! JE T’EMMERDE, JE T’EMMERDE, JE T’EMMERDE ENCULE !!!!! VIENS TE BATTRE, VIENS ME BUTER SI T’EN A LES COUILLES !!!!
Je vais le lui gueuler ça à la tronche !

X – J’aurai mieux fait de me la fermer. Ce cauchemar atteint des proportions trop hautes. Je ne peux plus tenir.
Quand j’ai gueulé ces trucs dans ma chambre, debout droit au milieu, et que je n’ai pas arrêté de les répéter, une troisième ampoule s’est mise à grésiller. Elle a grésillé quelques secondes, avant d’éclater à son tour. Mais ce bruit, c’était pas le bruit d’une ampoule qui éclate. C’était un cri horrible. Un cri perçant. Un vrai cri. Et là, au moment où ce cri a retenti, j’ai regardé mon mur … Et j’y ai vu un visage hurlant. Un putain de gros visage hurlant comme fait d’ombres sur mon papier peint déchiré. Il hurlait, hurlait ce cri. J’ai basculé en arrière. Au moment où je me suis pété le dos contre mon mur derrière moi, il a disparu. Ça fait genre trente minutes que ça s’est produit, j’étais sous le choc quand c’est arrivé.
J’en peux plus. J’en peux plus …

X – Je vais sortir d’ici. J’en peux plus, sans déconner. Je tiendrais pas jusqu’à l’aube. Ma dernière ampoule vient encore de grésiller. Si elle pète, je suis dans le noir et Akumane pourra faire ce qu’il veut de moi. Je dois sortir d’ici à tous prix. Je vais péter une de mes fenêtres et sauter. Je m’en fous que je sois au deuxième étage, j’aurai plus de chance comme ça qu’en restant ici. Je suis devenu fou. Quand à ces notes … Je les laisse ici à qui veut les lire. Qu’il ne refasse pas l’erreur que j’ai déjà faite en donnant naissance au Slasheur des rêves. Je ne laisserais jamais Akumane prendre possession de mon corps. Jamais. J-A-M-A-I-S.

X – J’ai dégagé l’étagère sur laquelle je me suis pété la tempe tout à l’heure. Je suis prêt à sauter. J’ai besoin de préparation ment- AKUMANE ENCORE !!! CREVE !!!!! JE TE LAISSERAIS PA SPRENDR EPOSS MON CO VAT E F AIRE FOUT RECREVEENENF__________________________________________________________


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[…] La maison où on été retrouvées ces notes a été ravagée par un incendie. L’appel des témoins l’ayant signalé aux pompiers date du 17/08/10 aux alentours de 5 heures du matin. Le feu fut éteint après une lutte contre les flammes ayant duré plusieurs heures. L’incendie fut stoppé vers 9 heures.
L’enquête de la police pour déterminer l’origine du feu fut soldée par un échec presque total. Tout a été consumé et perdu dans les flammes, à l’exception d’une seule et unique chose : ces notes. Elles ont été retrouvées dans une boîte isolante et résistante au feu sous les ruines de la maison qui s’est effondrée.

Manifestement, il semble qu’elles aient été écrites par le fils unique des personnes résidents autrefois dans cette demeure, qui est à l’heure actuelle porté disparu. L’examen de la graphie des notes indique bien que tout a été écrit de la main de S****** H***.

Aujourd’hui, on ignore toujours ce qui a provoqué cet incendie. Il semble que s’il n’était pas accidentel, seul le fils qui était alors seul dans la résidence cette nuit-là aurait pu le provoquer.

On n’a cependant retrouvé aucune trace de son corps. Il ne serait alors pas mort dans l’incendie. On ignore ce qui a pu lui arriver.

Auteur : Lukeskywalker62

lundi 21 février 2011

Le Pasteur Rampant (Creepy Pastor)

Lors d’une nuit de pleine lune, montez dans votre voiture et commencez à conduire en dehors de votre ville. Prenez des chemins peu empruntés. Perdez vous volontairement hors des sentiers battus. Regardez l’heure, quand l’horloge indique 1h11 du matin, vous pouvez essayer de rejoindre la civilisation. Si la nuit est bonne, vous allez tomber sur une vieille station à essence/restaurant de routiers. Arrêtez vous là.

Entrez à l’intérieur. Il y aura un vieil homme derrière le comptoir, il vous sourira de toutes ses horribles dents. Asseyez-vous sur le troisième tabouret en partant de la droite et prenez le menu. Lisez-le, et ne dites absolument rien. N’échangez aucun regard avec le vieil homme. En fin de compte, après plusieurs minutes de silence, il dira : « De quoi êtes vous d’humeur, l’ami ? » Vous devez répondre : « La nuit détient un secret pour chacun de nous » Si vous répondez quoi que ce soit d’autre les dents du vieil homme s’arracheront de sa mâchoire et vous déchirerons dans un bain de sang silencieux.

Si vous avez répondu correctement, il dira : « Très bien, très bien, suit moi à l’arrière », si il ne dit pas « Très bien » deux fois, c’est un piège. Ne le suivez pas et au lieu de cela, courrez aussi loin possible de la station que vous le pouvez, sans vous retourner pour constater le cadavre putréfié vous poursuivant, et qui vous hantera désormais pour le reste de votre vie. Mais s’il dit « Très bien » deux fois, suivez le derrière le comptoir vers la cuisine.

La cuisine sera très sombre. Fixez droit devant vous, en direction du dos du vieil homme. Si vous entendez le bruit des ustensiles de cuisine, essayer de lutter contre l'envie de tourner la tête vers le son. Très vite, la cuisine disparaîtra et il ne restera plus que vous et le vieil homme dans un couloir totalement noir. Vous perdrez complètement de vu le vieil homme, et soudainement un projecteur éclairera une petite fille décapitée, étendue sur le sol. Sa tête commencera à chanter une unique note, et vous devez reproduire cette note. Vous n’avez qu’une seule chance. Si vous n’y parvenez pas, la tête grandira jusqu’à devenir gigantesque et vous mâchera vivant, et vous ne succomberez pas, ressentant une éternelle douleur.

Cependant, si vous parvenez à reproduire la note, la tête s’enterrera dans le sol et trois portes apparaîtront. Tournez dans le sens inverse de l’aiguille d’une montre (INVERSE !) quatre-vingt fois avec votre bras droit décollé du corps. Quand vous vous arrêterez, la porte la plus proche de votre bras gauche sera la MAUVAISE porte. N’empruntez cette porte SOUS AUCUN PRETEXTE, prenez l’une des deux autres portes, cela importe peu.

Lorsque vous aurez passé l’une des deux portes, vous allez ressentir une sensation bizarre, regardez en bas. Vous avez été transformé en chouette. Volez vers le haut. Hors de la lucarne endommagée, jusqu’à atteindre l’arbre le plus haut à proximité. Il sera très haut et facilement reconnaissable. Volez en sa direction et atterrissez sur la sixième branche en partant du sol. Si vous atterrissez sur la mauvaise branche l’arbre se transformera en bain de sang et vous noiera. Mais si vous trouvez la bonne branche, asseyez vous durant 45 heures avec vos yeux fermés. N’ouvrez pas vos yeux de chouettes avant que les 45 heures soient passées ou vous resterez une chouette pour toujours et le cadavre de tout à l’heure aura pour objectif de vous attraper, pour l’éternité.

Si 45 heures ont passées, ouvrez vos yeux, vous êtes redevenu humain, mais vos jambes ont été remplacées par de grandes épées ensanglantées. Marchez sur les traces d’épées, dans le sentier de montagne jusqu’à atteindre le sommet. Ici, il y a deux choses reposant sur deux tables d’exécution. Le vieil homme est aussi présent. L’une des choses est un enfant, l’autre un torse humain complètement ouvert.

Le vieil homme vous demande de « faire votre sélection ». En utilisant vos jambes-épées, vous devez décapiter l’enfant et poignarder le torse droit dans le cœur. Si vous ratez votre saut, l’enfant sera soudainement fait de fils barbelés qui s’enrouleront autour de vous comme des serpents et vous serrerons comme au début de SAW et vous allez mourir. Pour toujours.

Mais si vous parvenez à exécuter le saut de la bonne façon, le vieil homme sourira et dira : « Souviens-toi que cette terreur est dans le cœur noir de la lune, et que l’horreur peu brûler le ciel avec ses os sanglants ». Puis le soleil deviendra noir, tandis que la nuit, semble aspirer toutes les étoiles du ciel. Puis le vieil homme récitera une série de 183 chiffres dont vous n’avez qu’une chance de vous rappeler.

Le vieil homme se transformera en coffre-fort avec un clavier numérique. Approchez vous du coffre-fort et entrez la série de 183 chiffres. Si vous commettez une erreur et que le coffre commence à siffler. Fuyez à l’aide de vos jambes-épées et peut-être que le coffre ne se changera pas en sac de pus ensanglanté avec des tentacules qui tenteront de vous empaler. Si le coffre ne siffle pas, vous pouvez continuer.

Si vous entrez la suite de chiffres correctement, le coffre se re-transformera en vieil homme... mais cette fois, il aura la tête d’un millier de chiens assoiffés de sang. Si vous êtes chanceux, la seule tête de carlin de la super tête de chien aboiera et vous léchera. N’essayez pas de le forcer de vous lécher, sauf si vous voulez être déchiré en pièces par un millier de têtes de chiens. Si le carlin vous lèche, il fera deux clins d’œil, et ses yeux se transformeront en lame de rasoir. Puis, soudainement, vous serez de retour dans votre voiture, conduisant sur une route abandonnée encore une fois. Prenez la route de votre maison et endormez vous.

Si vous avez effectué tout cela correctement, alors vous serez allergique à la lumière du soleil et à l’eau, et vos os se transformeront en verre, mais vous serez capable de vous téléporter dans n’importe quel cercueil dans le monde !

MAIS QUI ETAIT LE PASTEUR RAMPANT ? ( ? )

Traduction : dot_dot_fear

Zelda 64 : Secret

Mon nom à moi c'est Jeffrey. Mes potes m'appellent Jeff. Si je marque ça, déjà, c'est pas sans raison. Ce qui m'est arrivé, ce qui est donc arrivé à moi, Jeff, n'est jamais arrivé à aucune autre personne. Sinon j'imagine que les gens seraient au courant. Ce qui m'est arrivé va vous paraître un peu con au départ, mais moi, ça m'est arrivé. J'veux dire que si ça vous arrivait aussi à vous, vous seriez sûrement dans le même état que moi maintenant. Et j'peux vous dire que je vais pas trop bien. Et si j'écris ça, là, maintenant, c'est parce que si je raconte ça à tout le monde, on va me prendre pour un dingue. Et je suis pas dingue, mais je sens que je vais bientôt le devenir. Et si on retrouve ça chez moi, c'est sans doute qu'il m'aura retrouvé et que je suis déjà mort. D'ailleurs je devrais déjà l'être.

Tout a commencé un jour comme les autres. Hier, en fait. Depuis quelques années, moi et Matt, mon meilleur ami, on attend les vacances pour jouer à Zelda. Pas n'importe lequel, le premier sur 64, Ocarina of Time. Bien sûr, ça fait trois plombes qu'on l'a fini, mais on cherche. Des secrets, des trucs cachés. Et depuis que y a eu cette annonce de Miyamoto, on cherche encore plus. Moi je lui avais dit à Matt, que ça me surprenait pas, que personne cherchait rien. Mais nous, il fallait qu'on trouve. J'imaginais déjà nos noms cités sur le net, ceux qui ont trouvé le plus grand Secret de ocarina of time. Mais si j'avais su ce que j'allais trouver hier, jamais, non, jamais j'aurais cherché ce maudit secret. J'ai les boules rien que d'y repenser. Depuis le début de la semaine, je ratissais les moindres coins d'Hyrule. Attention, quand je dis ratisser, c'est ratisser. J'vous dis pas le stock de bombes que j'avais épuisé pour en lancer partout, dans tous les recoins, dans l'espoir d'entendre ce petit son qui fait qu'on débloque un truc. J'étais d'ailleurs loin d'avoir fini mon expédition, pour tout dire j'en étais même pas à la moitié.

Hier soir, j'étais tout seul chez moi. En plus, en ce moment, la nuit tombe vite. J'étais dans ma chambre, en train de jouer, assis sur un tabouret à deux mètres de l'écran. A côté de moi y avait mon lit. Tout ça j'en suis sûr, le reste je sais pas, j'ai pas fait gaffe. Pas de lumière allumée, juste ma télé, le son assez fort mais pas trop, juste pour que j'aie pas à tendre l'oreille pour entendre un bruit de secret. Bon bref, c'est du détail ça.
J'étais adulte, à la place du marché. Là où y a plein de zombis. Déjà ça craint d'être ici la nuit, mais j'étais tellement obsédé par la recherche que je m'en foutais complètement. J'ai tout fait, j'ai essayé de poser des bombes pour rentrer dans les ruelles, j'ai tué les monstres à chaque fois dans un ordre différent pour essayer de débloquer un truc. J'ai vraiment tout fait. Je commençais même à me dire qu'il fallait changer de lieu. Si j'l'avais fait j'écrirais pas ça.
Ben ouais, comme un con j'me suis obstiné, j'ai tout refait et là...

J'étais sur un des côtés. Celui à gauche du côté du château de Ganon. Je longeais le mur sans raison, comme si j'allais trouver un passage. Quel débile je fais parfois. Et là, au moment d'arriver devant la ruelle...

Pof.

Mon jeu se bloque.

Et j'ai aucune idée du pourquoi du comment. En même temps, c'est pas la première fois que ça m'arrive. Je tapote un peu sur ma cartouche. J'ai pas envie de tout me retaper quoi. Rien du tout. Je retape encore. Rien. Et là je frappe vraiment fort. Sur le coup je me suis surpris moi-même. Miracle, ça marche. Hein ? Mais non, ça marche pas, j'me dis, en voyant l'écran tout noir. Et là, surprise.

Je suis dans la ruelle. Elle est exactement comme le reste de la place, bien assortie. Y a même un zombie. Sans attendre, je m'approche de lui pour le tuer. J'ai le coeur qui bat d'excitation. Et là, bizarre. Le zombie ne m'attaque pas. Je suis juste à côté, et il ne bouge pas, il ne crie pas, il ne fait rien. Immobile comme une statue. Alors moi bien sûr, j'allais pas laisser passer cette chance. Je le tue en quelques coups avec l'épée biggoron.

Mais quand même, c'est bizarre. Avec en plus la ruelle, je commence à me poser des questions. C'est pour ça que quand tout d'un coup je sens mon kit vibration vibrer, j'fais un bond d'un mètre sur mon tabouret.
C'est la première fois que j'ai peur en jouant à un jeu vidéo.
Et pour un truc naze en plus, ma manette qui vibre.

Tout de suite, je m'trouve con de réagir comme ça, juste parce que j'ai découvert la ruelle et qu'il fait noir. Et qu'y a un zombie qui bouge pas. Là je pige, c'est tout con. Une simple grotte secrète.

Pas simple du tout en fait.

Je pose une bombe devant moi. Bingo ! Un trou est apparu. Sans hésiter je fonce dedans. Pas la peine de sauvegarder, puisque je retrouverais sûrement jamais cette ruelle bizarre.

Bizarre, c'est le mot.
Mais la grotte, elle, elle était pas bizarre.

Pire que ça.

C'est là que ça commence à se gâter. Déjà, je ne suis pas dans une simple grotte avec des plantes, de l'eau et un coffre. Non non. Je suis dans un truc tout noir, en pierre, comme dans un temple. C'est encore plus sombre que le temple de l'ombre.

Et devant moi, un escalier.

Mais il va pas tout droit. Il part à droite. Vous savez, comme celui du temple de la forêt un peu. Alors je m'avance. Et là, juste pour me rassurer, je me retourne pour voir le rayon lumineux qui fait sortir de la grotte.

Pas de rayon.

Là, c'est flippant, je peux même plus sortir. Je me persuade donc qu'il y a une sortie plus loin. Forcément, je peux pas rester là, comme ça, pour toujours. Ben non. Bon, alors j'avance, très lentement dans l'escalier, j'utilise le monocle toutes les deux secondes. Ça m'inspire pas confiance. Pas du tout, même. J'avance, j'avance. Rien. L'escalier était super long, quand j'y repense. Au bout de cinq bonnes minutes, j'arrive en bas.

Ça tourne à droite.

Je me retourne avec Z. Je suis dans un couloir. Un simple couloir.
Enfin, en apparence. C'est la pièce la plus bizarre que j'ai jamais vue. C'est comme si même les graphismes avaient changé. A part Link, tout est sombre. C'est tellement obscur que je vois même pas le bout du couloir. La première chose que je remarque, ce sont les pierres à potin. Ouais vous savez, c'est les pierres qui donnent l'heure quand on tape dessus. J'en voyais six. Trois à droite, et autant à gauche. Je m'approche de la première, à gauche.

C'est là que je me rends compte.

J'ai plus de fée.

Ben ouais, d'habitude, à chaque fois qu'on s'approche d'une de ces pierres, Navi arrive avec le pointeur.

Et là, que dalle.

J'commence sérieusement à me poser des questions, déjà.
L'icône d'action se transforme en "voir". Alors moi, je sais bien quel texte va apparaître, le même qui apparaît à chaque fois qu'on regarde une pierre à potin, ce texte que je connais par coeur. Mais j'appuie quand même, pour voir. Juste pour voir.

"Ganon n'est pas le vrai Malin. Le vrai Malin est caché."

C'est ce qui est marqué. Comme si la pierre à potin me parlait, en fait. Sauf que j'étais pas enfant, que je portais pas le masque de vérité, et que c'était pas marqué que la pierre à potin me parlait. Juste ça. J'étais convaincu de faire une grande découverte, je ne me méfiais donc pas de ce message bizarre. Bien sûr, instinctivement, je m'approche de la pierre à potin d'en face, afin de trouver quelque chose d'autre.

"Ganon n'est pas le vrai Malin. Le vrai Malin est caché."

Même message. Là c'est grave. C'est la première fois que je vois deux pierres à potin qui disent la même chose. Je m'avance près de la troisième, du côté gauche du couloir. Même chose. Cette fois-ci, je suis moins surpris. Mais quand même, après avoir fait les six pierres et retrouvé le même message à chaque fois, je me demande bien où est-ce que je suis tombé.

Je n'étais pas au bout de mes surprises.

Je continue donc à avancer dans le couloir. Lentement, car ma crainte de tomber sur un monstre invisible m'a repris. Aucun monstre. Par contre, je remarque un truc bizarre. Une espèce de symbole sur ma droite. Et c'est là que je vois.

Partout. Partout sur les murs y a des symboles. Des symboles Hyliens, pas n'importe quoi. Pareil que sur les panneaux. Sauf que sur les panneaux, c'est toujours les mêmes symboles. Et là, aucun se ressemblait. Par contre j'avais rien pour comprendre. N'empêche que j'avais l'impression bizarre de ne plus jouer au même jeu. C'était bien trop mystérieux. Mais au point où j'en étais... Ça me surprenait de moins en moins, toutes ces conneries. J'avançais donc encore.

Une porte.

Ouais, une simple porte, voilà sur quoi débouchait ce couloir. J'étais pour le moment assez dégoûté, et toutes ces surprises commençaient tout de même à me donner une envie pressante. Mais je sentais que je devais continuer, qu'il y avait pas que des pierres pourries et des graffitis sur les murs. Je sentais que je devais découvrir un plus grand mystère, que je devais même pas me débiner pour aller aux chiottes. Comme si ma vie en dépendait.

Alors, je passe la porte.

Ce que j'avais pas vu, c'est que c'était une porte sans poignée, vous savez, celles qui se soulèvent et retombent dans un bruit du tonnerre. Encore une fois je sursaute. C'est pas ça qui fait diminuer mon envie pressante, je dois dire. Mais c'était rien à côté de la salle dans laquelle j'étais.

Ou plutôt, c'est la salle qui n'était rien.

En fait, je voyais rien du tout dans cette salle, impossible de dire si c'était un couloir, un hall ou un escalier. Je voyais même plus la porte. Rien. Le noir total. Tout ce que je voyais, c'était Link, que je faisais courir partout pour trouver de la lumière.

Je ne me suis heurté à aucun mur.

Que dalle. Y avait que dalle, dans cette salle. C'est là que j'ai commencé à flipper. Et là...

Un ricanement.

Qui vient du jeu, je précise.

C'était la première fois que j'entendais un ricanement dans ce jeu. Les monstres ne ricanent jamais, pas même Ganondorf. Pourtant, je venais d'entendre un ricanement. Je flippais pas mal, et ça m'a achevé. J'ai mis pause et je suis sorti en courant de ma chambre en direction des toilettes.

Si j'avais su, j'aurais préféré me pisser dessus plutôt que de partir.

Prenant même pas la peine de fermer la porte étant donné que mes parents étaient pas là, je me soulageais tranquillement, en pensant à tout ce que j'avais vu jusque là. Je commençais à me dire que tout ça n'était qu'un jeu vidéo, et que j'avais aucune raison d'avoir peur. Je me trouvais con de sursauter au moindre truc. Seul le ricanement restait vraiment angoissant.

Alors, je suis retourné dans ma chambre et je me suis rassis sur mon tabouret avant de regarder l'écran de pause.

Seulement, c'était plus sur Pause.

Je suis certain que quand je suis parti j'avais mis le jeu en pause, et j'avais regardé avant de passer la porte les quatre fées que j'avais en bocaux.

Mais en fait, c'est pas ça qui m'a fait le plus peur.

Link était mort.

Quand je dis mort, c'est mort.
Par terre, avec marqué Game Over.

C'était pas possible. Pas possible que je puisse mourir. Pourquoi ?

J'avais vingt coeurs et quatre fées, même si j'avais oublié de mettre pause et qu'un ennemi m'avait tué, il aurait jamais eu le temps de me tuer et de m'enlever toutes mes fées avant que je revienne. En plus, j'étais sûr d'avoir mis pause.

C'était impossible.

Alors, je prends la manette, et j'appuie sur A, pour pouvoir sauvegarder et continuer.

Mais l'écran bouge pas. Comme si le jeu avait gelé là-dessus.

Tout ça était impossible.
Et c'est là que je l'ai entendu...

Le ricanement.

J'ai fait un bond d'un mètre.
Le même, exactement le même, mais plus fort, alors que j'avais pas touché au volume, puisque j'étais parti. Et quand j'ai vérifié le volume, il était au même niveau qu'avant.

En plus, quand on est mort, on est censés rien entendre à part une petite musique. Mais là, c'était un ricanement. J'ai tellement eu peur, que comme je pouvais visiblement pas continuer, j'ai éteint la console, puis la télé. Ma chambre était donc dans le noir. J'avançais pour allumer la lumière. J'appuie sur l'interrupteur.

Rien ne se passe.

Imaginez un peu l'état dans lequel je me trouvais, je venais de vivre un truc super bizarre dans Zelda et maintenant ma lampe refusait de s'allumer. J'ai pensé que c'était le disjoncteur, un truc comme ça.
Le problème, c'est qu'il était à la cave. J'avais trop les boules pour descendre à la cave maintenant. Alors je suis allé me coucher, en cherchant mon lit à tâtons. Une minute se passa, puis une autre. J'étais tellement perturbé par tout ça que je savais que je n'arriverais pas à dormir.

J'avais peur.
Peur de quoi ? D'un simple ricanement que j'avais entendu dans un jeu vidéo et de la lumière qui ne voulait pas s'allumer ? Je me trouvais un peu ridicule, mais j'avais quand même peur. Et plus je repensais à ce que j'avais vu, plus j'avais peur.

Et là, j'ai eu un déclic.
Un endroit sombre, avec des murs en pierre, un escalier, des symboles bizarres, des statues encore plus bizarres, et d'où l'on ne revient pas...
C'était une crypte, un tombeau.

J'avais trouvé une crypte dans Zelda. Et vu les messages des pierres à potin, celui qui était enterré là, c'était pas un rigolo. Et puis tout d'un coup, un truc m'a choqué.
J'étais en train de jouer, donc y avait du courant. Pourtant, juste après y en avait plus.
Impossible que ça soit une coïncidence après tout ce que j'avais vu.

J'étais torturé par toutes ces pensées, et, ce que je me demandais parfois, c'est si j'allumais la télé et la console, que se passerait-il ? Est-ce que ça marcherait ou pas ? C'était le seul moyen de me fixer, car si ça marchait pas, c'était bien mon imagination qui me jouait des tours. Et si ça marchait, je pourrais peut-être en savoir plus.

Mon plan était con. Pourtant j'y suis allé. Lentement, je me suis levé, et après avoir attendu de m'accoutumer un peu à l'obscurité, je me suis rassis sur mon tabouret, l'ai rapproché de l'écran et ai allumé la télé d'une main et la console de l'autre.

Les deux se sont allumées.

Avant que l'écran n'envoie l'image, le jeu était déjà démarré. Et quand l'écran s'est allumé pour de bon, j'ai vu le même écran que quand j'avais éteint.

Pas de sigle Nintendo 64, pas d'écran-titre. Non, c'était toujours la même chose, sans aucun moyen de sortir. J'allais donc éteindre la console, ça ne m'avançait pas du tout. Sauf que quand j'ai posé le doigt sur le commutateur pour l'abaisser...

Le ricanement.
Mais ça, c'était rien. Non, ce qui m'a littéralement paralysé de peur c'était que...

Le ricanement.

Il venait pas de la télé.

Mais de derrière moi.

J'avais tellement peur que j'osais pas me retourner, j'ai même pas éteint la console. Ni la télé. Je ne voulais plus être dans le noir. Même si la seule lumière venait d'un écran qui me faisait peur, j'avais de la lumière.

Alors mon écran et ma console se sont éteints tous seuls, comme pour une coupure de courant.

J'ai failli m'évanouir, à ce moment-là. J'aurais préféré, d'ailleurs.
Ma tête me faisait mal tellement j'étais pétrifié, je serrais la mâchoire à me briser les dents.

J'étais dans le noir total.

Alors, j'avais tellement peur que j'ai eu à nouveau une grosse envie pressante. C'est là que j'ai tilté.

Bien sûr, les toilettes !
C'était à ce moment-là, pour moi, le seul endroit où je pourrais être à l'abri. A l'abri de quoi ? Je ne le savais même pas, et à vrai dire je n'avais pas envie de le savoir.

Alors j'ai pris mon courage à deux mains, et je me suis lancé, j'ai couru vers la porte de ma chambre, je me suis même tapé le bras contre tellement j'allais vite. Dans mon élan je l'ai ouverte, et j'ai longé le mur du salon pour arriver jusqu'à la porte des toilettes. Je me suis engouffré à l'intérieur. C'est là que je me suis surpris tout seul, car par réflexe, même en sachant que y avait pas de courant, j'ai appuyé sur l'interrupteur...

Et la lumière s'est allumée.

Pour la première fois, ça me rassurait. Enfin de la lumière. En plus, dans un si petit espace, je voyais tout, rien ne pourrait me surprendre. Je verrouillais la porte et m'adossais contre le mur en face de la cuvette.

Pendant un instant, mon envie m'avait laissé, mais bien vite elle me reprit, pendant que je regardais la cuvette fermée en haletant comme si j'avais couru le 100 mètres. D'un coup de pied, j'ai ouvert la cuvette tout en baissant mon pantalon.

Et là, j'ai hurlé. Hurlé de toutes mes forces.

La cuvette était remplie de sang.

Ce n'était plus de la peur, c'était de la terreur, j'étais terrorisé, et j'vous jure que ça m'a coupé l'envie de voir cette cuvette remplie à ras bord de sang.

Vous comprendrez que je ne me sentais plus tout à fait à l'abri dans les toilettes, j'ai donc essayé d'ouvrir la porte pour revenir dans le salon, tout en gardant la lumière des toilettes allumée.

Mais la porte refusait de s'ouvrir.

J'ai crié, et crié, et crié encore en secouant la poignée, comme si les toilettes étaient maintenant la pièce la plus dangereuse, malgré la lumière. Et là je me suis rendu compte que j'avais oublié d'enlever le verrou. La peur, ça rend con. J'ai donc enlevé le verrou, et franchi la porte.

Revenant dans les ténèbres, j'avais quand même la lumière des toilettes qui me permettait de voir qu'il n'y avait rien de suspect dans le salon. Rapidement, je repérai l'interrupteur de la lumière du salon, et appuyai dessus.

Rien ne se passa.

Ou plutôt si, mais pas ce que j'avais prévu.

La lumière des toilettes s'était éteinte. J'étais plongé dans l'obscurité la plus totale.

Le ricanement.

Toujours le même. Il semblait tout proche, comme si on m'avait ri au nez. Je suis tombé par terre d'effroi, et j'ai serré mes bras comme si je mourrais de froid. Sauf que c'était la peur, pas le froid. Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment-là, j'étais certain que j'allais mourir. Dans peu de temps. Que j'étais foutu. Et je cherchais un truc pour m'en sortir. Encore une fois, la peur ne m'a pas bien conseillé.

J'ai repensé au disjoncteur. C'était peut-être la seule chose qui pourrait me sauver. Comme si la lumière de quelques lampes allait effrayer la chose horrible qui me poursuit. N'importe quoi. Mais sur le moment, j'en étais convaincu. Pour arriver au disjoncteur, il fallait que j'atteigne la porte du couloir, puis que je traverse celui-ci pour prendre la porte de la cave à gauche, qui faisait face à celle de la cuisine.

Lentement, surmontant ma peur, je me suis mis à ramper dans le plus grand silence. Autour de moi, j'avais l'impression de voir des choses se mouvoir dans l'ombre. Même si je savais que l'imagination fait toujours voir des choses bizarres, la peur me donnait l'impression que je les voyais vraiment.
Alors, j'ai atteint la porte du couloir, que j'ai ouverte avec une lenteur extrême. Je me suis relevé, et j'ai fait trois pas dans le couloir. Ma progression a été coupée nette.

Tout d'un coup la lumière s'allume. Toute seule. Sans que je touche à rien.

Mon couloir, c'est le même.

Le même que celui de la crypte.
Les symboles, partout sur les murs.
Les pierres à potin de chaque côté.

Mais ça c'est rien.

A l'autre bout du couloir, une chose.

Massive, noire, je ne vois pas ce que c'est avec précision. Parce que la lumière s'éteint tout de suite. Une seconde après, elle se rallume.

La chose est au milieu du couloir.

Je suis paralysé de peur, mais la lumière s'éteint à nouveau avant que j'aie pu bien la distinguer. Tout s'est passé très vite. J'appuie sur l'interrupteur pour rallumer la lumière.

Rien ne se passe.

Le ricanement, tout près.

Je sais que c'est la fin, et que ma vie va peut-être se terminer au bout de ce couloir. Alors je cours, je cours comme un taré, en espérant échapper à cette chose qui me traque et se joue de moi. J'arrive devant la porte de la cave.

En un éclair, la peur revient, elle m'empêche d'ouvrir. Je tremble de tout mon corps, et lentement, très lentement, je saisis la poignée.

J'entrouvre la porte de la cave.

Rien.

En bas se trouve le disjoncteur, et devant moi, l'escalier de pierre qui y mène.

J'ouvre un peu plus.

Toujours rien.

Dans un instant de confiance, j'ouvre entièrement la porte.

Mon coeur fait un bond dans ma poitrine et je tombe à la renverse. Les cris aigus et les battements d'ailes de chauve-souris sortant de la cave me déchirent les tympans. Au bout de quelques secondes, le bruit s'atténue, elles sont sorties.

Lentement, je me relève.

Un pas, puis deux.
Je suis devant l'escalier.

Après une légère hésitation, je descends la première marche, puis la deuxième.
En bas de l'escalier se trouve ma seule issue.

Soudain, un bruit de porte derrière moi.

La porte de la cuisine s'ouvre.

J'entends des pas.

Le ricanement.

Je commets alors l'erreur fatale de me retourner.

Dans un sursaut, je vois son visage horrible. Ses yeux rouges luisant dans le noir, ses canines surmontant sa lèvre inférieure, son visage blanc, si clair que je n'eus aucun mal à le distinguer dans le noir le plus total.

Le Malin en personne se tenait devant moi.

Jamais je n'oublierai son visage.

La peur de me fit défaillir et oublier où j'étais, qui j'étais et ce que je faisais, je crus faire un pas en arrière, et me trouvant face à l'escalier, je basculai dans le vide et le choc entre ma tête et l'escalier me fit perdre connaissance.

Je me suis retrouvé, ce matin, dans mon lit. Je ne porte aucune marque de blessure, et, plus étonnant encore, je suis vivant. J'ai cherché partout des traces de ce que j'avais vu, les symboles, le sang. Tout a disparu. Mais si j'écris cela, c'est bien parce que je sais que ce n'est pas un rêve.

Comment je le sais ?

La cartouche du jeu, auquel je joue depuis une semaine et que je n'ai jamais retirée de la console a disparu. J'ai fouillé toute ma maison, impossible de le retrouver. Et je pense que plus jamais je ne pourrai rejouer à un seul jeu vidéo de toute ma vie. J'ai une peur folle de tout appareil électronique. Je ne peux plus même ouvrir un livre, j'ai peur de voir son visage. Si j'en parle, on va me prendre pour un dingue, et je suis incapable de faire autre chose que d'écrire. J'ai peur de voir son visage horrible partout où je regarde, et je n'arrive plus à dormir.

...

J'ai cru entendre un petit rire derrière ma porte, il faut absolument que je vérifie ce que c'est...

Auteur : Linki

Creepypasta originale ici

Le message du Gardien (The Keeper's Message)

Cette ville fantôme où nos cauchemars prennent vie existe contrairement à ce que racontent les rumeurs...

Ses créatures à l'appétit sans fin vous traquent sans arrêt, même si vous êtes à l'abri, elles vous retrouveront pour déchirer la chair de votre corps, épuisé après de longues courses-poursuites dans les rues brumeuses...

Sa prison où les ténèbres règnent durant le jour cache des secrets qui peuvent vous être fatal !

Son abattoir qui abrite l'un de mes bourreaux, armé de tronçonneuses qui remplacent ses mains et son masque fait de peau humaine, masquant son visage hideux, déteste que des étrangers viennent le déranger dans son repaire...

Emprunter le lac n'est pas une très bonne idée sauf si vous voulez connaître une mort rapide et sans douleur !

La forêt ne vous épargnera pas, ses occupants aussi...

L'école de cette ville, bien qu'elle soit en très bonne état, vous n'y ressortirez pas vivant une fois que vous aurez mis vos pieds dans le hall avant de visiter ses couloirs lugubres...

Vos efforts pour quitter cet endroit ne serviront à rien car vous êtes tomber dans un piège mortel qui ne possède aucune issue...

A moins que vous espérez la trouver dans mon antre qui est situé dans un monde parallèle dont l'accès dépend de la ville...

Mais sachez que vous êtes déjà condamné à mourir et que survivre ne servira à rien, vous ne pouvez pas rivaliser avec moi !

Et malgré ce message de ma part, vous voulez savoir pourquoi vous êtes tourmenter par mes serfs, mon vassal et mes bourreaux dans vos rêves, vous saurez où me trouver pour avoir les réponses à vos questions...

Retenez bien mon nom, mortel car ça sera la dernière fois que vous vous en souviendrez...

Sur ce, j'attends patiemment votre visite...

(Le texte est illisible à cause du sang qui a salit la lettre.)
Gardien de...

(Un morceau de la lettre est déchirée...)
Auteur : Rob Nukem

vendredi 18 février 2011

Sonic 6 : The Search for Tails

J'ai eu cet émulateur bizarre quand j'ai commencé à jouer, j'ai vu que la peluche de Tails était dedans. J'essayai toutes les touches de mon clavier. Et Sonic ne bougeait pas. La peluche de Tails flottait simplement. Puis elle vole sur Sonic. J'ai sursauté quand c'est arrivé. Puis la peluche a disparu. Puis Sonic vola au centre de l'écran, puis il courut et sauta hors de l'écran. Puis l'écran titre est revenu et cette fois les yeux de Tails avaient disparu et il était gris. Le nom avait changé de "The Search for Tails" à "RIP". Mais quand le jeu se relança, il y eut une flaque de sang au sol. La peluche de Tails apparut dans le sang l'écran vira au rouge et du texte s'afficha, disant "Adieu Sonic... Tu me manques... Tails." Et rien ne se passait quand j'appuyai sur les touches du clavier.


Auteur : byhopart

Zelda 64 beta

Quand j'étais petit, un de mes jeux préférés était The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Tous ceux qui y ont joué au moins une fois savent pourquoi, même si c'est pas leur jeu préféré. Naturellement, comme tous les jeux populaires, il a eu son lot de rumeurs et légendes ; surtout dans le temps où la communication par internet n'était pas si courante. La plupart des légendes sont fausses, mais une surprenante part de vérité peut en sortir.

Il y a quelques temps j'ai lu un article sur une version bêta de Zelda 64 (une version en développement), et apparemment ces versions étaient très différentes du jeu final. C'était modélisé sur le premier zelda sur NES plutôt que sur A Link to the Past, et il avait encore plus de liberté de mouvement que le jeu actuel. Sur le moment, il semblait génial, et je me suis demandé pourquoi le projet a été laissé à l'abandon.

J'en ai conclu que les raisons étaient techniques. Mais une chose qui m'est resté sont les images. Certains n'ont pas de descriptions, rien de spécial, mais l'une d'elles montrait un désert. Il y avait juste un palmier et un petit oasis près d'un Link dont le modèle semblait primitif, ainsi que quelques ennemis. Et le reste était un désert qui s'étendait jusqu'à l'horizon. Les pensées de ce qui pourrait se cacher dans ce désert m'est resté ancré.

Quelques années passent. L'article n'était qu'une petite revue – rien d'important. Je faisais un tour dans un magasin de jeux du coin avec un pote. Il me racontait sa journée, et me dit qu'il était venu pour vendre les vieux jeux de son fils. Il me les as montrés et c'était tous des jeux normaux. Quelques jeux Wii, un peu de jeux Gamecube, et un bon tas de cartouches Nintendo 64. La seule qui attira mon attention était une cartouche rouge sans étiquette, mais avec un sticker où on avait marqué “ZELDA??” au marqueur. Naturellement ça attisa ma curiosité. Mon pote n'a pas partagé ma curiosité et n'était pas sûr qu'il pouvait revendre le jeu, alors il me proposa de la garder en cadeau. J'acceptai, bien évidemment.

Quand le jeu se lança, Je réalisai que ce n'était pas le jeu Zelda que je connaissais. L'écran titre n'était rien de plus qu'un “The Legend of Zelda.” Pas de sous-titres, pas de polices stylisées, pas de musique ; juste ces mots en blanc entouré de noir. L'arrière plan ne venait pas de Ocarina of Time ou Majora’s Mask. C'était un paysage de ruines anciennes. Elles étaient sinistres et grotesques – le genre qu'on verrait dans Majora’s Mask, mais sans indice de l'ambiance mystique des Zelda. C'était juste énervant. Mais ça n'arrêta pas ma curiosité. Bien au contraire.

En appuyant sur start, le jeu commença. Je ne suis pas tombé sur un écran de sauvegardes, juste un Link aux polygones pas très lisses dans un environnement complètement noir. Et quand je dis noir, c'est purement noir. Rien qui ne séparait le sol du ciel. Juste de profondes ténèbres. La seule chose qui me montra que le jeu marchait était un temple non loin de là, dans le même style que celui de l'écran titre. On pouvait bouger, j'imagine que les textures du sol et du ciel buggaient. Mais c'est bizarre que les autres textures allaient bien. Je n'avais d'autre choix que d'entrer dans le temple.

Le jeu resta sans musique durant tout ce temps, un silence de mort, cependant, la musique revenait au fur et à mesure qu'on s'approchait du temple. Enfin, de la musique, c'était plutôt des gémissements, comme ceux des monstres Effroi dans Ocarina of Time, mais plus petits et mal enregistrés. Parfois il y avait des pleurs, mais ils étaient rapidement étouffés.

L'intérieur du temple rappelait complètement un Zelda, mais quelque chose n'allait pas. Au lieu que les textures soient plus moches que dans Ocarina of Time, elles étaient mieux. Tout était bien détaillé, mais ça avait un look morbide et pourri. Des polygones supplémentaires rendaient le tout encore plus grotesque. Les taches de sang un peu partout n'aidaient pas non plus. ça ne m'a pas pris long pour me rendre compte que ce “donjon” était Zelda-like. Les puzzles se résumaient à utiliser des interrupteurs ou des leviers.

En fait il n'y eut même pas de blocs à pousser. Pas d'ennemis non plus, mais les taches de sang sur les murs et le sol devenaient des indices sur la présence de pièges. Certains étaient inévitables et ramenaient au début dans les ténèbres. D'autres pouvaient être évités, mais étaient morbides et dépressifs. Le donjon était parsemé de restes de cadavres fait en peu de polygones, et certains avaient laissé des objets.

On pouvait les ramasser, mais le jeu équipait que les trois premiers objets récupérés car il n'y avait pas de menu d'inventaire accessible. Après des morts bien dégueu et des essais, je trouvai une porte marqué d'un oeil, comme celui du monocle de vérité et de d'autres trucs. Entrer cette porte amenait à un combat de boss.

La musique, à ce moment, a changé, et je ne l'ai réalisé que dans la dernière salle. Les gémissements ne se sont jamais mis en boucle, mais semblaient changer d'après l'ambiance. Un violon désaccordé commença à jouer, mais le reste n'était que gémissements, pleurs, cris, et des bruits de griffures. C'était assez énervant, c'était plutôt comme si il n'y avait pas de musique et que des monstres étaient dans le coin, mais sans jamais se montrer.

Quand j'ai dit que j'arrivai dans un combat de boss, ce n'était pas tout à fait ça. C'était une salle vide avec les mêmes textures que le reste du temple. La seule chose nouvelle était un visage géant au fond de la salle, coloré en gris. Sa peau semblait s'étirer en s'accordant avec les murs, comme si les murs avaient crée ce visage. De la mousse d'arbre avaient poussé sur ses yeux fermés et il y avait des fissures de parts et d'autres. La porte derrière moi était bloquée, je ne pus qu'approcher la chose.

J'approchai doucement, prêt à n'importe quelle attaque surprise. J'arrivai finalement pile devant le visage, à portée d'épée. Rien, il ne bougeait pas avec ses yeux creux et ses lèvres craquelées. Je l'attaquai à l'épée. L'épée passa au travers en produisant un bruit bien dégueu, mais rien d'autre. Il restait là. Je continuai alors, plusieurs fois... Et au bout d'un moment la musique s'arrêta.

La cacophonie du violon devint de plus en plus forte et les gémissements de même, puis quelque chose se passa. En un mouvement, les yeux du visage s'ouvrirent, regardaient Link fixement, et... rien. La musique était toujours aussi forte, mais je continuai à attaquer inlassablement. Il tomba en morceaux et ses restes s'enflammèrent – une mort à la Zelda – et révéla une porte derrière lui. La musique s'arrêta. Plus de gémissements ou hurlements – plus rien du tout. J'entrai dans la porte.

Quel naïf j'étais. Ce n'était que le tutoriel.

L'écran vira au blanc, suivi par un gros bruit blanc saturé. Je sursautai, mais il cessa instantanément. Un désert infini remplaça l'écran blanc – celui de l'image. J'étais choqué. A ce moment, j'étais assez flippé pour vouloir éteindre le jeu. Le répit ne dura pas long. Je fis des cauchemars sur le jeu – Des cauchemars normaux sans rien de spécial. Ce qui m'effrayait le plus était qu'au fur et à mesure que je réessayai, je me rendis compte que le jeu changeait à chaque fois. Quand j'essayai de prendre le même chemin que la dernière fois, je tombe dans une impasse et dans la confusion.

Je continuai le jour suivant, donc, ne m'arrêtant que pour manger et aller aux chiottes. A mon retour dans le jeu, J'étais dans le désert, malgré l'écran de sauvegarde absent. Cette fois il faisait nuit. Je marchai. Parfois je marchai une vingtaine de minutes pour tomber sur un obélisque a moitié enfoncé dans le sable ou des ruines de ce qui semblait avoir été une hutte de village. Parfois des squelettes ou des os, mais rien d'autre. Quelque fois, je tombai sur de grandes étendues tropicales ou des oasis.

J'y ai trouvé mes premiers ennemis. Ils étaient similaires aux Tektites, mais plus gros avec un oeil énorme. Des pattes longues et fines, et attaquaient toujours en sautant, mais quand ils attaquaient, ils vous plaquaient au sol. Bientôt, le soleil se leva et je continuai à marcher. Parfois je tombai sur des tombes. C'était assez similaire au premier donjon, mais sans les gémissements et le boss.

Ce que je trouvai fut des infos. Il y avait des runes lisibles sur certaines ruines. Leurs descriptions étaient vagues, genre “…et la connaissance te guidera…vers les cieux…” Parfois suivi par d'autres commentaires, mais certains textes étaient buggés et illisibles. ça ressemblait à une histoire, cela dit. The maps I’d sometimes find confirmed it. Je continuai l'exploration, guidé par mon instinct. Enfin, je trouvai le donjon suivant, une large pyramide dans le désert…à l'envers… Au dessus, droit vers le ciel, un large temple à l'envers. Il s'étirait si haut dans le ciel que je ne pus voir son sommet. J'avais sommeil, je m'arrêtai là.

Le jour suivant, j'entrai dans le donjon. C'était comme les catacombes que j'avais croisés, mais en plus périlleux. Il y avait plus de trous sans fins, des puits à pics, et des monstres cette fois. Des bras sortaient des murs et du sol pour m'attraper, comme dans le jeu original ; sauf qu'ils vous jetaient dans les pièges qui vous tuaient. A la fin de ce donjon, je trouvai un escalier en colimaçon. Je le suivis jusqu'à atteindre le sommet. l'escalade dura au moins deux heures, mais le temps semblait s'écouler rapidement. Le sommet était une large plateforme avec une flèche pointant une direction droit devant. Comme il n'y avait nulle part où aller, je sautai. L4écran vira au blanc, et j'arrivai dans une nouvelle zone.

ça continua les semaines suivantes. Il y eut plusieurs endroits à visiter, et parfois je trouvai les frontières d'une zone à l'autre. J'ai commencé à cartographier le jeu et à nommer les endroits que je rencontrai, mais alors que je connaissais certains endroits vraiment à fond, la découverte de nouveaux endroits semblait sans fin. Parfois je passai une porte pour passer de l'autre côté du monde. Les endroits ne se comportaient pas avec les règles de l'espace, mais c'était de plus en plus facile de m'y retrouver. Quand je revisitai un endroit, il était arrangé dans une manière plus simple à parcourir. Mais dans chaque coin, je pouvais voir la tour au loin. J'ai réalisé que je n'avais pas atteint le sommet, J'étais juste tombé dans un piège. A l'heure actuelle, je n'ai toujours pas atteint le sommet.

Les fois où je revenais au monde réel, je sentais que le jeu était différent. Il se changeait tout seul. Il semble réagir à mon contact. J'étais sur qu'il était impossible qu'un tel jeu soit conçu ainsi, mais ils allaient vraiment sortir un jeu avec une liberté de mouvement comme le premier Zelda. Que serait il passé s'ils avaient réussi ? S'ils avaient crée un monde infini comme celui-là ? Ils avaient réussi à le faire. J'avais eu des infos sur les dieux de ce monde : les trois déesses qui avaient crée un monde physique si pervers et que le dieu qui voit avait décidé de le nettoyer. Je n'ai pas compris mon rôle dans cette histoire, mais je sentais qu'en suivant mon instinct, je trouverai la réponse.

C'est pour ça que je vous écris. Mon instinct me dit toujours où aller, mais pas là. Ce n'est pas dans le jeu. Il faut que je parte… Mais avant, il fallait que je poste ça. Je voulais vous prévenir. C'est peut-être un jeu, mais il sait que vous y jouez...

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