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L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni n'infirme la véracité des témoignages et histoires présents sur ce blog. Pensez à consulter nos pages d'aide pour en apprendre plus, et à toujours vérifier les sources pour vous faire votre propre avis sur la question, ici comme ailleurs.

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mercredi 30 novembre 2011

ZALGO

Zalgo est un meme creepy qui a commencé sa route en 2004 mais qui est devenu célèbre que récemment. C'est une légende Internet parlant d'une créature associée à la folie, la mort et la destruction, dans le même style que Cthulhu dans les romans de H.P. Lovecraft. Il prend la forme d'un visage (n'importe lequel) avec des trous noirs aux yeux et à la bouche, parfois du sang noir ou rouge qui en coule et l'image (ou la vidéo) est accompagné du texte suivant (traduit et scramblé) :

Pour͢ invoq̷u͟er̕ ̢l͘a r͡u̡che de l͞'espr͏i̵t̴ ̶qu̸i̧ rep͘résen͘t̵e̛ le ̢chaos
̷Invoqu͞ant͠ l̢e ͠s͠e̢nt͏iment̵ de c҉haǫs.͡
Sa͟ns̡ c̸o͜mḿa̴nd͏e̷.̛͡
L͘a҉ r͟uc͝h̵e̷ ̡d́e ͢l'͡es͠prit̛ ̨Nez̡per̷d͟i̶en̷ ̴d̶u c̛ha͠os. ̀Zalgo.
Cel̷ųi ͘q͟ui͟ ̸a̛tt͘e̢nd̕ d̢e͢rri̛èr͟e l̨e ̶M̀ur.
ZAL͜GO҉!


Il se répand depuis environ 2009 et on l'associe volontiers au creepy et aux creepypastas. La vidéo ci-dessous n'est pas recommandée pour les âmes sensibles...


samedi 5 novembre 2011

Gunpowder Hill


Durant une période de 1946-1952, dans une petite ville dans l'ouest de l'Allemagne, les résidents ont entendu ce qui ressemblait à un salut de six coups de feu le quinze mars de chaque année. Certains résidents ont fait des voyages fréquents dans les collines environnantes dans l'espoir de trouver la source du bruit, mais en vain. Les habitants de la ville ont nommés la zone "Gunpowder Hill." Les enfants de la ville ont même créé une légende à propos de ça, racontant que les soldats, qui en ce temps étaient perdus et présumés morts, ont été tués dans un massacre, et ont été enterrés quelque part dans la colline. Le but du salut de six coups de feu était de guider les gens à l'emplacement des hommes. Le quinze mars de chaque année, les enfants se réunissaient au bord de ville, attendant avec impatience que les six coups de feu puissent être entendu.

À la fin de 1951, les collines à la périphérie de la petite ville allemande ont été examinées pour la future construction d'un site militaire de L'OTAN. La base militaire devait consister d'une série de bunkers souterrains profonds et des provisions d'armes dans le cas où une invasion soviétique serait arrivée. En février 1952, la construction a commencé. Juste quatre semaines plus tard, l'équipage a commencé à creuser un trou de deux cents pieds de profondeur massif pour les futures stockages souterrains des bunkers. C'est durant ce temps que l'équipage a fait une découverte morbide. Comme ils se sont approchés de la fin de l'opération de creusement, une main humaine a été vu sortant du fond du trou. Lors des examens à venir, on a découvert vingt-sept corps au fond du trou à deux-cents pieds de profondeur, vertus d'uniformes de prisonniers de guerre portés par les alliés dans des camps de guerre Nazis.

Un officier de l'OTAN a ordonné que les corps puissent être exhumés immédiatement. Comme l'équipe médicale portait lentement les corps, ils les ont regardé dans la confusion. Les corps ont été remarquablement bien conservé. Par ailleurs, les uniformes des prisonniers de guerre avaient un insigne étrange qui ne ressemblait à aucun que les hommes avaient vu avant; un cercle orange avec un simple tiret noir au milieu. Cependant, la caractéristique la plus troublante étaient les visages des hommes qui ont été exhumés. Leurs yeux étaient grand ouverts et leurs bouches étaient fermées au moyen d'un adhésif inconnu. Les corps ont ensuite été envoyés à la morgue locale pour une identification immédiate et des autopsies.

Cette nuit-là, le croque-mort local a commencé son travail. Toutefois, il avait du mal à se concentrer sur sa tâche. Les yeux du premier homme qu'il devait commencer à travailler semblaient regarder fixement le croque-mort depuis la table d'autopsie. Il secoua la tête et a juste rationalisé sa vision comme étant le fruit de l'imagination de sa suractivité d'esprit. Le croque-mort a pris son scalpel et a commencé sa première incision sur la poitrine du corps. Du sang se versait hors de l'incision avec une force stupéfiante. Le croque-mort s'est éloigné de la table en état de choc. Le liquide rouge a commencé à couler en bas de la table, se déversant sur le sol. Les yeux du corps ont commencé à mouiller,et les traînées de larmes coulaient sur son visage. Soudain, les yeux ont roulé vers la poitrine du corps, et l'hémorragie a cessé. Dans l'horreur, le croque-mort a commencé à faire son chemin vers la porte en étant au bord de la nausée, mais n'ayant pas le temps de jeter un coup d'oeil sur les vingt-six autres corps couchés sur des tables séparées. Leurs yeux se tournèrent vers le docteur ayant une peur tangible. Les hommes étaient encore en vie.

Ma première pasta que j'ai traduis, ça se fête. J'ai eu du mal à traduire certains mots donc, j'ai modifié quelques passages pour qu'ils soient plus cohérents et moins casses-têtes à deviner pour votre lecture. J'espère que je n'ai pas fais de bourde niveau traduction vu l'heure qu'il est (5h44 sur mon PC.), la fatigue ne m'a pas beaucoup aidée sur ce coup-là.

Bonne lecture !


Creepypasta originale ici.

mardi 1 novembre 2011

LSD Dream Emulator


Je vais vous raconter un truc effrayant : Alors que je jouais tranquillement à LSD Dream Emulator, je me suis retrouvé happé dans le jeu. J'ai atterri dans une ville macabre avec des lampadaires qui éclairaient à peine la rue. C'est arrivé en touchant la poubelle sanglante regorgeant de membres humains. C'est absolument horrible de se dire qu'une telle chose est possible.

Je me suis retrouvé à la place du personnage principal. Je peux avancer, reculer puis pivoter mais je parviens à peine à sauter. Je ne peux pas me défendre alors que j'emprunte une rue déserte (bien sûr) et que je tombe nez à nez avec une compilation de macchabées affreusement mutilés. J'y remarque une femme, bizarrement adossée contre un mur mais qui perd la tête. Seul un mince filet de peau relie sa nuque tranchée au reste de son corps couvert de sang. C'est horriblement glauque et angoissant. Un homme gît par terre avec les boyaux arrachés par ce qu'il semble être des morsures. Je le remarque immédiatement car je suis dentiste. Les dents, c'est ma passion et ça me connait mais pas dans des circonstances pareilles. Je distingue de nombreux autres cadavres découpés, écrabouillés ou encore éviscérés. Je m'enfuis en courant dans le dédale de rues qui me fait face mais pas de chance, les morts s'amoncellent de plus en plus. Les maisons sont couvertes de sang et des odeurs me bouchent artificiellement les narines. La peur au ventre, je cours de plus belle. J'entends un horrible bruit de mastication au loin. J'ai l'impression de m'enfoncer dans la gueule du loup mais j'ai bien l'intention de continuer. D'ailleurs, je pense que reculer est une mauvaise idée à présent : des monstres me poursuivent ! Dans mon élan frénétique, je jette un coup d'œil derrière moi pour mieux les apprécier. Il sont énormes ! Leur visage est uniquement composé d'une incroyable bouche qui serait capable de m'avaler tout rond. Je parviens quand même à voir deux yeux ressemblant à s'y méprendre à ceux des escargots. Pas les petits, les très gros escargots. En plus, ils bavent tout autant. La salive de ces grosses saloperies est verte et d'aspect gluant. Ils cavalent sur leurs petites jambes maigres et s'approchent de plus en plus. Je suis vraiment à bout de souffle et lors d'un virage, BAM ! Je bute sur un obstacle physiquement impressionnant. C'est l'un des leurs et je n'ai pas le temps de réagir avant qu'il ne me déchiquette l'estomac pour mettre mes organes internes à nu ! Je souffre le martyre alors que les autres me rattrapent et me sautent sauvagement dessus. Ils me dévorent à grand coup de dents et je sens mon cœur lâcher. En fait, je le devine car mes veines n'expulsent plus une goutte de mon sang. Ma vision se trouble, je me vois partir dans les douleurs les plus atroces qui soient.

La sonnerie de mon téléphone retentit auprès de mon lit. Je comprends (avec soulagement) que ce n'était qu'un cauchemar et je file me préparer pour aller à la fac de médecine pour recevoir quelques conseils de chirurgiens. Le soir, quand je rentre enfin, je décide de ne pas revisiter mes leçons mais je préfère plutôt rejouer à ce vieux jeu que j'avais délaissé au fin fond de mon PC. Ce bon vieux LSD Dream Emulator. J'enclenche une partie et par hasard, je me retrouve face à la poubelle de mes cauchemars. Je décide de la toucher et là, je me retrouve propulsé dans un monde plutôt sympathique si ce n'est que je remarque, au loin, un être étrange. Il n'a pas de visage mais est uniquement pourvu d'une bouche elle même surmontée d'un système d'antennes oculaire. Le monstre me voit et ses petites jambes maigres s'agitent. Il fonce vers moi et moi, je suis paralysé. Le PC va planter et redémarrer de lui même au moment où ce truc tente de mordre mon personnage.

Je n'ai plus jamais joué à ce jeu de ma vie et je jure de ne plus jamais y jouer !
Seconde (Ainsi que dernière) pasta sur LSD Dream Emulator pour le concours d'Halloween

LSD Dream Emulator

Bonjour,

Je souhaite tout d'abord vous informer que ce qui suis est un sujet particulièrement sensible. C'est par le plus grand des hasards que je suis tombé sur votre concours concernant le jeu LSD dream emulator. Je ne vais pas vous le cacher bien longtemps : j'ai des révélations dont vous allez pouvoir profiter, si j'ose m'exprimer ainsi. On dit que l'occasion fait le larrons, en France. Eh bien, je saisis l'occasion qui m'est offerte et croyez-moi, j'ai bien tourné sept fois ma langue dans ma bouche avant d'oser développer ce texte. Il faut que ça sorte. Ils essaient tous de camoufler la vérité depuis bien trop longtemps. J'entends par ce « ils », certains développeurs psycho-manipulés qui ne manqueraient pas de se reconnaître s'ils lisaient ce que je vous conte. Je ne peux pas garder tout le poids des morts sur ma conscience déjà chargée d'une vie étrange. Je vais me défausser sur vous mais avant, je dois vous avertir que le choc risque d'être particulièrement rude. Ne lisez la suite de mon histoire que si vous avez la force mentale nécessaire, je vous en conjure.

Les avertissements passés, je dois vous informer que vous n'apprendrez ni mon nom, ni mon âge, ni quoi que ce soit d'autre sur moi sauf que j'ai travaillé sur l'élaboration de ce jeu et que mon patronyme figure dans les crédits. C'est peu après avoir achevé ces crédits que j'ai pris la décision de quitter le pays. Pour la forme, je vais adopter un pseudonyme Français : Ambremort. Nous avons assez discuté, je crois qu'il est temps de rentrer dans le vif du sujet.

J'ai travaillé au sein du studio de « mercenaires » qui a développé ce titre. Je n'ai jamais vu une équipe aussi restreinte pour l'élaboration d'un jeu vidéo. Quoi qu'il en soit, Asmik Ace Entertainment a accouché d'un bébé dont la majeure partie d'entre nous se serait bien passée. À l'heure actuelle, LSD Dream emulateur passe pour une curiosité artistique et vidéoludique aux yeux du monde. Bref, tout a commencé de la manière la plus banale qui soit : un différent lors d'une petite réunion de routine. Par chance, j'étais assez haut gradé pour y participer physiquement et en présence de notre vénérable chef et de ses acolytes de bas étages. Nous devions y exposer nos différentes idées puis finalement, nous sommes tombés d'accord afin d'utiliser les rêves que l'un des notre a consigné dans un cahier depuis quelques longues années. Évidemment, on en a rajouté un peu; à l'image de l'éléphant rose et des monuments disséminés. Là où nous ne sommes pas tombés d'accord, c'est sur les cauchemars. Voyez-vous, au Japon, il existe un rite lorsque l'on réalise une œuvre culturelle liée à l'horreur. Elle est assez conséquente et je ne vais pas m'étendre sur le sujet. Tâchez de vous renseigner. En revanche, sachez que celui-ci n'a pas été pratiqué en raison d'un soi-disant « thème ». Mon honorable patron me répétait sans cesse que mon anxiété était inutile et qu'elle nuisait au travail de mes collaborateurs. Il disait aussi que l'horreur n'était pas le thème principal de ce jeu et que le rite était absolument ridicule dans ces conditions. Je vous laisse deviner ce qui suit logiquement : nous avons été maudits.

Pour la petite histoire, les développeurs de Silent Hill ont commis la même erreur et l'ont payé d'une manière amoindrie. Ils ont subi de simples poltergeists accompagnés de cris effroyables secondés par des cavalcades invisibles dans leurs bureaux. J'ai même entendu dire que certains monstres étaient le résultat de visions diaboliques lors de siestes au bureau. Quoi qu'il en soit, nous leur avons joué le rôle de précurseur.

Lorsque nous avons débuté notre travail, nous avons tous soigneusement évité de reparler de toute cette histoire. Les premiers jours, j'ai constaté des bizarreries anodines comme un café qui se renverse seul sur un clavier d'ordinateur. Un texte qui s'efface mot par mot juste devant mon nez. Un ventilateur qui fonctionne sans être branché ! Un de mes collègue s'en est aperçu en voulant utiliser une prise de courant. Nous avons été stupéfaits mais le temps de tourner la tête, les pales étaient déjà immobiles. Nous avons alors imputé, malgré nous, un tas d'événements louches à des banalités hasardeuses. Un courant d'air qui claque bruyamment une porte mais ne fait pas envoler la moindre feuille. Ce n'est pas le genre de vent qui décoiffe un cheveu sur la tête d'un chauve. Autre exemple atypique, l'explosion de la fenêtre du hall a été attribué à un gros Hashibutogarasu ( sorte de corbeau local ) un peu trop agressif. Il est vrai qu'en sortant, nous nous faisions agresser par les oiseaux de manière récurrente. La standardiste de l'immeuble à même eu le bras troué par un coup de bec mal placé. Puis les phénomènes se sont accentués peu à peu. Une nuit, les ascenseurs sont devenus complétement fous. Ils montaient puis redescendaient à leur vitesse maximale et personne n'était à leur bord. J'ai eu l'occasion de visionner les bandes de surveillance et j'ai pu y voir un veilleur de nuit débordé qui ne savait plus comment réagir face à un tel phénomène. Pourtant, lorsque les pompiers sont arrivés, tout s'est subitement calmé. On aurait pu jurer que rien ne s'était produit. Le matin même, j'ai préféré emprunter les escaliers comme bon nombre de mes collaborateurs. Mais ce que je vous dis là, ce n'est encore que de la merde par rapport à la suite des événements. Pendant les trois premiers mois, il n'y a pas eu d'agression physique directe ni de cas de possession. Nous nous sommes cantonnés à tout ce que j'ai pu vous citer ci-dessus. Je ne compte pas énumérer les petits tracas paranormaux car la suite est beaucoup plus intéressante. Nous avions franchi un pallier.

Lorsque nous abordâmes les premiers travaux sur les cauchemars, ce fut comme un déclencheur. Tous les membres de l'équipe étaient formels : une sorte de cadavre ensanglanté rôdait dans les couloirs. Nous étions tellement terrorisés qu'il nous fallait franchir les courtes distances en étant accompagnés. J'ai eu l'occasion de le voir, ce monstre. Cette horreur s'est déroulée en présence de mon ami Benkei. C'était la fin de notre journée et nous étions parmi les derniers à bosser d'arrache-pied. Nous avions pris beaucoup de retard sur notre travail. Aussi, quand nous sommes partis, nous sommes passés par les escaliers. La lueur du crépuscule peinait à éclairer les recoins malgré le vitrage à l'américaine. Le pire étant que l'éclairage ne fonctionnait plus. L'interrupteur était sorti du mur et ses fils dénudés. Je n'ai pas voulu m'attarder quelques minutes de plus dans ces bureaux de la mort. Je suis humain après tout; les autres pouvaient bien se débrouiller et ils étaient surtout assez nombreux pour assurer leurs arrières. Ne vous faites pas une mauvaise image de moi : je suis juste franc. Nous étions donc en train de descendre marche par marche quand tout à coup, Benkei hurla à la mort. Un frisson me parcourut le corps puis il ne me quitta plus. Je le voyais fixer un pan de mur situé derrière moi. Il semblait tétanisé et ne me délivra pas un mot. Pas un souffle, plus un bruit. Je pouvais lire la frayeur dans ses yeux comme dans un livre ouvert. Ses lèvres tremblaient et il ne parvenait plus à articuler. Je mis un temps infini à pivoter pour finalement ne rien percevoir qui vaille une telle réaction. J'ai pensé à une blague bien orchestrée et lorsque je me suis tourné vers mon ami, je l'ai vue. Cette entité rampante, sanglante, mi-humaine mi-animale. Benkei était paralysé. Moi, j'ai senti ma respiration se bloquer à la vue de cette monstruosité. Accrochée un mur, elle défiait les lois de la gravité. J'ai du mal, encore aujourd'hui, à trouver les mots pour vous la décrire. Cette créature arborait une chair nue particulièrement sanguinolente comme un lapin auquel on aurait retiré son pyjama de peau sans le tuer au préalable. Son dos, quant à lui, avait subi une rotation de 180 degrés. Cette horreur s'en accommodait bien pour ramper sur le mur et y apposer sa trainée sanglante comme un escargot pouvait le faire à l'aide de sa gluante bave. Son crâne était difforme, chauve et allongé jusqu'à me faire penser aux fameux aliens de Roswell. Le visage semblait identique à un crâne humain mais à la différence qu'il lui manquait la partie basse de la mâchoire, brisée puis sectionnée. D'ailleurs, cette monstruosité n'avait pas de cou; la tête placée directement entre deux épaules musclées. Son regard violacé, elle l'avait braqué dans le mien. Malgré la stupéfaction liée à cette rencontre, un digne élan de courage s'était emparé de mon corps et j'ai pu attraper Benkei par le bras pour l'obliger à dévaler les marches. C'était épique et je pense avoir pris la bonne décision. Nous avons pu nous échapper mais nous sommes restés unis. Benkei m'a invité à passer la nuit chez lui. Je me rappelle juste que sa femme et ses deux filles n'étaient pas très ouvertes sur le sujet.

À partir de ce jour, la pression monta encore d'un cran et les apparitions furent longue, quotidiennes et encore plus terrifiantes. Notre chef de projet a même été témoin de tout cela mais trop tardivement pour agir. Oui, il était trop tard ! Nous étions condamnés à achever notre travail dans ces conditions. Désormais, des visages apparaissaient un peu partout et n'importe quand. Dans du thé, dans le reflet d'une fenêtre, dans une ombre ou encore dans l’entrebâillement d'un shôji mal fermé. Pour information, un shôji est une porte coulissante Japonaise traditionnelle. Puis surtout, il y eut deux problèmes majeurs qui ont encore aggravé la situation. Jissei, un développeur, s'est donné la mort par un jumonji-giri durant le mois de juin. Le groupe entier a été moralement dévasté par cette macabre nouvelle. Il laissait une veuve à laquelle il avait destiné une lettre pour expliquer son geste. Je n'y ai jamais eu accès. Des rumeurs angoissantes circulaient sur son travail. Ce pauvre pantin aurait caché de véritables photographies de cadavres fraîchement déterrés. La seconde grosse complication se résuma au fait que les esprits ne se cantonnaient plus au bureau. Ils nous suivaient où que nous allions. Benkei me proposa d'emménager chez lui le temps que nous finissions notre travail. Sa femme et ses deux filles ne s'opposèrent pas à cette offre. Au contraire, elle en furent ravies. Il y en avait bien pour un mois au maximum. N'ayant rien à perdre et n'ayant surtout jamais trouvé la perle de rosée qui m'accompagnerait pour la vie, j'ai accepté. La solitude ne me sied guère quand la menace se fait mortelle.

Les jours suivants furent marqués par la folie de deux de nos collaborateurs. Un graphiste très peu loquace avoua avoir caché des images de meurtres et de tortures trouvées par hasard, selon lui, sur son propre ordinateur. Il a fini congédié et nous n'avons plus jamais entendu parler de lui. L'autre malade avait sauvagement agressé Kenshi, une jeune femme aux yeux pétillants et au sourire charmeur. Cette pauvre fille, ce démon la mordit profondément au bras, à la cuisse puis vers la jugulaire avant que je ne le maîtrise moi même avec l'assistance de trois collègues. Nous fûmes obligés de le faire évacuer par des forces de police en le ligotant au préalable. Ce fou furieux n'arrêtait pas de hurler qu'il allait nous dépecer vifs avec une voix rauque et dédoublée, une vraie voix d'outre-tombe. Il m'a même administré un coup de poing sur la tempe qui m'a sonné pendant quelques minutes. Durant ce laps de temps, j'ai aperçu des visages dans tous les recoins de la pièce. Ils riaient, ils s'amusaient de nous. Dès ce jour, j'ai commencé à entendre des chuchotements tout comme Benkei et les autres membres de notre équipe. Ces sons n'étaient pas ambiants, non, ils étaient enfouis dans nos têtes. Certains comprenaient des phrases puis les exécutaient. Moi, je n'ai jamais coopéré avec ça. Les phénomènes ont alors redoublé d'intensité et des nouvelles apparitions du monstre aux yeux mauves ont perturbé notre travail jusqu'à la fin. C'est là que nous en sommes arrivés aux crédits et que nous avions officiellement achevé notre tâche. J'assistais à la dernière conférence en compagnie de Benkei et de Kenshi. Nous rendîmes tous un dernier hommage à Jissei avant de voir notre chef de projet présenter le jeu au grand patron de la firme. Celui-ci, au courant de la situation, suait à grosses gouttes. Je suppose que nous nous attendions tous à un événement traumatisant car tous les regards que je croisais étaient chargés de peur et de repli sur soi-même. Je ne vais pas vous mentir, la première heure s'est admirablement bien déroulée. Pas une ombre au tableau. Nous étions subitement en confiance jusqu'à ce que nous arrivions à votre capture d'écran du marin que j'ai d'ailleurs moi-même intégré au jeu.


Il est normalement impossible d'attraper ce fantôme. Et pourtant, à ma grande surprise, c'est ce qui est arrivé. Le joueur, qui n'était d'autre que le grand patron, a touché le spectre censé disparaître mais le décor le changea pas. Dès cet instant, j'ai senti mon estomac se nouer. Les visages venaient de réapparaître dans les dalles du plafond. De petits résidus tombaient comme si nous subissions un tremblement de terre. Des éclats de voix s'élevèrent au sein de nos rangs terrorisés. Benkei grimaçait tandis qu'une main se déployait au niveau de son entre-jambe. Il se mit à hurler comme un fou lorsque je la lui fis remarquer. Le battement de ses jambes n'y changea rien, il fut attrapé et immobilisé sur sa chaise. Bientôt, Benkei ne fut plus le seul à clamer toute son horreur. Tous les autres membres de l'équipe l'imitèrent pour créer un vacarme de pleurs et supplications totalement assourdissant. J'ai bien tenté de me lever mais une force glaciale remontait le long de mon corps pour me maintenir dans la même position. Il me fut rapidement impossible de bouger la tête ou quelconque autre partie de mon corps. Je devais fixer l'écran, nul autre choix. Notre vénérable patron avait disparu. À la place, j'ai pu voir le monstre rampant croisé dans les escaliers la fois dernière. Il se tenait debout, face à l'écran géant en nous fixant tour à tour avec son monstrueux regard violacé. Un sang ocre mélangé à une salive abondante dégoulinait le long de son corps dépourvu de peau. Le montre éteignit toutes les sources de lumières excepté l'écran géant qui nous agressait littéralement les yeux. C'est à cet instant que j'ai constaté avec horreur qu'un homme avait pris la manette et jouait à la place de notre cher président. Malgré la pénombre, je parvins distinguer un profil aussi familier que désormais abominable. Il s'agissait de Jissei, notre collaborateur éventré quelques mois plus tôt dans des circonstances teintées de mystère. Comble de l'effroi, il s'agissait bel et bien de son corps en état de décomposition alors nous avions tous pu assister à son incinération. Je me rappelle encore de sa veuve éplorée, de son frère étreignant sa sœur pour la consoler ainsi que de son père se cachant le visage entre ses mains. Ces images m'ont marqué.

Quand on apprend la mort de quelqu'un, on ne s'attend pas à le revoir de sitôt. En outre, J'ai vite réalisé que le monstre passait entre les rangs pour vérifier si l'on ne fermait pas les yeux, du moins, c'est ce que j'ai préféré déduire. Le personnage principal, contrôlé par notre défunt ami Jissei, errait vraisemblablement sans but dans la cité de la peur. Pas de faucille ni de marteau mais un port puis mon marin. Cela me surpris terriblement puisque nous étions déjà passé par cette phase. L'expérience se renouvelait pour plonger plus profondément dans l'horreur. J'avais scripté et intégré notre explorateur des mers et donc, jamais je n'aurais crû cela possible. Alors qu'il était censé s'éclipser dès que le joueur fonçait sur lui, notre brave loubard était resté arrimé dans sa position initiale pour la deuxième fois consécutive. Le conséquences furent cependant différentes. Le principe du jeu étant qu'un contact suffit pour une téléportation, je vous laisse imaginer ma surprise lorsque je découvris un monde parallèle. Nous nous retrouvâmes dans une sorte de grande salle des trophées aux murs fins et sphériques. Et oui, figurez-vous que cette pièce était ronde; entièrement ronde à l'image du bureau des présidents américains dans la maison blanche. Les murs étaient également blancs. Seulement, c'était un blanc sale voire un petit gris timide et huileux. Il y avait des tâches jaunâtres et orangées impossible à identifier. La structure n'offrait pas de coins, même au plafond. Nous avions, du moins, j'avais l'impression de me trouver à l'intérieur d'une coquille d'œuf vidée puis coupée en deux et finalement posée négligemment sur une plaque de bois. Sans prévenir, un cris strident retentit. J'en rechercha l'origine avec le secret espoir de ne jamais la localiser. Mes recherches furent vaines mais bien vite, un nouveau hurlement m'aiguilla vers l'écran, ce qui fut une forme de soulagement. Le personnage principal fit des tours sur lui même de plus en plus rapidement tandis que les cris reprirent de plus belle. La vitesse maximale autorisée par le jeu fit figure de formalité. Elle continua de s'accroître encore et encore. J'en étais sûr, ces cris n'étaient pas spécifiques au jeu. Du coin de l'œil, je pu percevoir de très nombreuses formes virevolter dans la pénombre. Leur mouvement saccadé me fit penser à une tribu de morts-vivants décharnés. Je n'osa pas me concentrer sur eux mais sur l'écran où visiblement, les choses se calmaient. Les cris, bien que toujours présents, étaient devenus indépendants. Ils ne cessèrent jamais. Nous venions de franchir un cap techniquement hallucinant dans le réalisme. Impossible, pour l'époque, d'atteindre un tel degré de perfection. J'avais l'intime impression qu'il s'agissait plus d'un photo-montage que de notre jeu vidéo. Je vais vous avouer qu'au bout d'un moment, on atteint le paroxysme de l'horreur. Lorsqu'on y parvient, impossible d'aller plus loin mais impossible de l'oublier. Vous êtes marqué à vie.

J'ai longtemps hésité à vous raconter tout ça mais puisque j'y suis, autant me lancer dans cette folie. Le jeu a totalement perdu sa virtualité et je me suis retrouvé plongé dedans en tant que héros principal. Je me déplaçais à ma guise dans cette coquille. Les cris persistants étaient toujours aussi tenaces bien que réduits à une forme de bourdonnement dans mon crâne. Des images de meurtres et de tortures agrémentaient désormais cette salle autrefois vide. Je pu y voir un homme dont le haut du corps avait été dépecé puis transpercé de part en part. Il gisait dans un flot de sang bizarrement animé. A côté, il y avait une jeune femme assise sur une banquette de métro. Son corps, jambes croisées et mains sur les cuisses, n'inspirait aucune crainte. En revanche, sa tête avait été tranchée et son sang dégoulinait lentement sur le fauteuil. Cette même tête siégeait sur la banquette voisine, son visage définissait le terme horreur avec zèle. À ma grande surprise, une giclée manqua de m'asperger. L'image suivante me plongea au sein d'un carnage sanglant où des corps mutilés s'entassaient dans une poubelle anonyme d'une grande rue américaine. Ces photos n'étaient pas seulement réalistes, elles étaient réelles. Aussi, tout à coup, la coquille se brisa et laissa entrer une terrifiante lumière noire totalement indescriptible. Cette chose qui entrait mangeait littéralement la lumière à la manière d'un trou noir. Je fus subitement aspiré hors de mon corps dans un flot de sang auquel je tournais le dos. J'y fus réinjecté avec autant de gerbes sanglantes à l'allée. Nul doute que je devais être en piteux état. Le noir me submergeait totalement et pourtant, je pouvais me voir comme si je me trouvais sous un lampadaire. Pas d'ombre, du sang et les ténèbres environnants; un programme enivrant. J'eus l'occasion de me contempler dans le reflet d'une tâche d'hémoglobine. Mes yeux étaient extirpés de leurs orbites et un liquide noir impossible à identifier semblait se dégager de ma bouche aux lèvres bleutées. La joue gauche n'était plus qu'un sombre trou duquel s'écoulait également le fluide putride. Je devins hilare, peut être même fou. Nous sortîmes tous de la conférence dans un silence de mort. Je n'entendis plus jamais parler de ce jeu jusqu'à aujourd'hui, jour où je dicte ce message. Puisque la folie me tient, je vais vous faire l'honneur d'en savoir plus :

Mon nom est Ambremort, je vis à Paris et je suis aveugle. Je me suis crevé les yeux pour ne plus jamais revoir un tel spectacle de monstruosités. Comment j'ai pu taper ce texte ? En fait, Je n'ai fait que l'énoncer. Ce n'est pas moi qui l'ai noté, c'est eux … On ne se moque pas d'eux impunément !

Rappelez-vous en ! Vous aussi vous serez maudits à la lecture de cette histoire morbide ! Rappelez-vous en ! On se moque d'eux qu'une fois ! Aurez-vous l'audace et la perfidie d'essayer d'attraper mon pompon de marin ? Ils sont tout autours de vous ! Oseriez-vous maintenant ?!

Auteur : Ambremort

Première pasta sur LSD Dream Emulator reçue pour le concours d'Halloween, comme promis, elle a méritée sa place.

Pour le fun : Roger la poupée

Roger, aussi appelé Roger the Doll (Roger la poupée), Roger the Pervert Doll (Roger la poupée pervers), ou Roger the Pedo Doll (Roger la poupée pédophile) ; était une poupée qui appartenait autrefois à Jean-Eudes De la marée noire, un peintre et auteur de Key West en Floride.

Jean-Eudes l'a reçu en 1904 par un clown qui, d'après la légende, connaissait Bill le bègue et un certain George et ne se plaisait pas au sein de la famille. Peu après, il devint clair que quelque chose n'allait pas avec la poupée. Les parents de Jean-Eudes disaient que Jean-Eudes touchait parfois sa poupée à l'endroit intime et qu'elle semblait lui répondre joyeusement. Bien qu'ils pensaient que c'était Jean-Eudes qui répondait avec sa propre voix changée, ils ont cru plus tard que la poupée lui répondait réellement.

Les voisins disaient avoir aperçu la poupée bouger de fenêtre en fenêtre quand la famille était de sortie. La famille De la marée noire juraient que parfois la poupée disait " Coucou ! Tu veux voir ma b*** ? " et qu'ils l'auraient vu du coin de l'oeil courir d'une salle à l'autre. Une nuit, Jean-Eudes aurait hurlé, et quand ses parents ont couru à sa chambre, ils auraient vu les meubles renversés et Jean-Eudes, tout nu, dans son lit, terrifié, leur criant "Ce n'est pas moi ! C'est Roger qui a fait ça !". En outre, des invités ont juré avoir vu l'expression faciale de Roger changer devant leurs yeux.

Quand Jean-Eudes mourut en 1974, la poupée est restée dans le grenier jusqu'au jour où la maison fut rachetée. La nouvelle famille avait une fille de 10 ans qui devint la nouvelle propriétaire de Roger. Ce ne fut pas long avant que la fille commence à crier certaines nuits, disant que Roger avait bougé et même essayé de lui toucher les fesses à de multiples occasions. Plus de 30 ans plus tard, elle continue de dire que la poupée était vivante et qu'elle voulait la violer.

La poupée déménage annuellement du Old Post Office and Customhouse en Octobre, et les employés du musée disent que d'étranges phénomènes surviennent durant cette période.

Les individus qui désirent voir Roger au Fort East Martello Museum et prendre une photo de lui, ils doivent, d'après la légende, demander poliment à la poupée, et si elle refuse (en souriant sournoisement) et que l'individu prend quand même la photo, alors la poupée lance une malédiction sur lui et sa famille.
Auteur : Rob Nukem

Parodie de la pasta " Robert la poupée " que j'ai imaginé avec un de mes Private Joke concernant le prénom Roger et qui rend hommage au mème français tiré d'une émission de Complément d'enquête, à la seconde Interview à la con de Patrick Saucisse Jaune (De la marée noire étant le nom de famille d'un des protagonistes nommé Jean-Edouard qui intervient dans la fameuse interview à la con.), à " Ça " de Stephen King (Le clown, Bill le bègue et George.) ainsi qu'à Angel-chan concernant un Running Gag. (Cf : Le touché de fesses via la commande " /me " sur la CB (Chatbox) du forum Bribes Perdues ou sur MSN.)