Disclaimer

DISCLAIMER

Les contenus proposés sur ce site sont déconseillés aux personnes sensibles et aux mineurs de moins de 12 ans.
L'équipe de Creepypasta from the Crypt n'affirme ni n'infirme la véracité des témoignages et histoires présents sur ce blog. Pensez à consulter nos pages d'aide pour en apprendre plus, et à toujours vérifier les sources pour vous faire votre propre avis sur la question, ici comme ailleurs.

Script générateur de phrases

Dernières nouvelles

Bonne année 2024 ! Un peu de changement chez nous : notre admin Naveen redevient uniquement référente de l'équipe de traduction, les candidatures sont ouvertes sur notre serveur Discord pour trouver un nouveau binôme à Magnosa !

CFTC recrute de nouveaux Auteurs et lance une équipe Réseaux sociaux ! Si vous êtes intéressés, ça se passe aussi sur Discord pour découvrir notre fonctionnement et passer les tests d'entrée !

Vous voulez trouver toutes nos plateformes, ou vous êtes curieux de savoir quels médias parlent de CFTC ? Tout est sur notre Linktree !

Un message pour l'équipe ou l'association ? Consultez notre page Contact !

dimanche 17 juillet 2011

Les lumières (The Inviewed Light)

10/06/2011.

---19:00---

Bonjour mon cher journal.
Aujourd'hui au collège, les filles de ma classe m'ont taquInée pendant toute la journée, et franchement, ça me m'énerve de pLus en plus. En les espionnant, j'ai cru entendre qu'elles allaient me faire une blague sur un truc qui me fiche vraiment la trouille...
Perso, je crois pas que leur sottise marchera, mais bon, je préfère les Laisser dans leur dElire, seules...

Sur ce, comme tu le sais sans doute déjà, j'ai eu un 18/20 en français aujourd'hui, comme d'hab.
Bon, je reviens, je vais manger ! A plus tard.

---21:00---

Rebonjour, cher journal.
Je dois faire mes devoir de math, mais je resTe Avec toI, je préfère cela depuis l'incident de l'auTre jour ...
Et, vers 22h, j'irais me coucher, ça me Laisse 1h pour fAire mes devoirs ..., a dans 1 heure !

---21:58---

Bon, cher journal.
Je vais me coucher, cepenDant, je tE tiens dans mes bras jusqu'à m'endormir, je préfère te garder, dePuis l'incident de l'autre jour ...

---01:15---

Désolée de te réveiller, cher joUrnal.
Je n'arrIve pas à dormir a cauSe des lumière de dehors ... mais je Les aimEs bien ! Elle sont de toutes les couleurs : rouges, orange, verte, blanche ...
Bref, je vais essayer de dormir ...
Bonne nuit.




11/06/2011

---18:45---

Bonjour mon cher journal.
Ce matin, en anglais, on a appris les couleurs et les formes ! c’était super, je me suis bien amusée !
Ce midi, j'ai mangée du poisson avec des pattes, elles étaient trop bonnes ! Puis je suis allez Discuter avec mEs copines.
Cependant, je ne put m'empêcher d'espionner encore une fois les petites pestes qui veulent me faire peurs ... j'ai crus entendre qu'elles allez demander de l'aide a des garçons ... franchement pathétique, mais bon, tu les connaient...
Ah! aufait, tu te rappelle d'hier ? quand je t'es réveillée ? eh bien ... quelque chose ma réveillée cette nuit, quand j'ai regarder mon reveil, il etait 02:12, j'ai senti quelque chose me regardé de très prêt. Je put percevoir de la lumière a travers mes paupières !
Mais je me suis réveillée plus tard, et le reveil affichait 01:15 ... j'ai dû rêver .... encore une fois
Surce, je commence a avoir faim ! Je reviens manger. A plus tard !

---19:37---

Me revoilà, cher journal !
Il faut que je pense a faire un jeu avec toi se soir, comme ça on se sentira pas seul ... je préfère depuis l'incident d'hier ...
J'ai pas de devoir pour aujourd'hui ... donc j'ai beaucoup de temps libre !
Seulement, quand je regarde pour le vendredi 13 juin, j'ai marqué pour anglais : U'll never close ur eyes of da night
je sais bien que c'est de l'anglais, mais que veut dire "u'll", "ur" et "da" ?
Je demanderais à ma prof demain.
Je te revois avant de me coucher ... à plus tard !

---20:00---

Désolée, cher journal.
Mais je suis fatigué, alors j'ai le temps pour un seul morpions ... tu es prêt ? allons-y !
...
...
...
Oh ! tu m'as Battu ... pas grave.
Bon je vais me coucher ... bonne nUit, à demain.

---02:12---

Cher journal,
Comme tu le sais déjà, les lumières de dehors me Tiennent compagnie jusqu'à mon sommeil, et je commence a les connaître !
Mais je ne me souviens pas de deux lumières rouge et une lumière blanche prés de la fenêtre ...
Bref, bonne nuit.

---02:12---

Journal, tu dors ?
Il est 02:12 à mon réveil, et il s'est passé la même chose qu'hier, et je pu apercevoir un croisant blanc disparaitre sans raison ...
Bref, bonne nuit.


12/06/2011

---17:45---

Bastien,
Oui, j'ai décidée de te donner un nom, je trouvais ça injuste de t’appeler par un objet alors que tu es mon ami ...
Je viens de rentrée du collège, et ma journée c'est plutôt bien passer ... sauf en sport
Tu sais, la prof nous oblige à prendre des douches après le sport ... déjà que je suis pudique ... mais je me suis habituée.
Anies et ses copine, les pestes d'y a deux jour, se sont moquer de moi car il parait que j’avais de trop petit sein .... mais je crois qu'elles sont complexées par leurs seins qui sont, pour le coup, vraiment petit.
Et en plus les garçons ont coupé l'eau chaude ! quels idiots quand ils veulent ...
Aussi, à la récré, j'ai entendu dire que des garçons allez venir cher moi la nuit pour me faire peur ... mais j'habite au 3éme étages donc ...
Sur ce, je vais mangée, à plus tard Bastien.

---18:56---

Rebonjour Bastien
Tu as l'air fatigué, je me trompe ? Ou alors, tu es hystérique de me voir ...
J'ai une idée, mais je te la dirais demain ...
Au fait, pour mon devoir bizarre d'anglais pour demain, bah, il y est plus ... Pourquoi ? Tel est la question ...
bon, comme toujours, on se voit en pleine nuit ... à plus tard Bastien.

---02:12---

Bastien, la lumière rouge et blanche d'hier est toujours là, j'ai l’impression quelle me regarde ... pourquoi ? Je ne sais pas...
Peut-être parce-que je suis attirante ... je plaisante, je plaisante ....
Sur ce, bonne nuit bastien.

---02:12---

Bastien ?
Il est actuellement 02:12, comme les trois jours précédent ... et j'ai cru voir une chose se tenir devant moi !
Mais quand j'ai allumé la lumière du réveil, elle est partie ...
Mais en tous cas, cette silhouette n'avait rien... hum.... comment dire .... rien d'humain ...
Mais bon, c'est peut-être un rêve ...
Bref, Bonne nuit Basti
Euh ... tu as entendus ? c’était quoi ce bruit ? On aurait un grognement ...
je me sens mal à l'aise ... je crois que je vais allez dormir avec mes parents... je me sens... espionnée ...
Bref, je reviens ...
...
...
...
...
...
Ils m'ont dit de ne plus y penser ...
Sur ce, bonne nuit Bastien.


13/06/2011

---09:01---

Salut Bastien !
Et oui, je t'est emmené avec moi au collège !
Allez ne soit pas timide !
Oh ! La sonnerie ! Je te revoie a 12:00.
A plus tard Bastien.

---12:00---

Rebonjour Bastien.
Je pense qu'aujourd'hui je vais prendre des raviolis, même si j'aime pas sa ...
A plus tard Bastien.

---17:00---

Bastien, il est temps de rentré maintenant.

---17:30---

Nous voilà rentrés ! sain et sauf ...
Il est tant d’aller manger ...
à plus tard Bastien.

---23:00---

Nous voila partie pour une bonne nuit de sommeil.
Mais, les trois lumières sont encore la ... et la je suis sur quelles me fixe ...
Bref, Bonne nuit Bastien ...

---23:05---

Bastien, je crois que les lumières se rapproche de moi et je commence a avoir peur .... sérieusement ....
Je ne crois pas que je vais dor

---02:13---

Bastien, excuse moi si tes pages sont mouillés, mais, j'ai vue la silhouette aux yeux rouges et au sourire blanc !
J'ai peur ! j'ai réussi a lui échapper mais je cr

---02:13---

Bastien, je me suis cacher dans le local a balais.
La chose me suis depuis prés de 30 min ... elle veut me tuer
Je le sais
Je le sais
Je le sais
J'ai peur !
Mince ! je crois qu'i

---02:13---

Bastien, IL M'A GRIFFÉ
JE SAIGNE
Pardon que tu sois recouvert de sang, tu es le seul ami qu'il me reste
Mes parents sont morts !
Je l'ai vu
Je lai vu
Je l'ai vu les tuer !
Je... je... je... je dois mettre un terme a tout cela... lit les dernières lettre que j'ai barr

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-C'est ce qui avait dans le journal de la petit Alexia Reaf ?
-Oui, c'est affreux ...
-Ouais, mais, c'est faux ou ...


-Le médecin légiste fait l'auto-psy en ce moment même ... on attend les résultats
-Tiens, le voilà !
-Salut Bastien !
-Yo les gars !
-Alors, des nouvelles ?
-Oui, elle a reçu un coup sur la tête mais Post-Mortem, la mort a été causée par une ouverture des veines...
-Quoi ?! elle s'est donc suicidée ... ?
- ... Oui
-Et dire que tout sa a été causé par deux gamins de son collège en costume ...
-... Affaire close
Auteur : EpicDraco


Elle est morte maintenant

Le 13 septembre 2003. - 00 h 56.

Je ne sais plus quoi faire. Je suis perdue. Traumatisée.
Dois-je en parler à la police? Faut-il que je les laisse enquêter sur cette affaire? J'ai comme une impression, quelque chose en moi qui me dit "Non. Ne fais pas ça."... J'ai mal à la tête... J'ai envie de vomir.

Marjorie. C'était mon amie d'enfance. Elle était si gaie, toujours aimable. Elle était jolie aussi, ses traits étaient à la fois harmonieux et attendrissants.

On s'adorait. On rentrait souvent de l'école ensemble. On allait chez elle, jouer un peu avant que je ne retourne chez moi.
Je crois, en fait, que tout le monde aimait bien Marjorie. Mais derrière sa joie constante, elle avait quelque chose en elle que je trouvais profondément dérangeant. Comme une sorte de malêtre extrême et dissimulé qu'elle cachait tant bien que mal avec cette fameuse bonne humeur.

Mais personne n'avait l'air de le remarquer, alors je me disais que ça devait être moi. Quelques fois, quand elle se retournait vers moi, je la voyais pendant une fraction de seconde comme un être chétif, d'une pâleur maladive, une expression de désespoir au visage. Mais, la seconde d'après, la vision de son sourire, éclatant de santé, de ses joues mates et rosées, me chassait ces pensées de la tête, et je revoyais en elle la Marjorie que tout le monde voyait.

Nous avons passé toutes nos années de collège et de primaire ensemble, et, à part quelques disputes momentanées, nous étions très proches, et notre amitié nous semblait comme indestructible.

Pourtant, dès le lycée, nous avons perdu contact, mis à part les quelques mails que l'on s'envoyait sans finalement rien se dire, juste histoire de ne pas s'oublier. Je me suis dit que nous avions changé, et qu'il en était ainsi. J'avais eu mon Bac avec mention Bien, elle de même avec mention Très Bien, et peu de temps après nous avons ressenti comme un réel besoin, une grande envie de nous revoir. Nous avons recommencé à nous écrire, on s'envoyait des photos de nous, de nos chambres, s'émerveillait de comme l'autre avait grandi, etc.

Jusqu'au jour où nous nous sommes données rendez-vous, chez elle. Elle n'habitait pas si loin, j'y suis donc allée en bus. Je cherchai l'adresse... n° 8, 10, 11, 12... 11 bis. C'était là. J'ai toujours trouvé étrange d'appeler une maison "11 bis". J'ai entendu que c'était pour qu'il n'y ait pas de numéro 13... mais je ne suis pas superstitieuse.

À ma grande surprise, même si je reconnus la maison, elle avait l'air abandonnée. La nature semblait presque avoir repris ses droits dans le jardin, tant les herbes étaient hautes. Je poussai le portail de bois.
Il était déverrouillé, et a cédé si facilement sous ma légère pression que j'imaginai que le bois n'était pas tout neuf... La porte était entrouverte, et les lumières éteintes. J'appelai:
"Marjo' ? Marjorie, tu es là? ... Il y a quelqu'un?"
La seule réponse fut ma voix faisant écho. Comment avait-elle pu résonner dans une maison meublée? J'entrai. Il faisait froid dans la maison. Plus froid que dehors.

Etrange, car il n'y a jamais eu la climatisation chez eux... Ils l'avaient peut-être installée, pendant toutes ces années... C'était plus vide que dans mes souvenirs. Plus sale aussi; la mère de Marjo' a toujours été une incorrigible maniaque.

Voyant qu'il ne semblait y avoir personne, et de plus en plus envahie par un sentiment d'angoisse, je suis montée dans sa chambre. Elle l'avait refaite il y a peu, elle m'en avait envoyé des photos. C'était joli.
Tout était là. Enfin, presque tout. Elle, elle n'était pas là. Je vérifiai l'heure sur ma montre. Pas de doute, c'était la bonne date. J'étais à l'heure.

Je me suis dit que j'allais passer le temps en surfant un peu sur le net. Ça a été une idée étrange de ma part, étant donné que mon amie et ses parents avaient disparu, mais, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai essayé d'allumer l'ordinateur de sa chambre. Il n'avait pas l'air de marcher. Pensive, je me retournai vers la fenêtre. Soudain, l'ordinateur s'alluma brusquement, et un cri affreux, de souffrance atroce, semblable
à un cri qu'aurait pu pousser un monstre damné venu tout droit de l'imagination d'un auteur de fantastique, sortit des enceintes en me brisant les tympans.

Evidemment, j'avais bondi, car sursauté serait un bien faible mot, le visage figé par une terreur extrême. Je me retournai vers le moniteur. Une image s'était ouverte, en plein écran.

Ce que je vis me troubla énormément. C'était une photo, qui semblait avoir été prise par la webcam de l'ordinateur.



Elle était très sombre, et la luminosité de l'écran était basse, se qui me rendit la photo difficile à distinguer. Ce qui me frappa en premier fut le contraste des lumières: sa chambre semblait très sombre, et la lampe, trop lumineuse, éclairait une zone ridiculement petite. Mais dehors, il semblait faire jour. Puis, mes yeux se bloquèrent sur deux points lumineux dans l'obscurité qui semblaient fixer l'objectif comme des yeux, aigus et menaçants. Et enfin, je remarquai le premier plan, qui m'horrifia. C'était Elle. Morte. La tête rejetée en arrière, elle avait une blessure horizontale à la gorge, et du sang en coulait. Mais ce qui me troubla par dessus tout, c'était le fait que sa chambre soit décorée comme avant. C'est à dire il y a six mois.

Et elle m'avait envoyé un mail... Hier.



Notes de recherche

Notes de l’équipe de recherche X-19.

Paragraphe n°1

Les sujets viennent de découvrir leur monde. Il est généré par nos machines numériques, il n’y a aucun paradoxe actif, et beaucoup de leur éléments viennent de nous, comme ce qu’ils appellent « Ordinateur ».

Paragraphe n°2

Après quelques-années, les sujets, qui ont un parent, ou deux parents, prennent connaissance de leur histoire, du passé de leur famille, comme chez nous. C’est amusant, ils croient vraiment tout.

Paragraphe n°3

Le sujet A-580-P développe un intérêt pour l’ordinateur, et internet, une vaste blague qui lui permet de discuter avec nos intelligences artificielles, lui est tout seul, son esprit étant dans la machine mais son corps est avec nous, branché à nos machines, nous expérimentons une intelligence humaine face au numérique.

Paragraphe n°4

Le sujet est actuellement en train de découvrir qu’il est un sujet, un passage obligé chez nos sujets, pour voir leur réaction, en lisant ce texte, le choc psychologique et paradoxal va sans doute le déconnecté du réseau dans quelques minutes.

Ce ne sera plus très long.
Auteur : Dwarf Fortress


Le journal

Ce texte fût retrouvé dans un fichier nommé avec une imagination sans bornes "MonJournal.rtf", un simple journal écrit sous une vieille version de Word et sans mise en page particulière, visiblement écrit à titre personnel.

Par respect pour l'auteur disparu, la façon dont ce fichier à été retrouvé restera secrète.


22/09/2010 15:35

Bonjour bonjour cher journal ! Bien que tu n'existes pas, je vais me présenter, ça me fera rire quand je me relirais dans quelques années ! :}

Je m'appelle Vincent Vintz, j'ai 25 ans, et je suis un "chômeur longue durée", j'ai récemment été renvoyé de mon université d'études scientifiques car mes professeurs me trouvaient trop "étrange", trop "underground" pour eux, pff, ils ne comprennent pas mon génie ces idiots. Ah, et je suis célibataire aussi. Mais ça, j'ai un peu honte de le marquer ici.

Mais je me fiche de leur avis ! J'ai mes propres idées et qui rira bien qui rira le dernier, en plus, j'ai pu récupérer du matériel en partant.

Revenons-en à moi, j'habite une petite maison reculée dans une région forestière du centre-est de la France, mes parents me l'ont gentillement achetée en titre de dernier cadeau, elle tombe un peu en miettes, il y a des araignées et il fait froid, mais c'est MA maison à MOI.

Comme à chaque automne, le temps est merdique, il pleut depuis ce matin et il n'y a eu aucun rayon de soleil dehors, c'est déprimant, et la télévision allumée dans le salon n'arrange rien. Quand je regarde par la fenêtre qui se trouve non loin de mon bureau, je ne vois que du gris et du vert-gris de forêt.

Bon, j'ai des projets scientifiques mais je vais m'arrêter là pour le moment, je n'ai pas envie de m'ennuyer en relisant mon journal, on dirait du Proust.

22/09/2010 16:40

Re.

J'ai mangé un truc en regardant un téléfilm, vous voyez les téléfilms de merde qui passent sur M6 ? J'en suis rendu à ça pour m'occuper.

Je pourrais bien jouer en ligne, mais ma connexion me permet juste d'aller sur le net, mon ping est trop élevé pour pouvoir jouer à CS, WoW ou autre. Mais c'est pas grave, comme je le disais tout à l'heure, j'ai des projets.

Après avoir lu des trucs sur internet, avoir étudié à l'université, grâce aux bouquins, je vais essayer de crée de nouvelles espèces de vie dans un environnement crée par mes soins, dans ce que j'ai nommé "Le Bocal".

Le bocal est une grande cage en verre aux murs lisses, elle possède des petits trous pour l'aération sur le dessus. Elle fait environ 2m de hauteur pour 4 à 5 m de long et de large, et il y a une porte en verre sur une des faces, j'ai construit ça MOI-MÊME et j'en suis fier.

Je vais aller chercher de la terre, mousse et autres machins locaux, pour une fois je remercie la pluie. C'est très bon pour trouver des insectes, des champignons...

23/09/2010 04:21


Eh beh ! Enfin fini ! J'ai passé toute la nuit à récolter des formes de vie pour les placer dans Le Bocal, grâce à mes talents d'ingénierie, j'ai pu en faire une sorte de serre avec un diffuseur d'atmosphère humide et riche en oxygène, saviez-vous, cher journal, que dans le Carbonifère, époque révolue, il y avait des araignées d'un mètre de diamètre ? Ah ah ! Et c'était en partie grâce à la teneur en oxygène.

Je vais aller dormir un peu !

23/09/2010 12:10


Re, mes petites bêtes se portent bien !

Je détaille ce que j'ai ajouté dans Le Bocal :

Des champignons locaux que j'ai pris au hasard, l'humidité et l'oxygène vont les faire repousser en masse dans Le Bocal.
Des petits insectes comme des coléoptères, araignées et autres machins à pattes ou sans pattes, quelques insectes volants aussi.
Des plantes diverses, dont de la mousse, de la mauvaise herbe, et tout.

Bon, ça ressemble à une sorte de mini-forêt marécageuse/jungle mais c'est grouillant de vie ! Apparemment les bestioles se plaisent bien là-dedans. Je suis impatient de voir ce que mon petit cocktail d'air modifié que cette vie respire va leur offrir !

25/09/2010 15:30

Nouvelle journée grisâtre en perspective, sauf que j'ai Le Bocal à regarder ! Je ne sais pas si je vous l'avais dis, mais il se situe dans ma pièce à expérience pas loin de mon salon, j'ai déplacé mon bureau devant Le Bocal pour pouvoir constamment regarder le petit écosystème que j'ai crée de mes mains.

J'ai ajouté un peu plus d'oxygène dans l'air de de la mini-serre, le taux y est à présent de plus ou moins 55%, comparé aux 21% moyen dans l'atmosphère terrestre.

Au centre du bocal il y a une sorte de petite mare qui se remplie quand je fais pleuvoir artificiellement le plafond du Bocal, une fois par jour, pour crée un climat très humide, très riche en oxygène.

Les champignons poussent à vitesse grand V et les plantes se portent bien, les insectes grouillent un peu partout.

J'en reparle d'ici quelques-jours pour dire ce que ça donne.

01/10/2010 13:20


Il fait toujours aussi gris dehors.

Alors, il y a eu nouveau pour Le Bocal ! Et du grand nouveau avec un grand G et un grand N. Ahah !!!

Les champignons atteigne presque la moitié de la hauteur du Bocal, j'ai réussi à faire grandir la vie ! Je suis si brillant ! Sans parler des insectes :

Ils sont à présent plus ou moins deux fois plus grands (mais loin des plus grands de leur espèce, j'ai pas pris des mygales non plus), et semblent un peu plus intelligents, plutôt que d'êtres indépendants, il commencent à se réunir en communauté, un peu comme les fourmis. Ils font des petits trous dans le sol pour se cacher quand il pleut.

Je pense éventuellement aller chercher des formes de vie de l'extérieur du Bocal pour voir comment celles du Bocal vont réagir.

02/10/2010 16:45


Pouet pouet cher journal !

J'ai fais ce que j'ai dis, j'ai profité d'une accalmie pour aller chercher quelques insectes dans la forêt, puis je les ai placés dans Le Bocal.

Il s'est passé des choses étranges, les habitants à pattes du Bocal refusent l'accès de leur petits trous à leur nouveaux amis, ils leur arrivent même de les menacer, voir des les tuer pour les manger. Ce qui a conduit une partie des nouveaux arrivants à se regrouper eux aussi.

Pour le moment, les deux communautés partagent leur nourriture, allant en chercher chacun dans leur coin, il y a assez de plantes et de champignons pour tout le monde.

L'air que je leur fait respirer les rend intelligents, je suis curieux de voir ce que ça va donner.

03/10/2010 14:02

Malheureusement, la première communauté d'insectes, plus grands que la deuxième récemment implantée commence à avoir envie de chair fraiche, et commencent à attaquer la deuxième communauté, c'est étonnant de voir des araignées et coléoptères et autres insectes travailler ensemble.

Certains des plus grands insectes commencent à avoisiner les 20 centimètres, et je ne rentre plus dans Le Bocal sans ma combinaison botanique. C'est marrant de voir des champignons faire la moitié de notre taille. Les insectes viennent me voir avec une certaine curiosité.

06/10/2010 17:50

Ça se complique, la deuxième communauté à totalement été exterminée par la première, et la taille des insectes à encore doublée, ils font à présent la hauteur d'un yorkshire et deviennent agressifs quand j'entre dans Le Bocal.

Je pense que je vais devoir tuer tout cet écosystème, je vais aller injecter le gaz dans l'atmosphère.

Mais ça ne sert à rien que j'écrive ça, je vais détruire ce fichier et tout le matériel.

Je pense que l'humain ne doit pas jouer avec certaines choses.

06/10/2010 19:06

J'ai parlé trop vite, le gaz ne leur fait rien, je les ai rendus tellement solides et modifiés que leur corps assimilent ça comme une sorte d'oxygène.

Ils ont l'air de se douter que j'ai voulu les tuer, et lorgnent les murs en verre du Bocal avec un air méchant. Je n'ose plus rentrer dedans, je commence à être un peu inquiet.

Je vais leur couper l'oxygène, normalement ça va les étouffer.

Mais au cas où, je vais aller voir dans la cave si il n'y a pas un produit qui pourrait les tuer à coup sur. J'emporte mon PC portable pour vérifier avec internet.

06/10/2010 19:40

Apparemment, le manque d'oxygène ne leur a pas plut, je les entends depuis la cave taper contre les murs en verre du Bocal.

J'ai entendu un grand bruit, puis plus rien, je ne sais pas ce qu'il se passe, peut-être que le manque d'oxygène a fini par les tuer ? Je vais aller voir.

06/10/2010 21:10

Au moment où j'ai voulu sortir de la cave, j'ai entendu des grattements sur la porte.. Je suis piégé on dirait, je vais attendre qu'elles partent dans la forêt, elles vont finir par se lasser, enfin j'espère.

08/10/2010 15h

Elles savent que je suis ici, je commence à avoir très soif... Il n'y a pas de sortie ou d'eau dans ma cave, et j'entend des coups contre la porte, c'est la fin.

Je n'aurais pas dû faire ça, je n'aurais pas dû jouer avec la vie, je pense que je vais me suicider, je n'ai pas envie de me faire dévorer par une araignée géante ou je ne sais quoi d'autre encore

Merde, la porte commence à céder, je suis en face et si vous voyez ce que je vois, vous seriez térrifié, j'ecéris aussi vite que je peu, je vois une immense chose a 8 yeux rouge luisant me regarder depuis ke haut des escalier c'est fini, ce bruit cirssant est horrbiel

elle arrive ils arrive

dehors, il pleut tou

*Le journal s'arrête net à cet endroit.*
Auteur : Dwarf Fortress


Visite au zoo

C'est les vacances. T'es dans un camping avec tes parents. Tu t'emmerde.
Pour amuser ta petite sœur, ils décident d'aller au zoo. Bien sûr qu'ils te forcent. Ils vont jusqu'à t'empêcher de prendre ta PSP.
Tu te coltines les pingouins, les lions, les zèbres puis...
Les autruches.
Le ciel était sombre, tu l'avais remarqué non? On entendait le tonnerre gronder au loin.
Toi et ta petite famille tu les regardais. Elles ne s'occupaient pas de toi.

Sauf une.

Elle te fixait. On aurait dit qu'elle scrutait ton toi intérieur. Tu as même cru entendre des voix. Tu ne comprenais pas ce qu'elles disaient. Et puis, à un moment, tu as cru que les yeux de l'autruche étaient noirs. Et qu'ils pleuraient du sang. Mais en fait non... ?

Vous êtes rentrés au moment où il s'est mit à pleuvoir. Tu te sentais mal. Tu ressentais une présence, mais quoi?
Chez toi, tu as mangé, tu es allé te coucher dans le mobile home. Vers 1h06 et 6 secondes du matin, tu te réveilles. En sueur. Tu te lèves sans faire de bruit pour aller dans la salle de bain, te rincer le visage.

Tu y va.

Tu relèves la tête, devant le miroir.

Tu aperçois quelque chose de bizarre.

Qui s'approche.

Une tête, avec des yeux noirs.

Qui saignent.

Trop tard.
Auteur : Conan3D

PS :

Attention à l'image (En cliquant sur " Trop tard "), c'est un gif animé donc, si vous êtes cardiaques, évitez de cliquer.

May the lord smile...

En 1941, à Alcatraz, un condamné à mort dont on apprendra plus tard qu'il l'avait été pour une raison injuste, Dan S. Linkwood , a peint peu avant sa mort une œuvre qu'il n'a pas baptisée. Autre fait troublant, lors de son exécution, il aurait souri, avant de prononcer ses dernières paroles : "May the lord smile.... and the devil have mercy".
Le tableau, représentant un paysage campagnard lors du coucher du soleil au milieu duquel une tête étrange et pâle fixe le spectateur, a été mis aux enchères après la mort de son peintre..




Le premier à avoir acheté la toile est Lenny Johnson,  le 18 décembre 1941. C'était un homme assez riche vivant à San Francisco avec sa femme, Mary Johnson, et ses deux filles : Lydia, 8 ans, et Wilma, 3 ans. La famille, curieusement intéressée par cette oeuvre, l'a encadrée en marron puis installée dans la chambre parentale du manoir, sur le mur en face du lit.



Famille Johnson en 1935
Deux mois ont passé, avant que les cadavres de Lenny Johnson et de toute sa famille ne soient découverts dans le manoir par leur jardinier, auquel une vision d'horreur s'est offerte sitôt qu'il a pénétré dans la chambre parentale, à la recherche de ses employeurs. Les quatre étaient pendus au lustre, dépecés comme du bétail. Le père de famille était également émasculé, et sur les quatre visages aux yeux vides, un grand sourire était dessiné. un sourire forcé, inhumain.
Ce jour-là, le cadre tu tableau a viré au rouge foncé.

En avril 1942 , tous les objets appartenant à la famille Johnson ont été mis aux enchères, le tableau compris. Cette fois, il a été acheté par Dorian Freeman , un jeune médecin venant d'emménager à San Francisco avec sa femme Julia, alors enceinte de deux mois. Dorian tenait sa propre clinique, qui se situait juste à côté du domicile familial .Quant au tableau, il a été mis dans la salle à manger.

Mais cette fois encore, deux mois après l'acquisition de l'objet, on a retrouvé le couple dans un état. innommable.  C'est un voisin qui les a découverts et a prévenu la police. Les forces de l'ordre ont ainsi trouvé les corps avachis sur les chaises de la cuisine, la joue couchée contre la table. Ce même sourire barrait leurs traits, surplombé par leurs yeux vides et froids. Le plus horrible, c'était sans doute le ventre de Julia, qui avait été ouvert. Le fœtus gisait au sol dans une mare de sang, le cordon ombilical toujours rattaché à sa défunte mère. Et lui aussi souriait.
Le cadre du tableau a tourné à l'écarlate.


Une investigation par la police a été faite. N''ayant trouvé aucun indice, ni aucune empreinte, le détective Bill H. Buckland, qui avait fait le lien entre cet événement et la mort des Johnson, s'est intéressé au tableau de plus près.

Le 3 Aout 1942, il  a donc décidé d'emmener le tableau chez lui. A compter de se jour, il a commencé à tenir un journal quotidien pour signaler tout événement lié à la toile maudite, et tout acte de folie qui le frapperait lui ou toute personne vivant dans la maison. 

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

4 août 1942 14 h 49

Le tableau est installé depuis hier, et pour l'instant, rien d'anormal à signaler. Il n'a pas bougé. Aujourd'hui, je vais profiter de mon jour de congé pour sortir me promener un peu avec mon fils afin d'oublier un peu toutes les merdes qui frappent le monde en ce moment. Georges a 12 ans, mais ça ne l'empêche pas de se rendre compte lui aussi du danger que représente l'invasion nazie. En espérant que rien ne se passera comme dans les prédictions d'A. Huxley...

[...]


19 août 1942 00 h 15 

Je n'arrive pas à dormir, il y a comme un bruit étrange qui m'empêche de trouver le sommeil. On dirait... des rires. Des putains de rires. Le pire c'est qu'Harper, elle, n'entend rien. Je me suis levé pour aller voir si ce n'était pas Georgie qui s'amusait malgré l'heure tardive, mais il dormait comme un ange. Enfin, ça vient peut-être de dehors, tout simplement. Mais je peux pas m'empêcher de penser que... non.

[...]


23 août 1942 17 h 42 :

Aujourd'hui, je viens de passer un magnifique après-midi avec Harper et Georges ! Nous avons parlé ensemble de Stalingrad et de cette putain de bataille entre les bolchéviks et les nazillons. Selon moi c'est perdu d'avance pour l'URSS. A ce qu'il paraît,  dans l'armée rouge, il en y a un qui a l'arme, et l'autre qui tient les munitions. Ça me fait rire, mais d'un côté, tout ça pose question. Putain, mais que fout le gouvernement américain ?
En tout cas, j'entends toujours ces rires la nuit, et ils deviennent de plus en plus fort. Harper ne les entend toujours pas Je pense qu'il faut que j'aille voir un médecin.

[...]


30 août 1942 02 h 45 :

J'entends une voix. J'entends une voix, c'est pas possible. Je suis allé dehors, il n'y avait rien, non, je peux pas y croire! J'ai distinctement entendu une voix me parler !Comment je pourrais entendre une voix qui n'appartient ni à ma femme ni à mon fils, à l'intérieur de ma propre maison ?


7 Septembre 1942 15 h 45 :

Aujourd'hui, je suis malade. A priori, je suis plus pâle qu'un mort. Dire que je dois rester toute la journée devant cette foutue fenêtre, avec cette même vue. Cette fois-ci, le doute n'est plus permis. C'est le tableau ,ça ne peut être que lui. Les rires, la voix, le fait que je sois cloué au lit...  A celui qui lit ce journal, il n'y a pas d'autre explication. C'est le tableau. Mais pourquoi moi? Je ne suis qu'un flic, je voulais juste protéger les gens. Les apaiser, les rendre heureux.
Les faire sourire.

[...]


13 septembre 1942 12 h 42 :

Aujourd'hui j'ai été viré du boulot parce que j'ai frappé le commissaire, il l'avait cherché ce salaud !
En tout cas, je suis assez malade, même si je ne suis plus assigné à mon lit, ça semble se dégrader à nouveau. Peut-être qu'écouter un peu de musique m'aidera à me sentir mieux. Oui, un peu de musique. Un peu...

[…]


17 Septembre 1942 03 h 45 :

Ce soir, oui ce soir même! Le tableau m'a parlé! Oui, j'ai entendu la voix, clairement cette fois ! C'est cette putain de chose. C'est elle. Elle connaissait mon nom et parlait à à travers mes pensées, elle les lisait! Je vais essayer de retranscrire notre conversation :

"Bill?... Bill?"

"...Quoi ? Qui me parle ? "

"Bill, non... « It's just a guest » "

"Qu'est ce que..."

"Écoute Bill, je suis ton amie, je l'ai toujours été.  Pourquoi m'ignores-tu ?"

"Silence, tu n'existes pas !"

"Il le faudra bien pourtant, Bill. Dis-moi, j'ai une question. Pourquoi vis-tu ?"

"Quoi? Pourquoi? Parce que c'est mon instinct de vivre, non? C'est logique... Non, c'est illogique. C'est un rêve. Va-t-'en."

"Tu vis pour rendre les gens heureux, non ? Regarde ce monde, tu le sais comme moi, il est corrompu. Il faudrait un moyen de le rendre meilleur"

"Ne raconte pas n'importe quoi. Tu n'existes pas! Le monde est déjà assez bien comme ça. Certes les hommes ne sont pas parfaits, mais nous vivons avant tout par instinct, même si nous essayons d'y échapper. Nous restons dans ce monde et ne pouvons rien faire contre, c'est la vie"

"La vie.... vaut-elle vraiment le coup?"

"Quoi?!"

Inconsciemment, j'ai hurlé cette pensée à voix haute. Je ne sais pas quoi faire... Ma femme me trouve de plus en plus bizarre, et mon fils ne s'approche plus de moi. J'ai peur. Je suis... si seul.

[...]


20 Septembre 1942 20 h 43 :

Je me suis disputé avec Harper, et je l'ai frappée. Elle compte prononcer le divorce. Pas que ça me dérange, mais Georges ? Mon petit Georgie ? Que va-t-il devenir, avec sa traînée de mère? Pas question qu'il reste avec cette pétasse, c'est son avenir qui est en jeu, bon sang ! Ça ne va pas se passer comme ça. Pourquoi ma vie se ruine-t-elle à ce point ? Je lui ai dit à cette garce qui ne pige jamais rien, pourtant. Ce n'est pas moi, c'est le tableau. LE TABLEAU.


21 septembre 1942 00 h 01 :

La voix m'a de nouveau parlé. Mais cette fois-ci, j'étais seul.

"Alors Bill, la vie vaut-elle le coup ?"

"Tais-toi! Tu ruines la mienne ! Va-t-en !"

"Non Bill, ce n'est pas moi qui la « ruine », c'est toi-même. Plus tard, tu comprendras. Tu fais fausse route : tu ne fais que la rendre meilleure."

"Quoi?!"

"Tu es maintenant seul, libéré des autres, prêt à te séparer de celle qui a partagé ta vie. Comme tu l'as dit au sujet de la Guerre, les communautés ne font que se battre entre elles, et détruire. Des gens qui ne se connaissent même pas et qui se fondent dans la masse, suivant aveuglément les autres moutons. Des gens qui ne savent même pas pourquoi ils se battent, ni eux ni leur dirigeant. Toi, tu ne vis plus dans l'ignorance. Tu ouvres enfin tes yeux!"

Après cette phrase, plus rien. J'ai tenté de lui répondre, mais pas un mot ne m'est parvenu. Elle s'était tue. La nuit même, j'ai entendu ses rires merveilleux...


30 Septembre 1942 23 h 01 :

Ce soir. Oui ce soir, c'est la fin. Je ne vois pas pourquoi je continue à écrire, mais... j'imagine que j'en ai besoin. Ma femme déménage dans deux jours avec Georgie. Mon dieu, c'est horrible. Mon fils... Je lui ai parlé, sans violence ni insultes,du mieux que j'ai pu... mais rien n'y a fait. Alors, j'ai emmené Georgie avec moi avant l'heure fatidique, et je l'ai pris dans mes bras. 


"Tout ira bien... tout ira bien..."


1er Octobre 1942 00 h 00 :

Ce soir, qu'est ce que je me suis amusé ! J'ai amené ma femme et mon fils dans la chambre verrouillén avec mon amie. Elle désirait tellement les voir ! Bien m'en a pris, parce que ça m'a permis de faire une superbe découverte. Je me souviens du regard de ma femme quand je lui a annoncé.

"J'ai enfin trouvé le moyen de rendre l'humain parfait... Ce n'est pas la méthode bolchévique mes amis, ce n'est pas non plus la race aryenne, c'est...."

J'ai marqué un temps d'arrêt, et ai sorti un couteau de chasse.

"...C'est de le rendre totalement  indépendant de la vie!"

J'ai attrapé Harper, ma douce Harper, et j'ai regardé Georgie.

" Admire, fiston. Ta mère va devenir parfaite !"

Sur ces mots, j'ai enfoncé le couteau dans l'épaule de ma femme, et l'ai remué. Le sang s'est aussitôt mis à gicler. Elle s'est mise à hurler de jubilation, et a curieusement tenté de se débattre, mais je la tenais fermement de mon autre main. J'ai utilisé ma lame pour extraire ses yeux, que j'ai lancés aux pieds de mon fils, qui s'est lui aussi mis à crier. Bon Dieu, ce que ce garçon semblait heureux de voir sa mère subir l'apothéose finale.

Mais le rappel de rideau approchait. Aussi, j'ai levé triomphalement le couteau au-dessus de la tête de mon épouse, et lui ai tranché la gorge avec grâce. Elle a été prise de gargouillis magnifiques, avant de s'effondrer au sol.

" Le voyage commence pour ta maman, mon fils, le voyage vers la perfection ! Sois heureux, il est temps pour toi aussi d'accéder à la prefection !

Au comble du bonheur, le petit criait de toute ses forces, à tel point qu'une larme de joie a coulé sur ma joue. J'ai pris mon fils par la taille, et l'ai allongé sur la table. Ses cris d'impatience et de joie se sont intensifiés. Une fois attaché, je l'ai déshabillé, et lui ai découpé minutieusement le sexe, tachant d'hémoglobine la table opératoire de fortune. Hurlant de plus belle, il s'est mis à pleurer, et à me supplier d'arrêter. Peut-être ne se considérait-il pas encore prêt ? Je l'ai rassuré.

"Mais non fiston, tu seras moins corrompu par les femmes, quand tu auras atteint le stade ultime ! Ne pleure pas, tu le mérites, mon fils."

Finalement, j'ai retourné ma lame, et sous un dernier cri de Georgie, mon petit Georgie qui allait enfin devenir un homme, je l'ai égorgé. Tout comme sa mère aupravant, il était parti. J'avais rendu tous les gens de ma famille heureux, enfin. Pour être bien sûr que leur béatitude perdisterait après leur passage à l'état d'êtres parfaits, j'ai tenté de graver un sourire éternel sur leurs faces endormies. Mais leur peau, l'horrilble peau de ce corps matériel rendait la chose... hideuse. Lentement, heure après heure, je l'ai donc retirée. Lorsque j'ai eu fini, ils étaient si beaux. Magnifiques, dans leur état le plus pur, le plus parfait, partis pour un monde de pureté. J'avais accompli l'acte de compassion ultime.

1er octobre 00 h 20 :

Parfaits. Ils sont parfaits. Grâce à moi. J'ai dit à mon amie que j'avais réussi. Je lui ai dit qu'enfin, je les avais libérés. 


Pas de réponse. Je l'ai crié, une fois, deux fois, un milliard de fois, jusqu'à ce qu'un détail attire mon attention. Tournant la tête vers le mur, j'ai paerçu des mots sur le mur, écrits en lettres de sang.

"You are (not) alone"


------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Extrait du rapport de police concernant la famille Buckland :

Les corps des trois membres de la famille Buckland ont été retrouvés à leur domicile. Le fils et la femme semblent avoir été dépecés, quant au mari, son corps est intact. Les causes de la mort des trois victimes restent à déterminer.

Posée sur le cadavre du mari, un feuillet a été retrouvé, sur lequel est inscrit en lettres de sang :

« May the lord smile... And the devil have mercy »

vendredi 15 juillet 2011

Cher journal

Jeudi 12 mai. 11h34

J'ai décidé d'écrire ce journal pendant les rares instants où je ne suis pas contrôlé... Tu te demandes sûrement de quoi je parle. Et bien je me suis rendu compte que toutes mes décisions, toutes mes actions, ne venaient pas de moi. Je suis contrôlé par une force supérieure. Je crois que cette force est presque toujours avec moi, mais depuis quelque temps, elle nous laisse un peu. Sûrement un autre test... Mes parents ne remarquent rien, comme si tout était normal, ils agissent de la même façon, ma petite sœur, Christine, est trop jeune pour comprendre ce genre de chose, mais EUX ! Ils devraient la sentir, non ? Cette force... Elle revient ! Je vais quitter l'ordi, je ne veux surtout pas que cette force se doute de quelque chose !

Vendredi 20 mai. 14H30

Cette fois j'en suis sûr ! Cette force existe bien, je l'ai sentie ! Chaque fois que je voulais aller vers l'ordinateur, elle était là, m'incitait à faire d'autres choses, me FORCAIT ! Je n'avais pas le choix. C'est comme si mon esprit était complètement embrouillé... J'avais une idée fixe puis celle-ci s'effaçait et j'en avais une autre... Un bête exemple, mais je me dirigeais vers ma chambre pour lire un livre puis j'oubliais que je voulais lire et partais manger... C'est pire que ce que je pensais, elle peut nous contrôler de l'intérieur, elle lit nos pensées ! Elle nous oblige... Oh non ! Je la sens qui revient...

Samedi 21 mais 8h00

Ouf ! Elle n'est pas restée longtemps ! Mais hier il était trop tard pour que je revienne, donc je suis là maintenant... Je relis les quelques lignes de ce journal intime et je me rends compte que je ne me suis pas présenté... Je m'appelle Sébastien Ash, je suis un adolescent paresseux -il y a une lapalissade dans cette phrase, non ?-, et j'ai une copine du nom de Sarah. On est ensemble depuis quelques semaines... C'est bizarre, parce que j'ai l'impression de l'aimer... Mais quand la force n'est plus là, je me rends compte, qu'en fait non ! Jusqu'où cette force peut aller ?

Lundi 30 mai 15h15

Je sais, je n'ai pas pu venir depuis longtemps... Je vais t'expliquer les évènements bizarres de cette semaine ! J'ai quitté Sarah, mais ensuite, j'ai senti la force et celle-ci m'a poussé à ressortir avec elle... J'ai vu dans ses yeux qu'au début elle ne voulait pas me pardonner puis... plus rien ! Comme si on lui avait pompé une partie d'elle-même ! Et au lieu de s'énerver elle m'a souri et je ressors avec elle... C'est vraiment, vraiment, vraiment bizarre ! Je ressors donc avec elle jusqu'à ce que cette force change d'avis...
Et l'autre truc étrange c'est cette table... Avant notre table était noire -j'en suis persuadé !- mais tout à coup sa couleur a changé -marron clair- je l'ai dit à ma mère qui m'a regardé drôlement et m'a fait : Mais nous avons toujours eu cette table !- et peu importe à qui je demande c'est toujours la même chose ! Cette putain de table a toujours été là... Je ne comprends vraiment plus rien ! Je suis en train de devenir fou ! Par pitié que quelqu'un m'aide !

Mercredi premier juin 17h08

Ma sœur est morte !... MA SOEUR EST MORTE ! J'AI SENTI CETTE FORCE ! ELLE ETAIT LA ! ELLE A TUE MA PETITE SOEUR! POURQUOI ?

Jeudi 16 juin 11h30

Tout le monde semble avoir oublié ma sœur... Tout le monde semble accepter cette putain de force ! Pas moi ! J'en peux plus ! Je vais rejoindre ma sœur, je ne veux plus qu'on me contrôle et je pense que la seule façon de m'en sortir c'est de me tuer ! Je serai libéré... Et cette salope ne pourra plus venir me contrôler ! Je ne veux plus d'elle ! Personne ne la remarque mais moi oui ! J'espère qu'on trouvera ce journal, que quelqu'un sera assez fort pour se liguer contre elle... Que quelqu'un pourra enfin faire ce que je n'ai pas réussi à faire : nous libérer !

Adieu cher journal... Je n'en peux plus... Adieu maman, papa, Sarah... Je ne voulais pas... Mais je ne peux pas être comme vous, je ne peux pas supporter cette situation... Et je sais qu'elle ne s'améliorera pas... Je ne suis pas assez fort.

* *
*

Ce soir-là, en allumant mon ordinateur et en chargeant ma partie sims3, j'ai poussé un hurlement. Sebastien Ash, l'un de mes sims préféré, venait de se suicider ! Je le voyais là, pendant misérablement dans la salle de bain... Depuis quand les sims pouvaient-ils faire ça ? Que s'était-il passé ? Hier j'avais veillé à ce qu'il soit heureux... J'avais même amélioré son environnement ! -Bon... j'avais tué sa sœur mais j'avais besoin d'un fantôme dans la maison... mais il n'était plus censé s'en souvenir, j'avais utilisé un code de triche pour effacer le deuil-

Je suis restée là, stupéfaite... J'ai alors vu mes sims courir vers la salle de bain et pleurer exagérément devant le corps de mon personnage. J'étais statufiée et je ne savais pas quoi faire... j'avais de plus en plus peur. Lorsque soudain, le père de la famille -Marc- s'est tourné vers moi... Il y a eu un nouveau désir dans ses statuts, je ne l'avais jamais vu, j'ai donc vérifié ce que c'était...

« Tuer la force qui me contrôle.
Votre sims veut tuer la Force qui le contrôle car il sent sa présence. Cela arrive quand ils ont le libre-arbitre, ils sentent qu'ils sont contôlés-.
=> Votre sims peut éventuellement venir pendant la nuit, vous tuer pendant votre sommeil.
+ 50 000 en point de bonheur. »

J'ai eu un frisson de peur et ai couru dans les options supprimer le libre arbitre... Quand je suis retournée à ma partie, le désir avait disparu et Sébastien était à nouveau là, sur son ordinateur... Je ne comprenais plus rien... J'avais peur. J'ai supprimé ma partie sims3 et ai couru vers mon frère.
Lorsque j'ai eu fini de tout lui raconter, il m'a regardée bizarrement...

« Je vais te mettre de nouveaux sims... T'as dû télécharger un truc qu'il fallait pas... Ou simplement rêver... T'en fais pas ! Un jeu ne peut pas tuer...

-Ouais... T'as raison... »

Mais le libre-arbitre... Pour moi, c'était fini ! Je préférais tout contrôler... Et qu'aucun de mes sim ne le sache.


jeudi 14 juillet 2011

Le rêve de la momie

"Je m'en souvient quand j'étais petit... Je rêvais d'une Momie. Elle était grande, très grande. J'étais attaché au bout d'un couloir et je la voyais marcher vers moi, j'en avais peur, je criais. Elle prenait mes deux jambes et les arrachait violemment de mon corps. A chaque fois que je me réveillais, j'étais en sueur et sur mon drap, il y avait une tache de sang. Le rêve s'est arrêtée quand j'avais 12ans.

Aujourd'hui, j'ai 25ans et je suis célibataire. Récemment, j'ai appris que mon père était décédé d'un accident de voiture. Il a eu les deux jambes arrachées, et sur les lieu de l'accident on trouva une étrange photo que personne de ma famille connaissait : Mon père, à côté d'un type très grand, dont la tête était enfermé dans des bandes. J'ai tout de suite reconnu le type, c'était cette Momie qui me terrifiait quand j'étais gosse. Mais ça semblait impossible ! Cette Momie n'existe que dans mon rêve, comment mon père a pu se retrouver avec elle ?

Sur cette photo se trouvait une date : 21 Juillet 2011. Je ne savais pas pourquoi il y avait cette date alors que la photo semblait ancienne, et je me suis rendu compte que c'était le lendemain. J'écris ce texte en ce moment car je pense que ça a un rapport avec moi, je ne sais pas pourquoi... Maman, si tu lit ceci sache que je t'aime et que si il m'arriverait quelque chose, fait en sorte que je soit enterré à côté de la tombe de mon père."

C'était une partie de texte qu'on a pu voir sur le corps de Carl Hengai. Sa mort est inexplicable, on l'a retrouvé chez lui sans ses deux jambes. Aucune trace d'effraction, la maison était parfaitement en ordre, on ne peux dire si il s'agit d'un suicide ou d'un meurtre. On a retrouvé un autre morceau de texte plus loin dans un placard. Dans ce placard, il y avait les deux jambe de Carl.

"Après l'accident de mon père, j'ai fait un rêve étrange : J'étais attaché dans un couloir sombre et je la voyait, la Momie ! Je l'insultais et j'essayais de me détacher. Elle prit mes jambes et mes les arracha, je sentais la douleur. Je me suis réveillé en sueur, et je vit sur mon drap, une tache de sang. Je criais, je devenais fou.

Aujourd'hui, on est le 21 Juillet. Je ne sais pas pourquoi, mais je ressent une présence, je ne me sent pas bien et je ne peux pas sortir de chez moi, ma porte est bloquée ! Je me sent vraiment mal, je vomis... Du sang. J'en ai marre, je vais essayer de défoncer la porte de chez moi et par"

Le texte à partir du dernier mot, est illisible. Des taches de sang recouvrent la dernière partie, on n'a pas voulu chercher à déchiffrer le texte et l'affaire fut conclue:

Carl Hengai était fou, l'enquête terminée.

Cependant, on n'a jamais su de quoi il s'agissait, un meurtre ou un suicide ? Quand les autorités sont rentrées dans la maison de Carl, ils ont découvert une chose affreuse : Une Momie était encastrée dans le mur.


Auteur : Luidi

Conker Bad Fur Day Lost Chapter

 Il y a quelques mois, je me suis amusé à écrire des conneries dans le menu “Options” de Conker’s Bad Fur Day, et après quelques essais, le petit diable rouge à l’écran m’a dit que le code tapé était bon. Je ne sais plus trop ce que j'ai écrit, mais je suis sûr que ce n'était pas un vrai code. Je suis aussitôt retourné dans les autres menus et bizarrement, un nouveau chapitre est apparu, intitulé Bloody Beach. J'ai cru à un remake d'un des autres niveaux du jeu, mais en le sélectionnant, je me suis rendu compte que c'était un vrai nouveau chapitre. Je ne sais plus vraiment quelle a été ma réaction, si ce n'était la surprise de cette découverte.

Le chapitre a commencé sur une cinématique, où l’on voyait Conker sortir d'un tronc d'arbre. Il regardait un château, qui ne ressemblait pas du tout à celui de Panther King. Un pont suspendu surplombant une étendue d’eau, avec des cascades l'alimentant, menait au castel. Mais d'un coup, la couleur de l’eau est passée du bleu au rouge, comme si c’était devenu du sang. Ça ne m'a pas rebuté ; Conker étant réputé pour son côté gore, je n'y ai pas vraiment fait attention. La cinématique s’est arrêtée, et j’ai pris le contrôle de Conker pour traverser le pont avant qu’une autre se lance : on y voyait l'un des serviteurs de Panther King courir en criant "Help Me!". Mais il avait beau crier, ça n'a pas empêché un personnage que je n'avais jamais vu de le rattraper et de lui lacérer le crâne avec ses griffes. C'était une sorte de panthère noire, petite et debout sur ses deux pattes arrière. Normalement, je n’aurais pas dû être étonné, mais le style de la mort m'a paru étrange comparé aux autres morts dans ce jeu. La panthère a jeté le corps dans le lac de sang, s'est tournée vers Conker et lui a dit quelque chose en anglais que j'ai traduit par "Et vous ?" Là, Conker était semble-t-il censé répondre quelque chose, mais le son a buggé, et je n’ai pas pu entendre tout ce qu'il a dit. J’ai simplement supposé que c’était une blague, vu qu’il a fini sa phrase par "rien".

Conker et la panthère sont entrés dans le château, et cette dernière a fait un petit speech pas très important, dont seuls les derniers mots m'ont légèrement troublé "Vous et votre ami êtes dans de beaux draps". Je ne savais pas à qui elle faisait référence en disant "votre ami", mais j’ai pensé que ça n'avait pas d'importance, et que la panthère ne savait pas ce qu’elle disait.

J’ai enfin pu contrôler Conker de nouveau. J’ai commencé à visiter le château, mais j'ai vite réalisé une chose curieuse. Dans chaque couloir où je passais, des panthères étaient là, et se moquaient de moi. Je suis ensuite sorti du château par l'autre côté, et suis arrivé dans une sorte de cimetière. Une autre cinématique s’est alors déclenchée : la panthère m'attendait près d’une tombe, en pleurant. Conker s'est approché, et la panthère s'est retournée, puis a crié "C'est de ta faute ! À toi, et à celle de ton ami !" avant de s'ouvrir le ventre avec ses griffes, et de tomber dans un bain de sang. Je ne savais plus ce que je devais faire. Je me souviens juste avoir trouvé ça trop morbide, même pour ce jeu. Conker a dû redire quelque chose, mais le son buggait encore, et seule la dernière phrase a été audible : "C'est de sa faute".

Je suis retourné dans le château. Mais dès que je bougeais, les panthères, toujours dans les couloirs, me regardaient et parfois même me suivaient. J'ai essayé de fuir, mais en allant vers le tronc du début du chapitre, un sifflement s’est fait entendre. Plus je m’éloignais du château, plus il était fort ; j'étais contraint de retourner sur mes pas si je tenais à mon audition. Mais en entrant à nouveau dans le fort, j’ai remarqué que toutes les panthères avaient disparu. Je suis alors retourné dans le cimetière où j’ai vu plusieurs d'entre elles mortes, dont quelques-unes avaient le crâne coupé en deux. Je ne savais pas ce qu’il se passait, ni pourquoi ça se passait. Je me disais que c'était juste un délire morbide des développeurs, il n'y avait pas d'autre explication. A nouveau, je suis retourné dans le château que j'ai retraversé pour voir si le sifflement qui m'empêchait de m'en éloigner était toujours présent, mais une fois de l'autre côté, je me suis aperçu que le pont suspendu n’était plus là : il avait été remplacé par une sorte de compresseur. Coincé, je suis monté au deuxième étage, et dès que j'y suis arrivé, une cinématique s’est jouée. Une ombre s'est dressée devant Conker, et s'est adressée à lui, lui disant à peu près ceci, de ce que j'ai compris : "Tu as tué tous mes sujets. Non, VOUS avez tué tous mes sujets". 

Ça commençait à m'énerver, je ne savais pas à qui il parlait en disant "vous".

L'ombre a alors pris un couteau, et se l'est planté dans le ventre, en criant "VOUS ALLEZ MOURIR !" Un horrible sifflement s’est fait entendre, presque au point de m’éclater les tympans, et le chapitre s’est fini d'un coup. J'étais assez soulagé, surtout lorsque j’ai vu que ce chapitre avait été effacé de l’écran de choix des niveaux. Je suis retourné vers le menu des options, et j'ai écrit une nouvelle connerie, pour voir si quelque chose avait changé. Alors, le petit diable m’a dit "C'est de votre faute hein ?" 

J’ai aussitôt quitté ce menu, et j’ai vu que tous les personnages du bar me regardaient. J'ai éteint la console, et n'ai plus jamais touché à ce jeu.

mardi 12 juillet 2011

Mon petit chez moi

Je ne sais pas comment expliquer ce qui arrive chez moi... Arrive ? Car oui, j'y habite toujours. J'ai déménagé il y a six ans dans mon appartement avec mes parents. A l'époque j'avais douze ans et mon frère neuf. Au début on était assez content car notre ancienne maison était insalubre et on a vécu l'enfer... Mais je ne peux pas dire qu'on ait 'déchanter'... Cependant je me souviens de quelques trucs assez étrange. Désolée si ça parait un peu flou ou décousu mais ça s'est passé il y a tellement longtemps que je ne peux pas dire avec précision ce qu'il s'est passé.


La première fois que 'ça' s'est manifesté, j'étais dans mon lit en train de dormir quand soudain un 'toc, toc' m'a réveillée. Pensant que c'était ma sœur de quatre ans qui s'amusait je lui ai dit d'arrêter mais le 'toc, toc' à continuer. J'ouvre donc les yeux, et tourne la tête pour voir la main de ma petite sœur -on a un lit superposé décollé du mur donc elle pouvait très facilement passé sa main pour toquer contre les planche du bas de son lit. Mais pas de petite main... Décidant de jouer avec elle, je me retourne... Quelques instants plus tard, à nouveau le 'toc, toc', je me retourne rapidement... Pas de petite main. Je dis alors 'Tu vas voir, je vais t'attraper !'. Je me retourne encore et la même scène se déroule plusieurs fois... Finalement, je me retourne et... Et je vois une sorte d'ombres. Quelque chose de noir, on y voit pas au travers mais il y a deux trous pour les yeux... Et une main avec seulement un doigt... La chose tape alors encore deux fois avant de retourner vers le haut. Je me cache la tête sous mes draps, me souvenant alors que ma petite sœur dort chez ma grand-mère.


Je me souviens d'une autre fois, où j'étais sur l'ordinateur et où mon frère arrive vers moi, je le regarde et je le vois ouvrir les bras comme pour faire un câlin... Puis ses bras se refermer sur du vide et lui ouvrir les yeux surpris. Étonnée mais amusée, je lui sors amusée :
« Ben alors ? Tu me fais quoi là ?
-Ben... heu... Je t'ai vue ici...
-Comment ça ?
-Enfin... J'ai vu une fille mais... »
Il a l'air intimité, je l'incite à continuer par mon regard, il reprend alors :
« Elle était habillée tout de blanc et maintenant que j'y pense elle était plus grande que toi aussi... »
Je n'ai rien demandé de plus... Je n'avais pas spécialement envie de savoir. Je me souviens juste qu'on a rit, comme si c'était une simple hallucination.


Et la dernière chose dont je me souvienne, c'est quand mon frère et moi étions seul à la maison, en train de rire dans le salon -au moment où j'écris, je suis à ce même endroit et j'y repense-... On parlait de tout et de rien quand soudainement nous avons eu froid -assez étonnant alors qu'on était en plein été-... Notre regard a été attiré par le mur en face de nous et nous n'y voyons rien... Mais on avait de plus en plus peur et on ne s'expliquait pas pourquoi... Puis on a couru... A en perdre haleine jusqu'à l'endroit opposé du salon... Puis comme si de rien n'était et d'un commun accord, avons repris notre discussion. Ne voulant pas en parler. Encore aujourd'hui, lorsque je fixe le mur, je sens comme un malaise, j'évite donc de le regarder.


A partir de ce moment, les choses se sont enchaînées, ma mère se plaignait de voir des ombres rôder la nuit et des petits enfants -une petite fille ou un petit garçon-, parfois je vois aussi une fille ou un garçon jouer... Alors qu'on était à table, j'ai vu un petit enfant aller sous la table alors qu'on mangeait... J'ai cru que c'était ma sœur. Perdu ! Elle était en train de manger en face de moi. En regardant alors, je n'ai rien vu... Et parfois c'est ma mère qui les voit. Mon frère dit voir un chat noir, mais ne l'ayant jamais vu je ne peux pas l'affirmer ou quoique ce soit d'autre.
Autre fait étrange : les choses qui disparaissent. Bien sûr, ça peut arriver à tout le monde... Mais alors pourquoi les retrouve-t-on dans la salle de bain ? (le plus souvent sur le lavabo mais parfois dans la baignoire ou dans un coin). On y a retrouvé de tout -même des télécommandes ou des livres. On se disait qu'on perdait un peu la tête, mais le fait le plus troublant que j'ai vécu c'est un moment alors que j'écrivais. Je fais de la calligraphie alors j'utilise une vieille plume ainsi que de l'encre en pot... Et alors que j'écrivais, j'ai tourné la tête un moment vers le texte que je copiais puis j'ai voulu me remettre ma plume dans l'encre mais il était plus sur mon bureau. Paniquée, j'ai cru l'avoir fait tomber... Mais non ! Rien. Et j'ai cherché partout... Puis finalement, j'ai eu l'idée de chercher dans la salle de bain... Il était sur le lavabo, et fermé par son capuchon. J'ai voulu l'ouvrir mais il était trop serré pour moi -j'ai dû demandé l'aide de mon père-... Et de plus : il était chaud.

Il y a sûrement d'autres choses -comme des visions, d'ombres ou autre mais je n'arrive pas à m'en souvenir... Car les apparitions ce sont estompée à partir de la troisième année pour finalement disparaître... Mais il y un an on a eu un fait étrange :

Ma mère et moi étions occupée à discuter dans la chambre quand tout à coup, on a entendu un grand bruit de casserole, paniquée que quelque chose s'est écroulé, nous nous sommes précipitées pour voir... Toutes les casseroles d'une armoire sortie... Empilée et tout mais dehors de l'armoire. On s'est regardé comme deux imbéciles puis ma maman m'a fait :
« Heu... Ben... On doit avoir de nouveaux des souris !
-Heu... Oui, ça doit être ça... »
Des souris nourries shootée au produit chimique et avec des occupations bizarres... Ma mère et moi on s'est à nouveau regardé :
« Disons plutôt du rat ! »
Oui... Peut-être. C'est possible, n'est-ce pas ?


Puis finalement plus rien. Plus aucun signe de vie -ou de morts ?- de mes étranges occupants... Puis finalement, il y a peut-être une semaine... Ces histoires étaient complètement oubliées. Désormais j'ai dix-huit ans, mon frère quinze et ma sœur dix. Et voilà ce qu'il s'est passé : dans la salle de bain avec ma sœur -on se lave souvent ensemble pour économiser l'eau-, on a entendu une porte qui claque... Sûrement le vent ! On a rien dit, c'était assez fréquent puis un bruit régulier, comme si quelqu'un toquait au mur. Ma sœur panique, je coupe l'eau . Je demande alors :
« Il y a quelqu'un ? »
Rien mais le bruit continue et devient de plus en plus fort... Sûrement parce que j'ai coupé l'eau et qu'on ne dit plus rien. Je souris à ma sœur :
« T'en fais pas... C'est sûrement les vois... HA ! »
Le rideau de douche venait de bouger comme si quelqu'un venait d'abattre ses mains dessus. On regarde à l'extérieur du rideau... Rien, personne. Ma sœur, la voix de la raison :
« C'est le vent...
-Oui... Sûrement, le vent... »
On recommence à se laver. Je me fais le corps et là, ma bouteille de gel douche est vide... Pas de problème ! J'avais prévu le coup, j'en ai un autre. Et il y a une petite corbeille à côté pour ce genre de cas. J'ouvre donc légèrement le rideau et je vois ma sœur, dans le coin opposé, accroupie devant le chauffage -le coin chaud de la pièce-.
« Tu as fini de te laver, puce ? »
Et là j'entends derrière moi :
« Ben non ! Je me savonne, là ! »
Je me retourne, vois ma sœur... Me reretourne vers l'endroit : plus personne... Peur intense... Mais qu'est-ce que c'était que ça ? Je ne sais pas... Je ne suis pas sûre de vouloir savoir.

Et ce soir... Mon père a dit avoir entendu des pleurs de petite fille sûrement dans la salle de bain -alors que je ne lui avais rien dit-... Apparemment, ça a reprit et plus fort que jamais. Ma mère a été réveillée par une voix disant coucou et son prénom...

Maintenant que j'y pense, c'est vrai qu'il y a toujours eu une ambiance bizarre chez moi (et j'ai l'intime conviction suite à un rêve qui n'a fait qu'augmenter mon stress que la petite s'appelle Rose et le garçon Alexandre... ce sont des jumeaux)... La plupart de mes amis n'aiment pas trop venir dormir à la maison parce qu'ils se sentent observer, pas tranquille (et une amie affirme avoir vu la clinche de la salle de bain bouger seule de manière frénétique -alors que derrière il n'y a que le chauffage et les essuies donc impossible pour une personne de se glisser derrière la porte.)
... Je pense que je vais mettre un magnétophone et le laisser tourner toute la nuit dans la salle de bain, pour voir ce que ça donne... Mais je n'arrive pas à me convaincre. Il a fallu six ans à mon père pour croire à ce que nous tous -sa famille- avons vu depuis le premier jour... Et je ne suis pas certaine que j'ai vraiment envie de faire ça. Financièrement, nous ne pouvons pas déménager... Et je n'ai pas envie de mettre ce qu'il y a 'chez nous' (ou peut-être est-ce nous qui sommes chez elles ?), en colère.

Alors je finis de raconter tout ça... Peut-être que pour vous, ce ne sera pas vraiment une creepypasta, parce qu'il n'y a pas de mort, que je ne suis pas paniquée et que je ne veux pas déménager dans la seconde... Vous pouvez aussi ne pas croire ce que je raconte là... Mais... Viendriez-vous passer une nuit chez moi ? Ou plus précisément... Dans ma salle de bain ?
Auteur : Keyko


lundi 11 juillet 2011

Tu es seul

Tu es seul, chez toi. D’habitude il y a toujours ta famille à la maison, mais là, il n’y a personne à part toi.

Comme tu t’ennuies vite, tu décides d’allumer l’ordinateur pour discuter avec tes amis sur internet. L’un d’eux te donne un lien vers un forum où l’on peut lire des histoires qui font peur. Tu n’aimes pas ce genre de choses (la dernière fois, quelqu’un t’a même envoyé l’image d’un chien qui sourit et après l’avoir vu, tu n’as plus dormi pendant une semaine). Mais bon, tu te dis que se faire peur de temps en temps ne peut pas faire de mal.

Tu enchaînes histoire sur histoire. L’atmosphère devient de plus en plus pesante. Et en plus tu es absolument seul. Il n’y a personne pour te rassurer. Pour te dire que ce que tu lis n’est que de la fiction.

Tout à coup tu entends un bruit. C’est un bruit très fort qui te fait sursauter, frisant presque l’arrêt cardiaque. Ce n’est pas étonnant, vu toutes les choses que tu as lu. Après t’être remis de cette émotion, tu regarde par la fenêtre. Ce sont sûrement tes parents qui sont rentrés, puisque le grand portail devant la maison est ouvert. Tu es rassuré… pendant quelques secondes seulement, car tu viens de remarquer qu’il a été ouvert de force. Un autre bruit dans la cour. Ce sont des bruits de pas sur le gravier, puis quelque chose qui est brisé.

Ça y est. Maintenant tu as vraiment peur. Tu commence à tout imaginer. Un gros chien ? Un ami qui te fait une blague ? Un tueur ? Tu n’as plus envie de rester ici, seul dans cette maison. Tu prends quelques affaires et sors.

Tu ouvres doucement la porte d’entrée. Il n’y a rien.

Tu l’ouvres un peu plus. Toujours rien.

Tu l’ouvres complètement. Rien du tout.

Une fois dehors tu vérifies chaque recoin de la cour. Tu ne trouve rien mais tu t’en vas quand même. Tu montes dans ta voiture et tu pars le plus loin possible. Tu roules depuis quelques heures déjà. Mais ce n’est pas grave, puisque tu es en sécurité maintenant. Qui pourrait te faire du mal là où tu es ? Pour la première depuis que tu es parti, tu regardes dans le rétroviseur.
Tu te rends compte que tu as oublié de vérifier un endroit.

Les sièges arrière de la voiture.
Auteur : Sombrale

La crypte de Karazhan

Ça fait un bon moment que je joue à ce célèbre jeu vidéo en ligne qu’est World of Warcraft. Qui ne connaît pas ce nom depuis le temps ? Enfin bref, je vais vous épargner les détails pour en venir directement aux faits.

J’aime explorer. C’est vrai. Et ce que j’adore par-dessous tout, c’est de découvrir des endroits abandonnés par les concepteurs, des coins cachés inaccessibles en temps normal, ce genre de choses. Au bout de plusieurs heures de jeux, j’ai même reçut le titre d’ « Exploratrice ». Il ne manquait plus que mon personnage s’appelle Dora, et le tour était joué.

Donc c’est en explorant l’univers de ce jeu vidéo que j’ai découvert cet endroit bien étrange… Tellement étrange, que, pour y accéder, je ne sais pas vraiment comment on fait. On va dire que ce jour là, j’ai eu un gros coup de chance, ou l’inverse. Oui, l’inverse serait mieux.
J’ai été poisseuse comme pas permit.

Tout d’abord, je me baladais sur ma monture, un magnifique destrier immaculé, à la recherche, comme d’habitude, de nouveaux endroits à explorer. J’avais jeté mon dévolu, ce soir là, sur la zone sud du continent. Pour préciser un peu, le continent des Royaumes de l’est. Ainsi, je me baladais dans les Bois de la pénombre sans rien trouver d’intéressant que je ne connaissais déjà quand j’arrivais au Défilé de Deuillevent. C’est une petite zone située entre les Bois de la Pénombre et le Marais des Chagrins.

Une brume imposant baigne cet endroit bien sombre. Moi qui possède comme personnage un elfe de sang, n’ayant que survolé la zone à l’époque ou je recherchais l’exploit de posséder le titre d’ « Exploratrice », je peux vous dire que j’ai trouvé cet endroit très… Étrange. Oh, il y’en a plein des endroits étrange dans ce jeu, mais celui-ci dégageait une atmosphère bien différente. Froide comme la mort.
C’est en trainant dans le coin que je suis tombée sur une tour imposante ayant pour nom Karazhan.



Je ne sais pas pourquoi, mais l’idée d’explorer cette tour m’est venue naturellement à l’esprit, faisant feins de ma peur de cet endroit. J’ai donc chercher un moyen pour y pénétrer. C’est comme ça que je suis tombée sur une grille fermée. Pas moyen de l’ouvrir. J’allais baisser les bras, quand un membre de l’Alliance (la faction ennemie de mon point de vue), mage de son état, m’attaqua sans crier gare. Et c’est le genre de chose que je ne supporte pas. En même temps j’aurais du m’en douter, ayant décider de créer mon personnage sur un serveur player versus player. Le combat m’a l’air très mal partit : le mage m’a transformé en grenouille, et je perd le contrôle de mon personnage qui fonce droit dans la grille fermée.
Et passe à travers.
Aussi bizarre que cela puisse paraître.

Reprenant mon état normal, surprise de ce moyen incongru de pénétrer cet endroit, je laisse le mage loin derrière moi. Le pauvre ne peut me suivre et finir sa triste besogne. Tant pis pour lui !
Je descend les escaliers vers ce qui est apparemment est la crypte de Karazhan. Je suis accueillie par une petite salle avec ce qui semble être un tombeau. Rien, pas d’ennemis à l’horizon, juste une musique oppressante pour m’accompagner. Je décide d’avancer dans le couloir qui s’offre à moi.



Le sol est jonché de squelettes, de corps embaumés, d’os et autres joyeusetés. Je descends dans ce couloir dont on dirait qu’il est sans fin, et toujours rien. Pas de personnages à qui parler, pas d’ennemis, juste des squelettes dont certains ne sont même pas entiers. Il y a des bras, des jambes, des crânes éparpillés ça et là. Cet endroit me donne la chair de poule. J’arrive alors dans une grande salle des plus étranges.
De l’eau. Je ne pensais pas que je verrais ça ici. Un grand bassin. Si il n’y avait que ça… Un énorme tas d’os jonche le sol. Jamais encore dans ce jeu je n’avais vu ça. Et encore, ce n’était pas le pire.



Je continuais ma descente aux enfers, puisque c’est l’impression que cet endroit me donnait. J’arrivais alors dans un grand bassin d’eau à nouveau. Je pensais que j’avais fini d’explorer ces cryptes. Bien entendu que non ! En tombant à l’eau, je remarquais que le bassin était très profond. Je décidais donc de tenter le tout pour le tout et de m’y engouffrer. Bien mal m’en pris ! Dans l’eau, attachés à des crochets, on pouvait voir des cadavres. Oh, si encore il n’y en avait qu’un ou deux, ça aurait pu passer, mais là… Des dizaines et des dizaines de cadavres ! J’avais juste envie de partir d’ici et de retourner du côté de ma contrée, Kalimdor. Je suis remontée à la surface et j’ai commencé à prendre le chemin inverse.



En arrivant dans la salle aux tas d’ossements, j’ai remarqué une porte que je n’avais pas vue la première fois. Foutue pour foutue, je décidais d’y aller. C’était une petite salle, avec un puits en son centre. Rien d’autre. Pas d’ennemis, pas de boss, pas de personnages non joueurs, rien.
Il y avait toujours cette musique oppressante et je décidais d’abandonner ici mon exploration en utilisant ma pierre de foyer qui me permettrait de retourner à la dernière auberge visitée.

Par la suite, je ne suis plus jamais retourner dans la crypte de Karazhan. Mais je me suis informée à son sujet. Il paraitrait que c’est une zone qui était en développement depuis le lancement du jeu World of Warcraft mais qui a très vite été abandonnée et scellée. Pourquoi alors l’avoir laissée dans le jeu ? N’était ce pas plus simple de la retirer ? Certaines rumeurs allaient même jusqu’à dire que c’était un développeur de Blizzard qui avait créé cette zone dans un grand moment de déprime. Ce dernier aurait disparut du jour au lendemain, et c’est pour cela que la crypte de Karazhan n’aurait jamais été achevée.

Une autre chose étrange m’est arrivée suite à cette aventure : en essayant de me connecter quelques jours plus tard, mon compte n’existait plus. J’ai envoyé un mail à Blizzard leur demandant pourquoi mon compte avait été effacé. Peut être était-ce interdit de pénétrer dans la crypte, mais dans ce cas là, j’aurais juste été banni deux ou trois jour avant de pouvoir revenir conter mon aventure.
La réponse m’est parvenue au bout de quelques minutes : mon compte n’avait jamais existé.
Auteur : Crayonne


Un jeu très réel

17 Mars – 18h29

Je commence l’écriture d’un « journal » que je tiendrais régulièrement, pas pour raconter ma vie, mais parce que je viens de faire une drôle de découverte. En flânant sur Internet comme d’habitude, j’ai trouvé un site étrange. En fait, il n’y a rien dessus, mais quand je dis rien, c’est rien. Juste un compte à rebours qui est presque à son terme. Quand j’en ai parlé sur un forum où je traîne très souvent, on m’a dit qu’il était possible que ce soit un de ces jeux. Un ARG ! Depuis le temps que j’rêve d’en faire un ! Enfin, j’ai déjà participé à un ou deux, mais ils étaient déjà quasiment terminés. Voilà donc l’intérêt de ce journal ! J’y noterais tout ce que je trouverais ou remarquerais afin de résoudre les énigmes et tout l’barda qui va avec. Le compte à rebours finira dans trois heures.

17 Mars – 19h13

Je suis tellement excité que je ne tiens plus en place ! J’ai déjà trouvé un indice ! En restant longuement sur la page au compte à rebours, j’ai trouvé un truc à force de cliquer à droite et à gauche. Ah oui, j’ai omis un détail, c’est totalement en Français. Donc, en en cliquant dans la zone supérieure droite de l’écran, j’ai entendu très distinctement les mots suivants : Nous allons faire un jeu. Mais avec une voix, comment dire … Déformée. J’ai directement fais le lien avec le film Saw ! Pour l’heure, je n’ai rien pour prouver que c’est ça, mais on ne sait jamais ! Première indice probable : Saw.

17 Mars – 21h15

Plus que quinze minutes avant la fin du compte à rebours, je n’ai rien trouvé de plus, pour l’heure. J’ai posté le lien du site sur le forum, et d’autres personnes vont chercher à percer le mystère de ce jeu. Je ne pensais pas être aussi excité à l’idée de vivre ce genre d’expérience à jour, mais je dois aussi admettre aimer ce genre de sensations. Allez, plus que quinze minutes à attendre, je vais jouer à un jeu et j’irais voir ça après.

17 Mars – 21h30

Ca y est, le compte à rebours est enfin terminé ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est assez impressionnant. Le fond noir est toujours présent, mais désormais, le coin où j’ai cliqué affiche un bouton, tandis qu’au milieu, il y une image, montrant une maison au sein d’une ville. Et en dessous, il y a une sorte de formulaire à remplir, où on indique nom, prénom, adresse mail et numéro de téléphone. Pour le nom, compte pas sur moi, j’vais en mettre un faux. Le prénom on s’en fout. Quant à l’adresse mail et le numéro, j’en ai deux que je n’utilise plus, ils feront l’affaire. Tiens ? Une fois « l’inscription » terminée, la voix s’est, de nouveau, faites entendre. Elle a dit que le jeu pouvait commencer. Ca y est, c’est parti, chasse aux indices !

17 Mars – 22h58

J’ai bien cru à un gros fake quand j’me suis retrouvé avec rien à ne mettre sous la dent. Mais il y deux minutes, j’ai reçu un mail. L’expéditeur avait une adresse très étrange. C’était forcément le MJ, et dans le mail se trouvait un simple mot : Evidence. Qu’est-ce que je peux faire avec ça ? J’ai jamais été un génie quand il s’agissait de trouver des liens entre Einstein et un chou-fleur, il me fait quand même un brin … d’évidence. C’est ironique, dit comme ça …

17 Mars – 23h22

OMG ! Sur le forum, y’a un nouveau membre ! Et son inscription date de 21h15, l’heure à laquelle le compte à rebours s’est achevé ! Mais pire encore, son pseudo, c’est Evidence ! La voilà, notre Evidence. Et son premier message n’était, naturellement, pas la présentation. Il avait crée un sujet dans le bla-bla, un sujet portant le nom de Suivre le BAC. Et en cliquant dessus, j’ai pu voir une photo d’une voiture dont l’immatriculation possédait les lettres BAC, mais ce qui me choque le plus, c’est le département. 95, ce véhicule vient de mon département. Là, pour le coup, ça devenait vraiment excitant.

18 Mars – 01h23

Je pense avoir localisé la voiture, elle se trouve, vraisemblablement, à une demi-heure de bus de chez moi. J’irais enquêter dans la journée, je n’arriverais à rien à cette heure-ci. Ah oui, j’ai aussi envoyé un MP à Evidence, je pense qu’il ne répondra pas, mais je n’ai rien à perdre.

18 Mars – 12h48

Voilà, je suis revenu de l’endroit où résident les propriétaires de la voiture, mais j’ai pas osé frapper à la porte des propriétaires. Je me suis contenté d’examiner quelque peu le véhicule, et je dois dire que j’ai bien failli me faire attraper. Faut dire aussi que j’avais l’air louche à tripatouiller le pot d’échappement et certaines pièces d’une voiture qui ne m’appartenait pas. Fort heureusement, avant de commencer, j’avais demandé à un passant si ses voisins étaient là, et il m’a répondu par la négative. Tout ça pour dire que mis à part un bout de papier totalement blanc et froissé, il n’y avait rien du tout.

18 Mars – 14h22

Je viens d’y penser, « suivre le BAC », ça doit vouloir dire de suivre le véhicule, non ? Donc, il faudra que je retourne suivre la voiture, le jour où ils rouleront avec, je crois. Et ce bout de papier n’a sûrement rien à voir avec ce jeu, il peut provenir de n’importe quoi. Je vais quand même faire part de ma « découverte » sur le forum, et puis on ne sait jamais, peut-être qu’ils ont découvert quelque chose.

18 Mars – 14h50

Quand j’ai posté ce que j’avais fais et trouvé, certains membres m’ont demandé de scanner la feuille et de poster l’image. Et l’un d’entre eux, un certain Link95, m’a suggéré de frotter au crayon à papier, histoire de faire ressortir ce qui a été écrit si cette feuille a servi de support. J’dois avouer que j’aurais pu y penser, mais bon … En effet, il y avait bien quelque chose, cela disait : Sauve-la. Sauver qui ? De quoi ? Cela soulevait une bonne dose de mystère, mais c’était le but pour lequel on faisait tout ça. Allez hop, je poste ça et je retourne voir cette fameuse voiture.

18 Mars – 19h30

Je suis de retour. Quand je suis reparti là où se trouvait la voiture, je ne l’ai pas trouvée. J’ai du arriver après le départ de ses propriétaires, et du coup, ce n’est pas aujourd’hui que je pourrais les suivre. Mas ce qui attira mon attention, c’est le fait qu’une des fenêtre de leur maison était ouverte. S’ils étaient parti, il n’y avait personne dans la demeure. Et s’il n’y avait personne, je pouvais entrer et trouver un indice. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais à cet instant, je n’avais plus de notions de légalité, et je suis entré. J’ai eu grandement le temps de fouiller les pièces dans lesquelles je suis entré, mais elles n’avaient rien d’étrange. Au contraire,elles étaient même plutôt banales. Seule la voiture m’apparaissait être essentielle à l’évolution de l’affaire. Je vais poster mes péripéties sur le forum, et lire si quelqu’un a trouvé quelque chose. Et j’irais de nouveau sur le site.

18 Mars – 20h00

Je n’en reviens pas … Ce site, il n’est pas normal. Quand je me suis identifié (Car oui, suite à l’inscription, on était obligé de se loguer pour avoir accès au site, sinon, accès refusé), je m’attendais à tomber sur la page principale, la maison et le fond noir. Déjà, le bouton avait disparu, mais ça, je m’en fous. Le plus surprenant était que je reconnaissais maintenant la maison, c’était celle dans laquelle j’étais entré il y a quelques heures. Mais ce qui me surpris le plus était bien le « Je t’ai vu » présent au dessus. Quelqu’un m’a vu entrer, et ce quelqu’un à un rapport avec le site. Je ne sais pas si c’est le MJ ou un de ses collaborateurs, mais j’en aurais le cœur net. Pour l’heure, toutes ces péripéties m’ont épuisés, et il me tarde d’aller dormir.

19 Mars – 17h50

J’ai eu un match de foot aujourd’hui, je me suis bien défoulé, mais si j’écris cela, c’est que j’ai vécu une putain de coïncidence. Le Link95, celui-la même qui m’a conseillé de frotter la feuille que j’ai trouvée hier, c’est un des joueurs de l’équipe adverse ! Dire qu’on fréquentait le même forum et qu’on ne le savait même pas. Mais je me suis demandé si je n’étais pas devenu fou. Quand j’ai demandé à ce gars ce qu’il pensait du fameux « Je t’ai vu » écrit sur la page de l’ARG, il m’a demandé de quoi je parlais … Saisit d’un doute, j’ai posté sur le forum afin de demander l’avis des personnes qui s’intéressaient à cette histoire, et eux aussi m’ont demandé à quoi je faisais allusion. Dans le doute, j’ai rejoins directement la page, et tout était revenu à la normale, si j’ose dire. Fou noir, photo mais pas de phrase.

19 Mars – 19h00

Je viens de recevoir un nouveau mail. Je commence à me poser des questions, car je suis le seul à être toujours contacté. Aux dires de la communauté du forum, personne n’a reçu ni mail, ni appel et ce, malgré leurs inscriptions. Peut-être un tirage au sort, peut-être que je suis le fil rouge. M’enfin, tout ça pour dire que j’ai été de nouveau approché par le MJ, et cette fois-ci, la phrase était «Méfies toi même de ton ombre.». Des menaces maintenant ? Ca commence à me courir sur le haricot cette histoire. Voilà que j’utilise les expressions de mon père …

19 Mars – 19h15

Je viens d’y penser, la maison que j’ai visitée, je n’ai rien à perdre à aller interroger les personnes qui y vivent. Après tout, les gens y résidant doivent avoir un lien avec le type qui tire les ficelles. Il n’allait quand même pas m’envoyer fouiller la voiture ou la demeure de personnes qu’il ne connaissait même pas. J’y retournerais dans la journée, pour l’heure, j’lâche le truc et je vais aller comater devant la télé jusqu’à ce que vienne le sommeil. Bonne nuit journal <3



Chaud de se dire qu’il y a des gens qui le disent sérieusement.

20 Mars – 08h52

Voilà, je suis fin prêt, et j’ai même pris du matos cette fois. Lampe torche, carnet et crayon, dictaphone et petite caméra numérique. Bon, la caméra, c’est pas le top mais ça fera l’affaire. Et j’me ferais pas avoir, la batterie est pleine, et j’y ai mis une carte de 4 gigas vierge. Ah oui ! J’allais oublier le plus important. Alors que j’allais m’endormir hier, j’ai reçu un sms sur les coups de 23h30. C’était Martin (aka Link95, pour ne pas le nommer), j’lui ai dis via MSN (On avait échangé nos adresses mails et nos téléphones) où je comptais me rendre, il m’a demandé de lui téléphoner pour qu’on y aille ensemble. Mais il m’a également demandé la raison pour laquelle j’y allais, alors qu’elle n’était plus d’actualité. En effet, la photo avait disparu du site. Comme si elle n’avait jamais été là. A la place, il y avait le titre d’un journal local. Et le seul mot que je parvenais à lire dans l’article était « Meurtre ». Ca devenait glauque mais ça n’allait pas m’arrêter. Qu’il le veuille ou non, j’irais sur place et j’en aurais le cœur net.

20 Mars – 21h52

Bordel de merde, j’ai eu la trouille de ma vie ! Sans déconner, j’ai mis du temps à m’en remettre J’vais prendre une douche, ça me calmera … Je viendrais tout rédiger après.

19 Mars – 22h27

Ce jeu devient un peu trop flippant à mon goût. Déjà le fait que je sois le seul contacté personnellement n’est pas un hasard. Le mec qui gère tout ça me connaît ! Ou du moins, il sait certaines choses sur moi, par je ne sais quel moyen, il connaît certains détails de ma vie. Quand je suis arrivé aux abords de la maison, déjà, la voiture n’était pas là, ni les gens qui y résidaient. Enfin, les gens qui y résidaient … Jusqu’à présent, Mis à part la voiture qui un coup est stationnée, un coup n’est pas là, je n’ai eu aucune preuve d’une quelconque présence humaine. Donc, en compagnie de Martin, on est allé frapper et sonner sans que personne ne vienne. Il fallait que j’explore plus en détail et, naturellement, la fenêtre qui m’avait déjà fait de l’œil était de nouveau grande ouverte. Les rôles étaient déjà définis, j’allais entrer tandis que Link allait monter la garde. J’ai, malgré la peur d’être surpris à tout moment, pris mon temps pour fouiller les différentes pièces, mais rien de notable ne m’apparaissait. Jusqu’à ce que je découvre, sur un bureau dans un coin du salon, un ordinateur, allumé qui plus est. Là, pour l’coup, j’me suis pris pour un agent des experts, comme si j’allais désamorcer une bombe ou trouver je ne sais quel terroriste planqué quelque part. J’ai fouillé les fichiers, les dossiers et les historiques de navigation, il n’y avait rien. Rien jusqu’à ce que la sonnerie du téléphone ne sonne et ne me fasse faire un bond incroyable. J’aurais du ignorer, continuer mes recherches ou partir, j’aurais du faire un de ces choix. Mais comme un con, j’ai décroché, j’avais besoin de savoir où je me trouvais, chez qui j’étais. J’ai décroché, sans dire un seul mot, j’attendais que la personne au bout du fil ne parle la première. Et je ne fus pas au bout de mes surprises. Je vais aller manger un truc, j’ai besoin d’avaler quelque chose.

20 Mars – 23h19

Où en étais-je ? Ah ouais, cet appel. Tout d’abord, la voix, je l’aurais reconnu entre mille, voire dix mille même. C’était la même que sur la page d’accueil, celle qui m’avait dit qu’on allait faire un jeu. C’était le MJ, enfin pour moi, ça n’était déjà plus un jeu, c’était donc le type qui gérait tout ça. Il commença à me dire qu’il savait que j’étais là, qu’il m’observait et que j’étais seul. Seul ? Pourtant, j’étais venu avec Martin, je ne me suis donc pas prié pour lui qu’il avait beau être omniscient pour me voir et être à un autre endroit, il devrait s’acheter des lunettes. Pourtant, sa réponse me glaça le sang. Je me souviens encore de ses mots, du premier au dernier. « Link ? Ton amitié ne doit pas lui tenir très à cœur, car sitôt que tu es entré dans la maison, il est reparti. Tu es seul. Et dans le pire endroit, à l’heure actuelle. ». J’ai crié. Juste derrière, j’ai crié quand suite à cette phrase, j’ai entendu la fenêtre se refermer, quelqu’un l’avait rabaissée. « La maison où tu es n’est pas abandonnée, il y a bien quelqu’un. Un homme un peu dérangé qui ne descend que quand le téléphone sonne. La voiture qui t’a amené ici est celle de son aide-soignant. Oh, une dernière chose, cet homme déteste les intrus. Il a déjà été inculpé pour trois homicides pour lesquels il a plaidé la légitime défense. Tu ferais mieux de partir. Ou de te préparer à mourir. Je te conseille le second choix, la suite ne te plaira pas, André Florant. ». C’était trop d’un coup pour moi, à peine avais-je repris mes esprits que j’entendais les escaliers grincer sous le poids d’une personne qui descendait, ainsi que le bruit que l’on est persuadé d’entendre seulement dans les films. Celui d’une carabine qu’on chargeait, celui d’une arme dont la balle est désormais logée dans la chambre. J’ai vraiment cru que j’allais mourir, en plus de ça en état d’infraction, légitime défense pour le tireur. Je tremble en écrivant tout ça, je n’arrive pas vraiment à m’en remettre, je continuerais mon récit plus tard, j’ai vraiment besoin de décompresser …

21 Mars – 00h32

Je pense reprendre mon récit ici, je ne trouverais pas un sommeil décent ce soir. A peine m’étais-je assoupi que je fus réveillé par un cauchemar, où le type me tuait d’une balle en pleine tête … Autant poursuivre ma rédaction, au point où j’en suis. J’ai essayé tant bien que mal de me cacher, suite aux sons terrifiants que j’entendais, mais aucun endroit ne me paraissait assez sûr pour échapper à un cinglé armé. Je ne sais pas si c’est la folie due à la peur qui m’a fait agir ainsi, mais le seul choix « logique » qui me soit passé par l’esprit était de me ruer sur la fenêtre et de passer à travers. Chose que j’ai faites, non sans plusieurs blessures au visage. Et sitôt que j’eu toucher le sol, j’entendis la décharge que je craignais. Le propriétaire des lieux avait fait feu dans mon dos. Deux ou trois secondes de plus et j’y restais. Je l’entends encore, sa voix aiguë me hurlant que si je remettais les pieds ici, c’était la mort assurée. Remettre les pieds chez toi ? Plutôt mourir. Ce qui, en soit, revenait au même en fait. Outre cela, ce qui m’effraya aussi était que la personne ayant téléphoné, à coup sûr le créateur du site, connaissait mon nom de famille. Mais comment pouvait-il le savoir ? Je ne l’avais pas donné sur le site, il n’était même pas présent sur le forum. Tiens, parlons-en du forum, comment pouvait-il savoir qu’on s’était intéressé à son site sans aucun lien pour y parvenir ? Et aussi, pourquoi m’avoir mené vers une personne si dangereuse ? Ce n’est pas possible, il m’en veux ou quoi ? Putain, mais c’est quoi ce bordel ?! Je vais essayer de contacter Martin, il me doit des explications, lui aussi, à m’avoir lâché comme ça.

21 Mars – 15h25

J’ai enfin pu contacté Martin, et il m’a avoué qu’il s’était sauvé car il avait vu la police s’approcher du lieu, et au lieu de me prévenir, il a prit ses jambes à son cou. Tu parles d’un guet. Par contre, sur la page d’accueil, qui est d’ailleurs toujours la seule page, il y avait du nouveau. Le fond noir avait laissé la place à un fond rouge, et les mots « La fin approche » étaient visibles. Sur le forum, les membres postaient les uns après les autres afin de se plaindre d’un ARG sur lequel il n’y avait rien à faire, et qu’il allait déjà se terminer. Rien à faire ? Non, j’ai juste failli mourir. Mais je ne pouvais pas en parler, si l’un de ces types venaient à me balancer à la police, j’aurais de belles emmerdes. L’exemple Link m’a appris que je devais me méfier même de mon ombre. Comme me l’a dit le MJ, en effet … Dire que j’allais inviter Link à nous rejoindre, mes potes et moi, à voir le match de ce soir vu que j’ai une place en plus, il peut aller s’faire foutre. J’préfère encore la donner à bouffer à mon chien.

21 Mars – 16h02

Putain, il me casse les couilles ce type ! J’ai reçu un de ses foutus mails, encore une fois, où il me dit que le dénouement du jeu aura lieu ce soir. Mais j’en ai rien à foutre, j’lâche tout depuis ce qu’il m’est arrivé hier. J’ai juste besoin de me changer les idées, et je ne me suis pas gêné pour le lui faire comprendre. Le temps de retrouver le mail que j’ai envoyé et de le copier :

Ecoute-moi bien mon gars, j’suis pas ton pantin, okay ? T’es toujours passé par moi pour ton p’tit jeu de merde. T’en retires quoi ? Un plaisir sadique ? T’es quoi, un frustré ? Un maniaque ? Un détraqué qui jouit dans son caleçon en envoyant un mec au casse-pipe ? En tout cas, j’laisse tout tomber, oublie-moi, et ton jeu à la con, tu peux te le foutre où je pense et tourner sur toi-même pour qu’il rentre mieux ! Maintenant, va te faire foutre !

J’espère que j’ai été assez clair. J’ai jamais écris un mail dans un tel état de rage, mais il m’a mis hors de moi en m’envoyant consciemment dans un traquenard de ce genre. De plus, ne m’a-t-il pas que si je survivais, la suite ne me plairait pas ? J’ai survécu, et j’veux pas la voir, sa suite de merde. Monsieur l’omniscient m’a peut-être vu dans sa maison de psychopathe, mais s’il veut montrer ses qualités de Dieu, il n’a qu’à me remarquer au milieu de 60.000 personnes. Bon, rien à foutre de lui, on sonne, ce sont sûrement mes potes, go le stade now !

22 Mars – 00h14

Je ne sais plus où donner de la tête … Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi moi ? J’ai fais quoi ? Je lui ai fais quoi ? Pourquoi tant d’acharnement à mon égard, bordel ? J’suis revenu du stade, j’allais tranquillement m’foutre dans mon lit quand j’ai reçu encore un foutu sms, très court, mais équivoque : « 7/B3 ». Comment il avait pu savoir que c’était ma place ? Il a su où j’étais, il m’a vu durant ce match. Ma rangée et mon siège, il a pu me voir au milieu de tout ce monde. Ce n’est pas un Dieu, j’suis pas perturbé au point de croire ça, mais c’est un acharné, et quelqu’un d’acharné contre moi, c’est pas possible autrement. Ca fait six jours que ça dure, six jours que j’ai trouvé cette page et six jours qu’il doit m’observer, m’espionner même. Je vais aller voir la police dès la première heure. J’vais pas non plus le laisser agir impunément et se foutre de ma gueule. Il veut jouer au plus malin, on verra ça.

22 Mars – 02h22

Putain. Putain. Putain. C’est pas possible. C’est un cauchemar, je vais me réveiller. C’est pas possible. J’ai pourtant enterré ça très profondément. Au cœur de mon être. Pourquoi tout faire ressurgir aujourd’hui ? Ca s’est passé y’a deux putains d’années ! C’était pas ma faute ! Va te faire foutre, taré de mes deux ! J’y suis pour rien ! Et ces connards n’ont fait qu’écrire de la merde pour vendre ! Tu sais pas ce qu’il s’est passé, t’étais pas là !

22 Mars – 10h15

J’ai pété mon plomb cette nuit. Mais là, je suis à bout de nerfs. Après avoir reçu le sms, je lui ai envoyé un mail, lui indiquant clairement mon intention d’aller porter plainte contre lui. Mais sa réponse n’a fait que m’enfoncer dans un tourment vieux de deux ans. J’ai tout fait pour bien vivre malgré ça. J’ai déménagé, j’ai tout fait pour effacer cette sordide histoire de ma vie. Et pourtant, lui ne veux pas. Pourtant, il ne peut rien contre moi. Le dénouement était hier, il l’a dit lui-même. Que ça lui plaise ou non, j’ai gagné le jeu ! Gagné ! Moi, tout seul, gagné ! Trop fort ! Ahahahaha ! Gagnééééééé !

22 Mars – 15h25

Il n’arrête pas ! Encore et toujours elle ! Toujours ce nom ! Helena … J’y pouvais rien ! Un accident … C’était un accident … Pas ma faute … Qu’il arrête ! Par pitié, arrête. Tu es qui ? Pourquoi ? Encore un message. Elle va venir. Se venger. Venir se venger. Pourtant, elle est morte. Se venger. Pas possible. Je peux plus. La police, je ne peux plus. Ouvrir de nouveau l’affaire. Me détruire. Ou mourir.

22 mras – 18h854

Elle ! Elle est partout ! Internet ! Tous les sites, Google, Youtube, forum, Facebook ! Partout la photo ! Helena … Portable aussi. Sa photo. Des messages. Elle va venir. J’ai peur. Nuit. Tout seul. Pas morte ! Venir se venger … Pas ma faute. Pas fais exprès ! Papa. Papa, sauve-moi …

272 Mras – 124h52

Là, pas loin ! Paas loiiiin. Chuuuut. Pas faire de bruit. Lé pas loin. L’omniscient. J’ai gagné. Gagné !

722 Mars – 41h36

Barricadé. Dans ma chambre. Barricadé. Plus sortir. Fin du jeu. Gagné. Pourquoi ? Pourquoi barricadé ? Parce que. L’omniscient ! Le maître. Mauvais perdant ! Le but du jeu. Depuis le début. Mourir. Je devais mourir. Mais je suis fort. Très. Comme papa. Il y a deux ans. Papa m’a sauvé. Aujourd’hui, pas là. Me sauver. Tout seul.

732 Mars – 00h15

Bruit en bas. Pistolet à clous. Prêt à tirer. Monte. Boum. Nouveau SMS. Message. « Justice sera rendue ». Qui es-tu ? Justice ? Ahahahaha ! La justice ! La Justice ! JU-STI-CE !

23 Mars – 01h22

Toujours du bruit. Des voix. Voix de fille. Sa voix. Comme avant. Elle me demande. Pitié. La sauver. Pouvais. Non. Pouvais pas ! Pouvais pas ! Chut ! Tais-toi. Je ne veux plus. Plus t’entendre.

223 mras037874h414

silence!lafermlafermlaferm!papusauver!voulépa!morte!

-

23 Mars

Le corps sans vie du jeune André Florant, 18 ans, a été retrouvé à son domicile. Le jeune garçon se serait vraisemblablement donné la mort en se tirant dans la tête à l’aide d’un pistolet à clous. André Florant était au cœur de la polémique, deux ans plus tôt, quand, au volant du véhicule d’un de ses amis, il a heurté la jeune Helena Sola. Lors du procès, le père de l’accusé, Maître Gauthier Florant, génie du barreau, a usé de moyens illicites selon certaines accusations afin de balayer les accusations et faire acquitter son fils, mais cela n’a jamais pu être prouvé. La famille de la victime n’a jamais compris comme un jeune sans permis, au volant d’un véhicule ne lui appartenant pas et coupable d’un accident ayant coûté la vie d’une pauvre jeune fille a pu s’en sortir si facilement. Pourtant, elle a survécu quarante-cinq minutes après l’impact, selon l’autopsie, et le jeune André aurait pu la mener à l’hôpital, chose qu’il n’a pas fais. Pour la famille Sola, il est évident qu’André Florant a choisit la fuite, comptant sur son père pour le sortir d’affaire.

Les amis du jeune homme ne comprennent pas ce qui a pu le pousser à un tel acte, pour eux, il n’y avait rien qui pouvait justifier un suicide. Refusant de prendre la parole il y a deux ans, et resté loin de toute l’agitation médiatique, le demi-frère de la victime a aujourd’hui accepté de prendre la parole :

Sa mort ne nous ramènera pas Helena, c’est un fait. Mais je n’acceptais pas de vivre dans un monde où Helena était morte, et où son assassin vivait comme si rien ne s’était passé. Aujourd’hui, je dirais que justice a été rendue dans la mesure où son meurtrier a rendu l’âme. Certains prennent la vie comme un jeu, et certaines règles ne doivent pas être enfreintes. Pour ce qui est de son suicide, je pense qu’il a prit peur et que cet acte à lui seul tend à prouver que son avocat n’a pas du être tout blanc pour le défendre.

Ces mots sont les premiers du demi-frère de la jeune Helena, Martin Sola, dans la presse depuis le décès de sa sœur.


Auteur : Garaton